Trésors cachés – Paroles de collectionneurs de la faïence de Quimper.

Couverture Trésors cachés
  • 2024 – Trésors cachés – Paroles de collectionneurs de la faïence de Quimper.

(catalogue de l’exposition 2024).

Dans le prolongement des trente ans de l’association des Amis du musée, nous avons confié le choix des pièces de notre prochaine exposition aux collectionneurs et amateurs de faïence de Quimper. Nous leur avons demandé de nous confier ce qu’ils considèrent comme leur plus belle pièce, leur fierté ! La ou les pièces qu’il a fallu chercher, patienter, batailler jusqu’à ce qu’elles viennent garnir l’étagère promise ou le coup de cœur fulgurant pour un artiste ou l’une de ses productions, en un mot, leur graal ! Plus simplement, nos collectionneurs voient surtout en cette exposition une très belle occasion de faire partager leur intérêt, leur passion pour le Quimper avec notre public, sensible aux arts du feu.
Les trésors que nous accueilleront prendront la forme de céramiques, d’une série de pièces, d’une planche d’artiste ou d’atelier, etc. Une seule condition : il faut un lien avéré avec les faïenceries HB, Porquier, Henriot, Fouillen, Keraluc ou FAB. Ainsi, nous exposerons une série exceptionnelle d’objets qui brillent par leur rareté, par leur esthétisme mais aussi par la petite histoire que chaque propriétaire va nous raconter.
À travers cet ensemble de pépites, bien souvent inédites, nous vous promettons une plongée passionnante dans l’histoire de la faïence de Quimper, avec ces styles, ces modes et ces artistes qui ont contribué à sa réputation. Une exposition qui va, encore une fois, montrer la diversité et la richesse de la faïence de Quimper.

Sous la direction de Bernard Jules VERLINGUE (Philippe THÉALLET, Catherine TROPRÈS, Jérémy VAROQUIER, photos : Bernard GALÉRON).
Un poster reprenant les trois siècles d’histoire est glissé dans le premier rabat.
29,7 x 21 cm – 96 pages – ISBN 978-2-91-400939-3 – 20 €

Pour plus de renseignements, veuillez nous contacter.

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Faïences de Quimper, le coup de bol breton (Arte).

Un reportage consacré à l’histoire de la faïence de Quimper a été tourné l’été dernier, notamment au musée. Il sera diffusé le vendredi 29 mars 2024 à 17 h 25.
Vous pouvez dès à présent le regarder sur le site arte.tv : https://www.arte.tv/fr/videos/115571-064-A/invitation-au-voyage/

Extrait du reportage


La terre, l’eau, le feu et la main ont façonné l’histoire de Quimper, en Bretagne, car la faïencerie est reine de la capitale de la Cornouaille. Les maisons à colombage affichent haut les couleurs de cet artisanat : mur d’assiettes, statuettes nichées dans le granit, plaques de rue, boutiques bardées de souvenirs. L’artisanat de faïence résiste, perpétuant la tradition des décors « à la touche », qui a fait sa renommée. Une histoire très armoricaine, mais pas seulement.

Publié le 22 mars 2024 – Arte ©

TRÉSORS CACHÉS – Paroles de collectionneurs de la faïence de Quimper.

Yvonne Jean-Haffen
Groupe de trois dindons, Yvonne Jean-Haffen, Henriot Quimper

Dans le prolongement des trente ans de l’association des Amis du musée, nous avons confié le choix des pièces de notre prochaine exposition aux collectionneurs et amateurs de faïence de Quimper. Nous leur avons demandé de nous confier ce qu’ils considèrent comme leur plus belle pièce, leur fierté ! La ou les pièces qu’il a fallu chercher, patienter, batailler jusqu’à ce qu’elles viennent garnir l’étagère promise ou le coup de cœur fulgurant pour un artiste ou l’une de ses productions, en un mot, leur graal ! Plus simplement, nos collectionneurs voient surtout en cette exposition une très belle occasion de faire partager leur intérêt, leur passion pour le Quimper avec notre public, sensible aux arts du feu.

HB
Assiette d’Alfred Beau (?), HB Quimper

Les trésors que nous accueilleront prendront la forme de céramiques, d’une série de pièces, d’une planche d’artiste ou d’atelier, etc. Une seule condition : il faut un lien avéré avec les faïenceries HB, Porquier, Henriot, Fouillen, Keraluc ou FAB. Ainsi, nous exposerons une série exceptionnelle d’objets qui brillent par leur rareté, par leur esthétisme mais aussi par la petite histoire que chaque propriétaire va nous raconter.

À travers cet ensemble de pépites, bien souvent inédites, nous vous promettons une plongée passionnante dans l’histoire de la faïence de Quimper, avec ces styles, ces modes et ces artistes qui ont contribué à sa réputation. Une exposition qui va, encore une fois, montrer la diversité et la richesse de la faïence de Quimper.

Exposition temporaire et horaires de pleine saison du lundi 8 avril au samedi 28 septembre 2024, (ouverture du lundi au samedi, 10h-18h, fermeture dimanches et jours fériés)

Réception des groupes toute l’année.
Artiste contemporain exposé tout le mois de septembre.
Tarifs groupes : adultes 4€, ados (18-25) 3,4€, enfants (7-17) 2,5 €
Visite guidée : +50€ par tranche de 20 pax (25 max)

2023 – Musée de la Faïence de Quimper – Photographies Bernard Galéron ©

Vente « L’âme bretonne XX », le 8 & 9 juillet 2023 à Quimper.

Les études Adjug’art et l’Hôtel des ventes de Quimper ont fusionné en mars dernier, pour former l’entité : Adjug’art Brest Quimper.

Cette année marque le vingtième anniversaire de la vente « l’âme bretonne ». Elle a débuté à Douarnenez, puis à Brest. Aujourd’hui, c’est à Quimper qu’elle se déroulera sur deux jours (le 8 & 9 juillet 2023).

RENAUD Georges
Lot n°664 – RENAUD Georges (1904-1954), plaque en faïence représentant une scène de chasse en Afrique – Manufacture HB Grande Maison, vers 1930 – Dim. 60 x 60 cm – estimation 18000/25000 €.
QUILLIVIC René
Lot n°789 – QUILLIVIC René (1879-1969), plat de forme ovale – Manufacture Grande Maison vers 1930 (Armorique Rustique) – Haut. 50 cm. Long. 65 cm – estimation 3000/3500 €.

La faïence de Quimper tient une place d’honneur lors de cette vacation. Les pièces sont expertisées par M. Didier Gouin de Guérande.

Adjug’art Brest Quimper – Maître Yves Cosquéric & Maître Tiphaine Le Grignou.
Samedi 8 et dimanche 9 juillet 2023 à 11H00 et 14H15
(1 008 lots).

Experts : Alain le Berre, Yann le Bohec, Didier Gouin, Olivier levasseur, Caroline Velk – Consultant : Pascal Aumasson.

Vous pouvez télécharger le catalogue de la vente sur notre site internet.

L'Âme Bretonne XX

2023 – Adjug’art ©


2023 – Tébéo & Tébésud ©

Galeriste à Quimper, Philippe Théallet porte un regard d’expérience sur la faïence (Ouest-France).

Philippe Théallet, galeriste à Quimper (Finistère), est un spécialiste de la faïence, de son histoire et de sa diffusion. Rencontre avec un passionné.

Philippe Théallet
Philippe Théallet, galériste à Quimper (Finistère) et spécialiste de la faïence.

Dans la petite rue Sainte-Catherine, à Quimper, à l’ombre de l’imposante préfecture, cela fait déjà quatorze ans que Philippe Théallet a ouvert sa galerie. En vitrine, des faïences (de Quimper, bien entendu), des gravures et des peintures d’artistes finistériens, toujours en activité ou faisant désormais partie d’un chapitre de l’histoire de l’art.

Justement, l’histoire de l’art l’a conduit à sa passion. « Pour moi, l’histoire et l’histoire de l’art son intimement liées », explique ce natif de Fougères (Ille-et-Vilaine), qui a grandi à Brest.

À Rennes, il obtient un diplôme d’études approfondies (DEA) dans ce domaine. Denise Delouche, alors enseignante et grande spécialiste de Mathurin Méheut, notamment, l’oriente vers la faïence de Quimper. Son sujet de mémoire sera consacré « à son chouchou », précise-t-il, Paul Fouillen (1899-1958).

Galerie Théallet
au premier plan, des sonneurs de pontivy, de robert micheau-vernez, sur la gauche « gradlon, fuite en egypte » de daniel gouzien.

« Des collectionneurs aux États-Unis »

Dans le milieu professionnel, Philippe Théallet est à bonne école en travaillant au musée de Pont-Aven, puis en tant qu’assistant de Bernard Verlingue au Musée de la faïence à Quimper.

Une faïence qui ne le quitte plus. Décorative ou utile, elle a traversé le temps. Et s’est exportée. Comme à New York, après la Première Guerre mondiale. Les Américains qui se sont battus sur notre sol ont ramené au pays quelques souvenirs.

« C’est vrai qu’il y a des collectionneurs aux États-Unis. » Un marché américain qui a fait flamber les prix, avant de s’éteindre petit à petit. « Le savoir-faire de Quimper a été exporté dans toutes les régions de France, souligne le galeriste, par ailleurs président de l’Association des amis du Musée départemental breton et membre du conseil d’administration de l’association des Amis du Musée et de la faïence de Quimper. Il faut noter une grosse production pour les grands magasins de Paris. »

Galerie Théallet
détail d’une des vitrines de la galerie, avec une belle collection de personnages bretons.

Mais la traditionnelle signature et la provenance des pièces étaient gommées. « Cela faisait sans doute plouc », indique le galeriste, en haussant les sourcils. Si elle a connu son heure de gloire, la faïencerie est tombée en désuétude. Comme la manufacture Keraluc et ses fameux grès, au top dans les années 1950 et 1960 mais « dépassée » par la production industrielle de vaisselle. La faïence a été jugée ringarde, trop estampillée bretonne. « À la fin des années 1960 et au début des années 1970, la concurrence portugaise, de fabrication moins chère, a précipité sa chute, mais le coup de grâce est venu de la production asiatique. Et les goûts ont évolué avec la société, les gens voulaient sans doute moins d’objets connotés Bretagne. »

Mais de jeunes générations s’en sont de nouveau entichées. Le regain d’intérêt autour du mouvement d’entre-deux-guerres des Seiz Breur (les Sept frères en breton) et le travail de Renée Yves Creston par exemple, ont favorisé son retour de l’oubli.

Les faïenceries font appel à des artistes, des designers et des créateurs pour donner un aspect plus contemporain. Comme au temps des grands noms de la grande époque, de René Quillivic, dans les années 1920, pour HB, à Mathurin Méheut pour Henriot. « Très connu à l’époque, qui jouait un peu le rôle de rabatteur d’artistes dans les salons parisiens. »

Intarissable sur le sujet, Philippe Théallet s’interrompt deux minutes. Un monsieur, un habitué, arrivé avec une faïence et sa gangue de papier bulle. Il s’agit d’un pichet Henriot. Les deux vont faire affaire…

Publié le 26 avril 2023 par Jean-Marc PINSON – Ouest-France ©


Faïence, gravure, peinture : « Tout est lié », explique ce passionné à Quimper

Dans sa galerie quimpéroise, Philippe Théallet n’expose pas seulement des faïences. Graveurs et peintres sont à l’honneur.

Olivier Lapicque
Un hommage au musée de la faïence avec une gravure d’Olivier Lapicque. Un hommage au musée de la faïence avec une gravure d’Olivier Lapicque.

« Les artistes qui ont travaillé dans la faïence sont tous polyvalents, souligne Philippe Théallet, spécialiste de la question, qui tient une galerie à Quimper. D’une certaine façon, pour créer, ils étaient obligés de s’intéresser à tous les arts, comme l’on fait les artistes du Seiz Breur (les Sept frères en breton). »

Ce féru d’histoire n’est pas pour autant bloqué sur le passé. Au con-traire. Le galeriste se fait passeur avec des artistes contemporains.

C’est le cas de Valérie Le Roux, céramiste à Concarneau, désormais bien installée et qui décline son uni-vers graphique sur bien des supports. « J’ai découvert son travail quand elle sortait des Beaux-Arts, elle n’était pas du tout connue. »

Autre artiste basé à Concarneau, Olivier Lapicque, graveur, qui travaille la céramique et la gravure et le collage avec, notamment, des capsules de bouteilles de vin. Et, « comme tout est lié », dit le galeriste, rappelons qu’Olivier Lapicque est le petit-fils d’un Seiz Breur, Gaston Sébilleau.

Le Douarneniste Paul Moal, qui aime aussi intégrer des collages dans ses peintures, a réalisé une belle série de pêcheurs pour Henriot et travaillé pour la Faïencerie d’art breton. Le regretté René Quéré, décédé il y a moins de deux ans, avait collaboré avec Keraluc.

Philippe Théallet les expose. Et bien d’autres. Difficile de parler de tout le monde mais notons le travail remarquable en gravure de Dominique Le Page, et ses arbres magnifiques, ou encore de Marianne Le Fur, et ses vagues qui n’en finissent pas de rouler sur le papier. Le galeriste, encore une fois dans l’optique de toucher le plus grand nombre comme le souhaitaient les membres du Seiz Breur, met ainsi à portée de toutes les bourses (ou presque) une œuvre d’art par le biais de gravures. Mais attention, si vous commencez, la collectionnite aiguë vous guette !

Jean-Marc PINSON