Les études Adjug’art et l’Hôtel des ventes de Quimper ont fusionné en mars dernier, pour former l’entité : Adjug’art Brest Quimper.
Cette année marque le vingtième anniversaire de la vente « l’âme bretonne ». Elle a débuté à Douarnenez, puis à Brest. Aujourd’hui, c’est à Quimper qu’elle se déroulera sur deux jours (le 8 & 9 juillet 2023).
Lot n°664 – RENAUD Georges (1904-1954), plaque en faïence représentant une scène de chasse en Afrique – Manufacture HB Grande Maison, vers 1930 – Dim. 60 x 60 cm – estimation 18000/25000 €.
Lot n°789 – QUILLIVIC René (1879-1969), plat de forme ovale – Manufacture Grande Maison vers 1930 (Armorique Rustique) – Haut. 50 cm.
Long. 65 cm – estimation 3000/3500 €.
La faïence de Quimper tient une place d’honneur lors de cette vacation. Les pièces sont expertisées par M. Didier Gouin de Guérande.
Lot n°838 – CRESTON René-Yves (1898-
1964), jeune ouessantine, Enez Eussa – HENRIOT – vers 1935. Haut.
41 cm – (pièce
retouchée par l’auteur) – estimation 4000/5000 €.Lot n*658 – BAZIN François-Victor (1897-1956), porteuse d’eau égyptienne – Grès – HB Grande Maison, vers 1930. Haut. 36 cm – estimation 6000/8000 €.
Adjug’art Brest Quimper – Maître Yves Cosquéric & Maître Tiphaine Le Grignou. Samedi 8 et dimanche 9 juillet 2023 à 11H00 et 14H15(1 008 lots).
Experts : Alain le Berre, Yann le Bohec, Didier Gouin, Olivier levasseur, Caroline Velk – Consultant : Pascal Aumasson.
Les éditions Locus Solus publient de nouveaux ouvrages à l’occasion des célébrations du centenaire de la création du mouvement « Ar Seiz Breur ». Un livre de Françoise Le Goaziou sur Jeanne Malivel à Paris est disponible aux éditions ASIA, avec la collaboration de l’association des Amis de l’artiste. Nous vous proposons un tour d’horizon de ces livres.
De Paris à la Bretagne, une météore dans le ciel des arts décoratifs. Artiste novatrice, maîtresse dans la gravure et le design, l’apport de Jeanne Malivel (1895-1926) aux divers domaines où elle s’est illustrée frappe par son importance, au regard de sa courte vie. Dans l’entre-deux-guerres, et plus encore aujourd’hui au fil des redécouvertes de son œuvre, le nom de Malivel se transmet comme un talisman, avec une certaine dose de fascination. En spécialiste, Olivier Levasseur revient ici sur ses années parisiennes puis bretonnes, à l’appui de multiples sources. Ses réalisations, de l’esquisse à l’œuvre, témoignent d’un souffle créatif et engagé, notamment aux côtés des « Seiz Breur », avant-garde bretonne qu’elle a co-fondée il y a tout juste un siècle, en 1923.
Jeanne Malivel Une artiste engagée Olivier Levasseur 18 x 22 cm – 192 pages – ISBN : 978-2-36833-419-5 éditions Locus Solus – Mars 2023 – 27 €
Suzanne Candré-Creston (1899-1979) sort enfin de l’ombre grâce à cette première monographie. Dans l’entre-deux-guerres, son apport aux arts décoratifs n’est pourtant pas négligeable, au sein de l’avant-garde bretonne des « Seiz Breur » qu’elle co-fonde. Ses motifs pour la faïence, la broderie, le textile… sont influencés par les styles les plus modernistes de son temps.
Suzanne Candré-Creston – À la source des Seiz Breur Pascal Aumasson 16 x 24 cm – 48 pages – ISBN : 978-2-36833-420-1 éditions Locus Solus – Mars 2023 – 12.90 €
Jeanne Malivel (1895-1926) a choisi la Bretagne et le « destin breton », mais c’est à Paris que se fait une partie importante de sa formation. C’est à Paris qu’elle conquiert sa liberté d’artiste et trouve la genèse de l’extrême richesse de son œuvre, cette volonté d’allier les héritages de l’art breton et la modernité que va guider ses pas tout au long de sa brève mais féconde existence.
Jeanne Malivel à Paris Françoise le Goaziou 21 x 29,7 cm – 78 pages – ISBN : 978-2918202-38-7 Association des Amis de Jeanne Malivel & ASIA éditeur (André Soubigou Impression d’Arts) – Février 2023 – 20 €
Le mouvement Seiz Breur a fasciné bien au-delà du petit quart de siècle où il a été actif dans les arts appliqués et décoratifs en Bretagne. L’amitié de Jeanne Malivel, de René-Yves et Suzanne Creston, de Georges Robin et quelques autres provoque la fièvre créatrice d’une nouvelle conscience artistique. Les « Sept Frères » ne sont pourtant d’aucune école et les styles de ses dizaines de membres jusqu’après la guerre, des ébénistes aux architectes, reflètent leur diversité. Pascal Aumasson porte sur eux un regard neuf, illustré de plus de 220 documents, nourri de recherches inédites, élargi aux enjeux de l’art moderne.
SEIZ BREUR – Pour un art moderne en Bretagne Pascal Aumasson 18 x 22 cm – 192 pages – ISBN : 978-2-36833-418-8 éditions Locus Solus – Mars 2023 (nouvelle édition) – 27 €
Cinq ans après l’exposition du Musée de la Faïence de Quimper, le travail de Jeanne Malivel (1895-1926) est présentée par la Bibliothèque Forney à Paris.
250 œuvres ont été réunies de la fondatrice du groupe des Seiz Breur, par la bibliothèque des métiers d’art et des arts graphiques. de la Ville de Paris.
Assiette à décor géométrique, 1925, faïence, Manufacture Henriot, Quimper
Le commissariat de l’exposition est assuré par Coline Malivel et Lucile Trunel (directrice de la bibilithèque Forney). Un colloque organisé par l’association des Amis de Jeanne Malivel se tiendra à l’Institut national d’histoire de l’art (2 rue Vivienne 75002 Paris), le 15 avril 2023.
Bande annonce :
Deux ouvrages sont édités pour l’occasion :
Jeanne Malivel à Paris par Françoise Le Goaziou (éditions association des amis de Jeanne Malivel) ;
Jeanne Malivel, une artiste engagée par Olivier Levasseur (éditions Locus Solus).
Les deux auteurs seront en conférence à bibliothèque Forney respectivement, le mercredi 22 mars à 19 h et mercredi 19 avril à 19 h.
Des extraits du documentaire de Laurence-Pauline Boileau : « Jeanne Malivel, un soleil se lève » seront projetés dans la dernière salle de l’exposition.
Une bande-son de l’exposition a été conçue par la Médiathèque Musicale de Paris à partir de leurs collections. Vous pouvez l’écouter ici :
Pour plus d’informations, vous pouvez consulter le site internet de l’institution :
L’étude Adjug’art de Brest présente la vente de l’atelier du sculpteur Jean Fréour (1919-2010), en collaboration avec maîtres Goulven Corlay et Pierre Goasdoué (notaires à Lesneven).
Elle se tiendra le mardi 30 juillet 2019 à 14 h15 à la salle des fêtes de Batz-sur-Mer (44).
Le catalogue est enrichi d’une préface d’Yvon Le Bihan, son biographe, et de textes de Pascal Aumasson et d’Olivier Levasseur.
Une exposition rétrospective de ses œuvres avait eu lieu au Croisic en 2016, et à Locronan en 2017.
Adjug’art – Maître Yves Cosquéric – Brest. Mardi 30 juillet 2019 à 14 h 15 à Batz-sur-Mer (44) Jean FRÉOUR (1910-2010) – Sculpture et Atelier.
Nous reproduisons un article du quotidien Ouest-France, sur l’exposition de la Criée.
3 mois pour retracer la vie du sculpteur Jean Fréour.
Le maître sculpteur dans son atelier, place du Mûrier, à Batz-sur-Mer.
L’ancienne criée du Croisic rend hommage à l’immense talent de l’un des derniers grands sculpteurs contemporains, disparu en 2010 à Batz-sur-Mer.
Après les peintres Micheau-Vernez et Puigaudeau, la municipalité propose cette fois de découvrir ou redécouvrir à l’ancienne criée, l’immense talent de Jean Fréour, l’un des derniers grands sculpteurs du XXe, disparu en 2010 à Batz-sur-Mer : « Sa veuve, Soizic Fréour, et Yvon Le Bihan, expert de l’artiste, ont été séduits par cet ambitieux projet et nous ont accordé leur confiance en ouvrant très largement leurs portes et leurs archives, mais surtout l’atelier de l’artiste, où se cachent nombre d’oeuvres méconnues ou personnelles », confie Jacques Bruneau, adjoint à la culture. Cette exposition va sans nul doute, constituer la première grande rétrospective consacrée à Jean Fréour et à son œuvre, rassemblant sous cette emblématique nef, près de deux cents œuvres, dont plusieurs s’avèrent inédites.
Virtuose du ciseau
Né à Nantes, Jean Fréour, dans ses jeunes années, suit dans ses déplacements son père, nommé administrateur de la ligne de chemin de fer de Tanger. Revenue du Maroc, la famille s’installe à Bordeaux, ville décisionnaire de l’artiste pour devenir sculpteur. Admis aux Beaux-Arts en 1936, il prendra ensuite ses quartiers à Issé, près de Chateaubriant, avant de s’établir définitivement à Batz-sur-Mer, dont il a été le maire pendant un an. « Ce virtuose du ciseau appréciait particulièrement Le Croisic où il avait ses attaches et amitiés, et en particulier avec le peintre Eugêne-Jean Chapleau », poursuit Jacques Bruneau. « L’exposition Fréour sera aussi l’opportunité de présenter à la galerie Chapleau, les sculptures, dessins et aquarelles conservés dans le fonds légué à Mme Pottier-Chapleau, complète Laurent Delpire, historien de la commune. Avec ces deux expositions, la ville invite le public à une découverte unique de l’univers de Jean Fréour qui savait librement passer de l’art sacré au nu féminin, véritable ode à la femme, qu’il a su sublimer en utilisant de multiples matériaux ».
Exposition à thèmes
Ce remarquable tracé du sculpteur sera conté sous forme de thématiques : Jean Fréour et Le Croisic, l’atelier, l’ode à la femme, bustes et portraits, l’art sacré, les commandes publiques et privées, ainsi que les aquarelles et crayons. Autour de cette exposition seront proposées plusieurs conférences, des circuits découvertes, complétés d’une exposition photos, avec la reproduction en grand format des monuments réalisés.
Un livre. Une exposition.Plus que jamais, Jeanne Malivel sort de l’ombre. L’œuvre de cette artiste bretonne hors du commun sera exposée à Paris en 2022. Une journée d’étude s’est tenue samedi à Quimper.
Gwen Lecoin, présidente de l’association Jeanne Malivel (devant des meubles dessinés par Jeanne Malivel). « Ce qu’elle a fait, elle l’a fait jusqu’au bout. »
Entretien.
Gwen Lecoin, présidente de l’association Jeanne Malivel (1895-1926). Elle est la fille d’Yvonne Malivel, la plus jeune sœur de Jeanne.
Qu’est-ce qui vous a poussé à créer cette association en 2014 ?
Olivier Levasseur a écrit un livre consacré à Jeanne Malivel. Il est venu dans notre famille pour qu’on lui montre ses œuvres. Y compris un coussin. Je me suis dit, il a disparu, il a été jeté ! Pas du tout. Je l’ai retrouvé à la cave. Je me suis dit, si on ne fait rien, cela va disparaître. Comme Jeanne Malivel est morte très jeune, à 31 ans, la famille a gardé précieusement presque toutes ses œuvres. Il fallait garder ce patrimoine, faire prendre conscience à la famille que tout ça avait une valeur patrimoniale. Son œuvre appartient à la Bretagne.
Avant la création de l’association, comment était conservé le travail de Jeanne Malivel ?
Magdeleine Le Bouffo, qui avait une petite galerie à Loudéac, a conservé la mémoire de Jeanne Malivel. Il faut lui rendre hommage. Elle disait, je suis habitée par Jeanne Malivel. Elle avait cette flamme. Décédée il y a peu, elle a vu la création de l’association. Nous reprenons le flambeau qu’elle avait tenu pendant des dizaines d’années.
Jeanne Malivel était une femme de caractère, une femme militante, une femme courageuse.
Cette ténacité, elle la doit sûrement à ses ascendantes qui étaient de fortes de femmes. De plus, sa famille lui a donné le droit de mener une carrière. À l’époque, c’était loin d’être évident. Ses parents n’ont pas vu de problèmes à ce qu’elle aille à Paris, aux beaux-arts. Les beaux-arts, à l’époque, étaient considérés comme un lieu de perdition. Jeanne Malivel était parfaitement sérieuse. Ses parents, des commerçants lettrés, avaient la plus grande confiance en elle.
On dit de l’œuvre de Jeanne Malivel qu’elle est foisonnante. A-t-elle eu le temps d’aller au bout de tous ses projets ?
Ce qu’elle a fait, elle l’a fait jusqu’au bout. Et bien. Ce n’est pas une œuvre inaboutie mais interrompue. Les gravures ont une force exceptionnelle. Par contre, on a perdu tout ce qu’elle aurait pu faire si elle n’était pas décédée aussi tôt.
Quels étaient ses rapports avec le mouvement des Seizh Breur ?
Elle ne souhaitait pas créer d’association, cela ne correspondait pas à son caractère indépendant. Elle avait rencontré les Creston en 1923. Ensemble ils ont fait le projet du pavillon breton à l’exposition internationale des arts décoratifs en 1925 à Paris. Ce mobilier est présenté au musée départemental breton. Dans les groupes il y a souvent des frictions. Il n’empêche que ça s’est très bien passé. Le pavillon a été apprécié. Elle a eu un prix pour ses céramiques. Mais en 1925, Jeanne Malivel commençait à être malade. Elle s’est mariée, elle a déménagé, elle attendait un bébé… Tout cela a fait qu’elle a été moins impliquée dans le mouvement. Malheureusement, certains Seiz Breur, au moment de la guerre, ont pris des positions que Jeanne Malivel aurait absolument abominées.
Va-t-on découvrir de nouvelles œuvres ?
Il y a des pièces de mobilier extrêmement intéressantes qui ne sont pas exposées. Elles se trouvent souvent dans la famille. Nous avons un projet qui nous tient à cœur. Une exposition regroupera les œuvres de Jeanne Malivel à la bibliothèque Forney (Paris) en 2022. Le lieu, l’hôtel de Sens en bord de Seine, est magnifique. D’ici 2022, il pourrait y avoir une grande exposition, dans un musée breton, au couvent des Capucins (Rennes)… Ce premier colloque permet de mettre tout le monde au travail et de préparer un nouvel élan. Samedi se tenait au musée départemental breton, à Quimper, une journée d’étude consacrée à Jeanne Malivel, organisée par l’association Jeanne Malivel avec le concours de l’association du musée départemental et de l’association des amis du musée.