
Publié le 18 mai 2022 – Côté Quimper ©
Publié le 18 mai 2022 – Côté Quimper ©
À Quimper (Finistère), le musée de la faïence rouvre ses portes pour la saison ce lundi 11 avril 2022. Sa nouvelle exposition est consacrée aux Merveilles de la faïencerie Porquier-Beau.
P-B : ces deux lettres symbolisent l’une des collaborations marquantes de l’histoire de la faïencerie à Quimper (Finistère). P pour la manufacture Porquier. B pour l’artiste Alfred Beau. Le musée de la faïence leur consacre sa nouvelle exposition car leurs œuvres sont « l’une des apogées de la faïence en termes de qualité », soulignent Bernard Verlingue, conservateur du musée, et Jérémy Varoquier, son assistant. Niché au cœur du quartier historique de Locmaria, le musée rouvre ses portes ce lundi 11 avril 2022 pour la saison.
Lorsque les chemins d’Alfred Beau et de la manufacture Porquier se croisent, cette dernière existe déjà depuis un siècle. Le peintre, lui, morlaisien de naissance (1829), s’installe à Quimper vers 1873. En 1875, il dessine des décors pour cette faïencerie et forme des jeunes filles à réaliser ses modèles avec qualité. La collaboration entre l’artiste et la faïencerie est un succès ; elle dure environ quinze ans. L’exposition Les merveilles de la faïencerie Porquier-Beau témoigne des modes de cette fin du XIXe siècle : la redécouverte des classiques (décors de Nevers, de Rouen…), la Bretagne et son pittoresque, ainsi que le Japon.
Assiettes, vases, sauciers, instruments de musique… C’est la première fois qu’autant de pièces de la faïencerie Porquier-Beau sont regroupées. Environ 110-120 pièces sont ainsi exposées. Ainsi que des agrandissements d’aquarelles, aux murs. Et dix cahiers, regroupant au total 600 planches dessinées.
« Ces cahiers ont été acquis par un mécène lors d’une vente aux enchères à Brest. Il les a ensuite confiés au musée qui en est dépositaire. Cette collection n’est donc pas éclatée », souligne Bernard Verlingue. Ces dessins avaient deux fonctions : dans les ateliers, ils servaient de guide pour réaliser les décors sur les faïences ; dans les besaces des ambassadeurs, ils présentaient les nouvelles créations à vendre. Ces aquarelles n’existaient donc alors pas sous forme de cahiers mais ont ainsi été réunies, par Camille Moreau, disciple d’Alfred Beau.
Lorsqu’il arrive à Quimper, Alfred Beau créé avec toute une palette de couleurs jusqu’alors peu utilisées ici. Comme le jaune qui fait le liseré de la série botanique, également appelée « série à bord jaune ». Cette série, qui a fait la renommée de cette faïencerie, s’inspire de décors venus du Japon, pays qui se dévoile tout juste aux Européens (les premières faïences japonaises sont exposées pour la première fois en France lors de l’Exposition universelle de 1867). Oiseaux, fleurs, reptiles, homards, rats, fruits… Le tout est dessiné avec réalisme, détails, finesse, et richement coloré.
Légendes bretonnes et scènes du quotidien sont aussi du goût de l’époque : là Sainte-Marine vue de Bénodet, ici la pointe du Raz… Alfred Beau, également photographe, capte ainsi la vie locale. Grâce à un agrandisseur photo, ces poses sont ensuite reproduites aux bonnes proportions quel que soit le support (assiettes, vases, plats…).
Du 11 avril au 1er octobre 2022, exposition Les merveilles de la faïencerie Porquier-Beau au musée de la faïence (14, rue Jean-Baptiste-Bousquet à Quimper ; 02 98 90 12 72). Du lundi au samedi, de 10 h à 18 h. Tarifs : 5 € ; 4 € (réduit) ; 3 € (moins de 17 ans) ; gratuit pour les moins de 7 ans.
Publié le 11/04/2022 par Rose-Marie DUGUEN – Ouest-France ©
Le Musée de la faïence de Quimper ouvrira ses portes lundi, avec l’exposition intitulée « Les merveilles de la faïencerie Porquier-Beau ». Jusqu’au 31 octobre, le public pourra admirer les œuvres colorées et imaginatives d’Alfred Beau, Camille Moreau et Michel Bouquet, céramistes et peintres.
L’exposition « Les merveilles de la faïencerie Porquier-Beau » s’ouvrira lundi au Musée de la faïence de Quimper.
Bernard Verlingue, directeur du musée, et Jérémy Varoquier, son assistant, ont reconstitué l’histoire de la faïencerie à travers les œuvres d’Alfred Beau, qui, en 1875, est entré, en tant qu’artiste, dans cet établissement, où il a installé son atelier et reçu ses élèves. Pour ce faire, ils se sont appuyés sur les catalogues de la manufacture quimpéroise Porquier-Beau achetés Il y a deux ans, lors d’une vente aux enchères à Brest, par un amateur qui les avait ensuite déposés au Musée de la faïence. Ces catalogues rassemblent plusieurs centaines de planches, qui racontent, en quelque sorte, l’histoire de la faïencerie et de l’un de ses artistes majeurs : Alfred Beau.
Dans la première salle, les visiteurs pourront admirer des œuvres d’Alfred Beau et de Camille Moreau, ainsi qu’un superbe tableau signé Michel Bouquet montrant un magnifique coin de nature. Devant chaque vitrine, l’un des albums des artistes est comme une ligne directrice.
L’exposition montre surtout la richesse des motifs, l’imagination d’Alfred Beau et de Camille Moreau, qui travailla avec lui. Les formes et les décors des assiettes, des plats sont d’une rare finesse. Des poissons, des crustacés, mais aussi des rats, des reptiles ornent le fond des assiettes. Alfred Beau a aussi réalisé, c’était la mode, une faïence patriotique intitulée « La Dernière bataille », à la gloire des soldats de 1870. On lui doit également d’adorables scènes d’enfants, de paysans.
Publié le 09 avril 2022 – Le Télégramme ©
(catalogue de l’exposition – 11 avril au 1er octobre 2022).
Place à l’inédit ! Cette année, nous allons dévoiler aux yeux du public l’ensemble des planches aquarellées de la manufacture Porquier-Beau. Fondée en 1773, par un ouvrier formé au sein de la Grande Maison HB, la fabrique s’associe vers 1875 avec le peintre Alfred Beau. Cette collaboration entre un artiste et une faïencerie de Quimper dure plus de quinze ans et apporte un souffle nouveau aux productions de la manufacture. Le succès qui en découle, incite la fabrique à multiplier les formes et les décors.
L’ensemble de ces planches décoratives, créées dans le dernier quart du XIXème siècle et illustrant la production de l’époque, est regroupé dans un ensemble de 10 albums. Chaque recueil est consacré à une thématique. Ainsi, les différents volumes regroupent indépendamment les décors de Rouen, Moustiers, Nevers ou Delft, les scènes et les légendes bretonnes ou encore les pièces du célèbre et incontournable service à bord jaune qui a fait la renommée de la faïencerie. Déposés au musée par leur heureux propriétaire, ces carnets vont enfin révéler leurs secrets au public !
Cet ensemble unique, rassemblant plusieurs centaines de planches, ne manquera pas de vous étonner et de vous surprendre par la richesse des détails, la qualité de leur réalisation, ses jeux de lumière et la diversité des sujets représentés. Le résultat de la première collaboration durable entre une faïencerie de Quimper et un artiste vous épatera et vous promet, encore une fois, un formidable voyage au pays de la faïence de Quimper. Pour une meilleure mise en valeur, des pièces ornées de ces décors viendront compléter le tableau et vous plongerons dans les passions artistiques de cette fin du XIXème siècle.
Sous la direction de Bernard Jules VERLINGUE (Yves CORNILY, Philippe THÉALLET, Jérémy VAROQUIER, notices : Jérémy VAROQUIER, photos : Bernard GALÉRON).
29,7 x 21 cm – 162 pages – ISBN 2-914009-37-2 – 25 €.
Brochure de 16 pages (couleur, paginé) – ISSN 2260-2844
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