Faïences de Quimper, le coup de bol breton (Arte).

Un reportage consacré à l’histoire de la faïence de Quimper a été tourné l’été dernier, notamment au musée. Il sera diffusé le vendredi 29 mars 2024 à 17 h 25.
Vous pouvez dès à présent le regarder sur le site arte.tv : https://www.arte.tv/fr/videos/115571-064-A/invitation-au-voyage/

Extrait du reportage


La terre, l’eau, le feu et la main ont façonné l’histoire de Quimper, en Bretagne, car la faïencerie est reine de la capitale de la Cornouaille. Les maisons à colombage affichent haut les couleurs de cet artisanat : mur d’assiettes, statuettes nichées dans le granit, plaques de rue, boutiques bardées de souvenirs. L’artisanat de faïence résiste, perpétuant la tradition des décors « à la touche », qui a fait sa renommée. Une histoire très armoricaine, mais pas seulement.

Publié le 22 mars 2024 – Arte ©

À Quimper, la faïencerie Henriot va-t-elle être vendue ? (Le Télégramme)

La faïencerie quimpéroise Henriot vient de fêter ses 333 ans. Ses propriétaires assurent ne pas vouloir s’en séparer, à moins qu’un acheteur portant un  » projet cohérent  » ne fasse une offre. François le Goff, l’un des dirigeants. s’en explique.

Henriot Quimper
François Le Goff avait avec son père Jean-Pierre, repris la Faïencerie-Henriot en 2011.

La faïencerie Henriot est-elle confronté à des difficultés économiques ?

Non. Notre société fonctionne, c’est un modèle viable qui peut fabriquer de petites séries. Nous avons redressé et maintenu la barre depuis notre acquisition, en 2011 après une liquidation judiciaire. Nous avons fait des choix qui ont permis à Henriot d’en arriver là. La rentabilité reste difficile dans un modèle de production qui défend une fabrication à petite échelle (4 000 bols principalement), localisée à Quimper. Une production à la main et selon un savoir-faire traditionnel. Certains jours sont roses d’autres moins.

Que représente la faïencerie Henriot-Quimper aujourd’hui ?

Une entreprise de dix personnes – céramistes, peintres et personnel de vente – héritière d’une tradition de 333 ans. Les services support dépendent de la holding. Nous produisons des pètes de collection courante d’une valeur marchande de 25 € à 6 500 € pour la reproduction de la célèbre sculpture des années 50 « les quatre danseurs ». L’entreprise vaut plus par sa notoriété. l’histoire dont elle est porteuse et son image de marque que par son capital.

Tenez-vous absolument à vous en séparer ?

S’il n’y a pas de repreneur, je ne vais pas passer la main. Nous lançons un processus. il faudra que le repreneur fasse une offre cohérente : pas de délocalisation, reprise des emplois et conservation de l’esprit qui préside aujourd’hui à la fabrication. Pour le plaisir et la tradition. Pas pour optimiser et rentabiliser, je pense. En tous les cas, nous aurons une sorte de cahier des charges, des exigences. Le but, c’est de s’ouvrir. de rendre possible un nouveau souffle pour cette production que nous défendons depuis onze ans.

Publié le 19 septembre 2023 – Propos recueillis par Olivier Scaglia – Le Télégramme ©

La célèbre faïencerie Henriot-Quimper sera bientôt à vendre (Ouest-France).

Faïencerie emblématique, Henriot-Quimper, dans le Finistère, fête ses 333 ans, en comité privé, ce samedi 16 septembre 2023. Ses propriétaires et dirigeants, Jean-Pierre Le Goff et son fils François, annoncent aussi « s’engager prochainement dans un processus de vente de l’entreprise », qu’ils ont racheté il y a douze ans, en 2011.

Jean-Pierre Le Goff
Jean-Pierre Le Goff a racheté la faiencerie Henriot à Quimper (Finistère) en 2011, Sur une Suggestion de François Le Goff, son fils, qui dirige l’entreprise.

333 ans, soit un tiers de millénaire : c’est l’anniversaire que célèbre, en comité privé avec ses clients et amis, la faïencerie Henriot-Quimper, ce samedi. Des faïenceries, la ville-préfecture du Finistère en a connu de nombreuses. Henriot-Quimper est aujourd’hui la seule encore debout à tout faire, de À à Z, du biscuit (pièce d’argile cuite une première fois) aux décors peints à la main. Ce « travail minutieux » fait sa spécificité. « Nous sommes une manufacture d’art », résume Jean-Pierre Le Goff.

Il y a douze ans, en 2011, il a repris l’entreprise alors en redressement judiciaire, encouragé par son fils, François, directeur actuel de la faïencerie. Il avait alors été le seul à faire une offre. Depuis plus d’une décennie, bols bretons (4 000 à 5 000 par an), services de vaisselle, statues… sont leur quotidien.

La production de ces pièces sur-mesure se fait toujours dans le quartier historique de Locmaria. Certaines sont collectors, d’autres aussi nées de collaborations avec des artistes. « On a bossé, avec passion, on est heureux. On n’a pas cherché à faire du business », décrivent-ils. 7 000 à 8 000 visiteurs découvrent l’entreprise chaque année. Le père et le fils auraient aimé accueillir davantage de scolaires ou trouver des financements pour que soient numérisés en 3D les moules et autres trésors, parfois centenaires, entreposés par milliers dans le grenier.

« Ce sont les racines du futur », illustre Jean-Pierre Le Goff. Ce futur s’amorce avec une nouvelle page à écrire : « Nous allons nous engager, prochainement, dans un processus de vente de l’entreprise », annoncent-ils assurant être « confiants » pour l’avenir et les emplois (neuf salariés). Ils espèrent que « la marque et la notoriété Henriot », ainsi que « son process fonctionnel » séduiront, par exemple, « un investisseur du luxe authentique, pas du bling-bling, désireux de compléter son image de marque ».

Publié le 14/09/2023 par Rose-Marie DUGUEN – Ouest-France ©

Paul Moal – céramiques & peintures – Musée de la Faïence de Quimper

Le Musée de la Faïence de Quimper consacre une exposition au plasticien Paul Moal (céramiques & peintures), durant tout le mois de septembre. Vous pourrez découvrir les nouveaux travaux de l’artiste : peintures et collages.
Des vitrines présentent les nombreuses créations réalisées avec la Faïencerie d’Art Breton (FAB), pour Henriot-Quimper, Malicorne et ses nouvelles sculptures conçues avec l’atelier de Claire Omnès : « Moineaux & Co » de Quimper.

Paul Moal – Un style propre.

Ses motifs de sculptures se retrouvent dans les décors d’assiettes qu’il va effectuer à partir de 2023 à la Faïencerie d’Art Breton qui édite la série La Pêche. Dans cette élaboration, Paul Moal a été particulièrement attentif au travail des décoratrices, tenant au respect de son œuvre. Les décors sont facilement réalisables tout en conservant leur originalité.
A noter, une particularité intéressante qui le démarque des autres artistes. Ses motifs ne sont pas « enfermés » par une bordure. Une guirlande ou un filet. La scène occupe la totalité de la surface du plat ou de l’assiette, respectant toutefois la frontière du marli. Seules quelques lignes débordent sur l’aile.
Pour le rendu final de ses pièces Paul se laisse le choix. Parfois, il choisit la polychromie. Parfois, il l’évite, préfèrent l’aspect sculptural pur de son travail.
Paul Moal collabore avec la Faïencerie d’Art de Malicorne et l’atelier quimpérois Moineaux & Co pour la réalisation de ses marins, pêcheurs ou animaux.
Certaines de ces œuvres ont été primées. Juste retour des choses pour cet artiste au talent indéniable, doué du sens de l’observation qui a caractérisé le travail de certains de ses grands prédécesseurs.

Bernard Verlingue

Association des Amis du Musée & de la Faïence de Quimper ©