Paul Moal – céramiques & peintures – Musée de la Faïence de Quimper

Le Musée de la Faïence de Quimper consacre une exposition au plasticien Paul Moal (céramiques & peintures), durant tout le mois de septembre. Vous pourrez découvrir les nouveaux travaux de l’artiste : peintures et collages.
Des vitrines présentent les nombreuses créations réalisées avec la Faïencerie d’Art Breton (FAB), pour Henriot-Quimper, Malicorne et ses nouvelles sculptures conçues avec l’atelier de Claire Omnès : « Moineaux & Co » de Quimper.

Paul Moal – Un style propre.

Ses motifs de sculptures se retrouvent dans les décors d’assiettes qu’il va effectuer à partir de 2023 à la Faïencerie d’Art Breton qui édite la série La Pêche. Dans cette élaboration, Paul Moal a été particulièrement attentif au travail des décoratrices, tenant au respect de son œuvre. Les décors sont facilement réalisables tout en conservant leur originalité.
A noter, une particularité intéressante qui le démarque des autres artistes. Ses motifs ne sont pas « enfermés » par une bordure. Une guirlande ou un filet. La scène occupe la totalité de la surface du plat ou de l’assiette, respectant toutefois la frontière du marli. Seules quelques lignes débordent sur l’aile.
Pour le rendu final de ses pièces Paul se laisse le choix. Parfois, il choisit la polychromie. Parfois, il l’évite, préfèrent l’aspect sculptural pur de son travail.
Paul Moal collabore avec la Faïencerie d’Art de Malicorne et l’atelier quimpérois Moineaux & Co pour la réalisation de ses marins, pêcheurs ou animaux.
Certaines de ces œuvres ont été primées. Juste retour des choses pour cet artiste au talent indéniable, doué du sens de l’observation qui a caractérisé le travail de certains de ses grands prédécesseurs.

Bernard Verlingue

Association des Amis du Musée & de la Faïence de Quimper ©

Jean-Yves André « guide des mégalithes » (France 3 Bretagne).

Connaissez-vous l’artiste Jean-Yves André ?

Il vient de publier un guide des mégalithes du Nord-Finistère, aux éditions Yoran Embanner.
Jean-Yves André est né à Plouescat en mars 1955. L’artiste a beaucoup voyagé (Afrique, Asie, Australie, …). Ces influences sont visibles sur ses œuvres.
Pour rappel, Jean-Yves André a travaillé au sein de l’atelier du Musée de la Faïence de Quimper, sur des pièces uniques.
Ses faïences ont également été éditées par la Faïencerie d’Art Breton (FAB).

Publié le 28 octobre 2022 – France 3 Bretagne ©

Jean-Yves Verlingue, fondateur du Musée quimpérois de la faïence, est décédé (Le Télégramme).

Jean-Yves Verlingue
Jean-Yves Verlingue (debout, à droite) en compagnie de son fils Bernard, en août 2021, au moment des 30 ans du musée de la faïence.

Jean-Yves Verlingue, cofondateur du Musée de la faïence de Quimper, est décédé, dans la nuit de samedi à dimanche 23 janvier, à l’âge de 95 ans.

Jean-Yves Verlingue, figure quimpéroise, s’est éteint dans la nuit de samedi à dimanche 23 janvier, à l’âge de 95 ans. Verlingue est de ces grands noms de la faïencerie quimpéroise, aux côtés des familles Henriot ou Breton, commerçants ayant pignon sur rue. Un métier et une passion qu’il a transmise à son fils Bernard, avec lequel il est cofondateur du Musée de la faïence de Quimper créé en 1991.

Le père de Jean-Yves Verlingue avait repris HB à « Monsieur de la Hubaudière », société qu’il quittera en 1932. Jean-Yves Verlingue y a fait son retour en 1958 en devenant actionnaire majoritaire. En 1968, c’est aussi lui qui a fusionné HB avec Henriot alors en difficulté. Jusqu’au dépôt de bilan en 1983 des « Faïenceries de Quimper ». Elles seront alors rachetées par l’Américain Paul Janssens, puis par Pierre Chiron en 2003. Jusqu’à une nouvelle impasse en 2011 qui verra arriver Jean-Pierre Le Goff à la tête de la Faïencerie d’art breton (FAB).

Fier d’avoir sauvegardé un élément patrimonial

« Le plus grand événement, c’est quand quelque chose de bien perdure », avait déclaré Jean-Yves Verlingue en août 2021, traçant une rétrospective de son engagement pour la forme d’expression artistique que matérialise la faïence quimpéroise.

Aux côtés de son fils, et avec toujours la même ferveur, il avait préparé les trente ans du musée. L’ancien président des Faïenceries de Quimper : HB-Henriot, Faïencerie de la Grande Maison et Faïencerie d’Art Breton était fier d’avoir activement contribué à la sauvegarder d’un élément patrimonial : « Notre famille a su pérenniser cette tradition, et c’est une grande satisfaction », avait-il déclaré.

Les obsèques de Jean-Yves Verlingue seront célébrées mercredi 26 janvier, à 10 h 30, à l’église de Locmaria, à Quimper, quartier berceau des faïences.

Publié le 23 janvier 2022 – Télégramme ©

Compte-rendu des activités de l’association du mois de septembre 2019.

Le mois de septembre a été très actif pour les Amis du Musée et de la Faïence de Quimper. Nous avons participé coup sur coup au 7ème festival de la céramique de Quimper, et aux journées européennes du patrimoine.

Le premier événement se tenait sur la place du Stivel à Quimper, le 14 et 15 septembre 2019. L’association avait monté un stand pour proposer à la vente nos publications. Cette première participation a été l’occasion de toucher un nouveau public. Les retours sont très positifs.

Le Musée décernait son premier prix à Mathieu Casseau, céramiste à Douarnenez.

Mathieu Casseau
Mathieu Casseau, vase recouvert de terre sigillée.

Le jury était constitué de notre président Jean-Paul Alayse, de Jean-Yves Verlingue (fondateur du Musée), de Philippe Bernelle (organisateur du festival), de Judy Datesman (membre de notre association), et de la céramiste brestoise Elsa Alayse.

Festival de la céramique de Quimper - 1er prix à Mathieu Casseau.
Le lauréat de ce premier prix du Musée de la Faïence, Mathieu Casseau est entouré par le jury.

Le Musée de la Faïence a fait l’acquisition d’une pièce qui est désormais visible dans la vitrine consacrée aux œuvres du 21ème siècle.

Vitrine "Une œuvre en Faïence".
Vitrine des œuvres contemporaines. On retrouve les pièces éditées par la Faïencerie d’Art Breton (FAB), dans le cadre du concours « Une œuvre en Faïence ». 2003 – Jean Lemonnier (Les macareux), 2004 – Olivier Lapicque (Nostalgie), 2005 – Loïc Hervé (Le marin), 2006 – Daphné Pauwels (Métamorphose), et 2007 – Wang Zhen Da (Yangxiaohu, tête rouge).

Les journées européennes du patrimoine sont devenues un rendez-vous incontournable pour les quimpérois. A cette occasion, les bénévoles de l’association étaient mobilisés pour renseigner les visiteurs, et faire la promotion de nos publications.

Stand de l'association pour les journées européennes du patrimoine 2019.
Les bénévoles de l’association et les membres du Musée.

Le bilan de ce week-end est très positif. Le Musée a comptabilisé 1200 visiteurs sur les deux jours (le 21 et 22 septembre), soit une progression de plus de 60 % vis à vis de l’année dernière.

Les journées européennes du patrimoine 2019.
Le public des journées européennes du patrimoine.

Les visites guidées de l’exposition étaient assurées par M. Jérémy Varoquier (assistant du conservateur du Musée). L’exposition thématique « Quand les brodeurs inspiraient les faïenciers » a connu un très grand succès auprès des visiteurs. Il est à mentionner que le Musée a accueilli plus de 10 000 personnes cette année, un record depuis la réouverture en 2011.

Jérémy Varoquier
Les visites guidées de l’exposition.

L’association tient à remercier chaleureusement nos membres qui se sont rendus disponibles pour ces deux événements. Nous vous donnons rendez-vous au salon des antiquités de Quimper sur notre stand, du samedi 9 au lundi 11 novembre 2019, au parc des expositions de Penvillers.

Amis du Musée et de la Faïence de Quimper ©

Paul Moal, l’exposition de l’été (Ouest-France).

Il trace les silhouettes de marins à l’huile, au pastel, sur des toiles, des assiettes ou des boîtes de sardines. Il les taille dans la faïence et le bronze. Le Douarneniste Paul Moal, invité par la mairie, expose ses œuvres dans la salle des fêtes du 17 juin au 10 août 2019.

Paul Moal
Paul Moal à côté d’un tableau qu’il affectionne beaucoup.

« L’art est le meilleur de l’homme. L’art comme la bouée est la seule chose qui émerge après la tempête. » En passant les portes de la salle des fêtes de Douarnenez, cette citation de Paul Moal accueille le visiteur, avant de le guider dans l’œuvre de ce peintre et céramiste douarneniste.

La rudesse du marin en toute matière

Le voyage commence à Tréboul, sur des toiles avec vue « de la montagne », qui plongent dans la mer. « Je les ai réalisées il y a trente ans. Il n’y a pas de couleurs vives et, à l’époque, j’étais beaucoup plus classique qu’aujourd’hui, avec plus de détails », commente le peintre.

Parce que sa signature est dans le trait, sans détail. Il répète sans cesse qu’il « n’aime pas dessiner », il « tranche » et s’amuse même à dire « qu’il est presque violent ». Les silhouettes sont stridentes, comme les côtes écharpées du Finistère où il grandit. « Quand j’étais plus jeune, à Audierne, j’allais sur le port et j’observais les peintres avec leurs chevalets. »

Très vite, il se passionne pour la nature humaine qui le questionne. Petit-fils de pêcheur, élevé en bord de mer, il croque les marins, la vie du port : « L’objectif est de montrer les gens au travail. »

Les attitudes des travailleurs en ciré jaune se déclinent en pastel, huile ou aquarelle. Jusqu’à la céramique qu’il travaille pour la Faïencerie d’Art Breton, maison de Pierre Henriot, à Quimper.

Il réalise des personnages marins mais modèle aussi le corps des femmes africaines au travail, inspirés d’un voyage en 1997. Il réalise des peintures sur assiettes, commandé par Henriot.

Le timbre faussaire et le collage à message

Dans une vitrine, les visiteurs peuvent apercevoir des lettres, timbrées d’aquarelles signées Moal : « J’ai toujours rêvé d’être faussaire », blague l’artiste. Dans les années 1990, il s’amuse à peindre ses timbres et à les faire tamponner, comme s’ils étaient vrais, par les contrôleurs : « Ça passait comme une lettre à la poste ! »
Puis sur ses toiles, les couleurs vives prennent le pas, les détails s’effacent pour laisser place au mouvement des bateaux et des pêcheurs. Et dans les années 2010, il s’initie aux collages : des morceaux de journaux et d’affiches viennent violenter les marins, donner corps à leurs gestes.

L’exposition montre le parcours d’un homme toujours ému d’être exposé, après avoir côtoyé les galeries de Paris, Brest, Nantes et de Concarneau « alors que je n’ai pas fait d’école », lâche-t-il.

« Nous cherchons des artistes qui ont un lien avec Douarnenez, qui l’ont représentée. Nous avons eu un coup de foudre pour le travail de Paul Moal, pour sa sensibilité », confie Marie-Noëlle Plénier, adjointe à la culture. « Il faut remercie Christelle Le Bot, du service culturel, sans qui cette exposition n’aurait pas eu lieu », conclut Paul Moal, prêt à accueillir le public au vernissage organisé ce samedi 15 juin.

Publié le 15/06/2019 par Soizic ROBERT – Ouest-France ©