Le sculpteur brestois Vincent de Monpezat détourne les moules de la Faïencerie Fouillen.

Le sculpteur Vincent de Monpezat travaille depuis quelques mois, sur des anciens moules issus de l’ancienne Faïencerie Fouillen (lien). Ils les détournent pour créer des sculptures contemporaines.

Vincent de Monpezat - Moule 2.
Vincent de Monpezat – « Moule 2 » – Taille directe sur plâtre et plâtre peint – 30 x 26 x 13 cm – 2022.

L’œuvre de Vincent de Monpezat est régulièrement présentée par la Galerie d’Art « Le Comœdia » à Brest.
Une pièce a été sélectionnée pour figurer dans le prochain long métrage de Yann Gozlan (« Visions »), avec les acteurs : Diane Kruger, Mathieu Kassovitz, Marta Nieto, …

Vincent de Monpezat - Moule 1.
Vincent de Monpezat – « Moule 1 »- Taille directe sur plâtre, plâtre peint et impression 3D – 30 x 12 x 12 cm – 2022.

Très récemment, le journaliste Christophe Pluchon s’était entretenu avec le sculpteur. Vous pouvez retrouver cette émission dans cet article.

Vincent de Monpezat - Moule 4.
Vincent de Monpezat – « Moule 4 » – Taille directe sur plâtre, plâtre peint et impression 3D – 21 x 13 x 14 cm – 2022.

Pour plus d’informations, vous pouvez consulter le site internet de l’artiste (https://www.vincentdemonpezat.com).


La sculpture d’un artiste de Brest au cinéma ! (Côté Brest).

Une œuvre du sculpteur brestois Vincent de Monpezat sera visible dans le prochain film de Yann Gozlan, Visions, avec Diane Kruger et Mathieu Kassovitz.

Vincent de Monpezat
La sculpture Vincent de Monpezat, originaire de Brest, sera visible dans le prochain film de Yann Gozlan, Visions.

Vincent de Monpezat met un pied dans le cinéma. L’une des œuvres du sculpteur de Brest figure dans le prochain film de Yann Gozlan, Visions, avec à l’affiche Diane Kruger et Mathieu Kassovitz. La sortie est annoncée le 27 septembre 2023. Le dernier film du réalisateur, Boîte Noire, avec Pierre Niney, a connu un franc succès.

Un intérieur contemporain

« Le cinéma, ça fait rêver. Je suis très content et fier », confie Vincent de Monpezat, dont l’atelier est installé au Relecq-Kerhuon. Le sculpteur a été approché par la production via la galerie parisienne Keza où ses créations sont exposées. « L’équipe de décoration recherchait une œuvre pour un intérieur contemporain. J’en ai proposé plusieurs », raconte l’artiste.

La sculpture qui a été retenue a été réalisée à partir d’un moule à pichet des années 1950. « Je l’ai retaillé et peint. J’ai travaillé sur les ombres portées », présente le Brestois. L’œuvre s’inscrit dans une série. « J’ai récupéré une cinquantaine de moules dans une faïencerie de Quimper. L’idée est de réaliser un objet de déco unique sur un support en plâtre dédié à la fabrication en série ».

Suspens

Le Brestois n’a pas été rémunéré, il s’agit d’un prêt. « Mon nom figure au générique du film, c’est bien », se satisfait l’intéressé. Le tournage du film a eu lieu au printemps et cet été dans le Sud Est, aux alentours de Marseille. Vincent de Monpezat n’était pas présent. « J’ai envoyé l’œuvre par La Poste et l’équipe me l’a renvoyée ensuite. » L’artiste n’a pas vu, non plus, les images réalisées. « Ça va être la surprise, je vais les découvrir en même temps que le public ! »

On devrait la voir souvent. Elle fait partie du décor où de nombreuses scènes ont été tournées.

Exposée au Comœdia

« C’est une belle visibilité et ça peut faire boule de neige », se réjouit Vincent de Monpezat. Prêt à retenter l’aventure. En attendant, le public peut découvrir sa sculpture, et d’autres, à la galerie d’art Comœdia, jusqu’à samedi 29 octobre. L’artiste participera également à l’exposition Éléments II, visible du 10 novembre au 17 décembre.

Publié le 28 octobre 2022 par Amélie Thomas – Côté Brest ©


Dans l’atelier du sculpteur Vincent de Monpezat au Relecq-Kerhuon – Entretien avec Christophe Pluchon (RCF Finistère).

Publié le 17 octobre 2022 par Christophe Pluchon – RCF Finistère ©

Restauration, apparts hôtel : la fameuse Maison Fouillen va revivre, son avenir se dessine (Ouest-France).

L’avenir de la Maison Fouillen, emblématique du quartier de Locmaria à Quimper (Finistère), prend forme. De gros travaux vont y être menés. À terme, le rez-de-chaussée sera consacré à la restauration et l’étage à des appartements hôtel.

Maison Fouillen
L’avenir de la Maison Fouillen, emblématique du quartier de Locmaria à Quimper (Finistère), se dessine. De gros travaux vont y être menés. À terme, le rez-de-chaussée sera consacré à la restauration et l’étage à des appartements hôtel. En photo : Jérôme Serrier (cabinet Pégase – groupe Foncia Breiz) et Stéphane Lesueur (L-A architecture).

Le temps qui passe l’a endormie. Mais elle se remarque toujours au premier coup d’œil : la fameuse Maison Fouillen, avec ses murs jaune clair, porte en ses murs tout un pan de l’histoire de Quimper (Finistère). Avec son inscription « P. Fouillen, céramiste d’art », son toit en tuiles et son balcon qui surplombe l’Odet.

Maison Fouillen
À Quimper (Finistère), avant de devenir la faïencerie Fouillen, la bâtisse a abrité un restaurant. Ici, une carte postale transmise à Jérôme Serrier.

La demeure a été construite au XIXe siècle dans le quartier de Locmaria pour être une auberge. Elle a ensuite été agrandie au-dessus de la rivière pour accueillir une guinguette. On vient alors chez Madame Le Gall. Arrivent le XXe siècle et l’entre-deux-guerres : la grande bâtisse devient atelier et faïencerie, de 1929 à 1980, sous l’impulsion de Paul Fouillen puis de Maurice, son fils. Ce dernier y a vécu jusqu’à son décès, en décembre 2020.

Maison Fouillen
Une vue d’architecte de la Maison Fouillen, à Quimper (Finistère), avec la façade restaurée qui donne sur la place du Stivel.

Emblématique de l’histoire de la ville, la Maison Fouillen prépare, en cet automne 2022, sa renaissance. Il y a plus d’un an, elle et la petite maison en pierre accolée ont été vendues, à deux investisseurs locaux, dont un Quimpérois.

Produits de la mer

Les projets qui se façonnent entre ces murs résonnent avec l’histoire des lieux : des fourneaux – de cuisine – vont s’y rallumer. Des tables seront un jour de nouveau dressées. On s’y installera en famille, entre amis, à l’intérieur ou en terrasse, devant les baies vitrées et sur la place du Stivel.

Maison Fouillen
Une vue d’architecte de la Maison Fouillen, à Quimper (Finistère), avec la façade restaurée qui donne sur la place du Stivel.

Le rez-de-chaussée de la Maison Fouillen va revivre en accueillant un établissement de restauration à l’ADN estampillé « produits de la mer », informe Jérôme Serrier, spécialisé dans les transactions immobilières pour les professionnels au sein du cabinet Pégase (groupe Foncia Breizh). Le futur exploitant, breton, préfère pour l’instant rester discret. Les lieux lui seront livrés brut de béton afin qu’il les aménage ensuite à son goût et selon ses besoins. Cet espace de restauration sera « accessible à tous ».

Jardin d’hiver

À l’étage, les deux propriétaires de la Maison Fouillen mènent un projet complémentaire : la création de « cinq appartements hôtel haut de gamme ». L’un d’eux sera un duplex d’une trentaine de mètres carrés ; les autres feront une vingtaine de mètres carrés chacun. Avec, au milieu, un jardin d’hiver aménagé grâce à une verrière dans la toiture. Créant ainsi un véritable puits de lumière.

Maison Fouillen
Vue d’architecte de la Maison Fouillen à Quimper (Finistère). Ici, le jardin d’hiver qui sera créé au premier étage, grâce à une verrière insérée dans une toiture.

Stéphane Lesueur, architecte et gérant de L-A architecture, décrit le futur aspect général : « On préserve l’architecture en L du bâti, en restant dans le même esprit. Les façades sont conservées et repeintes dans les mêmes tons, les appuis de fenêtres restaurés, les médaillons en céramique nettoyés et conservés eux aussi, l’enseigne lavée et repeinte… », Afin de « créer une osmose » entre la bâtisse aux murs jaunes et la petite maison en pierre qui est accolée, une couverture en zinc sera installée. Elle couvrira ainsi l’actuel interstice entre les deux bâtiments et abritera l’escalier qui mènera aux apparts hôtel.

Maison Fouillen
Vue d’architecte de la Maison Fouillen à Quimper (Finistère). Ici, le jardin d’hiver qui sera créé au premier étage, grâce à une verrière insérée dans une toiture

Côté Odet, le balcon s’habillera d’un garde-corps métallique, qui sera dessiné comme un clin d’œil à la passerelle piétonne du Cap Horn, située juste en face. Même le héron, perché sur le toit, retrouvera ses couleurs naturelles. Tout un travail d’intégration paysagère et patrimoniale qui se fait en lien avec l’architecte des Bâtiments de France, « avec qui le dialogue est bon », apprécient Jérôme Serrier et Stéphane Lesueur.

Maison Fouillen
L’avenir de la Maison Fouillen, emblématique du quartier de Locmaria à Quimper (Finistère), se dessine. L’enseigne sera lavée et repeinte.
Maison Fouillen
L’avenir de la Maison Fouillen, emblématique du quartier de Locmaria à Quimper (Finistère), se dessine. Les médaillons en céramique sur la façade seront conservés.

Avant que les lieux ne revivent ainsi, la bâtisse a été vidée. Aujourd’hui, « le permis de construire est en cours d’instruction », indiquent les deux hommes. Il pourrait être délivré en fin d’année. Viendra ensuite, le temps de la déconstruction de l’intérieur, tout en préservant les façades. Puis celui, durant plusieurs mois, de la reconstruction.


Publié le 21/10/2022 par Rose-Marie DUGUEN – Ouest-France ©

Un legs important de Jean-Michel Le Meur au Musée départemental breton.

Nous avons pris connaissance du legs de l’antiquaire quimpérois Jean-Michel Le Meur, au Musée départemental breton. Le programme d’avril à juin 2022 du Musée revient sur cet évènement. Pour votre information, nous avions consacré en 2018, un long article sur son parcours (Gazette des Amis n°42).

Jean-Michel Le Meur

Décédé en février 2020, Jean-Michel Le Meur a tenu pendant 30 ans la galerie « Le Cornet à dés », à Quimper. Ce lieu est bien connu des collectionneurs et amoureux des arts décoratifs bretons, période de prédilection de la galerie.

Jean-Michel Le Meur a exprimé la volonté de léguer au musée départemental breton un certain nombre d’œuvres de sa collection personnelle.

Une pièce coloniale d’exception, un plat de Paul Fouillen, un meuble attribué à Jacques Philippe dans le style art déco mais avec une empreinte celtique et un tableau d’Henri Sollier brossant avec réalisme une famille bigoudène.

Toujours en quête de pièces d’exception, conscient de l’intérêt qu’elles avaient à devenir des biens inaliénables, Jean-Michel Le Meur, a joué un rôle important dans l’enrichissement des collections des musées locaux. Il a cédé de nombreuses pièces au Musée breton, mais a également fait des dons conséquents.

Les collections du musée totalisent aujourd’hui 256 œuvres issues de la galerie « Le Cornet à dés ». Ces pièces sont devenues emblématiques des collections du musée. Les plus grands noms d’artistes y figurent : Mathurin Méheut, René Quillivic, Georges Robin, René Beauclair, René-Yves Creston, François Bazin, Jeanne Malivel, Louis-Henri Nicot, Paul Fouillen, Georges Geo-Fourrier…

2022 – Musée départemental breton ©

À Quimper, que se cache-t-il derrière les murs de la maison Fouillen ? (Le Télégramme).

Les Quimpérois la connaissent depuis toujours. Après avoir été un resto guinguette, la célèbre maison Fouillen était transformée en 1929 en atelier puis en faïencerie par Paul Fouillen. En 1958, elle était reprise par son fils, Maurice. Mais, depuis quelques années, elle tombait en désuétude.

La façade conservée

Neuf mois après son décès, à quoi ressemble l’intérieur de la maison jaune du long de l’Odet ? De la céramique en pagaille, des journaux d’un autre siècle… le tout sous une belle couche de poussière. Le temps s’y est arrêté.

Mais elle va bientôt reprendre vie. Deux investisseurs de la région, qui veulent rester anonymes, ont signé le compromis de vente en début d’été. Que les Quimpérois se rassurent, leur souhait n’est pas de raser la maison. Les nouveaux propriétaires veulent garder l’âme du lieu. L’intérieur, trop abîmé, va être entièrement refait mais la façade va être conservée.

D’ici 2023, le temps des travaux, un nouvel établissement devrait y prendre place. Un restaurant, un hôtel, des bureaux ou un artisan à l’étage ? Pour l’instant, rien n’est fait. Les visites des potentiels futurs exploitants sont en cours. Rendez-vous dans deux ans !

Publié le 8 septembre 2021 par Enora Heurtebize – Le Télégramme ©

Maison Fouillen à Quimper : un compromis de vente est signé (Le Télégramme).

Maison Fouillen
Le coût du projet s’élève à près d’1,5 M€ entre l’achat de la maison jaune et de la petite maison qui la jouxte, et la réhabilitation du lieu avec la conservation de la façade. Il y a en tout plus de 480 m2 de surface.

Aucun Quimpérois n’a pu manquer cette maison jaune le long de l’Odet. Une demeure qui fait partie de l’histoire de Quimper. Après avoir été une guinguette et une faïencerie, que va devenir la maison Fouillen ?

Un compromis vient d’être signé. La maison jaune du bord de l’Odet, à Locmaria, que les Quimpérois connaissent depuis toujours, devrait renaître. Elle daterait de la moitié du XIXe siècle. En 1929, cette ancienne guinguette est rachetée par un des peintres de la manufacture HB, Paul Fouillen (1899-1958). Il y crée un atelier puis sa faïencerie. Au milieu du XXe siècle, 18 salariés y sont employés. En 1958, son fils, Maurice, lui succède. Il poursuit l’œuvre de son père jusqu’en 1980. Il y reste jusqu’à son décès en décembre 2020.

Maison Fouillen
Pour conserver l’âme de la maison, les petites céramiques aux murs, comme cette sonnette, devraient être conservées.
Maison Fouillen
Maison Fouillen

Une maison figée dans le temps

N’ayant pas eu d’enfant, la maison revient à neuf héritiers. Ils récupèrent une demeure chargée d’histoire… La maison est figée dans le temps, à l’image d’une petite horloge arrêtée et de journaux qui replongent les visiteurs des dizaines d’années en arrière. Au rez-de-chaussée, une belle couche de poussière surplombe les céramiques pas terminées. À l’étage, là où vivait Maurice, le temps s’est aussi arrêté… Mais, plus que tout cela, la maison est dans un triste état. La mérule côtoie la tapisserie déchirée ou la toiture très abîmée.

Un projet à 1,50 M€

Que faire de ce bien ? La famille ne souhaite pas qu’il soit entièrement détruit. Pour ça, elle charge le cabinet Pégase de lui offrir un avenir qui permettrait de conserver l’âme du lieu. Pourquoi pas un restaurant avec des chambres d’hôtes, un cabinet médical, le siège d’une entreprise, un artisan, ou un hôtel. Un projet qui coûterait près d’1,5 M€ entre l’achat de la maison jaune et de la petite maison qui la jouxte, et la réhabilitation du lieu avec la conservation de la façade. Il y a en tout plus de 480 m2 de surface.

Maison Fouillen
La maison est restée figée dans le temps.
Maison Fouillen
Maison Fouillen

L’agence immobilière le propose à ses clients et a rapidement plusieurs offres au prix. Le compromis est signé au début de l’été. Deux personnes de la région, qui souhaitent rester anonymes, emportent le marché. Les travaux pourraient débuter début 2022 pour une livraison « brut de béton » début 2023.

Maison Fouillen
À l’image de cette horloge, le temps s’est arrêté.

Qui seront les futurs locataires ?

La nouvelle question est : que va-t-elle devenir ? La réponse est toujours en suspens. Il faut trouver des locataires pour occuper les lieux. Patrick Pochic de l’ancien Café noir de Pont-Aven pourrait être de ceux-là. « Il y a un vrai potentiel ici, s’exclame le restaurateur en faisant abstraction de tout le bazar. Je connaissais l’endroit depuis longtemps. Ça a une histoire, c’est beau, bien placé… Je m’y verrai bien en faire un semi-gastro dans un style moderne/ancien ».

Maison Fouillen
Maison Fouillen

Publié le 7 septembre 2021 – Le Télégramme ©