Bretagne magazine n°111 (janvier-février 2020).

Couverture de Bretagne magazine

Le bimestriel « Bretagne magazine » n°111 (janvier-février 2020) vient de paraître. Plusieurs articles devraient certainement vous intéresser. Tout d’abord un reportage d’Annaïck Fleitour, titré « Au bonheur de Quimper », il fait découvrir le chef-lieu du Finistère sur 25 étapes.

Régine Guyomarc'h
Régine Guyomarc’h, une fée de la faïence (photo Simon Cohen ©).

On redécouvre les personnalités (Pascal Jaouen, Régine Guyomarc’h, Paul Moal, …) et les lieux bien connus (Le Musée de la Faïence).

Paul Moal
Paul Moal, une vie haute en couleurs (photo Simon Cohen ©).

Un dossier important est également disponible sur la Bretagne des années 1920 (Il y a 100 ans). On retrouve quelques artistes qui ont fait la renommée des faïenceries quimpéroises (Mathurin Méheut, la fraternité Seiz Breur).

La fraternité Seiz Breur
Article de Pascal Aumasson, « La fraternité Seiz Breur ».

Il est à noter qu’une couverture spéciale est disponible pour l’édition quimpéroise.

Amis du Musée et de la Faïence de Quimper ©


Musée de la Faïence de Quimper

« Le bonheur de vivre à Quimper » à la Une de Bretagne Magazine (Le Télégramme).

Du musée de la faïence à la cathédrale Saint-Corentin, de la Baleine déshydratée, dans le quartier mutant de Locmaria, aux espaces verts qui ajoutent charme et quiétude à la ville, Quimper est la vedette du nouveau numéro de Bretagne Magazine, qui paraît ce mercredi 18 décembre.

Seize pages lui sont consacrées. « L’occasion de voir rassemblés les fleurons du patrimoine et de l’art de vivre, mais aussi les bonnes adresses qui font de l’agglomération cornouaillaise une destination touristique dont le dynamisme ne cesse de drainer les visiteurs », écrit Tanguy Monnat, son rédacteur en chef.

Secrets de fabrication autour du fournil

« Ceux qui y vivent et ceux qui y passent ne manqueront pas de se rendre auprès des frères Alain et Philippe Guéguen », de la boulangerie-pâtisserie Pains et kouign. Voici quelques semaines, des passionnés de gâteau breton à l’ancienne, venus du Léon, du Pays bigouden et même du Morbihan, se sont réunis autour du fournil de cette maison bien connue, pour partager un tout petit peu de leurs secrets de fabrication de brioches, de « plaket », de « gochtial » ou de miches beurrées. Bretagne Magazine vous en offre quelques belles tranches.

Quimper encore, dans le cadre d’un dossier consacré aux années 1920 en Bretagne. Une époque où, par exemple, un Mathurin Méheut collabore avec la maison Henriot, tandis que le lycée de Quimper immortalise son équipe de football, dont la touchante photo sépia a été retrouvée. C’est aussi un temps où naissent les premières Fêtes de Cornouaille, en 1922, sous l’impulsion de l’Elliantais Louis Le Bourhis. Le sociologue Fanch Postic en fait le récit, évoquant notamment Marie Guirriec, reine de l’Odet, qui, en 1923, fut la première reine des reines de l’histoire de cette manifestation.

Bretagne Magazine, 100 pages, en vente ce mercredi chez tous les marchands de journaux, au prix 5,95 euros.

Publié le 16 décembre 2019 – Le Télégramme ©

La faïence de Quimper expliquée par Pierre-Jean Guillausseau (Le Télégramme).

Pierre-Jean Guillausseau
Pierre-Jean Guillausseau a annoncé que grâce à un de ses amis collectionneurs, une grande exposition de vierges issues des faïenceries quimpéroises aurait lieu en 2020 à Sainte-Anne d’Auray.

« Par intérêt pour la Bretagne, j’ai acheté ma première assiette à l’âge de 13-14 ans ; ça m’a valu les remontrances de ma mère ! », raconte le professeur de médecine Pierre-Jean Guillausseau, pour expliquer sa passion pour la faïence de Quimper, dont il est devenu collectionneur et expert, avec un regard différent des conservateurs. « J’ai une approche scientifique ; je raisonne sur les grandes séries », précise-t-il. Jusqu’au 21 décembre, à la médiathèque de Locoal-Mendon, il en présente un panorama de 1820 aux créations de Fouillen, Moal, Lapicque, etc. Vendredi 6 décembre, devant un public captivé, il a retracé l’histoire des manufactures depuis 1708.

Publié le 8 décembre 2019 par Jean-Yves Collin – Le Télégramme ©

Gazette des Amis du Musée & de la Faïence n°45 2ème semestre 2019

Gazette des Amis du Musée et de la Faïence de Quimper n°45 (2ème semestre 2019).

Brochure de 16 pages (couleur, paginé) – ISSN 2260-2844

Sommaire :

  • Éditorial Le conseil d’administration (p 1).
  • Technique de réalisation du décor « Broderie » ou « perlé »Jacques BRÉNÉOL (p 2 à 6).
  • Parcours faïencier à QuimperGuenhaël Le MOING (p 7).
  • Quelques beaux pichets d’artistesJean-Paul ALAYSE (p 8 à 9).
  • Origines du Service La Mer de Mathurin MéheutJean-Paul ALAYSE (p 10 à 12).
  • Exposition à Douarnenez, parcours d’une vie d’artiste Paul MOAL (p 13).
  • Les animaux du ciel et de la terrePierre-Jean GUILLAUSSEAU, Pascal SIMON, Yannick CLAPIER (p 14 à 15).
  • Nouveau livre : Robert Micheau-Vernez l’œuvre de faïence (p 16).
  • Recherches sur les décors de la « Tapisserie de Bayeux » (p 16).

Pour plus de renseignements, veuillez nous contacter.

Paul Moal, l’exposition de l’été (Ouest-France).

Il trace les silhouettes de marins à l’huile, au pastel, sur des toiles, des assiettes ou des boîtes de sardines. Il les taille dans la faïence et le bronze. Le Douarneniste Paul Moal, invité par la mairie, expose ses œuvres dans la salle des fêtes du 17 juin au 10 août 2019.

Paul Moal
Paul Moal à côté d’un tableau qu’il affectionne beaucoup.

« L’art est le meilleur de l’homme. L’art comme la bouée est la seule chose qui émerge après la tempête. » En passant les portes de la salle des fêtes de Douarnenez, cette citation de Paul Moal accueille le visiteur, avant de le guider dans l’œuvre de ce peintre et céramiste douarneniste.

La rudesse du marin en toute matière

Le voyage commence à Tréboul, sur des toiles avec vue « de la montagne », qui plongent dans la mer. « Je les ai réalisées il y a trente ans. Il n’y a pas de couleurs vives et, à l’époque, j’étais beaucoup plus classique qu’aujourd’hui, avec plus de détails », commente le peintre.

Parce que sa signature est dans le trait, sans détail. Il répète sans cesse qu’il « n’aime pas dessiner », il « tranche » et s’amuse même à dire « qu’il est presque violent ». Les silhouettes sont stridentes, comme les côtes écharpées du Finistère où il grandit. « Quand j’étais plus jeune, à Audierne, j’allais sur le port et j’observais les peintres avec leurs chevalets. »

Très vite, il se passionne pour la nature humaine qui le questionne. Petit-fils de pêcheur, élevé en bord de mer, il croque les marins, la vie du port : « L’objectif est de montrer les gens au travail. »

Les attitudes des travailleurs en ciré jaune se déclinent en pastel, huile ou aquarelle. Jusqu’à la céramique qu’il travaille pour la Faïencerie d’Art Breton, maison de Pierre Henriot, à Quimper.

Il réalise des personnages marins mais modèle aussi le corps des femmes africaines au travail, inspirés d’un voyage en 1997. Il réalise des peintures sur assiettes, commandé par Henriot.

Le timbre faussaire et le collage à message

Dans une vitrine, les visiteurs peuvent apercevoir des lettres, timbrées d’aquarelles signées Moal : « J’ai toujours rêvé d’être faussaire », blague l’artiste. Dans les années 1990, il s’amuse à peindre ses timbres et à les faire tamponner, comme s’ils étaient vrais, par les contrôleurs : « Ça passait comme une lettre à la poste ! »
Puis sur ses toiles, les couleurs vives prennent le pas, les détails s’effacent pour laisser place au mouvement des bateaux et des pêcheurs. Et dans les années 2010, il s’initie aux collages : des morceaux de journaux et d’affiches viennent violenter les marins, donner corps à leurs gestes.

L’exposition montre le parcours d’un homme toujours ému d’être exposé, après avoir côtoyé les galeries de Paris, Brest, Nantes et de Concarneau « alors que je n’ai pas fait d’école », lâche-t-il.

« Nous cherchons des artistes qui ont un lien avec Douarnenez, qui l’ont représentée. Nous avons eu un coup de foudre pour le travail de Paul Moal, pour sa sensibilité », confie Marie-Noëlle Plénier, adjointe à la culture. « Il faut remercie Christelle Le Bot, du service culturel, sans qui cette exposition n’aurait pas eu lieu », conclut Paul Moal, prêt à accueillir le public au vernissage organisé ce samedi 15 juin.

Publié le 15/06/2019 par Soizic ROBERT – Ouest-France ©

Exposition Paul Moal. « L’art est le meilleur de l’homme » (le Télégramme).

Pour son exposition d’été à la salle des fêtes, la Ville a fait appel à Paul Moal, peintre et sculpteur, originaire de Douarnenez. Tour d’horizon avec l’artiste autodidacte, qui nous a présenté son travail en avant-première.

Paul Moal
C’est en 2014 que Paul Moal ajoute une nouvelle corde à son arc et se lance dans le collage.

« Chez ma grand-mère, il y avait cette sculpture d’Yvonne Jean-Haffen, « La Ramasseuse de fraises ». Je la détestais. Alors je m’étais mis en tête d’en modifier la forme à coups de pâte à modeler », se souvient, facétieux, Paul Moal. Ironie du sort, celui qui n’était alors qu’un gamin se retrouve aujourd’hui à exposer à la salle des fêtes, sept ans après son illustre aînée. « Un honneur », sourit le Penn-sardin d’origine, qui s’étonne encore qu’on ait fait appel à lui. « Les Douarnenistes ne me connaissent pas », lâche-t-il en hochant les épaules. Qu’importe, son travail a retenu l’attention de Christelle Le Bot, du service culturel de la Ville. Cent quatre-vingts pièces de sa collection et plusieurs carnets de ses croquis seront ainsi présentés au public du 17 juin au 10 août.

« Je ne voulais même plus aller à l’école, je trouvais que c’était une perte de temps »

C’est tout jeune, à l’âge de quatre ans, que Paul Moal se découvre une passion pour les arts plastiques. « J’observais tout ce qu’il se passait autour de moi et je recréais ce que je voyais en modelant des petits personnages. Je ne voulais même plus aller à l’école, je trouvais que c’était une perte de temps », se souvient-il en riant. Alors, le petit garçon passe des heures à flâner sur les ports d’Audierne et de Douarnenez, à admirer les peintres présents à quai. Chez lui, il peint les débarquements de poissons. Le peintre audiernais François Kersual le qualifie même d’« artiste ». À 15 ans, celui qui passe toute son enfance à Plouhinec achète son premier matériel. « Au début, j’ai commencé avec seulement six tubes. Une boîte de peinture, ce n’était pas donné », raconte-t-il en passant devant l’une de ses anciennes toiles, aux couleurs un peu ternes. Les toutes premières, « très classiques » et inspirées de l’école flamande, ont brûlé dans un incendie. « Comme ça, Christelle a eu moins de boulot ! ».

Paul Moal peinture
« La montage de Treboul », huile, 2008. (Oeuvre de Paul Moal).

Peintures, collages, sculptures et carnets de croquis

Et il faut dire que la conceptrice de l’exposition n’a pas le temps de chômer. Depuis mardi, elle et son équipe sont à pied d’œuvre pour que tout soit fin prêt pour l’inauguration de ce samedi. « On avait rarement eu autant de choses », souligne-t-elle. Peintures, collages, sculptures et céramiques, pastels et carnets de croquis sont regroupés par thèmes. « La salle est beaucoup trop petite. Il faudrait prévoir l’exposition sur deux ans », plaisante Paul Moal, artiste prolifique. Parmi ses sources d’inspiration douarnenistes, la plupart relèvent du monde de la pêche. « Les paysages ? La grosse colle ! Ça doit représenter 2 % de mon travail. Je n’aime pas vraiment chercher les détails, il faut que ce soit tranché ». Ce qui n’a pas empêché le septuagénaire de se laisser séduire par quelques vues du coin. Le parcours débute d’ailleurs avec une vue de Tréboul. « Ces collines, c’est un peu ma montagne Sainte-Victoire, comme Cézanne. Mais je ne veux surtout pas créer de dispute entre quartiers, pouffe-t-il. Je me suis bien rattrapé avec le port du Rosmeur ! ». Puis viennent l’île Tristan, le Cap, Pont-Croix.

Changement de décor, place aux attitudes capturées à Cobreco sur demande du directeur de l’usine et à son voyage humanitaire en Afrique, immortalisé aux pastels secs. Les sculptures, ensuite. « Je n’en avais jamais fait mais je ne lui [Pierre Henriot] ai pas dit. Comme il était satisfait, il n’avait pas besoin de le savoir », s’amuse celui qui fut aussi prof de techno au Likès. L’exposition continue, nouveau coup de projo sur les marins, peints dans les bars – « un endroit qui fait vraiment partie de leur vie » – ou figurés à grand renfort d’affiches et de papier journal, dès 2014.

« Moi qui n’avais jamais suivi de cours, me retrouver dans des musées… »

Perfectionniste, l’homme est son premier juge. « Je me remets en question tout le temps. Il faut que je fasse encore mieux. Et si ce n’est pas le cas, j’efface ». Pourtant, la collection de l’artiste autodidacte est impressionnante. « Moi qui n’avais jamais suivi de cours, me retrouver dans des musées… », salue-t-il, fier du chemin parcouru. Le circuit s’achève là et laisse simplement le temps au visiteur de se retourner sur une citation du peintre, projetée au sol : « L’art est le meilleur de l’homme. L’art, comme la bouée, est la seule chose qui immerge après la tempête ».

Pratique
Paul Moal, peinture & céramique. Exposition du 17 juin au 10 août à la salle des fêtes. Entrée libre. Horaires : du lundi au samedi, de 10 h à 12 h 30 et de 15 h à 18 h 30. Plus d’informations sur le site paulmoal.com.

Publié le 14 juin 2019 par Léa GAUMER – Le Télégramme ©