L’étude Adjug’art (Me Tiphaine Le GRIGNOU et Me Yves COSQUERIC) présente une nouvelle édition de leur vente « l’âme bretonne » d’hiver.
Elle se tiendra à l’hôtel des ventes de Quimper, le dimanche 10 décembre 2023.
En matinée, il sera proposé une vacation autour des arts populaires, des livres et des costumes. L’après-midi sera consacré aux céramiques de Quimper, aux arts plastiques et aux mobiliers.
On remarquera un très bel ensemble de faïences anciennes de la manufacture Porquier-Beau, ainsi que des pièces d’artistes des faïenceries HB et Henriot.
La manufacture de Victor Lucas (Keraluc) est représentée par ses artistes (G. Allier, A. Horellou, J. Le Corre, A. & V. Lucas, G. Oriot, R. Quéré, P. Yvain, P. Toulhoat, …).
De nombreuses pièces de cette vente proviennent de la collection Pichavant – Le Berre.
Adjug’art – Maître Tiphaine Le Grignou & Maître Yves Cosquéric Hôtel des ventes de Quimper -105 avenue de Kerrien – 29 000 Quimper Dimanche 10 décembre 2023 à 14 h Faïence de Quimper (plus de 230 lots) – expert : Didier Gouin.
Les études Adjug’art et l’Hôtel des ventes de Quimper ont fusionné en mars dernier, pour former l’entité : Adjug’art Brest Quimper.
Cette année marque le vingtième anniversaire de la vente « l’âme bretonne ». Elle a débuté à Douarnenez, puis à Brest. Aujourd’hui, c’est à Quimper qu’elle se déroulera sur deux jours (le 8 & 9 juillet 2023).
La faïence de Quimper tient une place d’honneur lors de cette vacation. Les pièces sont expertisées par M. Didier Gouin de Guérande.
Adjug’art Brest Quimper – Maître Yves Cosquéric & Maître Tiphaine Le Grignou. Samedi 8 et dimanche 9 juillet 2023 à 11H00 et 14H15(1 008 lots).
Experts : Alain le Berre, Yann le Bohec, Didier Gouin, Olivier levasseur, Caroline Velk – Consultant : Pascal Aumasson.
Tangui Le Lonquer, consultant spécialiste des Seiz Breur, devant une statuette caractéristique de ce mouvement estimée entre 600 et 800 €.
Ce jeudi 27 avril à Quimper, deux anniversaires ont permis de faire estimer des biens en lien avec le patrimoine breton : les cent ans des Seiz Breur au Musée de la faïence et les vingt ans de L’Âme bretonne à la Faïencerie HB Henriot.
1 Le centenaire des Seiz-Breur
Quand Georges, venu de Rosporden, a déposé, ce jeudi 27 avril, une statuette de Robert Micheau Vernez au Musée de la faïence de Quimper pour la faire estimer, il n’avait aucune idée que l’artiste appartenait au mouvement des Seiz Breur (les sept frères en breton), apparu en 1923. Les Seiz Breur ont incarné l’avant-garde artistique du XXe siècle en Bretagne sur tous les supports : mobilier, textiles, céramiques, peintures, gravures… « J’ai vu une annonce dans le journal disant que l’on pouvait faire estimer des objets aujourd’hui », explique le Rospordinois. Il était au bon endroit : à l’occasion des 100 ans des Seiz Breur, sous l’impulsion de Tangui Le Lonquer, expert du sujet, trois maisons de ventes se sont unies pour faire un tour de Bretagne, en quête d’objets issus de ce mouvement. Quimper était la dernière étape. « C’est ici que nous avons le plus de pièces caractéristiques des Seiz Breur même si ces biens sont devenus très rares », affirme Tangui Le Lonquer, basé à Rennes. « L’industrie de la faïence à Quimper a su voir le potentiel de ces jeunes artistes, à l’époque très novateurs, qui bousculaient les conventions. Leur premier média, c’était la faïence de Quimper », détaille le consultant.
Ce jeudi, 75 rendez-vous avaient été pris et une centaine d’objets ont été expertisés, principalement des vases et des statues. « Je suis surpris du succès de ces expertises », note Tangui Le Lonquer. Une fois leurs objets estimés, les visiteurs pouvaient les laisser aux maisons de ventes pour qu’ils soient mis aux enchères lors d’une grande vente programmée le 13 juillet, à Rennes. Georges, lui, a choisi de repartir avec sa statuette estimée entre 200 et 300 €. « Je ne suis pas prêt à la vendre, elle appartenait à ma grand-mère puis à mon père. Je préfère la garder en souvenir », expliquait-il, cartons sous le bras.
Avant d’être mis aux enchères, les quelque 200 objets laissés en dépôt lors du tour de Bretagne, seront exposés au Parlement de Rennes du 8 au 13 juillet.
2 Les vingt ans de L’Âme bretonne
Juste en face du Musée de la faïence, à la Faïencerie HB Henriot, des commissaires-priseurs fêtaient un autre anniversaire, celui des 20 ans de L’Âme bretonne, une vente aux enchères annuelle. Même principe : la maison de ventes Adjug’Art Brest-Quimper a organisé un tour de Bretagne, cette fois à la recherche de tous types de biens faisant partie du patrimoine breton, en proposant une expertise gratuite dans chaque ville.
George, habitant de Combrit, fait estimer ce tableau qui appartenait à son père par l’expert Yann Le Bohec.
Georges a fait estimer ce tableau qui appartenait à son père par Yann Le Bohec.
Un habitant de Combrit, également prénommé Georges, est venu faire estimer un tableau qui appartenait à son père. Une peinture de l’artiste Pierre Plouhinec, représentant Penhors dans le Pays bigouden. « Mon père tenait un magasin de vêtements à Quimper, où se situe aujourd’hui l’enseigne Burton. Dans les années 60-65, la Ville a organisé un concours des plus belles vitrines, c’est mon père qui a gagné et on lui a offert ce tableau », a raconté le Combritois. L’œuvre a été estimée à 1 200 €. Mais lui non plus n’a pas souhaité la vendre et est rentré avec sa toile, d’une grande valeur sentimentale.
Pour leur dernière étape, les commissaires-priseurs vont franchir les frontières de la région en se rendant à Paris, à la Maison de la Bretagne, le 5 juin. Ils reviendront à Quimper, les 8 et 9 juillet, pour la vente aux enchères où seront proposés entre 500 et 1 000 lots.
Aujourd’hui, le quartier de Locmaria à Quimper a vécu au rythme des expertises. Tout d’abord au Musée de la Faïence de Quimper, trois études (Rennes Enchères, Salorges Enchères et Thierry-Lannon) ont décidé de se regrouper pour organiser la grande vente du centenaire de la création des Seiz Breur. Ils étaient assistés par deux experts : Tangui le Lonquer et Bernard Verlingue. La seconde session d’expertise se tenait aux faïenceries Henriot-Quimper sur la place Béradier. L’étude Adjug’art de Brest et Quimper organisera au début du mois de juillet la 20ème édition de sa vente « l’Âme Bretonne ». M. Didier Gouin est l’expert de cette vente depuis le début.
Cette petite statuette faisait partie des coups de cœur de Me Tiphaine Le Grignou. Elle a été adjugée 3 150 €.
382 000 €. C’est le total adjugé dimanche à l’Hôtel des ventes de Quimper, à l’occasion de la 18e édition de « L’Âme bretonne ». Ce jour-là, 575 lots étaient mis aux enchères.
« Le bilan est très positif. La salle était remplie et très dynamique. C’était agréable de retrouver une salle active ». Dimanche, l’Hôtel des ventes de Quimper a « renoué avec [sa] clientèle », à l’occasion de la 18e édition de « L’Âme bretonne », une vente imaginée par l’étude brestoise Adjug’Art et organisée depuis quatre ans en collaboration avec Me Tiphaine Le Grignou, commissaire-priseur quimpéroise. Et c’est donc la première fois depuis le début de la crise sanitaire que le site de l’avenue de Kerrien accueillait les amateurs dans des conditions « presque normales ».
« Quelques belles surprises »
« L’Enfer de Plogoff » a été adjugé 142 000 € : « La plus grosse enchère de la vente », souligne la commissaire-priseur.
En une journée, « la très grande majorité » des 575 lots ont trouvé preneur. Notamment cette huile sur toile de Henry Moret, « L’Enfer de Plogoff », estimée entre 80 000 et 100 000 € et adjugée 142 000 € (hors frais de vente). « Il s’agit de la plus grosse enchère », souligne Me Tiphaine Le Grignou, qui n’avait pas caché son intérêt pour ce tableau.
Parmi ses autres coups de cœur, la « Vierge noire au lempé, Bamako ». Cette statuette de Gaston Broquet estimée entre 700 et 1 000 € est partie pour 3 150 €. « Une pièce très intéressante, que l’on ne reverra pas d’ici un moment. Car c’est une pièce coloniale qui a été très peu produite. Et sa patine en or est exceptionnelle », appuie la commissaire-priseur. Elle évoque aussi « quelques belles surprises » : tels, ce vase globulaire signé Louis Garin, de la période Odetta, estimé entre 6 000 et 9 000 €, finalement adjugé 14 500 €, ou ce tableau de Lemordant, « Étude pour le pardon », vendu 6 000 €, soit trois fois plus que son estimation… Au total, les ventes réalisées dimanche s’élèvent à 382 000 €, hors frais.