TRÉSORS CACHÉS – Paroles de collectionneurs de la faïence de Quimper.

Yvonne Jean-Haffen
Groupe de trois dindons, Yvonne Jean-Haffen, Henriot Quimper

Dans le prolongement des trente ans de l’association des Amis du musée, nous avons confié le choix des pièces de notre prochaine exposition aux collectionneurs et amateurs de faïence de Quimper. Nous leur avons demandé de nous confier ce qu’ils considèrent comme leur plus belle pièce, leur fierté ! La ou les pièces qu’il a fallu chercher, patienter, batailler jusqu’à ce qu’elles viennent garnir l’étagère promise ou le coup de cœur fulgurant pour un artiste ou l’une de ses productions, en un mot, leur graal ! Plus simplement, nos collectionneurs voient surtout en cette exposition une très belle occasion de faire partager leur intérêt, leur passion pour le Quimper avec notre public, sensible aux arts du feu.

HB
Assiette d’Alfred Beau (?), HB Quimper

Les trésors que nous accueilleront prendront la forme de céramiques, d’une série de pièces, d’une planche d’artiste ou d’atelier, etc. Une seule condition : il faut un lien avéré avec les faïenceries HB, Porquier, Henriot, Fouillen, Keraluc ou FAB. Ainsi, nous exposerons une série exceptionnelle d’objets qui brillent par leur rareté, par leur esthétisme mais aussi par la petite histoire que chaque propriétaire va nous raconter.

À travers cet ensemble de pépites, bien souvent inédites, nous vous promettons une plongée passionnante dans l’histoire de la faïence de Quimper, avec ces styles, ces modes et ces artistes qui ont contribué à sa réputation. Une exposition qui va, encore une fois, montrer la diversité et la richesse de la faïence de Quimper.

Exposition temporaire et horaires de pleine saison du lundi 8 avril au samedi 28 septembre 2024, (ouverture du lundi au samedi, 10h-18h, fermeture dimanches et jours fériés)

Réception des groupes toute l’année.
Artiste contemporain exposé tout le mois de septembre.
Tarifs groupes : adultes 4€, ados (18-25) 3,4€, enfants (7-17) 2,5 €
Visite guidée : +50€ par tranche de 20 pax (25 max)

2023 – Musée de la Faïence de Quimper – Photographies Bernard Galéron ©

Vente « L’âme bretonne » le 10 décembre 2023 – Quimper.

L’étude Adjug’art (Me Tiphaine Le GRIGNOU et Me Yves COSQUERIC) présente une nouvelle édition de leur vente « l’âme bretonne » d’hiver.

Elle se tiendra à l’hôtel des ventes de Quimper, le dimanche 10 décembre 2023.

En matinée, il sera proposé une vacation autour des arts populaires, des livres et des costumes. L’après-midi sera consacré aux céramiques de Quimper, aux arts plastiques et aux mobiliers.

Porquier Beau
Ensemble de pièces de la manufacture PORQUIER-BEAU.

On remarquera un très bel ensemble de faïences anciennes de la manufacture Porquier-Beau, ainsi que des pièces d’artistes des faïenceries HB et Henriot.

Kerlauc
Lot n°330 – ALLIER Georges (1912-1994) ou LUCAS Victor (1897-1958) – Groupe titré « La danse des bergers de Poullaouen », marque P. au dos – Manufacture KERALUC, vers 1950. Haut. 24 cm.

La manufacture de Victor Lucas (Keraluc) est représentée par ses artistes (G. Allier, A. Horellou, J. Le Corre, A. & V. Lucas, G. Oriot, R. Quéré, P. Yvain, P. Toulhoat, …).

De nombreuses pièces de cette vente proviennent de la collection Pichavant – Le Berre.

René Quéré
Lot n°344 QUÉRÉ René (1932-2021) – « pont de Recouvrance », titré au dos « Le pont de la Penfeld, BREST ». Manufacture KERALUC, vers 1950. Dim. 14 x 18 cm.

Adjug’art – Maître Tiphaine Le Grignou & Maître Yves Cosquéric
Hôtel des ventes de Quimper -105 avenue de Kerrien – 29 000 Quimper
Dimanche 10 décembre 2023 à 14 h
Faïence de Quimper (plus de 230 lots) – expert : Didier Gouin.

Vous pouvez télécharger le catalogue de la vente.

Couverture catalogue

2023 – Adjug’art ©

Exposition « Marjatta & Jean-Claude Taburet – du légendaire celte à la délicatesse finlandaise ».

Une petite séance de rattrapage pour les rares amateurs qui n’auraient pas visité l’exposition « Marjatta & Jean-Claude Taburet, du légendaire celte à la délicatesse finlandaise », au Musée de la Faïence de Quimper, cette année.
Nous vous proposons une vidéo qui synthétise le parcours de cette exposition.
Si vous n’avez pas pu vous y rendre, vous pouvez toujours vous procurer le catalogue de l’exposition, publié par notre association ! (lien)

2023 – Association des Amis du Musée et de la Faïence de Quimper ©

À Quimper, la faïence, c’est tout une histoire ! (Ouest-France).

Le musée de la faïence, situé au bord de l’Odet dans le quartier de Locmaria à Quimper (Finistère), retrace l’histoire de cet art typique de la région.

300 ans d’histoire
À Locmaria, le musée de la faïence de Quimper revient sur 300 ans d’histoire de cet artisanat.

Entre avril et septembre, quand il pleut à Quimper (Finistère), le musée de la faïence se remplit. Installé sur les berges de l’Odet, dans le quartier historique de Locmaria, il renferme un trésor : 300 ans d’histoire de la faïence y sont conservés. Des petites pipes en terre, premières faïences quimpéroises, aux œuvres contemporaines de Marjatta et Jean-Claude Taburet, on embarque dans le monde raffiné et coloré de la faïence quimpéroise.

La faïence, c’est que le bol breton ?

Avec ses deux oreilles qui préservent les doigts de la brûlure et le prénom calligraphié pour ne pas se l’échanger, le bol breton est l’identité de la capitale de Cornouaille. Mais cet élément de vaisselle où est peint le célèbre petit breton fait partie d’une grande famille de faïence. « À partir du bol, on a décliné des petits plats, des assiettes, des beurriers, des pots de chambre… Et tous les petits bretons ont été repris », énumère Isabelle Dubourg-Gautier, guide du musée. Le bol reste l’élément de vaisselle qui a traversé les siècles.

Le style de Quimper, c’est quoi ?

Connu pour ses grosses fleurs « à la touche », appelées ainsi parce qu’elles sont peintes à la main, le style de Quimper est connu pour ses traditionnelles couleurs de vaisselle : le rouge, le jaune et le bleu. Pourtant, c’est bien plus que ça. « Ce qui nous amène au style de Quimper, c’est le patrimoine d’ici, commence la médiatrice. Les faïenceries vont s’inspirer du costume breton brodé, et créer des décors perlés, Retrace-t-elle, en désignant une grande jarre colorée de vert, jaune, violet, où des spirales sont décorées de perles blanches. On va faire comme un pâtissier, rajouter des gouttelettes et des traits d’émail et de peinture pour donner un effet de broderie. »

Les pipes des marins.
Les pipes des marins.

Quand cet artisanat s’est-il installé à Quimper ?

La faïence arrive du sud de la France à la fin du XVIIIe siècle, avec un maître pipier originaire de Marseille. Jean-Baptiste Bousquet, de son nom, s’installe au prieuré de Locmaria, où il confectionne des petites pipes en terre, qu’il vend ensuite aux marins. L’artisan transmet son savoir-faire aux dames du prieuré, installant de façon pérenne la faïence à Quimper.

Comment se fabrique la faïence ?

Si les premières confections se font à la main, rapidement des méthodes se développent pour rendre la fabrication plus simple et efficace, comme l’utilisation de moules en plâtre.
On y verse de l’argile, et une fois que la pâte a pris la forme souhaitée, on l’enfourne pendant douze heures à 1 040 °C, puis on la laisse refroidir douze heures dans le four. « L’enfourneur est la personne la Plus importante de la manufacture. Rien qu’à l’œil, en regardant à travers la vitre, il est capable de dire si le four est à bonne température », souligne Isabelle Dubourg-Gautier.

Le style quimpérois
Le style quimpérois, c’est une faïence colorée, sertie de petite perles blanches rappelant la broderie des costumes bretons.

Henriot, seul maître de la faïence c quimpéroise ?

Si Henriot-Quimper est aujourd’hui la plus célèbre fabrique de Quimper, de nombreuses faïenceries se sont installées dans la ville au fil des siècles. D’ailleurs, cette dernière ne fut pas la première arrivée dans la ville.
Dans les années 1880, alors que la faïence de la famille de Jean-Baptiste Bousquet connaît le succès, elle décide de fonder la faïencerie HB (Hubaudière Bousquet) pour éviter les copies.
En 1891, Henriot est créée. « Au début, le sigle de Henriot était HR, pour rappeler la faïencerie HB et profiter de son succès », raconte la médiatrice. Un siècle plus tard, dans les années 1980, le nouveau dirigeant de Henriot rachète la maison HB, et devient HB-Henriot. Les deux autres célèbres faïenceries de Quimper, désormais disparues, sont Porquier-Beau et Keraluc.

La faïence, un truc de vieux ?

La vaisselle de faïence, typique des maisons anciennes ? Détrompez-vous. Au travers du regard du couple d’artistes faïenciers Marjatta et Jean-Claude Taburet, dont les œuvres sont exposées jusqu’au 30 septembre, au Musée de la faïence de Quimper, cet art reprend un coup de jeune. Elle vient de Finlande, lui de Mayenne. Ensemble, ils s’installent à Quimper.
Avec ses grosses fleurs aux couleurs vives, le style de Marjatta est vivant et joyeux. Le couple représente, chacun à sa manière, les légendes bretonnes comme celle de la ville d’Ys, en gardant leur griffe contemporaine.

Jusqu’au samedi 30 septembre, du lundi au samedi, de 10 h à 18 h, sans interruption, au 14, rue Jean-Baptiste Bousquet. Entrée : 5 €, 4 € de 18 à 25 ans, 3 € de 7 à 17 ans, gratuit pour les moins de 7 ans. Visites commentées, les lundis et mercredis, de 15 h 30 à 16 h 30.

Publié le 21 août 2023 par Marine LEBEGUE – Ouest-France ©

Les cinq trésors de faïencerie découvert chez des particuliers (Le Télégramme).

Robert Micheau-Vernez
L’un des cinq petits trésors découverts par le Musée de la faïencerie.

Cinq œuvres d’art comme cinq petits trésors et cinq histoires express : le Musée de la faïence de Quimper vous livre le top cinq de ses découvertes à l’occasion des séances d’évaluation dédiées au grand public.

Robert Micheau-Vernez

1 – « Gavotenn Vras » de R. Micheau-Vernez (Pont-Aven, H. 33 ; L. 38 ; l. 19 cm)

« En 2018, la pièce arrive dans un grand carton et les propriétaires détaillent les circonstances de l’acquisition », racontent les responsables du musée quimpérois. « L’ensemble a été récupéré chez l’une des mamans. Impossible aux nouveaux propriétaires de voir la vraie valeur artistique de l’objet qui passait pour une vieillerie vue depuis toujours et prenant la poussière sur le haut de l’armoire. Pour ne rien arranger, la pièce ne correspondait pas du tout à la décoration de la maison ».

Estimation à 2 500 €.

Pied de lampe de Porquier-Beau

2 – Pied de lampe de Porquier-Beau (Quimper, XVIIIe)

« Les signatures d’artistes garantissent une certaine valeur aux pièces sur le marché de la faïence de Quimper », indiquent les responsables du musée quimpérois. « L’ancienneté et la rareté d’une pièce peuvent là aussi avoir un poids conséquent sur le prix d’une faïence malgré son état. Pour un art de la table utilitaire et fragile, les décennies passantes, ancienneté et rareté vont de pair. C’est exactement la situation pour cette pièce apportée par une mamie qui n’a pas ménagé ses efforts. Un petit miracle et un joli témoignage du savoir-faire de nos faïenceries ».

Estimation non communiquée.

Satuette de Notre-Dame des Carmes

3 – Statuette de Notre-Dame des Carmes (Quimper, HB, H. 35 cm).

« Elle a été déterrée dans un jardin, il y a quelques années », rapporte le conservateur adjoint du musée quimpérois, Jérémy Varoquier. « De par sa facture, c’est probablement une production de la Grande Maison HB au cours de la seconde moitié du XVIIIe siècle, soit d’avant la Révolution. Il pourrait sembler logique que la grande histoire a eu un impact sur le destin de cette pièce, elle qui a dû être enterrée pour être cachée ».

Estimation non communiquée.

Mathurin Méheut

4 – « Homme portant des raies », de M. Méheut (Quimper – Henriot, H. 43 ; L. 38 ; l.14 cm).

« La surprise de l’édition 2021 des séances d’évaluation ouvertes au grand public. Une très belle et imposante sculpture de l’artiste. Superbe pièce qui est repartie comme elle était venue, dans son emballage de fortune, un sac de courses, avec quelques morceaux de papier bulle en plus ».

Estimation à 5 000 €.

René-Yves Creston

5 – « Ouessantine au mouton » R.-Y. Creston (H 20 cm l. 24 cm)

La plus jolie pièce découverte il y a quelques jours. « Elle fait directement écho au centenaire du groupe Seiz Breur (« Sept Frères ») dignement fêté par une vente historique à Rennes en juillet 2023 », commentent les responsables du musée.« Cette Ouessantine au mouton est une faïence créée par l’un des membres fondateurs du groupe en 1923. C’est une honorable illustration de la qualité et du renouveau des pièces créées par ces artistes dans les années 1920-30. Le fait que ces pièces étaient peu produites, restées souvent dans le cadre familial et très recherchées par les collectionneurs font grimper les prix très rapidement ».

Estimation 3 000 €

Publié le 13 août 2023 – Le Télégramme ©