Le catalogue 2024 du Musée de la Faïence de Quimper vient de paraître. Il sera disponible à l’accueil du musée, à partir du lundi 8 avril 2024.
Vingt cinq ans après l’exposition « Mes plus Beaux Quimper », cette nouvelle publication présente des pièces sélectionnées avec soin par de nombreux collectionneurs. Il bénéficie du témoignage de ces passionnés de la céramique de Quimper, et apporte un éclairage nouveau sur le choix de ces amateurs.
Un poster reprenant la chronologie et la généalogie des faïenceries de Locmaria est glissé dans le premier rabat de ce livre. Ce nouveau catalogue de 96 pages est proposé au tarif de 20 €. Il est également disponible chez nos revendeurs à Quimper.
2024 – Trésors cachés – Paroles de collectionneurs de la faïence de Quimper.
(catalogue de l’exposition 2024).
Dans le prolongement des trente ans de l’association des Amis du musée, nous avons confié le choix des pièces de notre prochaine exposition aux collectionneurs et amateurs de faïence de Quimper. Nous leur avons demandé de nous confier ce qu’ils considèrent comme leur plus belle pièce, leur fierté ! La ou les pièces qu’il a fallu chercher, patienter, batailler jusqu’à ce qu’elles viennent garnir l’étagère promise ou le coup de cœur fulgurant pour un artiste ou l’une de ses productions, en un mot, leur graal ! Plus simplement, nos collectionneurs voient surtout en cette exposition une très belle occasion de faire partager leur intérêt, leur passion pour le Quimper avec notre public, sensible aux arts du feu. Les trésors que nous accueilleront prendront la forme de céramiques, d’une série de pièces, d’une planche d’artiste ou d’atelier, etc. Une seule condition : il faut un lien avéré avec les faïenceries HB, Porquier, Henriot, Fouillen, Keraluc ou FAB. Ainsi, nous exposerons une série exceptionnelle d’objets qui brillent par leur rareté, par leur esthétisme mais aussi par la petite histoire que chaque propriétaire va nous raconter. À travers cet ensemble de pépites, bien souvent inédites, nous vous promettons une plongée passionnante dans l’histoire de la faïence de Quimper, avec ces styles, ces modes et ces artistes qui ont contribué à sa réputation. Une exposition qui va, encore une fois, montrer la diversité et la richesse de la faïence de Quimper.
Sous la direction de Bernard Jules VERLINGUE (Philippe THÉALLET, Catherine TROPRÈS, Jérémy VAROQUIER, photos : Bernard GALÉRON). Un poster reprenant les trois siècles d’histoire est glissé dans le premier rabat. 29,7 x 21 cm – 96 pages – ISBN 978-2-91-400939-3 – 20 €
En 2012, la ville de Dinan organisait une grande exposition monographique des œuvres d’Yvonne Jean-Haffen (1895-1993), au Centre des congrès. Les éditions Palantines publiaient le premier ouvrage de référence sur l’artiste, trop souvent restée dans l’ombre du peintre Mathurin Méheut (1882-1958). Les éditions Ouest-France rééditent cette année ce livre, sous une version brochée avec rabat.
Denise Delouche (professeur émérite d’histoire de l’art de l’Université de Rennes) et Anne de Stoop (ancienne conservatrice du musée Mathurin Méheut de Lamballe) assurent la direction de cet ouvrage collectif.
Elles se chargent de retracer la carrière de l’artiste et son œuvre (peinture, illustration, exposition, …).
De nombreux spécialistes viennent apporter un éclairage nouveau sur son œuvre. On citera bien évidemment le texte de référence de notre ami Philippe Théallet, qui présente son travail de céramiste (« la céramique : expérience de la diversité »). L’historien spécialisé dans le domaine de la céramique quimpéroise, nous présente le travail d’Yvonne Jean-Haffen dans le sillon de Mathurin Méheut, aux faïenceries Henriot, mais également à la manufacture nationale de Sèvres. L’artiste exercera ses talents dans divers ateliers parisiens, à Dinan et à Saint-Méen-le-Grand.
Ce livre porte la voix de Daniel Morane sur la place centrale de l’estampe dans le corpus de son œuvre. On redécouvre avec René Le Bihan (ancien conservateur du musée des Beaux-arts de Brest) son travail en commun avec son mentor, sur les décors pour l’Institut de géologie de Rennes (1941-1948).
Il n’est pas possible d’évoquer le souvenir d’Yvonne Jean-Haffen sans retracer la création du musée Mathurin Méheut de Lamballe (Henri Froment-Meurice) et la « Grande Vigne » à Dinan (Loïc-René Vilbert).
Même si elle a beaucoup appris et travaillé auprès de Mathurin Méheut, Yvonne Jean-Haffen est une artiste à part entière et une femme d’action. Dans cette réédition de l’ouvrage de 2012, réactualisée par Denise Delouche, Anne de Stoop et la Ville de Dinan, des historiens de l’art, des spécialistes de l’estampe et de la céramique, des témoins composent un portrait complet d’une artiste attachée à Dinan et à sa maison-atelier, la Grande Vigne. Yvonne Jean-Haffen a régulièrement exposé à Paris. Elle a reçu des commandes des grandes compagnies maritimes et a, entre autres, illustré des livres, collaboré au décor de l’Institut de géologie de Rennes… Son œuvre d’une grande créativité ne se limite pas à la représentation de la Bretagne, elle touche Paris et bien d’autres régions.
Yvonne Jean-Haffen sous la direction de Mme Denise Delouche et Mme Anne de Stoop – Préface de René Benoît, ancien Maire de Dinan Henri Froment-Meurice, René Le Bihan, Daniel Morane, Claudine Pigot, Philippe Théallet et Loïc-René Vilbert Ouest-France éditions/ville de Dinan – 192 pages ISBN : 978-2-7373-8976-3 – tarif 39,90 € – Paru en novembre 2023.
#️⃣41- Journal du Parcours Faïencier (fiche n°100) 🌏🚶♀️🚶 (lien).
Une fois n’est pas coutume, nous vous proposons notre traditionnel « Journal du Parcours Faïencier » en vidéo !🎣🌊🧜♀️
Nous avons pu admirer le bas-relief « Armor » situé au Lycée Brizeux de Quimper, lors des célébrations du centenaire de la naissance de Pierre Toulhoat (1923-2014), la semaine dernière. Ce bas-relief monumental, mesure 8 mètres de long sur 2,4 mètres de haut.👨⚓⛵ Il s’agit d’une commande publique financée dans le cadre du 1% artistique. L’architecte Raymond Lopez fut sensible aux céramiques de l’Hôtel de l’épée et de la Gare de Quimper, ce qui déclencha cette proposition. La céramique est signée par l’artiste en partie basse. Elle est datée de l’année 1962, avec la mention de la manufacture Keraluc.
Une pièce similaire dénommée « Argoat », décore désormais l’hôtel de Courcy à Rennes (bâtiment des assemblées du Conseil régional – foyer des élus). Ce bas-relief devait à l’origine être installé au lycée Brizeux à Quimper. Il a été acheté par le FRAC Bretagne en 1984 (fiche n°101). Il est à noter que l’association des Amis du Musée départemental breton a publié un petit livre sur Pierre Toulhoat, cet été. Un chapitre est consacré aux dessous de la création des bas-reliefs « Armor » et « Argoat ». Le texte est signé par Thierry Godet. N’hésitez pas à contribuer au projet de recensement des céramiques de Quimper : le « Parcours Faïencier » ! 😉
TOULHOAT artiste quimpérois / arzour eus Kemper
L’ouvrage a été publié par l’association des Amis du Musée départemental breton, dans le cadre du centenaire de la naissance de l’artiste. Il rassemble quelques témoignages qui, pour la plupart, jettent un regard éclairant sur une œuvre dont bien des aspects restent encore à découvrir.
TOULHOAT – artiste quimpérois / arzour eus Kemper Préfaces d’Isabelle Assih & Maël de Calan Thierry Goyet, Antoine Lucas, Armel Morgant, Philippe Théallet, Hélène Toulhoat-Piganau, Hervé Toulhoat, Pierre Toulhoat, Catherine Troprès et Bernard Verlingue Relié – format : 19 x 24,5 cm – 60 pages ISBN : 9 782956 402619 – tarif 12 € – Paru en juillet 2023
Une fois par an, le musée de la Faïence, à Quimper (Finistère) estime les objets apportés par le public. Cette journée d’estimation a lieu le 5 août 2023. Attention, il faut prendre rendez-vous !
« Pour nous, c’est Noël avant l’heure ! » sourit Jérémy Varoquier, assistant du conservateur du musée de la Faïence à Quimper. Ce sera le 5 août, de 10 h à 13 h, au musée, dans le quartier de Locmaria. « Comme chaque année, les gens peuvent faire estimer leurs faïences par Bernard Verlingue, expert et conservateur du musée. L’an passé, nous avons eu 60 personnes. Des gens qui viennent d’un peu partout… Une personne de Nantes a pris rendez-vous. »
Il faut effectivement prendre un rendez-vous (au 02 98 90 12 72). Seule modalité : s’acquitter de 5 €, le droit d’entrée au musée. « Les gens déballent en arrivant, nous effectuons un premier prix entre les pièces d’artistes, les pièces courantes comme les services de table.»
« De jolies surprises »
HB, Porquier, Henriot, Keraluc, Fouillen. « En général, les personnes qui possèdent des objets portant ces noms imaginent qu’elles ont en leur possession de très belles pièces. Des pièces héritées ou achetées dans les brocantes, une volonté de changement de déco, une envie de se débarrasser de l’objet que l’on a assez vu et qui prend la poussière. Parfois nous avons de très jolies surprises. »
Comme cette dame qui est venue avec une pièce de Mathurin Méheut dans un sac en plastique de supermarché. Ou cette autre avec un trio de danseurs de Micheau-Vernez. « Quand on a lui parlé d’une estimation à 2 500 €, le trajet du retour était bien plus confortable pour elle ! » ajoute Jérémy Varoquier. Et puis parfois, certains pensent avoir un trésor à proposer. « On nous montre des pièces numérotées. Donc dans les esprits elles doivent être limitées en production alors qu’il s’agit du numéro de décor ou du peinteur. »
Un parcours de la faïence
Si l’expert donne une estimation, libre au propriétaire de garder sa faïence ou de s’en séparer. Bien souvent, les personnes qui veulent vendre sont dirigées vers des salles de vente ou vers le galeriste-expert en la matière Philippe Théallet. « Il arrive que certains regrettent d’avoir cédé des pièces. »
Côté fréquentation, les touristes et amateurs de faïence apprécient le musée. « C’est mieux que l’an passé » qui avait pourtant vu 13 000 personnes visiter les lieux sur les six mois que compte la saison.
Le 12 août, l’association des Amis du musée tiendra son assemblée générale. Une année particulière puisqu’elle fêtera ses 30 ans. Une cartographie en ligne a été lancée en mai dernier pour recenser les faïences de Quimper. « C’est une base de données recensée par les gens. 170 pièces ont ainsi été inventoriées, pour l’instant, de Paris au Grand Ouest. »
L’assemblée générale des Amis du musée fera certainement un point sur cette carte interactive. Ce sera également l’occasion d’annoncer la création d’un parcours de la faïencerie à Quimper, au départ de Locmaria, bien évidemment.