Le Chemin de Croix de Xavier de Langlais à l’église Saint-Pierre de Ploemeur (56).

La chaîne YouTube du Diocèse de Vannes propose des vidéos sur les chemins de croix en Morbihan. La dernière étape se déroule à l’église Saint-Pierre à Ploemeur (56).

En 1960, l’artiste Xavier de Langlais (1906-1975) créa les quatorze stations du chemin.
Le décor est très sobre en noir et blanc. Il réalise ce travail avec la collaboration de Jacques Marie (Atelier du Grand Feu à Rennes).

L’artiste réalise cette œuvre sur des carreaux de grès peints sur lit de ciment.
Ce travail est documenté par Philippe Théallet*, dans l’ouvrage « Xavier de Langlais et la Bretagne », sous la direction de Denise Delouche (éditions Coop Breizh, 1999).

*Un regard individualiste sur la céramique (Philippe Théallet, pages 110 à 113).

2021 – Amis du Musée & de la Faïence de Quimper ©

Les publications à paraître à la fin de l’année 2020.

L’association a sélectionné pour vous, les nouvelles publications éditées à la fin de l’année 2020.

Véronique Le Bagousse journaliste au quotidien le Télégramme est responsable de la rubrique des ventes aux enchères.
Elle publie un ouvrage généraliste sur les arts populaires bretons. Le livre est composé autour de grandes thématiques : les objets du quotidien, de fête, religieux, les meubles et décoratifs. La faïence de Quimper est présente (les biberons en faïences, les secouettes, les bénitiers, les statuettes de Saints, pièces d’artistes, …).

Trésors bretons - Véronique Le Bagousse

Trésors bretons, Objets prisés de vos greniers
Véronique Le Bagousse
21,5 x 27 cm – 160 pages – ISBN : 2843468825
éditions Coop Breizh – Novembre 2020 – 35 €

Fiche détaillée de l’ouvrage


Daniel Le Couédic publie aux éditions du CRBC un ouvrage sur les artistes, les intellectuels et les idéologues au 20ème siècle en Bretagne.
Architecte et professeur émérite à l’UBO, M. Le Couédic a créé l’Institut de géoarchitecture. Il consacre ses recherches à l’architecture en Bretagne, aux mouvements régionalistes et identitaires de la péninsule au 20ème siècle.
On retrouve dans cet ouvrage l’évocation de quelques artistes : James Bouillé, René-Yves Creston, Joseph Savina. Ce livre vient compléter la collection lire/relire.

Construire un pays - Daniel Le Couédic

Construire un pays
Daniel Le Couédic
16 x 24 cm – 334 pages – ISBN : 979-10-92331-50-9
éditions du centre de recherche bretonne et celtique – Décembre 2020 – 17 €

Fiche détaillée de l’ouvrage


Le musée départemental de la Seine-et-Marne à Saint-Cyr-sur-Morin présente jusqu’à la fin du mois de décembre 2020, une exposition sur l’écrivain Pierre Mac-Orlan (1882-1970) et les peintres. Nous vous présentons le catalogue publié à l’occasion. On retrouve un passage sur le peintre Jim Sévellec.

Voyage en couleurs. Mac Orlan et les peintres

Voyage en couleurs. Mac Orlan et les peintres
sous la direction d’Évelyne Baron
22 x 29 cm – 152 pages – ISBN : 978-2-35906-320-2
éditions Lineart – Septembre 2020 – 24 €

Fiche détaillée de l’ouvrage

Vous pouvez consulter le dossier de presse de cette exposition.


Il y a 50 ans, nous quittait Pierre Mac-Orlan. Notre ami, Patrick Monéger membre fondateur de notre association coordonne cet ouvrage, avec la participation de l’historien Alain Boulaire et de nombreux auteurs.
Ce livre s’attache à décrire la relation entre l’écrivain et la ville de Brest. On y croise notamment l’artiste Pierre Péron.

Les Brest de Mac Orlan

Les Brest de Mac Orlan
sous la direction de Patrick Monéger – Alain Boulaire
21,80 x 23,90 cm – 144 pages – ISBN : 978-2-36833-305-1
éditions Locus Solus – Novembre 2020 – 25 €

Fiche détaillée de l’ouvrage


Dans la même collection chez Locus Solus, André Cariou propose une nouvelle version de sa biographie « bretonne » de Jean Moulin.
De 1930 à 1933, Jean Moulin fut sous-préfet à Châteaulin. Durant son séjour dans le Finistère, il fréquente les poètes Saint-Pol-Roux et Max Jacob. Le livre évoque également ses amis artistes Quimpérois : Lionel Floch, Giovanni Léonardi, …

Jean Moulin, les années bretonnes - André Cariou

Jean Moulin, les années bretonnes
André Cariou
21 x 23 cm – 144 pages – ISBN : 978-2-36833-304-4
éditions Locus Solus – Novembre 2020 – 25 €

Fiche détaillée de l’ouvrage


Nous vous avions présenté, il y a quelques semaines la réédition de l’ouvrage de référence sur l’artiste Mathurin Méheut (lien). Cette nouvelle version augmentée présente toutes les facettes de l’œuvre du peintre originaire de Lamballe.

Mathurin MÉHEUT

Mathurin Méheut
Denise Delouche, Anne De stoop, Patrick Le tiec
23 x 30.5 cm – 376 pages – ISBN : 978-2-7373-8415-8
éditions Ouest-France – Octobre 2020 – 70 €

Fiche détaillée de l’ouvrage

Association des Amis du Musée et de la Faïence de Quimper ©

Micheau-Vernez l’œuvre de faïence.

Robert Micheau-Vernez

L’exercice de la création en faïence représente, durant une trentaine d’années, une part spécifique du travail Robert Micheau-Vernez. S’il est parfois difficile de connaître intimement les rapports que l’artiste entretenait avec ce pan de sa création, non sans une certaine ambivalence. En effet, si le nom même de Micheau-Vernez est devenu synonyme de faïence de Quimper, c’est pour son grand art, la peinture, que l’artiste souhaitait avant tout être reconnu !

Paraissant à quelque distance de « Micheau-Vernez, alchimiste de la couleur » par Jean-Marc Michaud (Éditions Coop Breizh), le présent ouvrage se propose de faire un point, aussi complet que possible, sur ce que nous savons, aujourd’hui, de la création en faïence de celui qui, pour la première fois, amena les statuettes quimpéroises… à danser.

Robert Micheau-Vernez
Les Sables d’Olonne, plat décoratif (avril 1937), planche d’un plat non connu.

Micheau-Vernez l’œuvre de faïence.
Auteur : Philippe Théallet
avec la collaboration de Mikaël Micheau-Vernez, préface de Bernard Jules Verlingue
176 pages – 3ème trimestre 2019 – ISBN 978-2-37419-077-8
Groix éditions & Diffusion – 30 €.


Mikaël Micheau-Vernez, nous présente le dernier ouvrage de Philippe Théallet, consacré à l’œuvre de faïence de son père.

Association des Amis du Musée et de la Faïence de Quimper ©


Mikaël Micheau-Vernez

Publié le août 2019 par Catherine Delalande – Le Festicelte ©

L’assemblée générale de l’association des Amis de Jeanne Malivel au Musée de la Faïence.

L’assemblée générale de l’association des Amis de Jeanne Malivel s’est tenue au musée de la Faïence le vendredi 13 avril 2018.

AG 2018 - Amis Jeanne MalivelC’est une jeune association créée en 2014, suite à l’édition de la monographie d’Olivier Levasseur, publiée aux éditions Coop Breizh en 2013.

Cette année le Musée de la Faïence de Quimper consacre son exposition temporaire à l’artiste.

Affiche de l'exposition Jeanne Malivel.

Jeanne Malivel, pionnière de l’art moderne breton au Musée de la Faience de Quimper du 16 avril au 29 septembre 2018.

Après le vote du rapport moral et financier, la présidente de l’association évoque les projets suivants :

– L’édition d’un nouveau livre écrit par Françoise Le Goaziou, dans la série « Quand Jeanne Malivel gravait l’histoire de la Bretagne » : Révoltes et batailles de la guerre des Gaules à la Grande Guerre (ASIA – André Soubigou Impressions d’Arts).

Association des Amis de Jeanne Malivel - Février 2018.– La coorganisation d’une journée d’étude sur l’artiste à la fin du mois de septembre 2018 à Quimper, en collaboration avec l’association des Amis du Musée départemental breton. Une publication des actes du colloque est envisagée.

– Il est porté à la connaissance de l’assistance la future édition de la correspondance de Jeanne Malivel avec son amie Anne Le Goaziou (née Le Vaillant) par les Amis du Musée départemental breton.

– La réalisatrice Laurence-Pauline Boileau évoque son documentaire en cours de montage sur l’artiste : « Jeanne Malivel – Un soleil se lève ». Elle nous parle de la genèse du projet et avec émotion de sa rencontre avec la loudéacienne Magdeleine Le Bouffo, décédée en octobre 2016. Ce projet est en recherche de financement.

– Les projets d’éditions sont également présentés, dans le domaine de la céramique, du textile, et de la papeterie.

AG 2018 - Amis Jeanne Malivel

– Un don de 3 plats du service jaune et noir, réédités par la faïencerie Henriot Quimper est effectué au Musée départemental breton de Quimper.

– Une exposition à la bibliothèque Forney à Paris est annoncée par Mme Lecoin pour le premier semestre 2022.

La réunion terminée, les membres de l’association visitent l’exposition du Musée de la Faïence et assistent à l’émaillage.

Edition du service Jaune et noir - Jeanne MalivelPour plus d’informations, vous pouvez consulter le site internet de l’association :

https://amisjeannemalivel.jimdo.com

Jeanne Malivel, l’œuvre interrompue (le Télégramme).

Originaire de Loudéac, Jeanne Malivel a marqué l’histoire artistique de la Bretagne du XXe siècle. Fondatrice des Seiz Breur, elle laisse une œuvre foisonnante, hélas interrompue en raison de son décès prématuré à l’âge de 31 ans.

Jeanne Malivel

Jeanne Malivel. Photo Raphaël Binet

De Jeanne Malivel, on retient sa frêle silhouette presque évanescente, mais surtout une œuvre artistique d’une grande puissance et d’une forte intelligence. Elle naît en 1895 dans une famille de notables de Loudéac. Ses parents, Albert et Marie Malivel, sont des commerçants plutôt prospères. Curieux et ouverts, ils ont développé une conscience régionaliste.

Jeanne Malivel

Jeanne Malivel en compagnie de son père (DR).

Gallo, catholique et féministe

À Loudéac, Jeanne Malivel s’imprègne de la culture gallèse qui a joué un rôle important dans son œuvre. Contrairement à bon nombre d’intellectuels et d’artistes bretons de l’époque, plus attirés par la Basse-Bretagne, elle a toujours revendiqué son identité gallèse. Dans les années 1920, elle projetait d’ailleurs d’éditer un dictionnaire de gallo. Elle laisse également toute une série de bois gravés sur les arbres de Haute-Bretagne. La famille de Jeanne Malivel est aussi catholique. La jeune femme a conservé toute sa vie une foi profonde, et elle a participé à plusieurs mouvements chrétiens ; ce qui n’implique pas une posture traditionaliste. La famille Malivel est ainsi proche de Marie Le Gac-Salonne, l’une des pionnières du féminisme dans la péninsule. « Toute sa vie, remarque l’historien de l’art, Olivier Levasseur, elle a lutté pour s’imposer comme une femme artiste ».

Adolescente, Jeanne Malivel part à Rennes au lycée de l’Immaculée Conception afin de poursuivre ses études. Elle y est formée par une cousine, Louise Gicquel, professeur de dessin, qui contribue à l’éclosion de sa vocation artistique. Au printemps 1914, Louise accompagne Jeanne pour une formation d’un mois à l’académie Julian de Paris, l’un des rares organismes qui acceptent les femmes. Après le déclenchement de la guerre, Jeanne Malivel officie comme infirmière, avec sa sœur, à l’hôpital de Loudéac. Elle continue à dessiner et retourne en 1916, à Paris, suivre sa formation à l’académie Julian. Les bombardements aériens et l’avancée des Allemands, en 1917, l’obligent à faire des va-et-vient avec la Bretagne. En 1917, elle expose au salon des artistes de Pontivy, où elle y est remarquée.

Jeanne Malivel

Bretons de Paris

Entre 1917 et 1919, elle prépare le concours de l’école des Beaux-Arts à Paris et y est reçue… deux fois : tout d’abord en 1917, mais elle avait dû rentrer en Bretagne et avait donc été contrainte de repasser, brillamment, l’examen en 1919. L’enseignement très académique ne la passionne pas, mais, à Paris, elle visite les musées et fréquente les milieux bretons de la capitale, notamment les leaders du jeune mouvement nationaliste, Olier Mordrel ou Morvan Marchal. Elle adhère dès 1919 au Groupe régionaliste breton (GRB), et les réunions du groupe parisien se tiennent dans son atelier. Jeanne Malivel fait partie des membres fondateurs des Seiz Breur, un groupe qui révolutionne l’art breton dans l’entre-deux-guerres. En 1925, ils déclenchent l’enthousiasme à l’Exposition internationale des arts décoratifs de Paris. Pendant un an, ils ont en effet préparé le mobilier et les arts ménagers qui sont exposés au pavillon Ty Breiz. René-Yves Creston et Jeanne Malivel ont réalisé l’Ostée (« La pièce commune » en pays gallo) qu’ils décorent de meubles, tissus imprimés et de faïences. Leur production étonne et détonne.
Dans les années 1920, Jeanne Malivel produit une œuvre foisonnante et diverse. Elle installe son atelier à Loudéac et se fait un nom avec ses bois gravés illustrant « L’Histoire de Bretagne » de C. Danio. Le texte, très antifrançais, suscite de vives réactions, mais les illustrations de Jeanne Malivel provoquent l’unanimité. Dans ces années-là, elle crée également des meubles, des tissus d’ameublement ou de la céramique. Son engagement qui a développé un artisanat moderne breton avait aussi un but économique, visant à faire renaître le travail local, introduire dans les foyers des objets utiles de couleurs gaies et combattre l’émigration des jeunes filles. En 1925, elle se marie. L’année suivante, enceinte, elle est victime d’une paratyphoïde et décède à l’hôpital de Rennes, à l’âge de 31 ans.

Pour en savoir plus
Olivier Levasseur, «Jeanne Malivel », Coop Breizh, Spézet, 2013.
Le musée de la Faïence de Quimper lui consacre une exposition du 16 avril au 29 septembre 2018, « Jeanne Malivel, pionnière de l’art moderne breton ».

Publié le 01 avril 2018 par Erwan Chartier-Le Floch – Le Télégramme ©