Jeanne Malivel, un soleil se lève.

Jeanne Malivel, un soleil se lève

Le film documentaire de Laurence-Pauline Boileau sera diffusé jeudi 22 juin 2023 à 21 h, sur les chaînes bretonnes (TVR, TébéO et TébéSud).

Nous aurons le plaisir de retrouver avec émotion le témoignage de Magdeleine Le Bouffo (1926-2016), qui perpétuait le souvenir de Jeanne Malivel dans sa galerie de la Table ronde à Loudéac.

Ce documentaire est un projet de longue haleine. Laurence-Pauline Boileau était venue présenter son travail, lors de l’assemblée générale de l’association des Amis de Jeanne Malivel en avril 2018, au Musée de la Faïence.

Vous retrouverez dans ce film les plus éminents spécialistes du mouvement des Seiz Breur, ainsi que des images captées lors de l’exposition consacrée par le Musée de la faïence en 2018.

Bande annonce du film : « Jeanne Malivel, un soleil se lève ».

JEANNE MALIVEL, UN SOLEIL SE LEVE
un film documentaire de Laurence-Pauline Boileau
2023 – 60 minutes – production par RnB!FILMS

2023 – Association des Amis du Musée et de la Faïence de Quimper ©

On n’a pas fini de découvrir l’oeuvre de Jeanne Malivel (Ouest-France).

Un livre. Une exposition.Plus que jamais, Jeanne Malivel sort de l’ombre. L’œuvre de cette artiste bretonne hors du commun sera exposée à Paris en 2022. Une journée d’étude s’est tenue samedi à Quimper.

Gwen Lecoin

Gwen Lecoin, présidente de l’association Jeanne Malivel (devant des meubles dessinés par Jeanne Malivel). « Ce qu’elle a fait, elle l’a fait jusqu’au bout. »

Entretien.

Gwen Lecoin, présidente de l’association Jeanne Malivel (1895-1926). Elle est la fille d’Yvonne Malivel, la plus jeune sœur de Jeanne.

Qu’est-ce qui vous a poussé à créer cette association en 2014 ?

Olivier Levasseur a écrit un livre consacré à Jeanne Malivel. Il est venu dans notre famille pour qu’on lui montre ses œuvres. Y compris un coussin. Je me suis dit, il a disparu, il a été jeté ! Pas du tout. Je l’ai retrouvé à la cave. Je me suis dit, si on ne fait rien, cela va disparaître. Comme Jeanne Malivel est morte très jeune, à 31 ans, la famille a gardé précieusement presque toutes ses œuvres. Il fallait garder ce patrimoine, faire prendre conscience à la famille que tout ça avait une valeur patrimoniale. Son œuvre appartient à la Bretagne.

Avant la création de l’association, comment était conservé le travail de Jeanne Malivel ?

Magdeleine Le Bouffo, qui avait une petite galerie à Loudéac, a conservé la mémoire de Jeanne Malivel. Il faut lui rendre hommage. Elle disait, je suis habitée par Jeanne Malivel. Elle avait cette flamme. Décédée il y a peu, elle a vu la création de l’association. Nous reprenons le flambeau qu’elle avait tenu pendant des dizaines d’années.

Jeanne Malivel était une femme de caractère, une femme militante, une femme courageuse.

Cette ténacité, elle la doit sûrement à ses ascendantes qui étaient de fortes de femmes. De plus, sa famille lui a donné le droit de mener une carrière. À l’époque, c’était loin d’être évident. Ses parents n’ont pas vu de problèmes à ce qu’elle aille à Paris, aux beaux-arts. Les beaux-arts, à l’époque, étaient considérés comme un lieu de perdition. Jeanne Malivel était parfaitement sérieuse. Ses parents, des commerçants lettrés, avaient la plus grande confiance en elle.

On dit de l’œuvre de Jeanne Malivel qu’elle est foisonnante. A-t-elle eu le temps d’aller au bout de tous ses projets ?

Ce qu’elle a fait, elle l’a fait jusqu’au bout. Et bien. Ce n’est pas une œuvre inaboutie mais interrompue. Les gravures ont une force exceptionnelle. Par contre, on a perdu tout ce qu’elle aurait pu faire si elle n’était pas décédée aussi tôt.

Quels étaient ses rapports avec le mouvement des Seizh Breur ?

Elle ne souhaitait pas créer d’association, cela ne correspondait pas à son caractère indépendant. Elle avait rencontré les Creston en 1923. Ensemble ils ont fait le projet du pavillon breton à l’exposition internationale des arts décoratifs en 1925 à Paris. Ce mobilier est présenté au musée départemental breton. Dans les groupes il y a souvent des frictions. Il n’empêche que ça s’est très bien passé. Le pavillon a été apprécié. Elle a eu un prix pour ses céramiques. Mais en 1925, Jeanne Malivel commençait à être malade. Elle s’est mariée, elle a déménagé, elle attendait un bébé… Tout cela a fait qu’elle a été moins impliquée dans le mouvement. Malheureusement, certains Seiz Breur, au moment de la guerre, ont pris des positions que Jeanne Malivel aurait absolument abominées.

Va-t-on découvrir de nouvelles œuvres ?

Il y a des pièces de mobilier extrêmement intéressantes qui ne sont pas exposées. Elles se trouvent souvent dans la famille. Nous avons un projet qui nous tient à cœur. Une exposition regroupera les œuvres de Jeanne Malivel à la bibliothèque Forney (Paris) en 2022. Le lieu, l’hôtel de Sens en bord de Seine, est magnifique. D’ici 2022, il pourrait y avoir une grande exposition, dans un musée breton, au couvent des Capucins (Rennes)… Ce premier colloque permet de mettre tout le monde au travail et de préparer un nouvel élan. Samedi se tenait au musée départemental breton, à Quimper, une journée d’étude consacrée à Jeanne Malivel, organisée par l’association Jeanne Malivel avec le concours de l’association du musée départemental et de l’association des amis du musée.

Publié le 01/10/2018 par Jean-Pierre LE CARROU – Ouest-France ©

L’assemblée générale de l’association des Amis de Jeanne Malivel au Musée de la Faïence.

L’assemblée générale de l’association des Amis de Jeanne Malivel s’est tenue au musée de la Faïence le vendredi 13 avril 2018.

AG 2018 - Amis Jeanne MalivelC’est une jeune association créée en 2014, suite à l’édition de la monographie d’Olivier Levasseur, publiée aux éditions Coop Breizh en 2013.

Cette année le Musée de la Faïence de Quimper consacre son exposition temporaire à l’artiste.

Affiche de l'exposition Jeanne Malivel.

Jeanne Malivel, pionnière de l’art moderne breton au Musée de la Faience de Quimper du 16 avril au 29 septembre 2018.

Après le vote du rapport moral et financier, la présidente de l’association évoque les projets suivants :

– L’édition d’un nouveau livre écrit par Françoise Le Goaziou, dans la série « Quand Jeanne Malivel gravait l’histoire de la Bretagne » : Révoltes et batailles de la guerre des Gaules à la Grande Guerre (ASIA – André Soubigou Impressions d’Arts).

Association des Amis de Jeanne Malivel - Février 2018.– La coorganisation d’une journée d’étude sur l’artiste à la fin du mois de septembre 2018 à Quimper, en collaboration avec l’association des Amis du Musée départemental breton. Une publication des actes du colloque est envisagée.

– Il est porté à la connaissance de l’assistance la future édition de la correspondance de Jeanne Malivel avec son amie Anne Le Goaziou (née Le Vaillant) par les Amis du Musée départemental breton.

– La réalisatrice Laurence-Pauline Boileau évoque son documentaire en cours de montage sur l’artiste : « Jeanne Malivel – Un soleil se lève ». Elle nous parle de la genèse du projet et avec émotion de sa rencontre avec la loudéacienne Magdeleine Le Bouffo, décédée en octobre 2016. Ce projet est en recherche de financement.

– Les projets d’éditions sont également présentés, dans le domaine de la céramique, du textile, et de la papeterie.

AG 2018 - Amis Jeanne Malivel

– Un don de 3 plats du service jaune et noir, réédités par la faïencerie Henriot Quimper est effectué au Musée départemental breton de Quimper.

– Une exposition à la bibliothèque Forney à Paris est annoncée par Mme Lecoin pour le premier semestre 2022.

La réunion terminée, les membres de l’association visitent l’exposition du Musée de la Faïence et assistent à l’émaillage.

Edition du service Jaune et noir - Jeanne MalivelPour plus d’informations, vous pouvez consulter le site internet de l’association :

https://amisjeannemalivel.jimdo.com