Vente « Intérieurs bretons » à Plérin (22), le samedi 18 novembre 2023.

La jeune étude de Me Karl BENZ ouvre la session des vacations de cette fin d’année.

On peut citer, une vasque à décors de rinceaux et de guirlandes fleuries d’inspiration rouennaise. Elle est datée dans un cartouche du 25 novembre 1893. Il s’agit d’une commande spéciale. La pièce mesure 50 cm de haut.

HR Quimper
Vasque à décors de rinceaux et de guirlandes fleuries d’inspiration rouennaise, datée dans un cartouche du 25 novembre 1893 , aux initiales GP (Restaurations) – Faïcence HR Quimper (H : 50 cm. L : 50 cm) – Estimation : 1 500 € à 2 000 €

Me BENZ présentera également de nombreuses faïences de la première moitié du XXe siècle, dont un bel ensemble de plus de 30 statuettes provenant d’un membre de la famille de Berthe Savigny.

Berthe SAVIGNY
Berthe SAVIGNY (1882-1958) – « Le Marché » – manufacture HB QUIMPER – (H : 30,5 cm. L : 20 cm. P : 21 cm) – Provenance : famille de Berthe Savigny.

Vous pouvez consulter la liste des lots sur le site de l’étude : lien.

Hôtel des Ventes – 12b, rue Hélène Boucher – 22190 Plérin
Samedi 18 Novembre 2023 à 13h30

Expert en faïence de Quimper : M. Tangui Le Lonquer

2023 – Karl BENZ ©

Les merveilles de la faïencerie Porquier-Beau.

du lundi 11 avril 2022 au samedi 1er octobre 2022

Porquier-Beau

Place à l’inédit ! Cette année, nous allons dévoiler aux yeux du public l’ensemble des planches aquarellées de la manufacture Porquier-Beau. Fondée en 1773, par un ouvrier formé au sein de la Grande Maison HB, la fabrique s’associe vers 1875 avec le peintre Alfred Beau. Cette collaboration entre un artiste et une faïencerie de Quimper dure plus de quinze ans et apporte un souffle nouveau aux productions de la manufacture. Le succès qui en découle, incite la fabrique à multiplier les formes et les décors.

Porquier-Beau

L’ensemble de ces planches décoratives, créées dans le dernier quart du XIXème siècle et illustrant la production de l’époque, est regroupé dans un ensemble de 10 albums. Chaque recueil est consacré à une thématique. Ainsi, les différents volumes regroupent indépendamment les décors de Rouen, Moustiers, Nevers ou Delft, les scènes et les légendes bretonnes ou encore les pièces du célèbre et incontournable service à bord jaune qui a fait la renommée de la faïencerie. Déposés au musée par leur heureux propriétaire, ces carnets vont enfin révéler leurs secrets au public !

Porquier-Beau

Cet ensemble unique, rassemblant plusieurs centaines de planches, ne manquera pas de vous étonner et de vous surprendre par la richesse des détails, la qualité de leur réalisation, ses jeux de lumière et la diversité des sujets représentés. Le résultat de la première collaboration durable entre une faïencerie de Quimper et un artiste vous épatera et vous promet, encore une fois, un formidable voyage au pays de la faïence de Quimper. Pour une meilleure mise en valeur, des pièces ornées de ces décors viendront compléter le tableau et vous plongerons dans les passions artistiques de cette fin du XIXème siècle.

Porquier-Beau

Commissaire de l’exposition : Bernard Jules Verlingue
Exceptionnellement, deux salles du musée abriteront cette exposition temporaire.

Catalogue reprenant l’ensemble des planches sera disponible à l’accueil-boutique du musée

Porquier-Beau
Porquier-Beau

Musée de la Faïence de Quimper ©

Xavier de Langlais – Femmes de Bretagne (été 2021).

La Chapelle des Ursulines à Lannion consacre une exposition au peintre breton Xavier de Langlais, elle est à voir jusqu’au 9 octobre 2021.

Elle est dédiée aux femmes de Bretagne (Merc’hed Breizh). Un catalogue accompagne cet événement. Il est proposé au tarif de 10 €.

Catalogue Xavier de Langlais 2021
Couverture du catalogue de l’exposition les « Femmes de Bretagne » – Xavier de Langlais – Lannion 2021.

Association des Amis du Musée et de la Faïence de Quimper ©

Avec Robert Micheau-Vernez, « une explosion de couleurs » (Ouest-France).

Une centaine d’œuvres de Robert Micheau-Vernez sont exposées à l’espace culturel des Coureaux, à Larmor-Plage (Morbihan), jusqu’au dimanche 29 août 2021. Connu pour ses faïences, l’artiste breton excelle surtout en peinture, créant des toiles hautes en couleurs.

Régine Le Normand-Bernier - Mikaël Micheau-Vernez
Régine Le Normand-Bernier, adjointe chargée de la culture à la mairie de Larmor-Plage, et Mikaël Micheau-Vernez devant trois des œuvres du père de ce dernier exposées à l’espace culturel des Coureaux.

La grisaille et la pluie de ce début de mois vous ont irrité au cœur de l’été ? Alors filez vaille que vaille à Larmor-Plage, près de Lorient, pour découvrir les couleurs vives, intenses, si bien utilisées par Robert Micheau-Vernez.

Dans le cadre du Festival Interceltique, la municipalité accueille, jusqu’au dimanche 29 août 2021, une exposition rassemblant une centaine d’œuvres de l’artiste né à Brest (Finistère), en 1907.

Des peintures donc, mais aussi ses célèbres faïences ainsi que des affiches, illustrations et dessins composent cette exposition assez hétéroclite, prouvant la grande diversité de la création de Micheau-vernez.

« Mon père était l’un des grands coloristes de la seconde moitié du XXe siècle », vante Mikaël Micheau-Vernez, fils admiratif et attelé à la préservation et à la mise en valeur de l’œuvre de l’artiste, disparu en 1989 au Croisic (Loire-Atlantique).

Inspiré par les grands peintres de l’époque, Gauguin, Cézanne et Bonnard notamment, Robert Micheau-Vernez ne lésine pas sur les couleurs, de telle sorte que l’on repère la matière peinte sur la toile. « Une explosion de couleur ! », s’exclame Régine Le Normand-Bernier, adjointe chargée de la culture à la mairie de Larmor-Plage, visiblement ravie.

Faïences de Robert Micheau-Vernez
Certaines faïences de robert Micheau-Vernez sont exposées en août 2021 à l’espace culturel des Coureaux à Larmor-Plage (morbihan).

« Pas un peintre breton »

Le peintre brestois représente des planches, des voiliers, des plages bondées ou encore des bigoudènes. Plusieurs tableaux illustrent la Bretagne d’il y a plusieurs décennies et trouvent donc toute leur place dans le Festival Interceltique de Lorient.

Toutefois, Robert Micheau-Vernez ne se cantonne pas à cela. Son fils précise un peu la chose : « Mon père n’était pas un peintre breton mais plutôt un Breton qui peint. » Ainsi, certains tableaux montrent la Provence, où il vécut, ou alors Venise, où il passa, ainsi que Jérusalem.

La diversité de la création de Robert Micheau-Vernez dépasse de beaucoup le cadre de ta peinture. L’exposition montre cela en comportant certaines des faïences réalisées pour l’entreprise Henriot, à l’origine de la renommée de l’artiste en Bretagne. « Comme un bel arbre cachant la forêt », philosophe son fils, souhaitant rendre justice aux autres créations de son père comme ses dessins et illustrations.

Ainsi, l’espace culturel accueille quelques affiches réalisées par l’artiste, dont celle de la première édition de la Fête des cornemuses, qui avait eu lieu à Lorient en 1971. Un important symbole puisque cet événement devient, l’année suivante, le Festival Interceltique des cornemuses et, en 1979, le Festival Interceltique de Lorient. Cinquante ans après, cette exposition a donc le goût doux retour aux sources.

Exposition visible, ce 10 h à 13 h et de 16 h à 19 h, espace culturel des Coureaux à Larmor-Plage.

Publié le 10 août 2021 par Valentin Chomienne – Ouest-France ©

Des trésors dans vos greniers : que vaut la faïence de Quimper ? (La Presse d’Armor).

De nombreuses familles en Bretagne possèdent de la faïence de Quimper. A-t-elle de la valeur ? Ça dépend…

Petit Breton
Petits Bretons et autres scènes de la vie quotidienne ornaient les assiettes destinées aux premiers touristes et avant tout à la décoration et non aux arts de la table.

Qui ne connaît pas les faïenceries de Quimper en Bretagne, leur vaisselle décorée « à la touche » caractéristique des manufactures de la capitale de Cornouaille.

Longtemps, des services ont été offerts en cadeau de mariage et chaque famille bretonne a reçu du Quimper en héritage.

Précieux ou pas ? Ça dépend…

le « populaire »

Le « Quimper », celui qui dort dans les buffets et qui est hérité de l’arrière-grand-mère, est-il chèrement estimé ?

Le Paimpolais Yann Le Bohec, spécialiste de l’art breton, douche tout de suite les fantasmes : « Le Quimper de tout un chacun est rarement de valeur ».

En règle générale, la vaisselle ne vaut pas grand-chose, en dehors de sa valeur affective.

C’est le Quimper dit « populaire » celui qui des XIXe et XXe siècles. Celui qui a été le plus produit donc le moins rare.

« Petits Bretons »

Celui aussi, qui nous est familier, avec ses « Petits Bretons », ses couples, ses coqs, ses scènes de la vie quotidienne… Il est signé HB, HR, HB Quimper, Henriot Quimper…

Ces assiettes et autres plats ne dépassent pas les 250 € mais et sont en général plus proches des 20 à 50 €.

Et encore, s’ils sont en bon état ce qui n’est parfois pas le cas : « Les manufactures vendaient aussi le second choix ».

Et d’ailleurs, contrairement à ce que l’on croit, la signature de la manufacture d’origine n’est pas du tout un gage de valeur.

Signature ou pas ?

Car les faïenceries de Quimper sont d’abord une appellation liée à plusieurs maisons qui se sont concurrencées, ont fusionné, se sont rachetées entre elles.

Les signatures ont varié au fil du temps, se sont imitées, ont même fait l’objet de procès… Jusqu’en 1991, où il n’est plus resté qu’une entreprise.

Toutefois, l’art de la faïence est ancien dans la capitale de Cornouaille et son quartier de Locmaria.

Les « primitifs »

Il remonte au XVIIIe siècle. Et si vous avez la chance de posséder un « primitif », il aura plus de valeur, jusqu’à 250 €.

Comment le reconnaître ? Il ne porte, déjà, aucune signature.

Porquier-Beau

Certaines réalisations du XIXe sont un peu plus recherchées, notamment celles de la créative maison Porquier-Beau.

Fondée en 1838, elle a cessé son activité en 1904 avant d’être rachetée par Henriot. Ses pièces portent une signature ressemblant à un trèfle à trois feuilles représentant, en fait, le P de Porquier mêlé au B de Beau.

De même, certains décors, édités de façon très limitée, à l’occasion d’événements historiques, peuvent atteindre de grosses cotes.

Peinteurs

Et si vous avez un peu de la chance, votre arrière-grand-mère vous a légué des pièces d’artistes.

Car, rappelle Yann Le Bohec, HB et Henriot étaient aussi des éditeurs.

À la fin du XIXè siècle, les faïenceries ont fait appel à des artistes pour agrémenter leurs services. Ces derniers fournissent un décor qui est ensuite reproduit pas les « peinteurs » de la manufacture.

signature
Au dos, la signature de la manufacture et le numéro du peinteur de la pièce.

Pièces d’artistes

Les pièces d’artistes les plus connues du grand public sont les services de Mathurin Méheut dits De la Mer et A la galette.

Les pièces de ces services, rares, sont activement recherchées par les collectionneurs.

Elles atteignent de fortes cotes, correspondant à celle de l’artiste qui en a réalisé les décors. Elles sont signées de son nom ou de son monogramme.

« Mais attention, prévient Yann Le Bohec, pour avoir de la valeur, le décor de ses pièces doit être d’époque et non une reproduction tardive ».

mystérieux n° 145
Petite anecdote, à l’arrière des pièces du début du XXe siècle, figure un numéro, c’est celui de la petite main qui reproduisait le décor. Et il se trouve que le « peinteur » ou la « peinteuse » n°145 », resté anonyme, était réputé. Seul indice, il peignait dans les années 20-30.

Statuaire

Enfin, le « Quimper » ne se limite pas à la vaisselle. Dès l’origine, les manufactures proposent de la statuaire.

Au début essentiellement religieuse, avec beaucoup de Vierges à l’enfant. Là encore, les primitifs sont recherchés, même légèrement imparfaits.

Les faïenceries ont aussi fait appel aux artistes dans ce domaine. Et là encore, les cotes peuvent s’envoler. Le Nominoë sur son cheval de René-Yves Creston, faïence polychrome de 35 cm de la manufacture Henriot (1930), a été estimé entre 4000 et 5000 € en 2019.

Publié le 13/052021 par Magali Lelchat – La Presse d’Armor ©