Pour la seconde année consécutive, le musée de la faïence, à Quimper (Finistère), participe à la Nuit des musées, samedi 13 mai 2023. Entrée gratuite, visite guidée, atelier céramique : plusieurs animations sont proposées.
L’équipe du musée de la faïence à Quimper (Finistère) : Bernard Verlingue, le conservateur du musée (au centre) ; Jérémy Varoquier (assistant principal) et Isabelle Gautier (responsable accueil et guide).
Faire de ses mains une plaque de faïence et l’estampiller pour la décorer, en clin d’œil à Jean-Claude et Marjatta Taburet, couple d’artistes quimpérois exposés en ce moment : ce sera possible lors de la Nuit des musées, samedi 13 mai 2023, au musée de la faïence à Quimper (Finistère). Pour participer à cet atelier plaques et repartir avec sa création, les réservations sont nécessaires (1).
Entrée gratuite au musée
Le musée de la faïence participe pour la seconde année à la Nuit des musées ; l’entrée y sera gratuite, de 20 h à minuit. L’exposition permanente sera à découvrir lors d’une visite commentée et gratuite à 21 h 30.
(1) Au 02 98 90 12 72. Tarif de l’atelier : 5 €. Musée de la faïence, 14, rue Jean-Baptiste-Bousquet à Quimper.
la céramiste Tania Shkurenko était invitée ce matin sur les ondes de France Bleu Breizh Izel pour l’émission « Panier de crabes ».
L’artiste ukrainienne est réfugiée sur la presqu’île de Crozon, après avoir quitté son pays il y a un an. L’entretien mené par Gaël Gueguen et Chrystelle Guy revient sur son parcours et sur son travail de céramiste.
Les céramiques de Tania Shkurenko.
Isabelle Gautier qui a rejoint la dynamique équipe du Musée de la Faïence de Quimper participait également à cet enregistrement. Elle présente l’exposition de septembre dernier, ou les œuvres de Tania Shkurenko ont été présentées au sein des collections du Musée de la Faïence de Quimper.
Enrique Marin, dans son atelier de la rue Leboeuf à Auxerre. Photo Florian Salesse.
L’artiste auxerrois s’est éteint hier soir à 84 ans. Il laisse une œuvre riche, marquée par la multiplicité de ses talents et son imagination poétique.
« Je ne dis pas que ce que j’ai fait est intéressant, mais que, toute ma vie, j’ai fait ce qui m’intéressait ». Humble, à l’approche de la mort, Enrique Marin était serein et sans regrets. Hospitalisé à la polyclinique d’Auxerre depuis plusieurs semaines, il s’y est éteint dimanche soir.
Ancré au bord de l’Yonne depuis 1977, l’artiste auxerrois était né au bord du Gualdaquivir, à Séville, le 15 décembre 1935. Et toute sa vie, bien qu’il ait quitté l’Espagne en 1958, il conservera un accent chaleureux et chantant dont ce séducteur impénitent connaissait le charme. Le jeune Andalou, après l’École des arts et métiers de Séville, intègre les Beaux-Arts de Paris où il présente sa première exposition de dessins en 1962. Excellent graveur, il est invité par le CEDAC à venir animer des stages à Auxerre. Il ne quittera bientôt plus la préfecture de l’Yonne, tombant amoureux d’une maison de chanoine, au pied de la cathédrale.
Travailleur infatigable, jusqu’aux derniers jours, il traversera son jardin pour se rendre dans son petit atelier, toujours bien rangé. Là, il peint, dessine, colle, sculpte, grave. Tous les moyens d’expression sont bons pour ce créateur insatiable qui va même réaliser un jardin andalou en Bretagne, région de son épouse et muse, surnommée affectueusement « pequeña » (petite en espagnol,ndlr), avec laquelle il a eu deux enfants.
Siècle d’Or espagnol, surréalistes et Botero
Au début, inspiré par la réalité sociale sombre de son pays natal, l’artiste s’invente peu à peu un univers peuplé de femmes et de pantins, d’hommes masqués ou coiffés d’entonnoirs. Un imaginaire poétique de plus en plus onirique. Parce que ses hommes portaient des petits chapeaux melon, on l’a souvent associé aux surréalistes, mais la croupe et les cuisses de ses femmes évoquent pour d’autres Botero. La sensualité de l’artiste éclate tout particulièrement dans ses sculptures où la générosité des formes le dispute à la douceur du bronze patiné. Enrique Marin, lui, revendiquait pour maîtres les grands artistes du Siècle d’Or espagnol. Et toreros, picadors et taureaux l’inspireront toujours.
Exposé un peu partout dans le monde et notamment en Europe, au Canada et au Japon, Enrique Marin était fier des grandes rétrospectives que les musées de Sens et Auxerre lui avaient consacrées. Sa dernière exposition dans l’Yonne, qu’il avait préparée avec sa rigoureuse minutie, a eu lieu l’été 2018 à la métairie Bruyère à Parly, en Puisaye.
Mais même s’ils ne fréquentent pas les musées, tous les Icaunais connaissent, peut-être sans le savoir, Enrique Marin. À Sens, un de ses puissants chevaux de bronze se cabre devant les promeneurs du jardin de l’Orangerie. À Auxerre, un de ses pantins désarticulés et colorés danse sur la façade de la bibliothèque municipale.
Les obsèques d’Enrique Marin seront célébrées samedi 15 février, à 10 h 30, au crématorium d’Auxerre.