Pierre Toulhoat (1923-2014) – Bas-relief « Armor » 1962.

#️⃣41- Journal du Parcours Faïencier (fiche n°100) 🌏🚶‍♀️🚶 (lien).

Une fois n’est pas coutume, nous vous proposons notre traditionnel « Journal du Parcours Faïencier » en vidéo !🎣🌊🧜‍♀️

Nous avons pu admirer le bas-relief « Armor » situé au Lycée Brizeux de Quimper, lors des célébrations du centenaire de la naissance de Pierre Toulhoat (1923-2014), la semaine dernière.
Ce bas-relief monumental, mesure 8 mètres de long sur 2,4 mètres de haut.👨⚓⛵
Il s’agit d’une commande publique financée dans le cadre du 1% artistique.
L’architecte Raymond Lopez fut sensible aux céramiques de l’Hôtel de l’épée et de la Gare de Quimper, ce qui déclencha cette proposition.
La céramique est signée par l’artiste en partie basse. Elle est datée de l’année 1962, avec la mention de la manufacture Keraluc.

N°0101 - Parcours Faïencier

Une pièce similaire dénommée « Argoat », décore désormais l’hôtel de Courcy à Rennes (bâtiment des assemblées du Conseil régional – foyer des élus). Ce bas-relief devait à l’origine être installé au lycée Brizeux à Quimper. Il a été acheté par le FRAC Bretagne en 1984 (fiche n°101).
Il est à noter que l’association des Amis du Musée départemental breton a publié un petit livre sur Pierre Toulhoat, cet été.
Un chapitre est consacré aux dessous de la création des bas-reliefs « Armor » et « Argoat ». Le texte est signé par Thierry Godet.
N’hésitez pas à contribuer au projet de recensement des céramiques de Quimper : le « Parcours Faïencier » ! 😉


TOULHOAT
artiste quimpérois / arzour eus Kemper

L’ouvrage a été publié par l’association des Amis du Musée départemental breton, dans le cadre du centenaire de la naissance de l’artiste.
Il rassemble quelques témoignages qui, pour la plupart, jettent un regard éclairant sur une œuvre dont bien des aspects restent encore à découvrir.

Pierre Toulhoat

TOULHOAT – artiste quimpérois / arzour eus Kemper
Préfaces d’Isabelle Assih & Maël de Calan
Thierry Goyet, Antoine Lucas, Armel Morgant, Philippe Théallet, Hélène Toulhoat-Piganau, Hervé Toulhoat, Pierre Toulhoat, Catherine Troprès et Bernard Verlingue
Relié – format : 19 x 24,5 cm – 60 pages
ISBN : 9 782956 402619 – tarif 12 € – Paru en juillet 2023

2023 – Association des Amis du Musée et de la Faïence de Quimper ©

Bulletin d’information de l’association « Faïences de Quimper 1690-1990 » n°6 – Novembre 1990.

Plat oval chantourné - Rouen ou Quimper

Brochure de 8 pages (noir et blanc, paginé).

Sommaire :

  • Je veux dire merci Michel-J ROULLOT – Président de l’Association Faïences de Quimper 1690-1990 (p 1).
  • Quimper au XVIIIe siècle – Un port modeste mais actifAnnie POIGNANT – Professeur d’histoire au Lycée Brizeux (p 2 à 4).
  • Le Lougre de l’OdetGeorges CORNOU (p 5).
  • Rouen ou Quimper quelques éléments de production du XVIIIe siècleCatherine VAUDOUR – Conservateur de la céramique aux musées de Rouen (p 6 à 8).

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Association « Faïences de Quimper 1690-1990 » ©

Pierre Toulhoat, l’orfèvre du roi Gradlon (Côté Quimper).

L’auteur Armel Morgant avec l’aide d’Yves Toulhoat, fils de l’artiste, aborde une nouvelle facette du talent de Pierre Toulhoat dans un livre entièrement dédié à son « Œuvre de métal ».

Pierre Toulhoat

Locus Solus vient d’éditer un livre sur l’artiste quimpérois Pierre Toulhoat.

La maison d’édition Locus Solus vient d’éditer Toulhoat, l’Œuvre de métal, d’Armel Morgant avec l’aide d’Yves Toulhoat. Ce livre a été présenté le 22 novembre dans la Galerie d’art Philippe Théallet, rue Sainte-Catherine. L’œuvre de Toulhoat (1923-2014) est intimement liée à la Bretagne.

L’enfant du pays n’a quitté sa Cornouaille que le temps de parfaire une formation de maître verrier puis d’entrer à l’École des arts-décoratifs de Paris. Il revient à Quimper qu’il ne quitte plus. Artiste fécond, il est céramiste chez Keraluc. Il est aussi à l’aise dans le renouvellement de nouvelles formes d’objets que dans l’élaboration de décors monumentaux (Hôpital maritime de Brest, Conseil régional à Rennes, lycée Brizeux à Quimper). À Tréboul, Saint-Vio, Scrignac, Ergué-Armel et ailleurs encore, églises et chapelles vibrent de ses couleurs de peintre-verrier.

De fil en aiguille, il dessine de flamboyantes bannières et des teintures murales (Querrien, Sainte-Marine, Locronan)… Il transforme l’or et l’argent en bijoux d’abord pour Kelt puis à son nom. Il crée des objets liturgiques (patènes, crosses) sans oublier des médailles pour la Monnaie de Paris. Et un remarquable jeu d’échec en vermeil et argent. Le cuivre et le bronze lui sont familiers et deviennent statues ou bas relief, médailles, coupe-papier… À la chapelle SaintViot, résonne une de ses cloches.

De multiples œuvres à Quimper

Armel Morgant dresse un inventaire de ce travail du métal et la récolte est immense. Le livre merveilleusement illustré par plus de 400 photographies de Michel Roignat et de Bernard Galeron, entre autres, révèle l’ampleur du travail et donne envie de revoir l’héritage de cet artiste pluri disciplinaire.

À Quimper, Toulhoat laisse de nombreuses œuvres que l’on découvre au hasard d’une déambulation. Au pied des remparts face à l’Odet, il signe la plaque commémorant Per Jakez Hélias. À côté, au Musée départemental breton, on retrouve les panneaux sauvés de la destruction de la salle des pas perdus de la gare. Dans la cathédrale, on découvre les plaques dédiées aux évêques Fauvel, Guillon et Barbu. Ou encore rue de Brest, on peut faire une halte devant l’Hôtel du Roi Gradlon pour admirer les superbes poignées de portes en bronze.

Un détour à l’église de Saint-Alor (Ergué-Armel) permet de découvrir quatre vitraux. Et surtout, Pierre Toulhoat a forgé tant de bijoux, broches, médailles, bagues, boucles de ceintures pour les bagadoù mais aussi coupe-papier, plats, chenets et plaques de cheminée que l’on imagine précieusement conservés derrière les façades quimpéroises ou à découvrir dans ce livre. À s’offrir ou à offrir…

Armel Morgant avec la participation d’Yves Toulhoat. Toulhoat, l’Œuvre de métal. 176 pages couleurs. Éditions Locus Solus. 25 €.

Publié le 28/11/2018 par Florence Édouard de Massol – Côté Quimper ©

La fresque de l’Armor de Pierre Toulhoat (Côté Quimper)

Le lycée Brizeux abrite un travail remarquable de l’artiste quimpérois Pierre Toulhoat. Il s’agit d’une immense fresque de faïence sur le thème de la mer.

Le lycée Brizeux

La fresque comprend une multitude de détails.

Au début des années 1960, l’architecte et urbaniste Raymond Lopez (1904-1966) réalise le nouvel internat des filles du lycée Brizeux. Le long bâtiment occupe la partie haute du parc. Raymond Lopez n’est pas un inconnu. À Brest, on lui doit l’hôpital Morvan (1936) et les tours de Quéliverzan (1954). À Paris, il a travaillé sur le projet des Halles et a participé à la nouvelle gare Montparnasse et sa tour…

Deux commandes

À Mantes-la-Jolie, il réhabilite le centre historique, construit une bibliothèque et les 8 000 logements du Val Fourré. Raymond Lopez est donc un architecte en vue lorsqu’il débarque à la gare de Quimper. Là, dans le hall des pas perdus, il remarque tout de suite les bas-reliefs de Pierre Toulhoat. Dix grands panneaux de 50 cm sur 1 m racontant sur le haut des piliers des « choses et gens de ce pays ». C’était avant la rénovation de la gare en 1991. Raymond Lopez a un coup de cœur pour l’artiste quimpérois. Il demande aussitôt à le rencontrer.

Raymond Lopez commande deux fresques de faïence à Pierre Toulhoat pour décorer le nouveau bâtiment du lycée Brizeux. L’une, l’Armor, consacrée au monde marin ; l’autre, l’Argoat, dédiée à la terre. Mer et Terre inspirent avec bonheur le Quimpérois. Chaque fresque se compose de morceaux de faïence réalisés dans les sous-sols de la faïencerie Keraluc. Seule la fresque de l’Armor sera mise en place. L’installation d’un bar empêchera la pose de la fresque Argoat qui attendra pendant 17 ans avant d’être achetée par le Frac et installée à Rennes.

Légende et vie quotidienne.

La fresque Armor raconte sur 8 mètres de long et 2,30 mètres de haut une histoire où imaginaire, événements historiques et vie quotidienne se mêlent. Embarquement immédiat dans le monde marin de Pierre Toulhoat. La scène se lit de gauche à droite et débute avec la disparition de la ville d’Ys sous les yeux de Gradlon, qui, impuissant, voit sa fille Dahut transformée en sirène. Saint Guénolé épaule Gradlon. Puis, c’est un saint irlandais tenant sa crosse et sa bible qui traverse la Manche dans une auge de pierre. Il s’apprête à dépasser un fier drakkar viking toute voile déployée.

Arrive le port et son activité débordante. Dans leur canot, des caseyeurs s’en vont noyer leurs casiers sous le regard de quelques oiseaux gourmands. Sur un fileyeur, l’équipage a fini de tendre les filets. Certains s’occupent des caisses de poissons tandis qu’à l’avant, on se prépare à l’amarrage. Au premier plan au centre, les charpentiers de la mer sont à la tâche maniant sur le quai l’herminette et le vilebrequin. La scène s’achève avec le débarquement du poisson, sur le quai, un pompon rouge évoque la Marine nationale. Avec détails et poésie, Toulhoat propose une navigation artistique réjouissante.

24/10/2016 © Côté Quimper (photo : Florence de Massol).