Exposition hommage à Philippe Le Stum (France 3 Bretagne).

Une exposition en hommage à Philippe Le Stum se déroule jusqu’au début du mois de mars 2024, à l’Archipel à Fouesnant.
La graveuse Brigitte Kernaléguen et sa compagne Margareth Le Guellec-Dabrowska proposent une visite de l’exposition.
Philippe Le Stum a été directeur du Musée départemental breton pendant plus de 30 ans.

Publié le 26 février 2024 – France 3 Bretagne ©

Yvonne Jean-Haffen (éditions Ouest-France – Ville de Dinan).

En 2012, la ville de Dinan organisait une grande exposition monographique des œuvres d’Yvonne Jean-Haffen (1895-1993), au Centre des congrès.
Les éditions Palantines publiaient le premier ouvrage de référence sur l’artiste, trop souvent restée dans l’ombre du peintre Mathurin Méheut (1882-1958).
Les éditions Ouest-France rééditent cette année ce livre, sous une version brochée avec rabat.

Peinture Yvonne Jean-Haffen
L’Offrande des fraises, 1933, caséine sur toile, 100 x 154 (collection particulière).

Denise Delouche (professeur émérite d’histoire de l’art de l’Université de Rennes) et Anne de Stoop (ancienne conservatrice du musée Mathurin Méheut de Lamballe) assurent la direction de cet ouvrage collectif.

Elles se chargent de retracer la carrière de l’artiste et son œuvre (peinture, illustration, exposition, …).

De nombreux spécialistes viennent apporter un éclairage nouveau sur son œuvre.
On citera bien évidemment le texte de référence de notre ami Philippe Théallet, qui présente son travail de céramiste (« la céramique : expérience de la diversité »).
L’historien spécialisé dans le domaine de la céramique quimpéroise, nous présente le travail d’Yvonne Jean-Haffen dans le sillon de Mathurin Méheut, aux faïenceries Henriot, mais également à la manufacture nationale de Sèvres. L’artiste exercera ses talents dans divers ateliers parisiens, à Dinan et à Saint-Méen-le-Grand.

Girafes
Girafes, Faïence, H. 30,5, L. 18, l. 5,5 cm, Monogramme sur le côté YJH, au revers au crayon Mme Jean-Haffen [Manufacture Henriot Quimper], collection particulière.

Ce livre porte la voix de Daniel Morane sur la place centrale de l’estampe dans le corpus de son œuvre. On redécouvre avec René Le Bihan (ancien conservateur du musée des Beaux-arts de Brest) son travail en commun avec son mentor, sur les décors pour l’Institut de géologie de Rennes (1941-1948).

Il n’est pas possible d’évoquer le souvenir d’Yvonne Jean-Haffen sans retracer la création du musée Mathurin Méheut de Lamballe (Henri Froment-Meurice) et la « Grande Vigne » à Dinan (Loïc-René Vilbert).

2023 – Association des Amis du Musée et de Faïence de Quimper ©


Autoportrait d'Yvonne Jean-Haffen
Autoportrait de profil, à la parure de corail, huile sur toile, 45 x 37 (collection particulière)

Même si elle a beaucoup appris et travaillé auprès de Mathurin Méheut, Yvonne Jean-Haffen est une artiste à part entière et une femme d’action.
Dans cette réédition de l’ouvrage de 2012, réactualisée par Denise Delouche, Anne de Stoop et la Ville de Dinan, des historiens de l’art, des spécialistes de l’estampe et de la céramique, des témoins composent un portrait complet d’une artiste attachée à Dinan et à sa maison-atelier, la Grande Vigne.
Yvonne Jean-Haffen a régulièrement exposé à Paris. Elle a reçu des commandes des grandes compagnies maritimes et a, entre autres, illustré des livres, collaboré au décor de l’Institut de géologie de Rennes…
Son œuvre d’une grande créativité ne se limite pas à la représentation de la Bretagne, elle touche Paris et bien d’autres régions.

Couverture livre Yvonne Jean-Haffen

Yvonne Jean-Haffen
sous la direction de Mme Denise Delouche et Mme Anne de Stoop – Préface de René Benoît, ancien Maire de Dinan
Henri Froment-Meurice, René Le Bihan, Daniel Morane, Claudine Pigot, Philippe Théallet et Loïc-René Vilbert
Ouest-France éditions/ville de Dinan – 192 pages
ISBN : 978-2-7373-8976-3 – tarif 39,90 € – Paru en novembre 2023.

2023 – Éditions Ouest-France ©

René-Yves Creston – Artiste Seiz Breur et ethnologue.

Une biographie sur l’artiste René-Yves Creston (1898-1964) vient de paraître aux éditions Ouest-France. Nous devons cet ouvrage à Mme Saphyr Creston, qui a soutenu sa thèse en 2017 sur son grand-père, à l’Université de la Sorbonne (lien) .

Ce livre revient notamment sur son œuvre en céramique à Quimper. Pour rappel, Saphyr Creston avait collaboré au catalogue de l’exposition « René-Yves Creston du trait à la faïence et Suzanne Candré-Creston » (lien), publié par notre association en 2013.


Livre de Saphyr Creston - René-Yves Creston "Artiste Seiz Breur et ethnologue"

Co-fondateur du groupe des Seiz Breur en 1923, René-Yves Creston (1898-1964) fut un illustrateur renommé, dessinateur hors pair, céramiste, décorateur de théâtre, peintre et grand voyageur. Il a nourri son œuvre du quotidien populaire.
Fortement attaché à l’identité bretonne et à la modernité de son temps, son travail, tout en restant toujours figuratif, est marqué par une sorte de géométrisation des formes.

Les Seiz Breur est un mouvement artistique breton créé entre les deux guerres. Leur esthétique utilise souvent la technique très reconnaissable de la gravure sur bois. Ils retravaillent les objets du quotidien à partir de matériaux bruts et de formes simples, une idée qui amènera à la naissance du design.

René-Yves Creston – Artiste Seiz Breur et ethnologue
Saphyr Creston
Ouest-France éditions – 192 pages
ISBN : 978-2-7373-8928-3 – tarif 35 € – Paru en octobre 2023.


Exposition 2013 – « René-Yves Creston du trait à la faïence et Suzanne Candré-Creston »

Publié le 29 octobre 2023


Émission « Page Blanche » (Bretagne 5)

Saphyr Creston est l’invitée de l’émission « Page Blanche » pour présenter son ouvrage : « René-Yves Creston, artiste Seiz Breur et ethnologue ».

Vendredi 9 février 2024 par Michel Philippo – Bretagne 5 ©

Jeanne Malivel, pionnière de l’art moderne breton (Ouest-France).

À Paris, la bibliothèque Forney, spécialisée dans les arts décoratifs et les métiers d’art, consacre une exposition à l’œuvre de Jeanne Malivel (1895-1926), à l’origine du groupe Ar Seiz Breur.

Lucile Trunel
Lucile Trunel, directrice de la bibliothèque Forney, à Paris, où une exposition permettra de redécouvrir l’œuvre de l’artiste bretonne Jeanne Malivel à partir du mercredi 8 mars

Mise en lumière, installation des derniers meubles… Cette semaine, les équipes de la bibliothèque Forney, à Paris, s’activaient afin de terminer à temps le montage de l’exposition Jeanne Malivel, une artiste engagée, qui sera inaugurée mercredi 8 mars. La journée internationale des droits des femmes n’a pas été choisie par hasard pour cette rétrospective.
Tombée dans l’oubli pendant plusieurs décennies, l’œuvre de Jeanne Malivel est pourtant considérable : peinture, mobilier, céramique, vitrail, textile, gravure… Pionnière de l’art moderne breton, elle a joué un rôle clef dans la création du groupe Ar Seiz Breur, symbole de la naissance du mouvement Art déco en Bretagne.

Jeanne Malivel
Jeanne Malivel fut une graveuse de grand talent.

250 œuvres exposées

« Cette exposition, c’est une manière de la faire redécouvrir », résume Lucile Trunel, directrice de la bibliothèque Forney, spécialisée dans les arts décoratifs et les métiers d’art.
Installée depuis 1961 dans le quartier du Marais, la bibliothèque a été fondée faubourg Saint-Antoine, à la fin du XIXe siècle. « Elle a longtemps été un lieu populaire, fréquenté par des artisans mais aussi par les artistes et leurs élèves, dont Jeanne Malivel. »
La jeune femme a, en effet, été reçue à deux reprises aux Beaux-Arts de Paris. Elle y restera peu de temps, ne supportant pas l’académisme de l’enseignement. « Nous avons retrouvé sa signature dans les registres d’inscription, ainsi que le titre du premier livre qu’elle est venue consulter : un traité de gravure sur bois du XVIIIe siècle. »

Jeanne Malivel
Des croquis de poilus réalisés par Jeanne Malivel. L’artiste s’est engagée comme infirmière pendant la Première Guerre mondiale.

Au fil des trois salles d’exposition, le visiteur découvrira les étapes de la vie de Jeanne Malivel. Sa jeunesse, passée à Loudéac, où elle s’engagera comme infirmière pendant la Première Guerre mondiale. Un rôle qui lui permettra de réaliser de nombreux croquis de poilus et qui la marquera profondément.
« Très tôt, elle est habitée par un sens tragique, qui contraste dans sa production joyeuse, colorée, aux motifs rayonnants », remarque la commissaire de l’exposition, qui est parvenue à réunir plus de 250 œuvres prêtées par la famille de Jeanne Malivel, ainsi que par les musées de Quimper, Saint-Brieuc et Rennes.
Un extrait du documentaire inédit Jeanne Malivel, un soleil se lève, signé par la réalisatrice Laurence-Pauline Boileau, sera également diffusé.

Jeanne Malivel
Jeanne Malivel a joué un rôle clef dans la création du groupe Ar Seiz Breur, précurseur de l’art moderne breton.

« Mettre du beau dans l’utile »

Toute sa vie, cette artiste engagée tiendra à travailler avec des artisans du Centre-Bretagne et ouvrira même un atelier de tissage pour les jeunes femmes de Loudéac.
Devenue enseignante de gravure sur bois et de broderie aux Beaux-Arts de Rennes, elle continuera de concevoir et de dessiner des objets du quotidien jusqu’à son décès brutal en 1926, à l’âge de 31 ans. « Elle a toujours voulu mettre du beau dans l’utile, revisiter la tradition en créant quelque chose de moderne et de breton. »

Exposition Jeanne Malivel, une artiste engagée : du 8 mars au 1er juillet 2023, à la bibliothèque Forney, 1, rue du Figuier, Paris 4e. Du mardi au samedi, de 13 hà19 h. Visite commentée chaque samedi à 15 h. Entrée libre.

Publié le 5 mars 2023 par Pauline BOURDET – Ouest-France ©

À Concarneau, un hommage en fresque aux ouvriers de la pêche (Le Télégramme).

Olivier Lapicque
L’œuvre de l’artiste concarnois Olivier Lapicque s’affiche en grand à l’entrée de la criée de Concarneau.

Une reproduction d’une gravure de l’artiste Olivier Lapicque a été inaugurée à l’entrée de la criée de Concarneau, dans le cadre de la semaine de la pêche et de l’aquaculture en Cornouaille.

Le contraste du noir et blanc, la taille (4,5 mètres par 3,5), son graphisme marquant et un emplacement idéal… La reproduction d’une œuvre du Concarnois Olivier Lapicque ne passera pas inaperçue dans le centre-ville de Concarneau.

« On la voit de partout », se réjouit Marc Bigot, maire de la commune, venu ce mercredi à l’entrée de la criée pour l’inauguration de cette fresque mettant à l’honneur les ouvriers de la pêche. « C’est moi qui ai choisi parmi des linogravures d’Olivier celle-ci, en référence aux thoniers de Concarneau. »

Olivier Lapicque et Juliette Ajoux
Olivier Lapicque et Juliette Ajoux de Quimper Cornouaille Développement ont choisi ensemble l’emplacement de l’œuvre.

Les conserveries à l’honneur

Dans le cadre de sa semaine de la pêche et de l’aquaculture en Cornouaille, qui s’est tenue du 27 mai au 6 juin, l’agence Quimper Cornouaille Développement (QCD) cherchait un artiste local pour réaliser une œuvre en public, destinée à rester de manière pérenne sur un bâtiment de la ville.

« Je suis tombée sur les gravures d’Olivier Lapicque et j’ai immédiatement flashé sur sa façon de représenter les conserveries, les pêcheurs et les poissons », raconte Juliette Ajoux, chargée de mission « valorisation de la pêche et de l’aquaculture » à QCD.

Influence des prédécesseurs bretons

Olivier Lapicque a refusé de créer en public mais a proposé de mettre à disposition gratuitement une de ses gravures. Des problèmes techniques ont reporté l’inauguration à cet été, au lieu de la clôture de la semaine de la pêche.

« J’aime bien rester caché », admet l’artiste, qui s’inspire notamment du travail du mouvement Seiz Breur, cofondé par Jeanne Malivel et les époux René-Yves et Suzanne Creston dans les années 1920, et dont son grand-père faisait partie.

Olivier Lapicque
Olivier Lapicque utilise des capsules de vin étamées (recouvertes d’étain) pour rendre unique chacune de ses sérigraphies.

Héroïser les classes populaires

Cette union de dizaines d’artistes a œuvré pour le renouveau de l’art breton jusqu’à sa dissolution en 1947. « Creston, Mathurin Méheut, et plus récemment René Queré… Je suis inspiré par tous ces gens passés avant moi », confie le céramiste et graveur avec modestie.

Olivier Lapicque est également très influencé par la photographie et le réalisme socialiste soviétique, courant artistique héroïsant les classes populaires. Ayant lui-même enchaîné différents métiers avant de consacrer sa carrière à l’art, il raconte avoir été « touché » par le milieu ouvrier.

Sérigraphies « uniques »

De fait, ses gravures sont très reconnaissables, avec leurs pêcheurs aux gros bras et leurs énormes poissons, souvenirs de son enfance concarnoise quand il voyait les thoniers débarquer sur le port.

Dans ses sérigraphies, il « rehausse » l’impression par des collages de capsules de vin étamées (recouvertes d’étain), récupérées auprès de négociants. Un procédé qui ajoute de la couleur à ses œuvres et les rend toutes originales.

Publié le 20 juillet 2022 par Marine Forestier – Le Télégramme ©