La Gazette n°53 est parue.

Les adhérents vont recevoir très prochainement la dernière Gazette des Amis du Musée & de la Faïence de Quimper.

Notre association fête ses trente ans cette année. Un entretien avec le directeur du Musée de la Faïence de Quimper, vous permettra d’en savoir plus sur sa fondation en 1993.

Nous vous proposons à cette occasion, un dossier spécial consacré au projet collaboratif le « Parcours Faïencier ».

Deux entretiens sont au sommaire de ce nouveau numéro, avec Olivier Lapicque et Philippe Lalys.

Au centre de ce bulletin, vous pourrez consulter une carte d’un parcours dans le centre-ville de Quimper.

En adhérant à l’association, vous recevrez nos deux Gazettes semestrielles et vous contribuerez à la valorisation du patrimoine de la ville de Quimper (lien adhésion).

Le suivi rédactionnel de la Gazette est assuré par Philippe Théallet et Antoine Maigné.

Sommaire de la Gazette des Amis du Musée et de la Faïence de Quimper n°53, 2ème semestre 2023.

2023 – Amis du Musée et de la Faïence de Quimper ©

Gazette des Amis du Musée & de la Faïence n°53 2eme semestre 2023

Gazette des Amis du Musée et de la Faïence de Quimper n°53

Brochure de 16 pages (couleur, paginé) – ISSN 2260-2844

Sommaire :

  • ÉditorialLe conseil d’administration (p 1).
  • Entretien avec Olivier Lapicque Guenhaël Le MOING (p 2 à 7).
  • Le Parcours Faïencier (p 8 à 9).
  • Entretien avec Philippe Lalys Guenhaël Le MOING (p 10 à 15).
  • Votre plus beau Quimper au musée en 2024 (p 15).
  • L’Association des Amis… on rembobine ! Entretien avec Bernard Verlingue Philippe THÉALLET (p 16).

Pour plus de renseignements, veuillez nous contacter.

Galeriste à Quimper, Philippe Théallet porte un regard d’expérience sur la faïence (Ouest-France).

Philippe Théallet, galeriste à Quimper (Finistère), est un spécialiste de la faïence, de son histoire et de sa diffusion. Rencontre avec un passionné.

Philippe Théallet
Philippe Théallet, galériste à Quimper (Finistère) et spécialiste de la faïence.

Dans la petite rue Sainte-Catherine, à Quimper, à l’ombre de l’imposante préfecture, cela fait déjà quatorze ans que Philippe Théallet a ouvert sa galerie. En vitrine, des faïences (de Quimper, bien entendu), des gravures et des peintures d’artistes finistériens, toujours en activité ou faisant désormais partie d’un chapitre de l’histoire de l’art.

Justement, l’histoire de l’art l’a conduit à sa passion. « Pour moi, l’histoire et l’histoire de l’art son intimement liées », explique ce natif de Fougères (Ille-et-Vilaine), qui a grandi à Brest.

À Rennes, il obtient un diplôme d’études approfondies (DEA) dans ce domaine. Denise Delouche, alors enseignante et grande spécialiste de Mathurin Méheut, notamment, l’oriente vers la faïence de Quimper. Son sujet de mémoire sera consacré « à son chouchou », précise-t-il, Paul Fouillen (1899-1958).

Galerie Théallet
au premier plan, des sonneurs de pontivy, de robert micheau-vernez, sur la gauche « gradlon, fuite en egypte » de daniel gouzien.

« Des collectionneurs aux États-Unis »

Dans le milieu professionnel, Philippe Théallet est à bonne école en travaillant au musée de Pont-Aven, puis en tant qu’assistant de Bernard Verlingue au Musée de la faïence à Quimper.

Une faïence qui ne le quitte plus. Décorative ou utile, elle a traversé le temps. Et s’est exportée. Comme à New York, après la Première Guerre mondiale. Les Américains qui se sont battus sur notre sol ont ramené au pays quelques souvenirs.

« C’est vrai qu’il y a des collectionneurs aux États-Unis. » Un marché américain qui a fait flamber les prix, avant de s’éteindre petit à petit. « Le savoir-faire de Quimper a été exporté dans toutes les régions de France, souligne le galeriste, par ailleurs président de l’Association des amis du Musée départemental breton et membre du conseil d’administration de l’association des Amis du Musée et de la faïence de Quimper. Il faut noter une grosse production pour les grands magasins de Paris. »

Galerie Théallet
détail d’une des vitrines de la galerie, avec une belle collection de personnages bretons.

Mais la traditionnelle signature et la provenance des pièces étaient gommées. « Cela faisait sans doute plouc », indique le galeriste, en haussant les sourcils. Si elle a connu son heure de gloire, la faïencerie est tombée en désuétude. Comme la manufacture Keraluc et ses fameux grès, au top dans les années 1950 et 1960 mais « dépassée » par la production industrielle de vaisselle. La faïence a été jugée ringarde, trop estampillée bretonne. « À la fin des années 1960 et au début des années 1970, la concurrence portugaise, de fabrication moins chère, a précipité sa chute, mais le coup de grâce est venu de la production asiatique. Et les goûts ont évolué avec la société, les gens voulaient sans doute moins d’objets connotés Bretagne. »

Mais de jeunes générations s’en sont de nouveau entichées. Le regain d’intérêt autour du mouvement d’entre-deux-guerres des Seiz Breur (les Sept frères en breton) et le travail de Renée Yves Creston par exemple, ont favorisé son retour de l’oubli.

Les faïenceries font appel à des artistes, des designers et des créateurs pour donner un aspect plus contemporain. Comme au temps des grands noms de la grande époque, de René Quillivic, dans les années 1920, pour HB, à Mathurin Méheut pour Henriot. « Très connu à l’époque, qui jouait un peu le rôle de rabatteur d’artistes dans les salons parisiens. »

Intarissable sur le sujet, Philippe Théallet s’interrompt deux minutes. Un monsieur, un habitué, arrivé avec une faïence et sa gangue de papier bulle. Il s’agit d’un pichet Henriot. Les deux vont faire affaire…

Publié le 26 avril 2023 par Jean-Marc PINSON – Ouest-France ©


Faïence, gravure, peinture : « Tout est lié », explique ce passionné à Quimper

Dans sa galerie quimpéroise, Philippe Théallet n’expose pas seulement des faïences. Graveurs et peintres sont à l’honneur.

Olivier Lapicque
Un hommage au musée de la faïence avec une gravure d’Olivier Lapicque. Un hommage au musée de la faïence avec une gravure d’Olivier Lapicque.

« Les artistes qui ont travaillé dans la faïence sont tous polyvalents, souligne Philippe Théallet, spécialiste de la question, qui tient une galerie à Quimper. D’une certaine façon, pour créer, ils étaient obligés de s’intéresser à tous les arts, comme l’on fait les artistes du Seiz Breur (les Sept frères en breton). »

Ce féru d’histoire n’est pas pour autant bloqué sur le passé. Au con-traire. Le galeriste se fait passeur avec des artistes contemporains.

C’est le cas de Valérie Le Roux, céramiste à Concarneau, désormais bien installée et qui décline son uni-vers graphique sur bien des supports. « J’ai découvert son travail quand elle sortait des Beaux-Arts, elle n’était pas du tout connue. »

Autre artiste basé à Concarneau, Olivier Lapicque, graveur, qui travaille la céramique et la gravure et le collage avec, notamment, des capsules de bouteilles de vin. Et, « comme tout est lié », dit le galeriste, rappelons qu’Olivier Lapicque est le petit-fils d’un Seiz Breur, Gaston Sébilleau.

Le Douarneniste Paul Moal, qui aime aussi intégrer des collages dans ses peintures, a réalisé une belle série de pêcheurs pour Henriot et travaillé pour la Faïencerie d’art breton. Le regretté René Quéré, décédé il y a moins de deux ans, avait collaboré avec Keraluc.

Philippe Théallet les expose. Et bien d’autres. Difficile de parler de tout le monde mais notons le travail remarquable en gravure de Dominique Le Page, et ses arbres magnifiques, ou encore de Marianne Le Fur, et ses vagues qui n’en finissent pas de rouler sur le papier. Le galeriste, encore une fois dans l’optique de toucher le plus grand nombre comme le souhaitaient les membres du Seiz Breur, met ainsi à portée de toutes les bourses (ou presque) une œuvre d’art par le biais de gravures. Mais attention, si vous commencez, la collectionnite aiguë vous guette !

Jean-Marc PINSON

Marjatta et Jean-Claude Taburet, du légendaire celte à la délicatesse finlandaise.

Marjatta et Jean-Claude Taburet - Catalogue 2023
  • 2023 – Marjatta et Jean-Claude Taburet, du légendaire celte à la délicatesse finlandaise.

(catalogue de l’exposition 2023).

En 2023, le musée vous propose de retracer le parcours d’un couple iconique de la faïence de Quimper qui se posent en héritiers et rénovateurs de la longue tradition quimpéroise. Marjatta Taburet, originaire de Finlande, n’a de cesse de mêler les influences et sagas nordiques aux légendes et paysages bretons. Céramiste et peintre, elle intègre, avec son mari, le cercle fermé des peintres-faïenciers, qui réussissent à mêler l’art du peintre et le métier du faïencier. Dans les années 1970, elle est la première à se pencher sur la faïence de Quimper et les trois siècles de fabrication.
En rapport à sa formation, Jean-Claude Taburet s’adonne à la sculpture, respectant l’harmonie des lignes et des volumes enseignées dans l’atelier de Robert Couturier. L’accentuation des formes, le lissage des traits et le dépouillement d’éléments majeurs du pittoresque local inculque à ses sujets un statut d’idéal local. Il fait sien le répertoire des motifs protohistoriques de la Cornouaille comme le cœur, la fleurette, l’épi ou la palmette grâce aux anciennes techniques du décor céramique (gravure et impression en creux). Sirènes, déesses, vierges et rois Gradlon rythment sa production.
Après une brève expérience au sein de la manufacture Keraluc pour Jean-Claude, Marjatta rejoint son mari devenu artiste libre chez HB. En 1984, ils quittent la manufacture et font construire leur propre atelier à domicile avant de créer l’Atelier du Steïr sur les rives de la rivière éponyme, à Quimper, où s’écoule la suite de leur carrière. À eux deux, ils cumulent un siècle de création à Quimper ! Découvrez leur univers pictural, légendaire et sculptural aux couleurs de la Bretagne et de la Finlande.

Sous la direction de Bernard Jules VERLINGUE (Antoine MAIGNÉ, Marjatta, Béatrice et Florence TABURET, Philippe THÉALLET, Catherine TROPRÈS, Jérémy VAROQUIER, notices : Jérémy VAROQUIER, photos : Bernard GALÉRON).
29,7 x 21 cm – 48 pages – ISBN 2-914009-38-0 – 15 €.

Pour plus de renseignements, veuillez nous contacter.

Parution de la Gazette n°52.

L’association des Amis du Musée et de la Faïence de Quimper vient de faire paraître sa revue du 1er semestre 2023.

Notre bulletin prend ses quartiers à Plougastel. M. Pascal Malleron fait partager sa passion pour la faïence de Quimper et pour ce terroir à l’extrême limite de la Cornouaille.
Il réalise une description des pièces en céramique, avec son regard de spécialiste du costume breton de la presqu’île.

Le second article est consacré à la production de la Faïencerie de la Madeleine (Boulogne-sur-mer), qui a été décorée à Quimper.
M. Jacques Brénéol récapitule l’histoire de la Manufacture de la Madeleine exploitée par Jules Verlingue, jusqu’en 1913 et ces relations avec Quimper.

Le sommaire est complété par des sujets sur le « Parcours faïencier », sur une étude pour un décor d’assiette de Jim E. Sévellec et sur l’exposition 2023 du Musée.

Vous pouvez consulter le sommaire de la Gazette n°52.

Gazette des Amis du Musée et de la Faïence de Quimper n°52

En adhérant à l’association, vous recevrez nos deux Gazettes semestrielles et vous contribuerez à la valorisation du patrimoine de la ville de Quimper (lien adhésion).
Le suivi rédactionnel de la Gazette est assuré par Philippe Théallet et Antoine Maigné.

2023 – Amis du Musée et de la Faïence de Quimper ©