Paul Fouillen s’était installé dans l’ancienne guinguette de Locmaria pendant l’entre-deux-guerres. Aujourd’hui, la faïencerie Fouillen est réhabilitée par le cabinet L-A Architecture. Lucien Lample-Lauden nous présente les travaux de gros œuvre au sein du bâtiment de la place du Stivel.
C’est un lieu emblématique de Quimper. À Locmaria, la Maison Fouillen fera bientôt l’objet d’une réhabilitation complète. À terme, un restaurant et une épicerie fine, estampillés Groix & Nature, devraient notamment y voir le jour.
Une peinture défraîchie ; une façade qui s’effrite ici et là ; des boiseries parfois rongées par le temps… Dans le quartier de Locmaria, à Quimper, la Maison Fouillen a un peu perdu de sa superbe. Il n’empêche que sans elle, la place du Stivel n’aurait pas tout à fait le même charme. Car cette maison jaune, coiffée de tuiles et ornée sur son faîtage d’un héron en terre cuite, est un visage familier.
Une bâtisse emblématique, véritable carte postale, qui daterait du milieu du XIXe siècle. Restaurant et guinguette aux premières heures de son existence (chez Madame Le Gall), elle devient atelier et faïencerie en 1929, sous l’impulsion de Paul Fouillen, ancien peintre de la manufacture Henriot. Son fils, Maurice, lui succédera en 1958, pour ne plus quitter cette maison familiale des bords de l’Odet. Une maison abandonnée, depuis le décès de l’artiste, en décembre 2020… Rachetée au milieu de l’année 2021 par deux investisseurs bretons, elle s’apprête désormais à renaître.
Épicerie fine et restaurant
En mairie, le permis de construire a été délivré le 1er février dernier. Et selon nos informations, les clés d’une partie du bâtiment pourraient être confiées à Groix & Nature (*). Tout le rez-de-chaussée devrait en effet être exploité par l’entreprise morbihannaise. Spécialisée dans la fabrication de rillettes de la mer, soupes, plats cuisinés et aides culinaires, la conserverie groisillonne envisagerait d’y ouvrir une épicerie fine d’une trentaine de mètres carrés, positionnée sur la gauche du bâtiment, au niveau de l’ancien appentis et de la vieille maison en pierre qui font l’angle avec la rue Jean-Baptiste-Bousquet.
À droite, dans l’ancienne faïencerie à proprement parler, c’est un restaurant qui est annoncé. La salle de 116 m² donnerait à la fois sur la place et sur l’Odet. Une cuisine fermée de 28 m² compléterait l’équipement. Un concept qui pourrait s’inspirer du Comptoir, épicerie fine, bistro et cantine, que Groix & Nature a ouvert à La Base, à Lorient, il y a près de quatre ans. Sur le papier, dix personnes pourraient travailler au sein du restaurant ; deux, à l’épicerie.
La maison jaune… restera jaune
Ce projet se veut à plus long terme. Car avant d’envisager toute ouverture, c’est un chantier d’envergure qui se prépare pour réhabiliter la Maison Fouillen. Si les travaux n’ont pas encore commencé, ils devraient permettre de redonner son lustre d’antan à la maison jaune, tout en préservant sa physionomie si caractéristique.
Son allure, sa fameuse couleur, ses éléments décoratifs les plus marquants seront conservés. Deux éléments, par contre, ne survivront pas au chantier. « Fortement dégradés à l’intérieur et à l’extérieur », l’atelier et l’appentis de la vieille maison en pierre, « construits entre 1910 et 1930 », seront démolis pour laisser place à un espace flambant neuf, destiné à accueillir l’épicerie.
C’est à cet endroit également qu’un accès au niveau supérieur sera conçu. Car au premier étage, les nouveaux propriétaires veulent créer cinq studios de type appartements-hôtels et un jardin d’hiver de 15 m² avec une verrière…
Un chantier titanesque, au terme duquel les locaux destinés à l’épicerie fine et au restaurant seront livrés brut de béton. Charge à l’exploitant, ensuite, de les aménager.
Contactés, ni l’architecte, ni Groix & Nature n’ont souhaité communiquer.
L’avenir de la Maison Fouillen, emblématique du quartier de Locmaria à Quimper (Finistère), prend forme. De gros travaux vont y être menés. À terme, le rez-de-chaussée sera consacré à la restauration et l’étage à des appartements hôtel.
Le temps qui passe l’a endormie. Mais elle se remarque toujours au premier coup d’œil : la fameuse Maison Fouillen, avec ses murs jaune clair, porte en ses murs tout un pan de l’histoire de Quimper (Finistère). Avec son inscription « P. Fouillen, céramiste d’art », son toit en tuiles et son balcon qui surplombe l’Odet.
La demeure a été construite au XIXe siècle dans le quartier de Locmaria pour être une auberge. Elle a ensuite été agrandie au-dessus de la rivière pour accueillir une guinguette. On vient alors chez Madame Le Gall. Arrivent le XXe siècle et l’entre-deux-guerres : la grande bâtisse devient atelier et faïencerie, de 1929 à 1980, sous l’impulsion de Paul Fouillen puis de Maurice, son fils. Ce dernier y a vécu jusqu’à son décès, en décembre 2020.
Emblématique de l’histoire de la ville, la Maison Fouillen prépare, en cet automne 2022, sa renaissance. Il y a plus d’un an, elle et la petite maison en pierre accolée ont été vendues, à deux investisseurs locaux, dont un Quimpérois.
Produits de la mer
Les projets qui se façonnent entre ces murs résonnent avec l’histoire des lieux : des fourneaux – de cuisine – vont s’y rallumer. Des tables seront un jour de nouveau dressées. On s’y installera en famille, entre amis, à l’intérieur ou en terrasse, devant les baies vitrées et sur la place du Stivel.
Le rez-de-chaussée de la Maison Fouillen va revivre en accueillant un établissement de restauration à l’ADN estampillé « produits de la mer », informe Jérôme Serrier, spécialisé dans les transactions immobilières pour les professionnels au sein du cabinet Pégase (groupe Foncia Breizh). Le futur exploitant, breton, préfère pour l’instant rester discret. Les lieux lui seront livrés brut de béton afin qu’il les aménage ensuite à son goût et selon ses besoins. Cet espace de restauration sera « accessible à tous ».
Jardin d’hiver
À l’étage, les deux propriétaires de la Maison Fouillen mènent un projet complémentaire : la création de « cinq appartements hôtel haut de gamme ». L’un d’eux sera un duplex d’une trentaine de mètres carrés ; les autres feront une vingtaine de mètres carrés chacun. Avec, au milieu, un jardin d’hiver aménagé grâce à une verrière dans la toiture. Créant ainsi un véritable puits de lumière.
Stéphane Lesueur, architecte et gérant de L-A architecture, décrit le futur aspect général : « On préserve l’architecture en L du bâti, en restant dans le même esprit. Les façades sont conservées et repeintes dans les mêmes tons, les appuis de fenêtres restaurés, les médaillons en céramique nettoyés et conservés eux aussi, l’enseigne lavée et repeinte… », Afin de « créer une osmose » entre la bâtisse aux murs jaunes et la petite maison en pierre qui est accolée, une couverture en zinc sera installée. Elle couvrira ainsi l’actuel interstice entre les deux bâtiments et abritera l’escalier qui mènera aux apparts hôtel.
Côté Odet, le balcon s’habillera d’un garde-corps métallique, qui sera dessiné comme un clin d’œil à la passerelle piétonne du Cap Horn, située juste en face. Même le héron, perché sur le toit, retrouvera ses couleurs naturelles. Tout un travail d’intégration paysagère et patrimoniale qui se fait en lien avec l’architecte des Bâtiments de France, « avec qui le dialogue est bon », apprécient Jérôme Serrier et Stéphane Lesueur.
Avant que les lieux ne revivent ainsi, la bâtisse a été vidée. Aujourd’hui, « le permis de construire est en cours d’instruction », indiquent les deux hommes. Il pourrait être délivré en fin d’année. Viendra ensuite, le temps de la déconstruction de l’intérieur, tout en préservant les façades. Puis celui, durant plusieurs mois, de la reconstruction.
Depuis 4 ans, l’association des Amis du Musée & de la Faïence de Quimper est partenaire du Festival Quimper Céramique.
L’évènement se tenait le week-end des samedi 3 et dimanche 4 septembre 2022, sur la place du Stivel.
Nous avons tenu notre stand pendant ces 2 jours, en proposant nos publications. L’opération spéciale de « déstockage » des anciens catalogues a été un succès.
Le Musée proposait des places gratuites pour visiter l’exposition « Les merveilles de la faïencerie Porquier-Beau », pour l’achat d’une céramique durant la tenue du Festival 2022.
Le directeur du Musée de la Faïence de Quimper, Bernard Verlingue a remis le prix 2022 à Nathalie Barbet, le 3 septembre 2022, dans le cadre du Festival Quimper Céramique. Son travail figurera dans les collections du Musée, dans la vitrine des œuvres contemporaines.
Le jury de ce prix était constitué par M. Jean-Paul Alayse (Président des Amis du Musée), Mme Annic Constanty, M. Guenhaël Le Moing (vice-président des Amis du Musée), M. Hervé Maupin (Président du Fonds de dotation du Musée) et M. Bernard Verlingue (Directeur du Musée de la Faïence).
La céramiste Jeanne-Sarah Bellaiche a retracé l’histoire du Festival de la céramique, qui fête cette année sa 10ème édition.
Le Prix du Musée de la Faïence de Quimper 2022 – Nathalie BARBET (en vidéo).
Le Prix des Amis du Musée départemental breton 2022 – Françoise DUFAYARD (en vidéo).
Mme Maryvonne Blondin, vice-présidente de l’association des Amis du Musée départemental breton a remis son 3ème prix à Françoise Dufayard. Ce prix est doté d’une somme de 200 €, il récompense des pièces usuelles.
L’association tient à remercier l’ensemble des adhérents qui se sont relayés pour assurer notre présence tout au long de ce week-end. Un grand merci à eux !
Samedi et dimanche, le désormais traditionnel festival de la céramique rassemble, place du Stivel à Quimper, 39 artistes exposants et de nombreux visiteurs.
Les propositions sont nombreuses, témoignant de la vitalité de l’art de la céramique dans la région. Poupées, finement sculptées, bols, méduses… Il y en a pour tous les goûts. Près de l’Odet, le stand de Pascale Morin, laisse voir des objets quelque peu uniques. Sur l’étal, des coraux, des fleurs, des vases de porcelaine, attirent le regard et suscitent la curiosité. Installée depuis le mois d’avril, à Plouha, dans les Côtes d’Armor, Pascale Morin confie sa passion pour la porcelaine. « Ce matériau, translucide me permet de perpétuer une tradition et d’effectuer un travail sur la nature. J’ai une formation de céramiste, mais une fois, on m’a suggéré de m’intéresser à la porcelaine, un matériau délicat, au caractère affirmé. Par ce côté, il me ressemble », raconte-t-elle.
« Je cherche son mouvement dans la pluie qui tombe, dans la chaleur du soleil où l’éclat des vagues »
Des pièces uniques
« Pour débuter, je devais acheter un four. Le financement participatif que j’avais proposé sur internet a recueilli les dons de cent personnes. Petit à petit un réseau s’est constitué autour de mon travail. Aujourd’hui j’ai des fidèles », se réjouit-elle. Pascale Morin se promène toujours avec son carnet de notes. Pour créer ses pièces uniques, elle observe attentivement la nature. « Entre végétal et minéral, mon travail s’approche de la nature, de son rythme, de sa composition et parfois de sa dégénérescence. Je cherche son mouvement dans la pluie qui tombe, dans la chaleur du soleil où l’éclat des vagues. J’essaie de capter l’émotion du vivant. Mais aussi les cicatrices, les traces qui nous façonnent en permanence. Ainsi, beaucoup de mes sculptures sont montées sur un socle confectionné à partir d’une des grosses poutres qui étaient initialement dans ma maison », explique-t-elle.
Le festival se poursuit ce dimanche toute la journée.