Cinq bonnes raisons d’aller voir l’exposition Mathurin Méheut à Roscoff (Le Télégramme).

Annick et Guy-Alain Lirin
Guy-Alain Lirin, président des Amis des Arts de Roscoff avec son épouse, Annick, secrétaire de l’association.

Du 9 avril au 8 mai 2022, l’association les Amis des Arts de Roscoff organise une exposition consacrée au travail du peintre Mathurin Méheut. Un événement longtemps repoussé mais qui prend finalement place à l’Abri du canot et à la chapelle Sainte-Anne de Roscoff.

1 Contempler plus de 100 œuvres exposées

L’exposition regroupe des œuvres d’une dizaine de collectionneurs?, pour la plupart jamais exposées, mais également quelques toiles du musée Mathurin-Méheut de Lamballe. « On a fait de superbes découvertes », lance Guy-Alain Lirin, président des Amis des Arts de Roscoff. Avec plus de 100 productions, l’exposition regroupe des croquis, dessins, tableaux, faïences, mais également des photographies d’époque ou encore des correspondances entre l’artiste et son élève, Yvonne Jean-Haffen.

2 Découvrir des travaux réalisés localement

Si Mathurin Méheut a produit des œuvres partout en Bretagne et même dans le monde, la période roscovite de l’artiste est une des plus importante dans sa carrière. En 1910, il est missionné par la revue « Art et Décoration » pour illustrer trois articles sur le monde marin. Roscoff et sa station biologique lui sont alors conseillés. Il devait rester un mois, il restera deux ans. « Le bilan de cette période roscovite serait de 100 toiles, 400 aquarelles, 200 dessins et 2 000 croquis », déclare Gilles Baratte, secrétaire de l’association des amis de Mathurin Méheut et spécialiste du travail de l’artiste.

Gilles Baratte
Gilles Baratte, administrateur du musée Mathurin Méheut de Lamballe, propose une conférence sur « Mathurin Méheut à Roscoff et l’île de Batz » le 1er mai.

3 Comprendre la vie roscovite au début du XXe siècle

En deux ans, parmi sa large production, les Roscovites et Batziens-iliens ont été largement représentés. Au travail, en mer, dans les champs ou au ramassage du goémon, ou à la maison en famille, ces représentations sont des marqueurs d’une époque. Chaque moment de vie est immortalisé. Si par le trait de Méheut, les personnages sont rarement identifiables, ils parlent tout de même à tous par le réalisme de l’environnement et des situations dans lesquelles ils sont représentés.

4 Apercevoir des travaux sur la biodiversité datant d’il y a 100 ans

Si Méheut s’est vite intéressé à la vie des Roscovites, il a tout de même énormément croqué la faune et la flore marine. De nombreuses études ont été produites lors de son passage à Roscoff. Une exceptionnelle frise au homard de plus de quatre mètres de long est notamment présentée lors de l’exposition. « Elle a été réalisée à Roscoff pour la famille Daniellou qui hébergeait l’artiste lors de son passage au couvent des Capucins. C’est tout un symbole qu’elle revienne à Roscoff », s’émeut Gilles Baratte.

Mathurin Méheut - roscovites
Photo de « Croquis roscovites »… On y distingue notamment le Reder Mor. Collection particulière.

5 Apprendre sur un des symboles de l’art breton

Mathurin Méheut a laissé une forte empreinte sur la région. Avec un style très particulier propre à lui et un nombre incalculable de productions, il est, encore aujourd’hui, un des artistes phares de l’art breton du XXe siècle. Sa collaboration avec manufacture de faïence Henriot, à Quimper, a également donné lieu à des œuvres mythiques. L’exposition de Roscoff est donc une belle occasion de découvrir ou de redécouvrir un patrimoine régional, aujourd’hui disséminé dans de nombreuses collections privées.
Pratique

Exposition ouverte tous les jours du 9 avril au 8 mai, de 14 h à 18 h 30, à l’Abri du canot et à la Chapelle Sainte-Anne, à Roscoff.

Entrée infinie pour toute la durée de l’exposition : 4 €, gratuit pour les adhérents, étudiants et – 18 ans. Trois Conférences à l’espace Mathurin-Méheut, entrée 5 € par conférence, 3 € pour les adhérents, étudiants et – 18 ans : « Mathurin Méheut, travail sur le terrain et en atelier », le 25 avril à 18 h 30, par Anne de Stoop, écrivaine et ex-conservatrice du musée Mathurin-Méheut de Lamballe. « La faune et la flore marines vues par Mathurin Méheut », le 30 avril à 18 h 30, par Michel Glémarec, biologiste marin et auteur de plusieurs ouvrages sur le peintre. « Mathurin Méheut à Roscoff et l’île de Batz », le 1er mai à 18 h 30, par Gilles Baratte.

Publié le 8 avril 2022 par Corentin Bonizec – Le Télégramme ©

Rennes 1922, la ville et ses artistes de la Belle époque aux Années folles.

Le Musée des beaux-arts de Rennes présente jusqu’au 7 mai 2022, une exposition autour de l’école des Beaux-arts de Rennes.

Rennes 1922
Exposition « Rennes 1922, la ville et ses artistes de la Belle époque aux Années folles ».

M. Guillaume Kazerouni conservateur en charge des collections anciennes du Musée rennais, revient avec un siècle de recul, sur les élèves et professeurs liés à l’école régionale des beaux-arts de la ville (de 1881 à 1931).

  • Rennes 1922
  • Jean Boucher
  • Édouard Mahé
  • Camille Godet
  • Louis Roger
  • Marc'harit Houël & Jeanne Malivel
  • Camille Godet, Pierre Galle & Mathurin Méheut

L’exposition propose un retour sur les grands chantiers publics et privés qu’a connu la cité rennaise (hôtel de ville, opéra, piscine Saint-Georges, …).
Enfin, cet évènement est l’occasion pour le musée d’analyser la présentation des œuvres, ainsi que le marché de l’art à l’époque.

Jean-Julien Lemordant
Jean-Julien Lemordant (1878-1968) Esquisse pour le plafond du théâtre de Rennes, huile sur toile, collection du musée des Beaux-Arts de Rennes.

Cette exposition valorise les collections du Musée, parfois oubliées. Dans ce parcours, on retrouve de nombreux artistes ayant collaboré avec les manufactures quimpéroises au début du 20ème siècle.

Louis Henri Nicot
Louis Henri Nicot (1878-1944) Évangéline, pierre, collection particulière.

Un important catalogue richement illustré, accompagne l’exposition. Il est publié aux éditions Snoeck, avec le concours de l’association des Amis du Musée. Il est à souligner qu’un dictionnaire des artistes, clôture cet ouvrage.

  • Ernest Guérin
  • Jean-Julien Lemordant
  • Marc'harit Houël
  • École régionale des Beaux-Arts de Rennes
  • Camille Godet
  • Jean-Julien Lemordant & Mathurin Méheut
  • Camille Boiry
  • Armel Émile Jean Beaufils

Rennes 1922, la ville et ses artistes de la Belle époque aux Années folles, sous la direction de Guillaume Kazerouni et de Louis Deltour.

Textes d’Anne Henriette Auffret, Isabelle Baguelin, Stéphanie Bardel, Mathilde Boisselier, Charlotte Ciret, Louis Deltour, Delphine Galloy, Claire Gatti, Laurence Imbernon, Guillaume Kazerouni, Mathieu Le Mauff, Zoé Marty, Cécile Oulhen, Simon Poirier, Charles Robin et Alice Thomine-Berrada.

Livre broché avec rabats, 22 x 28 cm, 352 pages couleur
Éditions Snoeck/Musée des Beaux-Arts de Rennes – ISBN 9789461617255 – Prix : 39 €

Couverture du catalogue "Rennes 1922"

2022 – Amis du Musée et de la Faïence de Quimper ©

« Regarde » par Colette & Mathurin Méheut (France 3 Bretagne).

Élodie Penot est éditrice d’art. Elle présente la réédition de l’ouvrage « Regarde » de Colette, illustré par Mathurin Méheut.
Une exposition se tient jusqu’au 26 mars 2022, au centre Cristel à Saint-Malo.
Anne de Stoop et le collectionneur Gilles Baratte proposent un regard neuf sur ce livre paru en 1929, avec la reproduction du manuscrit original de Colette et des études préparatoires de Méheut.
Vous pouvez consulter le site de l’éditeur pour plus d’informations : https://www.centre-cristel-editeur-art.com

Publié le 25 mars 2022 – France 3 Bretagne ©

Pour Noël, la statuette Le P’tit Jacques ou le bol à oreilles revisité de chez Henriot (Ouest-France)

Pour trouver un cadeau de Noël made in Quimper (Finistère), direction les faïenceries Henriot-Quimper. Le P’tit Jacques ou le fameux bol aux oreilles revisité par le designer Mathieu Pung ont rejoint notre liste.

Le P’tit Jacques
Le P’tit Jacques, la dernière création de Mathieu Pung l’un des artistes qui collabore depuis plusieurs années avec les ateliers Henriot à Quimper (Finistère)

Pour trouver un cadeau de Noël made in Quimper (Finistère), direction les faïenceries Henriot-Quimper. Le P’tit Jacques ou le fameux bol aux oreilles revisité par le designer Mathieu Pung ont rejoint notre liste.

C’est un pêcheur plutôt sympathique que propose le designer Mathieu Pung pour Henriot-Quimper (Finistère) en cette fin d’année. Depuis 2014, l’artiste franco-américain collabore avec les faïenceries, et contribue à dépoussiérer les collections.

Le pêcheur, réalisé dans les ateliers de la faïencerie situés au-dessus de la boutique de Locmaria à Quimper, est proposé dans un style épuré blanc ou juste peints de quelques lignes noires. Moderne et stylisé, comme la plupart des modèles qu’il dessine pour la fabrique quimpéroise. « En tenant un poisson entre ses bras, de façon presque affectueuse, le pêcheur imaginé par Mathieu Pung fait passer un message : protégeons la nature, nos océans », explique Fabienne Kernéis, assistante de direction chez Henriot-Quimper.

Le P’tit Jacques
Le P’tit Jacques, dernière création sortie aux ateliers Henriot.

Aux nostalgiques du commandant Cousteau

Et pourquoi se prénomme-t-il Le P’tit Jacques ? « Comme un clin d’œil au commandant Cousteau et toujours dans l’idée de pacification avec l’océan », précise-t-elle. La nouvelle statuette, sortie juste avant les fêtes, est présentée comme le petit frère de Melle Heb-Ken, la statuette bigoudène réalisée il y a quelques années, en même temps que la bigoudène punk.

Bien sûr, lorsqu’on a pensé idée cadeau fabriqué chez Henriot, on avait d’abord opté pour le classique` bol a oreilles, avec son prénom peint à la main. Ce qu’on ne savait pas c’est qu’il fallait passer commande en avance car plusieurs jours sont nécessaires à sa fabrication.

Pièce Henriot
Chaque pièce vendue à la boutique Henriot est peinte à la main.

Le bol aux oreilles version futuriste

« Par ici chaque bol est peint à la main, chaque pièce est unique alors ça ,demande un certain temps de fabrication », répète Fabienne Kernéis lors de notre passage en boutique. Car rappelons-le : le seul, le vrai, l’unique bol aux oreilles quimpérois est fabrique ici, dans les ateliers de Locmaria. Les autres bols, vendus ailleurs, ne sont pas fabriqués à Quimper.

Faute d’avoir anticipé pour une commande de bol, reste la possibilité d’opter pour celui revisité aussi par le designer Mathieu Pung. Il a les mêmes dimensions et les mêmes oreilles que le vrai, mais dans un look résolument plus contemporain. Le bol du designer réalisé d’abord en impression 3D est à multiples facettes et réalisé aussi ici à Locmaria.

Depuis 2011, les techniciennes de Henriot composent avec des artistes contemporains qui grâce au savoir-faire des faïenceries voient leurs créations prendre forme. Assiettes, vases, tasses… Comme Mathieu Pung, Patrice Cudennec, Bruno Blouch collaborent aussi avec les faïenceries.

Des anciens services réalisés avec les dessins de Mathurin Méheut ou Jeanne Malivel sont aussi réédités, « afin de retrouver l’esprit des années 1920-1930 où des artistes collaboraient régulièrement avec les faïenceries », souligne Fabienne Kernéis.

Publié le 24 décembre 2021 par Émilie CHAUSSEPIED – Ouest-France ©