Vente « L’âme bretonne XIX » les 15 & 16 juillet 2022 – Quimper.

La 19ème édition de la vente intitulée « l’âme bretonne » se déroulera une nouvelle fois à Quimper, le vendredi 15 et le samedi 16 juillet 2022.

Mathurin MÉHEUT
Lot n°268 – Mathurin MÉHEUT (1882-1958) – Groupe à l’ex-voto « Doué diwal ar vag » – Manufacture Henriot, vers 1930 – Haut: 36 cm.

L’étude Adjug’art présente cette vacation en collaboration avec l’hôtel des ventes de Quimper.

Mathurin MÉHEUT
Lot n°264 – Mathurin MÉHEUT (1882-1958) – Femme du Trégor tirant deux roussettes – Manufacture Henriot, vers 1930 – Dim : 45 x 35,5 cm.
Olivier LAPICQUE
Lot n°357 – Olivier LAPICQUE (né en 1959) – Service de table – Manufacture F.A.B, vers 2000 – Diam : plat rond 38 cm, Diam : assiette 23 cm.

La faïence de Quimper bénéficie d’une vente spécifique qui se tiendra le vendredi 15 juillet, à partir de 14 h 15. Les pièces sont expertisées par M. Didier Gouin de Guérande.

Alfred BEAU
Lot n°66 – Alfred BEAU (1829-1907) – petit plat en faïence – Manufacture Porquier-Beau, vers 1870 – Long : 29 cm.
Robert MICHEAU-VERNEZ
Lot n°289 – Robert MICHEAU-VERNEZ (1907-1989) – Les trois âges – Manufacture Henriot, datée 27 janvier 1948 – Dim : 58 x 49 cm.

Adjug’art – Maître Yves Cosquéric – Brest, en collaboration avec l’hôtel des ventes de Quimper – Maître Tiphaine Le Grignou.
Dimanche 26 juillet 2020 à 14 h 15 – Faïence de Quimper (367 lots).

Vous pouvez télécharger le catalogue de la vente sur notre site internet.

Couverture L'âme bretonne 19.
Jim SÉVELLEC
Lot n°311 – Jim SÉVELLEC (1897-1971) – Jeune bigoudène et son enfant – Manufacture Henriot, vers 1930. Long : 32 cm.

Publié le 29 juin 2022 – Études Adjug’art & Hôtel des ventes de Quimper ©

Mathurin Méheut, arpenteur de la Bretagne (France 3 Bretagne).

Le Musée de Pont-Aven a programmé en 2022, une exposition sur le peintre Mathurin Méheut.
Le commissaire de l’exposition (Denis-Michel Boëll) et la directrice du Musée (Sophie Kervran) présentent le travail de l’artiste.
Une semaine après l’ouverture du nouveau Musée de Lamballe, l’été sera aux couleurs de Mathurin Méheut…

Publié le 24 juin 2022 – France 3 Bretagne ©

À Pont-Aven, dans les pas de Méheut, « arpenteur de la Bretagne » (Le Télégramme).


Jamais le Musée de Pont-Aven n’avait encore consacré d’exposition à Mathurin Méheut, un des peintres phares de la Bretagne de la première moitié du XXe siècle. Du 25 juin au 31 décembre, le peintre « arpenteur de la Bretagne » y sera à l’honneur.

le pardon de Notre-Dame de la Joie, à Penmarc’h
Sophie Kervran, conservatrice du Musée de Pont-Aven, et Denis-Michel Boëll, commissaire scientifique de l’exposition, avec une œuvre de Mathurin Méheut, représentant le pardon de Notre-Dame de la Joie, à Penmarc’h, alors très apprécié des peintres.

« J’arpente mes 15 à 20 km par jour […]. Je découvre chaque jour des merveilles ». Ces mots sont ceux de Mathurin Méheut, peintre prolifique et curieux de sa Bretagne, auquel le Musée de Pont-Aven consacre une exposition pour les six prochains mois.

Cent vingt œuvres illustrent cet événement, baptisé « Mathurin Méheut, arpenteur de la Bretagne ». Des toiles, bien sûr, mais aussi des dessins, des sculptures, de la correspondance, et quelques pièces de son Service de la Mer réalisé pour la faïencerie Henriot. Une exposition qui coïncide avec l’ouverture du nouveau musée Méheut, à Lamballe.

l’Institut de géologie de Rennes
Cette vue de la Côte de granit rose est l’une des 24 œuvres peintes par Mathurin Méheut et Yvonne Jean-Haffen pour l’Institut de géologie de Rennes.

« Il s’intéresse à tout ce qu’il voit »

Méheut et la Bretagne, c’est une longue histoire, comme aime la conter Denis-Michel Boëll, commissaire scientifique de cette exposition, qui avait consacré à l’artiste un événement rassemblant 600 œuvres et documents, en 2013, au Musée de la Marine, à Paris. L’histoire de sa naissance à Lamballe, bien sûr. Mais aussi celle d’une redécouverte de son pays quand, en 1910, cet ancien étudiant des Beaux-Arts de Rennes, puis de l’École supérieure des Arts décoratifs de Paris, est envoyé à Roscoff, pour y étudier et dessiner les animaux marins. Il a 28 ans. « Il y reste trois ans. On peut dire qu’il découvre la Bretagne », souligne Denis-Michel Boëll. Outre ses milliers de dessins et ses planches naturalistes, « il participe à la vie locale, poursuit le spécialiste. Il suit les Johnnies, la récolte du goémon, les pardons, fait sa première excursion en Pays bigouden. Il s’intéresse à tout ce qu’il voit ».

Planches naturalistes
Au début de sa carrière, Mathurin Méheut réalise des planches naturalistes, à l’occasion d’un séjour de trois ans à Roscoff.

Après la terrible parenthèse de la Grande Guerre, qu’il illustre avec réalisme, Méheut se réfugie au Pays bigouden, sa base bretonne. « Il revient tous les ans en Bretagne, explique Denis-Michel Boëll. Il travaille alors à Paris sur de nombreux projets. Mais quand il est ici, il court partout, se fait conduire, marche énormément ». Et dessine, avant de reprendre ses travaux en atelier.

En ce sens, Mathurien Méheut est un témoin de cette Bretagne de la première moitié du XXe siècle. Avec un style inclassable, mais qui reste « figuratif, de facture assez classique », concède Denis-Michel Boëll.

Brûlage de goémon
Sophie Kervran, la conservatrice du Musée de Pont-Aven, et Denis-Michel Boëll, le commissaire scientifique de l’exposition, devant une œuvre jamais montrée : une scène de brûlage de goémon nocturne, en Pays bigouden.

Quelques inédits

L’exposition fait la synthèse de cette matière bretonne immense. Les œuvres sont issues de collections publiques et privées. Avec quelques inédits jamais montrés. Comme cette scène de brûlage de goémon en Pays bigouden, de nuit, balayée par l’éclat du phare d’Eckmühl. Ou ce cirque, peint du côté de Logonna-Daoulas, tableau restauré pour l’occasion. La curiosité quasi ethnographique de Méheut est mise en lumière. Ses scènes de pardons, son regard sur les métiers, ses détails de costumes et de coiffes ont valeur de témoignages uniques.

Pardon du côté de Logonna-Daoulas
Cette scène de pardon du côté de Logonna-Daoulas a été restaurée pour cette exposition.

Son travail avec Yvonne Jean-Haffen est aussi esquissé. Avec quelques-unes des lettres illustrées qu’il adressait à sa disciple. Ou cette scène du pardon de Trédaniel peinte à quatre mains. À l’arrivée, ce voyage dans l’œuvre de Méheut est incontournable. Il n’y a qu’à suivre ses pas pour découvrir cette Bretagne, à Pont-Aven.

Pratique : Exposition du 25 juin au 31 décembre. Pour une entrée achetée au musée de Pont-Aven ou à celui de Lamballe, tarif réduit dans l’autre.

Accrochage
Dernières touches à l’accrochage, avant l’ouverture de l’exposition, le 25 juin.

Publié le 17 juin 2022 par Olivier Desveaux – Le Télégramme ©

Mathurin Méheut, le musée de ses amis (Le Télégramme).

Jamais Mathurin Méheut n’aurait imaginé, à Lamballe (22), sa ville natale, un musée de 400 m² entièrement dédié à son œuvre mais c’était sans compter sur les proches et amis du peintre.

Geoffroy de Longuemar
« Le musée est « Le musée est véritablement une création à 100 % des Amis de Mathurin Méheut ! », se réjouit Geoffroy de Longuemar, l’actuel président de l’association des Amis de Mathurin Méheut, à l’origine de la réhabilitation de ce génie artistique.

Curieux, véritable bourreau de travail, l’artiste Mathurin Méheut, internationalement reconnu, s’est éteint à son domicile parisien, à l’âge de 76 ans, le 22 février 1958, ignoré de la critique parisienne et en doutant de la pérennité de son œuvre ! Mais c’était sans compter sur sa femme Marguerite, sa fille, Maryvonne, et plusieurs autres proches et amis de la famille qui, eux, n’en ont jamais douté. Pleinement conscients d’avoir côtoyé « un génie », ces hommes et ces femmes n’auront en effet de cesse, après la mort du peintre lamballais, d’œuvrer pour la réhabilitation de son œuvre, une initiative qui durera plus de 60 ans et conduira à l’ouverture du nouveau musée Mathurin Méheut.

« C’est formidable de constater que le musée a pu être créé grâce à deux dons successifs et à la mobilisation des amis de Mathurin Méheut », se réjouit Geoffroy de Longuemar, le président de l’association Les Amis de Mathurin Méheut.

Création d’une société des Amis de Mathurin Méheut

Le 14 février 1959, un an tout juste après le décès de l’artiste, son épouse va créer la Société des Amis de Mathurin Méheut, présidée par Jean Marie, ingénieur du génie maritime et président de la Compagnie Transatlantique pour laquelle Mathurin Méheut avait réalisé beaucoup de décors. Son objet est alors la création d’actions autour de l’œuvre du peintre. À cette époque, il n’est pas encore question de musée.

Juillet 1960. L’abbé Jean Boulbain, premier secrétaire général des Amis de Mathurin Méheut, organise à la mairie de Lamballe, dans la salle d’honneur, la première grande rétrospective de l’œuvre du peintre lamballais. Mais, par la suite, malheureusement, les rendez-vous proposés par la Société des Amis de Mathurin Méheut vont se faire moins nombreux. Puis, en septembre 1963, l’abbé Boulbain, encore lui, eut l’idée généreuse d’acheter l’antique maison dite du Bourreau, place du Martray, à Lamballe, alors menacée de démolition, pour en faire un musée dédié à Méheut.

Le don d’une maison et un don de 10 000 dessins

L’achat aura lieu en décembre 1963 avec les contributions de proches du peintre. Mais ces nouveaux propriétaires n’avaient pas l’intention ni peut-être les moyens d’assumer seuls la restauration du bâtiment. Toujours est-il que le 13 avril 1966, ils en font don au département des Côtes-du-Nord à la condition que ce dernier prenne en charge sa restauration pour y établir un musée consacré à Mathurin Méheut. Six ans plus tard, le 22 juin 1972, le premier musée Méheut est inauguré à Lamballe, par René Pléven, garde des Sceaux, Henri Froment Meurice, président des Amis et Fernand Labbé, maire de Lamballe. La collection est alors constituée à partir d’un lot de 27 œuvres données par la femme du peintre, Marguerite, décédée en 1966, auquel ont été ajoutés 10 000 dessins donnés par sa fille, Maryvonne. « À partir de cette date, le musée associatif, devenu musée contrôlé par l’État en 1975, va faire connaître et reconnaître l’œuvre de Méheut grâce au travail des bénévoles, des salariés et des Amis de Méheut. »

2002, premier tournant dans l’histoire du musée

« Un long épisode judiciaire de six ans a pourtant bien failli tuer le musée », rappelle Geoffroy de Longuemar. D’un côté, le musée ; de l’autre, les héritiers de Méheut, qui contestaient, au nom de la réserve héréditaire, le don de la collection fait par leurs mère et grand-mère. En 2008, fort heureusement, un accord sera trouvé, conduisant à un partage équitable en nombre et en valeur, soit 5 000 œuvres pour chacune des deux parties. « Quoique sorti d’affaire, en 2008 donc, toujours à la tête d’une grande collection et plein d’ambitions, notre musée a tout de même été fragilisé par cette épreuve. Le musée purement associatif avait fait son œuvre et son temps. Il fallait passer à une structure plus vaste, plus solide, l’ouvrir aux collectivités publiques », résume M. de Longuemar, qui ne peut que se féliciter de l’ouverture au public, ce samedi, du nouveau musée Mathurin Méheut, le seul musée monographique en Bretagne !

De son vivant, Mathurin Méheut aurait confié vouloir aussi être un homme célèbre dans son pays natal. Il n’aurait sans doute jamais imaginé le devoir à ses proches et ses amis.

Musée Mathurin-Méheut, place du Champ de Foire, à Lamballe-Armor. Samedi 18 juin, de 10h à 18h, ouverture au public (inauguration le 1er juillet). Tarifs : 7 euros ; 3 euros pour les enfants de 6 à 14 ans ; gratuit pour les moins de six ans.

Publié le 17 juin 2022 par Sylvie Vennegues – Le Télégramme ©


Quatre raisons d’aller à l’inauguration du musée Mathurin-Méheut (Le Télégramme).

musée Mathurin Méheut
Le nouveau musée Mathurin-Méheut a pris place dans l’écurie 12 du haras de Lamballe.

Vous ne connaissez rien à la peinture ? Le nom de Mathurin Méheut ne vous évoque par grand-chose ? Voici quatre raisons de vous rendre au haras de Lamballe, samedi 18 juin, pour assister à l’ouverture d’un musée unique, le seul musée monographique en Bretagne.

1 – Parce qu’il n’y a plus de bourreau

Jusque-là, le musée du plus célèbre peintre lamballais était abrité dans la Maison du Bourreau, place du Martray, à Lamballe. Un joli bâtiment du XVIIe siècle certes, mais peu adapté à l’accueil des œuvres et du public. Pas d’accès aux personnes à mobilité réduite, pas de sanitaires et une très petite surface d’exposition. Désormais lové dans l’écurie 12 du haras, le musée consacré à « MM » est à son aise : 300 m2 de surface d’exposition, des espaces grands et lumineux et plus de 260 œuvres d’art visibles de manière permanente, sans oublier une exposition nouvelle chaque année.

2 – Parce que c’est unique en Bretagne

Le nouveau musée sera unique à bien des égards. Déjà parce que ce sera la seule ouverture de musée en 2022 à l’échelle de la Bretagne. Ensuite, parce que le projet est colossal : 4,50 M€ injectés (30 % État, 29 % Région Bretagne, et le reste partagé entre Département, Agglo et Ville), neuf salariés (contre quatre auparavant). Enfin, parce qu’on y verra une large part des créations d’un artiste polyvalent qui a vécu à cheval entre les XIXe et XXe siècles (1882-1958). Figure emblématique de l’art breton, Mathurin était à la fois peintre, décorateur, illustrateur, céramiste et sculpteur, et un illustrateur très couru par les maisons d’édition et les revues. À noter que la première exposition temporaire, baptisée « Paquebots, à la croisée des arts décoratifs », emmènera les visiteurs sur les flots.

Maison du Bourreau
Jusqu’en septembre 2021, le musée Mathurin-Méheut était hébergé dans la Maison du Bourreau, à Lamballe. Il y était resté 50 ans.

3 – Parce qu’il y aura des surprises

Des quelque 6 000 œuvres que compte la collection mise à disposition par l’association des Amis de Mathurin-Méheut, le public n’en verra, dans l’immédiat, qu’une petite partie, articulée en quatre sections. La nature et la Bretagne, chères à Méheut, y ont une place de choix. L’une des œuvres devrait attirer les regards : celle qui clôt l’expo permanente, la tapisserie de « La Mer » (6,5 m sur 3 m), récemment restaurée, et autour de laquelle a été articulé le musée. C’est une commande de la manufacture nationale des Gobelins en 1939. Jusqu’ici, la toile n’était visible que par… les collaborateurs du préfet des Côtes-d’Armor, puisqu’accrochée dans le bureau du haut fonctionnaire. Au musée de Lamballe, elle est présentée en face de son carton, qui servit de modèles aux artisans tapissiers.

Chantier du futur musée Mathurin Méheut
Le chantier du futur musée Mathurin-Méheut, sur le site du haras de Lamballe, a débuté en octobre 2020.
Tapisserie de la mer
L’imposante tapisserie de la mer, « clou » du nouveau musée, avait été commandée à l’artiste en 1939 par la manufacture nationale des Gobelins.

4 – Parce que ce sera rondement animé

Le feu d’artifice d’animations débutera samedi 18 juin, à 10 h, place du Champ-de-Foire et dans l’enceinte du musée. Au menu : musique jazz swing (concert du groupe Kannibal Swing Quartet), théâtre surprenant (par la Smart Compagnie), bar à tatouages éphémères (par La Rose à Georgette), exposition dans l’écurie des arts (Portraits revisités), puis spectacles musicaux dans le centre-ville jusque tard dans la soirée. À découvrir en famille. Informations sur le site : www.musee-meheut.fr

Maison du Bourreau
Intérieur de l’ancien musée Mathurin-Méheut, situé dans la Maison du Bourreau.

Publié le 16 juin 2022 par Sylvie Vennegues – Le Télégramme ©