Mathieu Casseau rafle le prix du jury (Le Télégramme).

Mathieu Casseau
Mathieu Casseau, installé à Douarnenez depuis 2002, a remporté le prix du Fonds de dotation du Musée de la faïence, ce samedi. L’une de ses œuvres sera achetée pour le musée.

La septième édition du Festival Céramique a pris ses quartiers, ce samedi matin, place du Stivel, dans le quartier de Locmaria. Vingt-huit artistes exposent et, pour la première fois, l’un d’entre eux verra l’une de ses pièces intégrer le fonds du Musée de la faïence. Il s’agit de Mathieu Casseau, qui a remporté le prix du jury.

« Je vais prendre cette petite boîte aussi, lance cette cliente, trois petits bols réservés sur le côté, en prenant l’objet dans les mains. Je la mettrai dans ma chambre ou je pourrai l’offrir. Elle est vraiment mignonne, tu ne trouves pas ? ». Son amie, un bol et un petit vase orangés devant elle, acquiesce énergiquement. Mathieu Casseau s’exécute, emballant délicatement ses créations dans du papier bulle.

Elles partent comme des petits pains, les céramiques qu’il fait cuire dans un four à bois. « Non, j’en ai encore d’autres », répond l’artiste installé à Douarnenez depuis 2010, à un visiteur lui demandant si tout était là. Mais il faut se dépêcher…

Une œuvre de Mathieu Casseau au musée

C’est que Mathieu Casseau a reçu, en ce samedi midi, le prix du jury du festival, composé de Jean-Paul Alayse, le président des Amis du musée, de sa fille céramiste Elsa, du faïencier Jean-Yves Verlingue, de l’auteure Judy Datesman et de l’organisateur Philippe Bernelle. « Un nom revenait à chaque fois dans les premières positions, celui de Mathieu Casseau », sourit Jérémy Varoquier, assistant du conservateur du Musée de la faïence. Ce qu’il gagne ? L’achat, par le Fonds de dotation du musée, d’une de ses pièces pour une valeur maximum de 500 €. « On se demande quelle pièce intégrera le musée », ajoute Jérémy Varoquier, en jetant un œil sur le stand du Douarneniste.

Ce qui a plu ? Sans doute les stries et les couleurs chaudes. « Les stries viennent de la tension entre la couche de revêtement argile et la terre de tournage et sont dans le sens du tournage », explique l’homme âgé de 42 ans, qui s’est essayé à la cuisson de la terre, pour la première fois, à 18 ans. « Je voulais transformer la matière par le feu, créer des objets », sourit-il. Il en a fait son métier en 2002.

Huit cycles de cuisson par an

Quant aux couleurs, ocre, rouge, orangé voire gris, « ce sont des variations de couleurs en fonction de la chaleur ». Un cycle de cuisson lui demande un mois de travail. « Entre la montée en température, l’enfournage, la baisse puis la remontée de la température puis l’enfumage, j’ai besoin de quatre jours. Le reste représente le temps de création ». Il réalise environ huit cycles par an. « Je prends votre carte, intervient une cliente. Vous avez un atelier ? Est-ce possible de venir vous voir ? ». Réponse affirmative, la cliente repart. Sinon, il suffit de revenir ce dimanche. « Je garde toujours des belles pièces pour Quimper ! », sourit Mathieu Casseau.

Pratique :
Septième édition du Festival Céramique, ce samedi jusqu’à 19 h et dimanche 15 septembre, de 10 h à 19 h, place du Stivel. À noter que pour tout achat sur les stands, le Musée de la faïence offre une entrée pour deux personnes.

Publié le 14 septembre 2019 par Hélène Caroff – Le Télégramme ©

Quand les brodeurs inspiraient les faïenciers (Ouest-France).

Jérémy Varoquier
Jérémy Varoquier, assistant du conservateur du Musée de la faïence, devant un haut de costume de femme du Pays bigouden et des assiettes décorées de motifs bigoudens.

L’exposition temporaire du Musée de la faïence est à voir absolument avant le 28 septembre 2019, date de fermeture de l’établissement pour la saison.

« L’heure de la clôture de l’exposition temporaire « Quand les brodeurs inspiraient les faïenciers » approche à grands pas. Elle ne sera plus visible après le 28 septembre, annonce Jérémy Varoquier, assistant du conservateur du Musée de la faïence Bernard Verlingue. Nous avons décidé de prolonger les visites guidées du samedi après-midi à 15 h 30 jusqu’au dernier week-end d’exposition. »

Cette année, le Musée de la faïence a consacré son exposition temporaire aux liens entre la broderie et le décor des faïences. De somptueuses vitrines mettent en parallèle costumes bretons et pièces de faïence réalisées entre 1920 et 1980, date du départ en retraite de Malou Calvez, dernier peintre de la manufacture.

Des motifs de palmettes et fougères

Les premiers éléments du décor broderie apparaissent dans les cahiers d’atelier de Jules Verlingue, fondateur de la faïencerie, au début des années 1920, avec l’arrivée à la manufacture de Charles Trautmann, décorateur à la Faïencerie de la Madeleine à Boulogne-sur-Mer (Pas-de-Calais). Il formera de nombreux peintres à la technique originale du décor broderie, décor phare de la maison HB.

Le relief créé imite parfaitement les broderies du costume traditionnel breton dont les plastrons, manches, coiffes sont décorés d’une multitude de motifs : palmettes, fougères, chaînes de vie, dents-de-scies ou décors perlés… Les vêtements exposés proviennent de collections privées : celle de l’école de broderie d’art de Pascal Jaouen et celle d’Alain Le Berre, antiquaire et collectionneur.

« Cette semaine, à l’occasion du Festival de la Céramique, les 14 et 15 septembre, le musée aura son stand, place du Styvel. Et il sera ouvert exceptionnellement dimanche de 10 h à 18 h. Dans le cadre de notre partenariat avec le festival, pour tout achat sur les stands, une entrée pour deux personnes au musée sera remise », indique Jérémy Varoquier.

Samedi, à 12 h 30, le prix du Fonds de dotation du musée sera remis à un des artistes exposant au Festival de la Céramique.

Le jury est composé de cinq personnes : Jean-Paul Alayse, président des Amis du musée ; Elsa Alayse, céramiste ; Jean-Yves Verlingue, fondateur du musée ; Judy Datesman, spécialiste de « Quimper » ; Philippe Bernelle, membre du comité organisateur du festival.
Les 21 et 22 septembre, à l’occasion des Journées européennes du patrimoine, le musée sera gratuit les samedi et dimanche.

Jusqu’au 28 septembre, exposition « Quand les brodeurs inspiraient les faïenciers », 10 h à 12 h et de 14 h à 18 h. Visites commentées de l’exposition à 11 h, 15 h et 16 h, le samedi, et 15 h, le dimanche. Tél. 02 98 90 12 72.

Publié le 13 septembre 2019 – Ouest-France ©

Derniers rendez-vous avant la fermeture (Le Télégramme).

Robert Micheau-Vernez
Le musée fermera ses portes le soir du 28 septembre.

La fermeture annuelle du Musée de la faïence, c’est le 28 septembre au soir. En amont, le musée réserve aux intéressés deux week-ends d’animations, entre le festival Céramique de Quimper et les Journées européennes du patrimoine.

Suivez le guide !

Le Musée de la faïence a organisé, durant l’été, des visites guidées de son exposition temporaire « Quand les brodeurs inspiraient les faïenciers ». « Les retours sont unanimes depuis la mi-avril, sourit Jérémy Varoquier, assistant du conservateur du musée. L’exposition connaît un beau succès ». À tel point que près de 8 000 personnes l’ont déjà vue. « On aimerait atteindre les 10 000 d’ici à la fermeture du musée ». Pour ce faire, le musée réitère ses visites guidées du samedi après-midi, à 15 h 30, jusqu’au 28 septembre (prix d’une entrée). Le 10 000e visiteur devrait d’ailleurs voir son entrée gratuite et recevoir un pack comprenant « quelques catalogues du musée ».

Dites un prix

Le festival Céramique de Quimper prendra place au musée, samedi 14 et dimanche 15 septembre, de 10 h à 18 h. Un stand vidéo sera installé dans le hall et diffusera des reportages sur les céramistes. Le musée aura son propre stand, place du Stivel, pour proposer à la vente des catalogues. Le point fort sera la récompense, par un jury composé de cinq personnes dont Jean-Paul Alayse, président des Amis du musée, d’un artiste parmi les 28 qui prendront place pour le festival. « Il recevra le prix du Fonds de dotation du musée, à savoir que le Fonds lui achètera une pièce pour une valeur maximum de 500 €», explique Jérémy Varoquier.
Pour savoir qui sera l’artiste récompensé, rendez-vous samedi 14 septembre, à 12 h 30. À noter que pour tout achat sur les stands, une contremarque sera remise par les Amis du musée et donnera lieu à une entrée gratuite pour deux personnes.

Voir le patrimoine avant fermeture

Le Musée de la faïence ouvrira également ses portes les samedi 21 et dimanche 22 septembre, de 10 h à 12 h et de 14 h à 18 h, dans le cadre des Journées européennes du patrimoine. Des visites commentées de l’exposition temporaire auront lieu à 11 h, 15 h et 16 h, le 21 septembre, et à 15 h, le 22 septembre.
Le musée fermera par la suite ses portes le 28 septembre. Ses membres prépareront la prochaine exposition temporaire. Elle traitera de la manufacture Keraluc et notamment du travail de Xavier Krebs, René Quéré et Paul Yvain.

Contact
Musée de la faïence, dans le quartier de Locmaria, tél. 02 98 90 12 72.

Publié le 9 septembre 2019 – Le Télégramme ©

Assiette, biberon et vase dévoilent leurs secrets (Le Télégramme).

Les Amis du Musée et de la Faïence de Quimper.
Les Amis de la faïence organisaient une matinée d’estimations, ce samedi. (Le Télégramme/Jean Le Borgne).

Pièce de collection ou simple vaisselle sans grande valeur. Les propriétaires de faïences de Quimper ont soumis leurs « trésors » aux Amis du musée, ce samedi. L’occasion de quelques surprises.

Les Amis du musée de la faïence tenaient à maintenir l’opération malgré l’indisponibilité de Bernard Verlingue. À défaut d’une estimation d’expert, les propriétaires de « Quimper » ont pu connaître l’histoire de leurs faïences, ce samedi. Des explications souvent synonymes de déception. « Les services de tables n’ont plus de grande valeur, même s’ils représentent souvent une valeur affective pour ceux qui les détiennent », souligne Jean-Paul Alayse, le président des Amis du musée de la faïence mobilisés pour l’occasion.

Les Amis du Musée et de la Faïence de Quimper.
Les Amis de la faïence organisaient une matinée d’estimations, ce samedi. (Le Télégramme/Jean Le Borgne).

Première pièce soumise aux collectionneurs avisés de l’association, un vase HB Odetta. « Une belle pièce », commente le président de l’association. Un héritage de longue date que Marguerite détient d’une tante qui en faisait commerce rue de Siam à Brest, sans en connaître la valeur précise. « Quand on me l’a donnée, on m’a dit qu’il valait 20 000 à 30 000 francs ». La pièce unique et bien conservée a été photographiée. Elle sera soumise à l’expertise de Bernard Verlingue. « On m’a dit qu’il y avait quelques bavures sur les motifs du haut du vase », semble regretter la vieille dame. « Rien n’est parfait dans la faïence », corrige un ami du musée, pas étonné de la facture de ce vase des années 20.

Des œuvres d’art

Mais les belles pièces réalisées en grande série n’ont pas davantage de valeur. Le vase Odetta, lui, témoigne de l’arrivée de Jules Verlingue à Quimper. Comme en leur temps les œuvres de Mathurin Méheut ou de Creston ont marqué l’histoire de la faïence quimpéroise. Des pièces d’artistes très recherchées. « Ce sont de vraies sculptures, des œuvres d’art », souligne Jean-Paul Alayse.

Un marché dynamique jusqu’à la fin du siècle dernier, selon le président des amis du musée : « Il s’est un peu effondré depuis les attentats du 11 septembre 2001 et le repli des Américains qui cherchaient jusque-là leurs racines dans la faïence. Ils s’intéressent toujours au Quimper ancien, mais moins aux pièces d’artistes ».

Biberon en faïence

Du « Quimper » ancien relativement rare. À l’image de ce biberon du XIXe siècle. « J’ai découvert qu’il s’agissait d’un biberon en visitant le musée. Il appartenait à ma grand-mère », explique sa propriétaire. « On en trouve régulièrement, mais ce type de pièce est recherché par certains collectionneurs », sourit un autre membre des Amis du musée.

Ces inconditionnels du « Quimper » participent au rayonnement de la faïence. « Quimper fait partie de ces rares sites qui ont survécu, parfois avec difficulté », souligne Jean-Paul Alayse. Le fruit du travail de la faïencerie mais aussi du musée dont les expositions s’enrichissent parfois d’œuvres redécouvertes à l’occasion de matinées d’estimations.

Les Amis du Musée et de la Faïence de Quimper.
Les Amis de la faïence organisaient une matinée d’estimations, ce samedi. (Le Télégramme/Jean Le Borgne).

Publié le 10 août 2019 par Jean Le Borgne – Le Télégramme ©

Gazette des Amis du Musée & de la Faïence n°45 2ème semestre 2019

Gazette des Amis du Musée et de la Faïence de Quimper n°45 (2ème semestre 2019).

Brochure de 16 pages (couleur, paginé) – ISSN 2260-2844

Sommaire :

  • Éditorial Le conseil d’administration (p 1).
  • Technique de réalisation du décor « Broderie » ou « perlé »Jacques BRÉNÉOL (p 2 à 6).
  • Parcours faïencier à QuimperGuenhaël Le MOING (p 7).
  • Quelques beaux pichets d’artistesJean-Paul ALAYSE (p 8 à 9).
  • Origines du Service La Mer de Mathurin MéheutJean-Paul ALAYSE (p 10 à 12).
  • Exposition à Douarnenez, parcours d’une vie d’artiste Paul MOAL (p 13).
  • Les animaux du ciel et de la terrePierre-Jean GUILLAUSSEAU, Pascal SIMON, Yannick CLAPIER (p 14 à 15).
  • Nouveau livre : Robert Micheau-Vernez l’œuvre de faïence (p 16).
  • Recherches sur les décors de la « Tapisserie de Bayeux » (p 16).

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