Marjatta et Jean-Claude Taburet, du légendaire celte à la délicatesse finlandaise

À partir du mardi 11 avril 2023

Marjatta et Jean-Claude Taburet

En 2023, le musée vous propose de retracer le parcours d’un couple iconique de la faïence de Quimper qui se posent en héritiers et rénovateurs de la longue tradition quimpéroise. Marjatta Taburet, originaire de Finlande, n’a de cesse de mêler les influences et sagas nordiques aux légendes et paysages bretons. Céramiste et peintre, elle intègre, avec son mari, le cercle fermé des peintres-faïenciers, qui réussissent à mêler l’art du peintre et le métier du faïencier. Dans les années 1970, elle est la première à se pencher sur la faïence de Quimper et les trois siècles de fabrication.

Marjatta Taburet

En rapport à sa formation, Jean-Claude Taburet s’adonne à la sculpture, respectant l’harmonie des lignes et des volumes enseignées dans l’atelier de Robert Couturier. L’accentuation des formes, le lissage des traits et le dépouillement d’éléments majeurs du pittoresque local inculque à ses sujets un statut d’idéal local. Il fait sien le répertoire des motifs protohistoriques de la Cornouaille comme le cœur, la fleurette, l’épi ou la palmette grâce aux anciennes techniques du décor céramique (gravure et impression en creux). Sirènes, déesses, vierges et rois Gradlon rythment sa production.

Jean-Claude Taburet

Après une brève expérience au sein de la manufacture Keraluc pour Jean-Claude, Marjatta rejoint son mari devenu artiste libre chez HB. En 1984, ils quittent la manufacture et font construire leur propre atelier à domicile avant de créer l’Atelier du Steïr sur les rives de la rivière éponyme, à Quimper, où s’écoule la suite de leur carrière. À eux deux, ils cumulent un siècle de création à Quimper ! Découvrez leur univers pictural, légendaire et sculptural aux couleurs de la Bretagne et de la Finlande.

Commissaire de l’exposition : Bernard Jules Verlingue

Musée de la Faïence de Quimper ©

Gazette des Amis du Musée & de la Faïence n°50 1er semestre 2022

Gazette des Amis du Musée et de la Faïence de Quimper n°50 (1er semestre 2022).

Brochure de 16 pages (couleur, paginé) – ISSN 2260-2844

Sommaire :

  • ÉditorialLe conseil d’administration (p 1).
  • Les animaux du ciel et de la terre par les artistes de la manufacture Keraluc (2ème partie) – Pierre-Jean GUILLAUSSEAU, Yannick CLAPIER & Pascal SIMON (p 2 à 11).
  • Hommage à Maurice FouillenSusan COX, Dominique RIBOULLEAU, Marine FOUILLEN, Musée d’Hennebont et Judy DATESMAN (p 12 à 13).
  • René Quéré, peintre céramiste Antoine LUCAS (p 14 à 15).
  • Les merveilles de la faïencerie Porquier-BeauBernard Jules VERLINGUE et Jérémy VAROQUIER (p 16).

Pour plus de renseignements, veuillez nous contacter.

Gazette des Amis du Musée & de la Faïence n°49 2ème semestre 2021

Gazette des Amis du Musée et de la Faïence de Quimper n°49 (2ème semestre 2021).

Brochure de 16 pages (couleur, paginé) – ISSN 2260-2844

Sommaire :

  • ÉditorialLe conseil d’administration (p 1).
  • Les animaux du ciel et de la terre par les artistes de la manufacture Keraluc (1ère partie) – Pierre-Jean GUILLAUSSEAU, Yannick CLAPIER & Pascal SIMON (p 2 à 10).
  • Un musée tout en beauté pour ses 30 ans !Jérémy VAROQUIER (p 11 à 13).
  • Sur l’application de l’or dans les décorations du décor Perlé HB Jacques BRÉNÉOL (p 14 à 15).
  • Esprits de FaïenceAntoine MAIGNÉ (p 16).

Pour plus de renseignements, veuillez nous contacter.

Le faïencier Joseph Henriot vu par son fils (Côté Quimper).

Pendant 47 ans, Joseph Henriot a dirigé la célèbre faïencerie de Quimper. Il lui a donné une envergure nationale voire internationale. Josig, son fils, confie ses souvenirs.

Josig Henriot
Josig Henriot montre les magnifiques catalogues édités à l’époque de son père, Joseph Henriot.

La maison de Josig Henriot est un véritable musée. L’antiquaire vit au milieu de lustres anciens, miroirs, meubles, argenterie… destinés à la vente. On aperçoit ici et là quelques pièces de la faïencerie Henriot, installée dans le quartier de Locmaria à Quimper (Finistère).

On pourrait croire que Josig Henriot a hérité de ces magnifiques assiettes, vases et autres statuettes. « Eh bien non ! J’ai dû acheter toutes ces pièces. Je n’ai rien hérité à la mort de mon père. Strictement rien pour une histoire d’indivision », commente l’intéressé sans la moindre rancœur.

Un père toujours impeccable

Josig Henriot est le fils de Joseph Henriot. Il est né en 1961 d’un second mariage. Son père avait alors 67 ans. Josig Henriot a des souvenirs très précis de son enfance, de ce père âgé « toujours impeccable en costard cravate. Il était très disponible pour ma sœur Diane et moi. » Il se rappelle aussi des visites à la faïencerie Henriot alors codirigée par son demi-frère Yves (né d’un premier mariage avec Angèle Georget) et son oncle Alain.

Joseph et Robert Henriot avaient transmis l’entreprise familiale en 1959 à leurs deux fils.

« Après 47 ans d’activité loyale au service d’une complète réussite, je partais content d’avoir accompli avec papa et Robert une œuvre entière et durable. L’année de notre départ, au dire de Monsieur Verlingue lui-même, les résultats de notre dernier exercice étaient jugés bons et supérieurs à ceux de HB. »
Joseph Henriot
Extrait de Mémoires d’un faïencier quimpérois.

Jusqu’à 250 ouvriers

En 1968, la faïencerie fusionne avec HB « dans des conditions déplorables », poursuit Joseph Henriot. Il en gardera une énorme déception. Lui qui avait consacré sa vie à faire grandir et rayonner l’entreprise familiale implantée à Locmaria. « Elle a compté jusqu’à 250 ouvriers. C’était considérable », rappelle l’antiquaire.

Sous la direction de son père et de son oncle, la faïencerie se modernise, s’agrandit, fait appel à des dizaines d’artistes dont Mathurin Méheut.

Les services de table Henriot sont exposés et récompensés lors d’événements comme la Grande exposition des arts décoratifs de 1925, la Coloniale de 1931 ou l’exposition de New York en 1938.

Épreuves difficiles

Joseph et Robert Henriot passent aussi par des épreuves difficiles comme les procès contre Verlingue au sujet de la signature HR, l’incendie criminel de 1925 qui ravagea l’un des plus beaux bâtiments de la fabrique…

Mathurin Méheut

La grande époque des artistes

Enfant, Josig Henriot a vu de nombreux artistes défiler dans la maison familiale. Notamment Mathurin Méheut qui a beaucoup travaillé pour la faïencerie Henriot. On lui doit notamment les services La mer, Hippocampes (notre photo), Homards, Poissons. Joseph Henriot admirait Mathurin Méheut. On peut s’en rendre compte dans ses Mémoires d’un faïencier breton, « Son but essentiel était de découvrir des méthodes dans le goût moderne, d’engager le Quimper sur une voie nouvelle qui le situait bien à l’avant-garde, et, de créer des œuvres personnelles et originales dignes de figurer avec autorité dans toute manifestation artistique. » La faïencerie a collaboré avec d’autres artistes comme Louis-Henri Nicot, René-Yves Creston, Yvonne-Jean Haffen, Pierre Lenoir…

Lorsque Joseph Henriot décède en 1976, Josig n’a que 15 ans. « Du jour au lendemain, nous nous sommes retrouvés sans argent. Ma mère est devenue commerçante. » Il fait l’école de la Marine marchande, abandonne et finit par passer un bac technique au Likès.

En 1982, il ouvre un dépôt-vente route de Brest : le Grenier.

« Ça a rapidement marché. Nous travaillions beaucoup à l’export pour des Américains qui recherchaient des meubles bretons. »
Josig Henriot
Fils de Joseph Henriot.

Le dépôt-vente se développe, change plusieurs fois d’adresse. Désormais, Josig Henriot emploie deux salariés et songe à prendre sa retraite pour se consacrer à sa passion de la mer. Pendant toutes ces années, il n’a eu de cesse de chercher et d’acquérir des œuvres signées Henriot. « Je me considère un peu comme l’archiviste de la famille », rigole-t-il.

Joseph Henriot
Joseph Henriot.

Ce qu’il faut savoir

  • Joseph Henriot en quelques dates 1894 : naissance à Locmaria.
  • 1914 : il participe à la Première Guerre mondiale avec son frère Robert.
  • 1921 : naissance de son fils Yves qui codirigera la faïencerie de 1959 à 1967 avec son neveu Alain.
  • 1959 : il prend se retraite.
  • 1961 : naissance de Josig, né d’un second mariage.
  • 1976 : décès à 81 ans.

Publié le 31 janvier 2021 par Adèle Le Berre – Côté Quimper ©

Faïence de Quimper – Le Télégramme & Ville de Quimper (2ème trimestre 1990).

Faïence de Quimper

Brochure de 20 pages (couleur, paginé)

Sommaire :

  • Sommaire (p 1).
  • L’accord d’un art d’un site et d’une ville (p 2).
  • Trois siècles de « Quimper » Robert Le GOFF (p 3).
  • HB-Henriot la grande tradition de Locmaria Robert Le GOFF (p 4).
  • Paul Janssens un Américain à QuimperRobert Le GOFF (p 5).
  • KERALUC la lutte pour la vieRobert Le GOFF (p 6).
  • Fouillen et TaburetRobert Le GOFF (p 7).
  • Peintre-céramiste Marie-Thérèse aime la liberté du « fleuri royal » Renaud CLECH (p 8).
  • Le jour ou les faïenceries ont fermé leurs portesMarcel QUIVIGER (p 9).
  • Faïence : les étapes de la fabrication (p 10 à 11).
  • L’art déco Alain Le POURHIET (p 12).
  • Le « Petit Breton » Alain Le POURHIET (p 13).
  • L’antiquité et son marchéAlain Le POURHIET (p 14).
  • La cote du Quimper (p 15).
  • Une pépinière d’artistes BretonsMarcel QUIVIGER (p 16 à 17).
  • Des « Quimper » pas comme les autres (p 18).
  • Biblio, expos… (p 19).

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1990 – Ville de Quimper & le Télégramme ©