Vente « L’âme bretonne » le 10 décembre 2023 – Quimper.

L’étude Adjug’art (Me Tiphaine Le GRIGNOU et Me Yves COSQUERIC) présente une nouvelle édition de leur vente « l’âme bretonne » d’hiver.

Elle se tiendra à l’hôtel des ventes de Quimper, le dimanche 10 décembre 2023.

En matinée, il sera proposé une vacation autour des arts populaires, des livres et des costumes. L’après-midi sera consacré aux céramiques de Quimper, aux arts plastiques et aux mobiliers.

Porquier Beau
Ensemble de pièces de la manufacture PORQUIER-BEAU.

On remarquera un très bel ensemble de faïences anciennes de la manufacture Porquier-Beau, ainsi que des pièces d’artistes des faïenceries HB et Henriot.

Kerlauc
Lot n°330 – ALLIER Georges (1912-1994) ou LUCAS Victor (1897-1958) – Groupe titré « La danse des bergers de Poullaouen », marque P. au dos – Manufacture KERALUC, vers 1950. Haut. 24 cm.

La manufacture de Victor Lucas (Keraluc) est représentée par ses artistes (G. Allier, A. Horellou, J. Le Corre, A. & V. Lucas, G. Oriot, R. Quéré, P. Yvain, P. Toulhoat, …).

De nombreuses pièces de cette vente proviennent de la collection Pichavant – Le Berre.

René Quéré
Lot n°344 QUÉRÉ René (1932-2021) – « pont de Recouvrance », titré au dos « Le pont de la Penfeld, BREST ». Manufacture KERALUC, vers 1950. Dim. 14 x 18 cm.

Adjug’art – Maître Tiphaine Le Grignou & Maître Yves Cosquéric
Hôtel des ventes de Quimper -105 avenue de Kerrien – 29 000 Quimper
Dimanche 10 décembre 2023 à 14 h
Faïence de Quimper (plus de 230 lots) – expert : Didier Gouin.

Vous pouvez télécharger le catalogue de la vente.

Couverture catalogue

2023 – Adjug’art ©

À Quimper, et si la faïence de mamie valait une fortune ? (Le Télégramme).

Avez-vous un trésor dans votre maison ? Samedi 7 août, rendez-vous au musée de la faïence de Quimper pour faire estimer votre céramique. Mais, comment savoir si votre objet a de la valeur ?

Jérémy Varoquier
Comme le montre Jérémy Varoquier, assistant du conservateur, c’est sous la pièce qu’on trouve généralement les signatures.

« Il y a deux écoles, explique Jérémy Varoquier, assistant du conservateur. Soit les gens pensent avoir un trésor et on les refroidit, soit on nous ramène des pièces, que les gens pensent sans valeur, et qui se révèlent être des pièces d’artiste ».

Chaque année, le musée de la faïence de Quimper propose de faire estimer sa céramique par le conservateur, Bernard Verlingue. Chaque année, il y a des surprises. Il y a 2-3 ans, un couple a notamment apporté un objet, un trio de sonneurs bigoudens, qu’il pensait sans valeur, qui n’allait pas avec leur déco, et qui s’est révélé être une pièce de Micheau-Vernez estimée à 2000 €. « Le but de cette journée est de remettre les pendules à l’heure et d’éviter que ce patrimoine parte à la benne ».

Avoir la bonne signature

Pour savoir si un objet a de la valeur, il faut commencer par chercher les signatures. D’abord celles de la manufacture. Des marques qui apparaissent au milieu du XIXe siècle : Henriot, HB, Porquier, Fouillen et Keraluc. Puis celles de l’artiste qui commencent à signer courant XXe. Et il y a du monde. Plus de 240 artistes ont collaboré. Certains ont fait une seule pièce et d’autres des centaines !

Signatures des manufactures
Voici à quoi ressemble les signatures des différentes manufactures.

Mais attention, s’il n’y a aucune signature, l’objet peut aussi avoir de la valeur. En effet, s’il est ancien, il peut dater de la période d’avant signatures. Et donc remonter jusqu’à la création de la première manufacture, la Grande Maison HB, en 1699. À ce propos, la pièce la plus ancienne du musée est le drageoir de mariage de Pierre Clément Caussy et de Marie-Jeanne Bellevaux. Il date de 1749.

Pierre Clément Caussy et de Marie-Jeanne Bellevaux
La pièce la plus ancienne du musée est le drageoir de mariage de Pierre Clément Caussy et de Marie-Jeanne Bellevaux. Il date de 1749.

Un marché de l’art qui évolue

Parmi les objets les plus recherchés : les pièces de forme. « Il y a eu tellement de services de table qu’ils ont généralement peu de valeur. Il n’y a pas de marché pour ça », avoue Jérémy Varoquier. Des objets qui peuvent être en terre cuite (souvent ancien, qui servait pour la création de pièces de base), en grès (souvent plus brun, mat et dans un style art déco) et en faïence (Des pièces émaillées ou vernissées, ordinairement à fond blanc). Des objets à base d’argile. Le secteur n’ayant pas de kaolin, il n’y a pas eu de porcelaine à Quimper.

« Le marché de l’art évolue. Peut-être qu’un jour, à force de jeter les services de table, ils auront de la valeur. C’est pour ça qu’il ne faut pas hésiter à venir faire estimer ses objets. On n’a pas d’exigence. On est là pour renseigner les gens et, peut-être, découvrir un trésor ».

Un marché qui se renouvelle avec la faïencerie Henriot présente juste à côté du musée. À côté des objets traditionnels, on peut découvrir et acheter des pièces d’artistes. Des objets qui vaudront peut-être leur petit billet dans quelques années…

Pratique

Les estimations se tiendront au Musée de la faïence samedi 7 août de 10 h à 13 h. Elles se feront normalement en extérieur. Le masque sera obligatoire. Réservation et prise de rendez-vous indispensables au tél. 02 98 90 12 72. Entrée, estimation et visite du musée : 5 €.

Terre cuite
Les premiers objets, souvent des pièces de base, étaient en terre cuite.
Odetta
Les pièces en grès, souvent dans un style art déco, ont un aspect plus brun et mat.
Victor Lucas
Milieu du XXe, ces pièces en faïence de Victor Lucas, créateur de la manufacture de Kerluc, représentent la descente de l’Odet.
Xavier Krebs
Des pièces en faïence de Xavier Krebs, plus modernes, datant du milieu du XXe.

Publié le 4 août 2021 par Enora Heurtebize – Le Télégramme ©

La manufacture Keraluc exposée au Musée de la faïence (le Télégramme).

Jérémy Varoquier
Jérémy Varoquier, assistant principal du musée de la faïence, présente la nouvelle exposition de l’été : « Keraluc, une faïencerie au service des artistes ».

Cet été, le Musée de la faïence de Quimper met, à travers 150 pièces uniques, un coup de projecteur sur la manufacture Keraluc, la maison de Lucas, créée en 1946. « C’est la dernière manufacture de Quimper », souligne Jérémy Varoquier, assistant principal au musée.

Victor Lucas, passé un temps par Henriot et la maison HB, attend l’après-guerre pour lancer sa propre manufacture. Située dans la montée du Frugy, proche du quartier des faïences de Locmaria, la manufacture Keraluc est dédiée à la liberté artistique. « Victor Lucas laisse les artistes créer leurs pièces de A à Z, chacun met sa patte. Ce qui tranche avec la plupart des autres manufactures où un artiste dessine une pièce, ensuite éditée par d’autres, de la même manière qu’un livre. Ce sont surtout, d’ailleurs, des peintres qui découvrent un nouveau support », explique Jérémy Varoquier, l’assistant du conservateur.

Une nouvelle génération de créateurs

L’exposition présente cinq artistes d’une nouvelle génération, qui malgré des techniques différentes, ont en commun leur originalité. Yvain, dessinateur de presse et ses assiettes humoristiques ; Jos Le Corre et ses motifs du quotidien, agrémenté de son trio favori, lapin, oiseau, poisson ; Xavier Krebs, son art abstrait et ses influences africaines et asiatiques ; puis enfin les étudiants en arts, André Helguen et ses sculptures en matière brute, comme la crèche de Locmaria ; ainsi que René Quéré et son style aquarélique. « Ils font ce qu’aucun artiste de la faïence de Quimper n’a jamais fait jusqu’alors », insiste Jérémy Varoquier.

Pratique :

Exposition visible jusqu’au 26 septembre minimum, prolongation prévue jusqu’à fin octobre. Le musée est ouvert du lundi au samedi, de 10 h à 18 h. Des visites commentées sont possibles le samedi, à 15 h 30, sur réservation. Tarifs : 5 € (adulte) ; 4 € (18-25 ans) ; 3 € (enfant).

Publié le 15 juillet 2020 par Eva Dumand – Le Télégramme ©

Coup de projecteur sur la manufacture Keraluc au musée de la faïence de Quimper (Côté Quimper).

Le musée de la faïence, à Quimper, consacre son exposition temporaire à la faïencerie Keraluc, créée en 1946 par Victor Lucas. De nombreuses pièces inédites sont présentées.

Jérémy Varoquier - René Quéré
Jérémy Varoquier, assistant principal du musée de la faïence, devant des œuvres de René Quéré.

À Quimper, le musée de la faïence a pu rouvrir avec le déconfinement. Il consacre actuellement une exposition à la faïencerie Keraluc.

Victor Lucas en avait longtemps rêvé. En 1946, il a pu enfin créer sa propre manufacture de faïence, Keraluc, sur la colline du Frugy, proche de Locmaria, quartier des faïenciers de Quimper.

Ingénieur céramiste, artiste, enseignant, Victor Lucas a travaillé 17 ans pour la manufacture Henriot puis 4 ans à la faïencerie de la maison HB. Il a participé, à la Libération, à la reconstruction de l’industrie céramique. Mais avec toujours le projet de créer sa propre entreprise.

Il a cherché à se démarquer des autres manufactures et a délaissé l’édition de pièces pour offrir aux artistes collaborant avec Keraluc, la possibilité de créer eux-mêmes les œuvres qu’ils imaginaient. Il leur a ouvert son atelier et leur a apporté les conseils techniques et artistiques nécessaires à la réalisation de leurs pièces.

En soutien aux artistes novateurs

Désireux de soutenir ces artistes novateurs, il assurait la commercialisation de leurs productions. Une aubaine pour ces artistes qui n’avaient qu’à penser à leur travail de création. Victor Lucas a veillé sur ces artistes, les conseillant, les encourageant dans leurs créations, leur permettant d’évoluer, de se renouveler sans cesse.

L’exposition présentée au musée de la faïence met en valeur la première génération d’artistes de Keraluc.

Jérémy Varoquier, assistant principal du musée, précise :

« Les pièces que ces artistes ont réalisées font date dans l’histoire de la faïence de Quimper. Yvain, Xavier Krebs, Pierre Toulhoat, Jos Le Corre, André L’Helguen et René Quéré ont trouvé chez Keraluc un moyen d’expression qu’ils ont su transcender et transposer à leur image en toute liberté ».

De nombreuses pièces uniques, jamais montrées, sont exposées. Comme cette série réalisée par Victor Lucas, La descente de l’Odet. Onze bas-reliefs polychromes en faïence chamottée. Une bande dessinée de cases modelées de 40 x 40 cm qui raconte l’histoire de la rivière Odet, de sa source à Saint-Goazec jusqu’à la plage de Bénodet.

Victor Lucas
Deux des onze carreaux de La descente de l’Odet signée Victor Lucas.

Le travail de Xavier Krebs

Une part importante de l’exposition du musée est consacrée au peintre Xavier Krebs. Ses premières pièces sont plutôt graphiques. « Il suit une thématique suggérant des éléments figuratifs issus d’un environnement maritime qui lui est familier ».

Ses œuvres deviennent au fil du temps techniquement de plus en plus élaborées et maîtrisées, exploitant les nombreux aspects offerts par la céramique. Son travail s’est très vite tourné vers l’abstraction. Xavier Krebs est reconnu comme un céramiste important du mouvement abstrait de l’après-guerre.

Xavier Krebs
Xavier Krebs s’est vite tourné vers l’abstraction.

Infos pratiques :
Jusqu’au 26 septembre 2020 au musée de la faïence de Quimper,
14 rue Jean-Baptiste-Bousquet. Tél. 02 98 90 12 72.
Ouvert du lundi au samedi de 10 h à 18 h.
Entrée : 5 euros.
Visite guidée le samedi à 15 h 30 pour 6 personnes maximum. Se renseigner auprès du musée. Plusieurs visites peuvent être organisées.

Publié le 21 Mai 2020 par Sylvie Béchet – Côté Quimper ©

Le Musée de la faïence, le premier à rouvrir (le Télégramme).

Considéré comme « petit musée », le Musée de la faïence a pu rouvrir ses portes, lundi, à Quimper. Avec une exposition temporaire consacrée à la faïencerie Keraluc.

Jérémy Varoquier
Jérémy Varoquier, devant des œuvres de Xavier Krebs.

Qu’est-ce qu’un petit musée ? Aucun critère précis n’est vraiment défini. « On imagine un musée de dimension locale, ne dépassant par une certaine fréquentation, avec une équipe réduite et des dimensions adaptées aux mesures sanitaires », lance Jérémy Varoquier, assistant principal du Musée de la faïence. Quand le Premier ministre a annoncé le 28 avril que les « petits musées » pourraient rouvrir dès le 11 mai, l’établissement de Locmaria a jugé le pari jouable. « Tout était prêt, il fallait mettre en place des mesures que le préfet a validées jeudi dernier », indique Jérémy Varoquier qui, pendant le confinement, espérait plutôt un redémarrage en juin.

Masque obligatoire, parcours en sens unique pour éviter tout croisement, jauge maximale de 60 personnes, respect des distances et gel à l’entrée : le musée a pu sans mal mettre en place les conditions d’une réouverture. « On se doutait qu’il n’y aurait pas grand monde dans un premier temps, mais après des semaines consacrées à la gestion courante et aux annulations de groupes, il fallait que ça reparte », explique l’assistant principal.

Peu de visibilité, donc, sur la saison qui débute et doit durer jusqu’à la fin septembre. Elle pourrait se prolonger, si les réservations s’annoncent pour l’automne. Tous ces visiteurs sont jusqu’à nouvel ordre privés de la visite des ateliers de la faïencerie Henriot, pour une protection bien compréhensible des salariés.

Keraluc et ses artistes libres

Ce qu’ils pourront découvrir, en revanche, c’est la nouvelle exposition temporaire, « Keraluc, une faïencerie au service des artistes ». Créée en 1946 sur la montée du Frugy par l’ingénieur céramiste Victor Lucas, et active jusqu’en 1983, Keraluc se démarquait par la liberté totale laissée aux artistes. L’expo permet, à travers des pièces uniques et souvent inédites, de se plonger dans les créations d’Yvain, Jos Le Corre, André L’Helguen, René Quéré, Pierre Toulhoat et Xavier Krebs. De ce dernier, on voit le passage du figuratif à l’abstraction sur les céramiques, lui qui deviendra l’un des plus grands peintres abstraits de l’après-guerre. Une pièce est dédiée au travail de Victor Lucas lui-même, dont un échiquier géant jamais exposé depuis… 1949. « Les collections privées sont mises en avant dans cette exposition, qui réveillera les souvenirs de ce qui ont connu le style Keraluc », promet Jérémy Varoquier.

Pratique :
Ouvert du lundi au samedi de 10 h à 18 h sans interruption. Visite adulte : 5 €. Tél. : 02 98 90 12 72.

Publié le 16 mai 2020 par Rodolphe Pochet – Le Télégramme ©