Exposition « Marjatta & Jean-Claude Taburet – du légendaire celte à la délicatesse finlandaise ».

Une petite séance de rattrapage pour les rares amateurs qui n’auraient pas visité l’exposition « Marjatta & Jean-Claude Taburet, du légendaire celte à la délicatesse finlandaise », au Musée de la Faïence de Quimper, cette année.
Nous vous proposons une vidéo qui synthétise le parcours de cette exposition.
Si vous n’avez pas pu vous y rendre, vous pouvez toujours vous procurer le catalogue de l’exposition, publié par notre association ! (lien)

2023 – Association des Amis du Musée et de la Faïence de Quimper ©

Marjatta et Jean-Claude Taburet, couple de peintres-faïenciers mis en lumière à Quimper (Ouest-France).

Pour sa saison 2023, le musée de la faïence à Quimper (Finistère) expose Marjatta et Jean-Claude Taburet. Le couple d’artistes contemporains a puisé son inspiration dans la Bretagne et dans les influences nordiques. À découvrir à partir du 11 avril et jusqu’à fin septembre.

Bernard Verlingue
Bernard Verlingue, conservateur du musée de la faïence à Quimper (Finistère) devant le Pêcheur de Jean-Claude Taburet. Pour sa saison 2023, le musée met en lumière Marjatta et Jean-Claude Taburet, couple d’artistes contemporains.

e n’est pas un mais deux artistes que le musée de la faïence, à Quimper (Finistère), met en lumière pour sa saison 2023 : Marjatta et Jean-Claude Taburet. Elle est Finlandaise, il est Français. Au milieu des années 1950, tous deux sont à Paris. Elle, orpheline élevée par une tante, étudie le français et les arts plastiques. Lui étudie aussi les arts. Leurs chemins se croisent boulevard Saint-Michel. Ils se plaisent tout de suite. Ils feront désormais leur vie ensemble, jusqu’au décès de Jean-Claude en 2013.

Carrière commune

Le couple de peintres-faïenciers s’installe à Quimper et commence à travailler chez HB en 1957 en tant qu’artistes libres. La collaboration entre eux et la faïencerie durera près de trente ans. Ils installent ensuite leur atelier dans leur maison puis font construire l’Atelier du Steïr. À 92 ans, Marjatta vit toujours à Quimper.

Jean-Claude et Marjatta Taburet.
En 2023, le musée de la faïence à Quimper (Finistère) consacre son exposition temporaire à un couple d’artistes, Jean-Claude et Marjatta Taburet. Ici, des plats réalisés par Jean-Claude.

C’est la première fois qu’un couple d’artistes si contemporains est ainsi mis à l’honneur au musée de la faïence. Cette exposition – intitulée Marjatta et Jean-Claude Taburet, du légendaire celte à la délicatesse finlandaise – est aussi la première à leur consacrer une telle visibilité. « Ce sont deux artistes passionnants. À eux deux, ils représentent près de cent ans de création », introduit Bernard Verlingue, le conservateur du musée. 160 pièces sont à découvrir.

La sculpture dès sa jeunesse

Jean-Claude Taburet.
Ici, une sculpture en terre cuite de Jean-Claude Taburet.

Jean-Claude s’exprime avant tout par la sculpture, qui l’attire dès sa jeunesse. Des réalisations parfois colorées, parfois au contraire brutes comme pour le Pêcheur, modelé en terre cuite et qui tient dans ses mains d’authentiques flotteurs du début du XXe siècle. Bernard Verlingue affectionne « la force et la puissance » qui se dégagent de ces œuvres qui, pour certaines, reprennent des techniques anciennes. « Jean-Claude aimait aussi passionnément les animaux », poursuit le conservateur, en montrant chats, hiboux et guéparde en bronze.

Des fleurs et des couleurs

Marjatta, elle, travaille les arts décoratifs. Elle s’intéresse à l’histoire de la faïence et est même la première à écrire dessus. Elle mêle dans ses créations ses influences nordiques aux légendes et paysages bretons. Comme ces maisons, inspirées de Sein et Ouessant, bordées par une mer… rouge : « Marjatta explique qu’elle ne pouvait pas utiliser le bleu pour une mer si cruelle », raconte Bernard Verlingue.

Marjatta Taburet.
Ici, des paysages réalisés par Marjatta Taburet.

Plus loin, des plats recouverts de fleurs aux couleurs vives. Aux murs, des aquarelles. À côté, de petites poupées : une Bretonne, une Japonaise… Des œuvres « qui sortent de l’ordinaire », apprécie Bernard Verlingue.

Marjatta Taburet.
Des œuvres fleuries de Marjatta Taburet.
Marjatta et Jean-Claude Taburet.
En 2023, le musée de la faïence de Quimper (Finistère) consacre son exposition à Marjatta et Jean-Claude Taburet. Cette Vierge a été réalisée par Marjatta. | BERNARD GALERON

L’exposition présente aussi des œuvres réalisées à quatre mains, par le couple : comme ces Vierges, tantôt d’un bleu profond, tantôt d’un blanc réhaussé de longues tresses blondes et de fleurs bleues.

Du 11 avril au 30 septembre 2023, au musée de la faïence à Quimper (14, rue Jean-Baptiste Bousquet). Du lundi au samedi, de 10 h à 18 h. Tarifs : 5 € ; 4 € (pour les 17-25 ans) ; 3 € (pour les 7-17 ans) ; gratuit pour les moins de 7 ans.

Publié le 10 avril 2023 par Rose-Marie DUGUEN – Ouest-France ©

Émaillage de l’exposition « Marjatta et Jean-Claude Taburet, du légendaire celte à la délicatesse finlandaise », le vendredi 7 avril 2023.

exposition Marjatta et Jean-Claude Taburet.

Nous proposons de retrouver les allocutions de l’émaillage du Musée de la Faïence de Quimper, à l’occasion de l’exposition : « Marjatta et Jean-Claude Taburet, du légendaire celte à la délicatesse finlandaise ».

Marjatta Taburet
Marjatta Taburet

La cérémonie s’est tenue, vendredi soir à Quimper. De nombreux adhérents étaient présents pour assister à cet évènement. Vous retrouvez sur cette page leurs différents discours.

émaillage du 7 avril 2023.

Hervé Maupin (Fonds de dotation du Musée) a présenté l’exposition de cette année et remercié Bernard Verlingue et son équipe pour son travail.

Bernard Verlingue (directeur du Musée) a mis en perspective la carrière du couple Taburet, de leur travail au sein de la manufacture HB, jusqu’à la création de l’atelier du Steir à Quimper.

Marjatta Taburet a rendu hommage à son mari Jean-Claude, qui nous a quitté en 2013. Elle a également remercié la famille Verlingue pour leur soutien.

2023 – Association des Amis du Musée & de la Faïence de Quimper ©

À Quimper, le Musée de la Faïence rouvre ses portes mardi 11 avril (Le Télégramme).

Jérémy Varoquier
Jérémy Varoquier, l’assistant du conservateur, est enthousiaste à l’idée de faire découvrir au public les œuvres de Marjatta et Jean-Claude Taburet, visibles à partir de mardi 11 avril, date de la réouverture du Musée de la Faïence.

Les amoureux de beaux objets vont se réjouir de la réouverture du Musée de la Faïence de Quimper, mardi 11 avril. À découvrir, cette saison, une splendide exposition des œuvres de Marjatta et Jean-Claude Taburet.

À Quimper, le Musée de la Faïence rouvre ses portes, mardi 11 avril, avec une toute nouvelle exposition intitulée « Marjatta et Jean-Claude Taburet, du légendaire celte à la délicatesse finlandaise ». « C’est un couple d’artistes qui a travaillé durant 50 ans ensemble. Tout au long de leur vie, ils ont mélangé leur culture. La culture finlandaise pour Marjatta et la culture bretonne pour Jean-Claude Taburet », explique Jérémy Varoquier, l’assistant du conservateur. Une collaboration prolifique qui s’arrêtera en 2013, en raison du décès de Jean-Claude. C’est à cette date que Marjatta, aujourd’hui âgée de 92 ans, stoppe définitivement la peinture et la céramique.

Des pièces à quatre mains uniques

Cette exposition, à ne manquer sous aucun prétexte, donne à voir la complicité qui a uni ces deux artistes pendant tant d’années. « Jean-Claude s’exprimait davantage dans la création de la forme, dans la sculpture. Tandis que Marjatta était passionnée par la décoration des faïences. Leur collaboration a donné naissance à des pièces à quatre mains uniques », complète Jérémy Varoquier. Faïences sous forme d’assiettes, de vases, de plaques, de personnages, sculptures à l’argile, aquarelles, leur production est foisonnante. Les pièces de l’expo ont, pour la grande majorité, été prêtées par la famille Taburet.

Pratique : Musée de la Faïence de Quimper, 14, rue Jean-Baptiste Bousquet. Ouvert du 11 avril au 30 septembre, du lundi au samedi, sauf jours fériés, de 10 h à 18 h. Plein tarif : 5 €. Tél. 02 98 30 12 72.

Publié le 08 avril 2023 par Johanne Bouchet – Le Télégramme ©