Quand les brodeurs inspiraient les faïenciers.

Catalogue 2019 - Quand les brodeurs inspiraient les faïenciers.
  • 2019 – Quand les brodeurs inspiraient les faïenciers

(catalogue de l’exposition – 15 Avril au 28 septembre 2019)

Sous la direction de Bernard Jules VERLINGUE (Jérémy VAROQUIER, notices : Pascal JAOUEN, Alain Le BERRE, Mick NÉDÉLEC, photos : Bernard GALÉRON).

Une des particularités des costumes de Bretagne est la richesse des couleurs des broderies ou des motifs traditionnels qui les ornent. Les faïenciers quimpérois ne sont pas restés insensibles à ce phénomène et ont largement puisé dans ce fonds quasi inépuisable pour décorer leurs pièces. Il s’agit là d’une démarche, certes d’esthétisme pur, mais également une volonté active de retrouver d’authentiques racines bretonnes, s’inscrivant ainsi dans la revivification d’un art décoratif moderne, cher aux Seiz Breur.

La période de l’entre-deux-guerres voit, dans les campagnes, la désaffection du costume traditionnel mais, parallèlement, de nombreux contemporains s’intéressent à cette culture et tentent de la valoriser. L’Union Régionaliste Bretonne luttera pour un maintien, très conservateur, des modes locales. Plus tard, René-Yves Creston portera un regard ethnographique sur ce costume, suivi dans ce domaine par d’autres artistes comme Robert Micheau-Vernez.

Dès 1918, la manufacture HB crée le décor «broderie», technique nouvelle qui permet de retrouver la notion de relief, mettant en avant la richesse du travail des brodeurs. L’atelier de Pierre Poquet en est l’illustration. Les chefs d’atelier ayant un droit de création, naîtront ainsi de nombreux décors, particulièrement variés, reprenant principalement les motifs bigoudens mais aussi les éléments floraux du costume de Fouesnant. Jean Caër restera plus traditionnel dans le traitement de ses compositions, osant toutefois des emplois de couleurs audacieux.

29,7 x 21 cm – 84 pages – ISBN 2-914009-40-2 – tarif 20 €

Pour plus de renseignements, veuillez nous contacter.

Pierre Toulhoat, l’orfèvre du roi Gradlon (Côté Quimper).

L’auteur Armel Morgant avec l’aide d’Yves Toulhoat, fils de l’artiste, aborde une nouvelle facette du talent de Pierre Toulhoat dans un livre entièrement dédié à son « Œuvre de métal ».

Pierre Toulhoat

Locus Solus vient d’éditer un livre sur l’artiste quimpérois Pierre Toulhoat.

La maison d’édition Locus Solus vient d’éditer Toulhoat, l’Œuvre de métal, d’Armel Morgant avec l’aide d’Yves Toulhoat. Ce livre a été présenté le 22 novembre dans la Galerie d’art Philippe Théallet, rue Sainte-Catherine. L’œuvre de Toulhoat (1923-2014) est intimement liée à la Bretagne.

L’enfant du pays n’a quitté sa Cornouaille que le temps de parfaire une formation de maître verrier puis d’entrer à l’École des arts-décoratifs de Paris. Il revient à Quimper qu’il ne quitte plus. Artiste fécond, il est céramiste chez Keraluc. Il est aussi à l’aise dans le renouvellement de nouvelles formes d’objets que dans l’élaboration de décors monumentaux (Hôpital maritime de Brest, Conseil régional à Rennes, lycée Brizeux à Quimper). À Tréboul, Saint-Vio, Scrignac, Ergué-Armel et ailleurs encore, églises et chapelles vibrent de ses couleurs de peintre-verrier.

De fil en aiguille, il dessine de flamboyantes bannières et des teintures murales (Querrien, Sainte-Marine, Locronan)… Il transforme l’or et l’argent en bijoux d’abord pour Kelt puis à son nom. Il crée des objets liturgiques (patènes, crosses) sans oublier des médailles pour la Monnaie de Paris. Et un remarquable jeu d’échec en vermeil et argent. Le cuivre et le bronze lui sont familiers et deviennent statues ou bas relief, médailles, coupe-papier… À la chapelle SaintViot, résonne une de ses cloches.

De multiples œuvres à Quimper

Armel Morgant dresse un inventaire de ce travail du métal et la récolte est immense. Le livre merveilleusement illustré par plus de 400 photographies de Michel Roignat et de Bernard Galeron, entre autres, révèle l’ampleur du travail et donne envie de revoir l’héritage de cet artiste pluri disciplinaire.

À Quimper, Toulhoat laisse de nombreuses œuvres que l’on découvre au hasard d’une déambulation. Au pied des remparts face à l’Odet, il signe la plaque commémorant Per Jakez Hélias. À côté, au Musée départemental breton, on retrouve les panneaux sauvés de la destruction de la salle des pas perdus de la gare. Dans la cathédrale, on découvre les plaques dédiées aux évêques Fauvel, Guillon et Barbu. Ou encore rue de Brest, on peut faire une halte devant l’Hôtel du Roi Gradlon pour admirer les superbes poignées de portes en bronze.

Un détour à l’église de Saint-Alor (Ergué-Armel) permet de découvrir quatre vitraux. Et surtout, Pierre Toulhoat a forgé tant de bijoux, broches, médailles, bagues, boucles de ceintures pour les bagadoù mais aussi coupe-papier, plats, chenets et plaques de cheminée que l’on imagine précieusement conservés derrière les façades quimpéroises ou à découvrir dans ce livre. À s’offrir ou à offrir…

Armel Morgant avec la participation d’Yves Toulhoat. Toulhoat, l’Œuvre de métal. 176 pages couleurs. Éditions Locus Solus. 25 €.

Publié le 28/11/2018 par Florence Édouard de Massol – Côté Quimper ©

L’émaillage de l’exposition Jeanne Malivel, pionnière de l’art moderne breton.

Le vendredi 13 avril 2018 a eu lieu au Musée de la Faïence de Quimper l’émaillage de l’exposition 2018. Elle est consacrée à l’artiste bretonne Jeanne Malivel.

Le vendredi 13 avril 2018.Cette inauguration était placée sous la présidence de M. le Préfet du Finistère M. Pascal Lelarge, et en présence de madame la députée du Finistère Annaïg Le Meur, et de madame Gwenaëlle Gouzien déléguée au patrimoine et aux métiers d’arts de la ville de Quimper, représentant le maire Ludovic Jolivet.

Pascal Lelarge

M. Pascal Lelarge Préfet du Finistère.

Monsieur Hervé Maupin président du fonds de dotation a tout d’abord pris la parole pour rappeler le dispositif de financement du Musée qui a permis sa réouverture en 2011.

Bernard Verlingue et Gwen Lecoin.

M. Bernard Verlingue directeur du Musée de la Faïence et Mme Gwen Lecoin présidente de l’association des Amis de Jeanne Malivel.

Monsieur Bernard Verlingue directeur du Musée a retracé la vie de Jeanne Malivel, la cofondatrice des Seiz Breur. Il a remercié les personnes et les institutions qui ont collaboré à cette exposition thématique :
– Pour l’exposition : L’association des Amis de Jeanne Malivel, la faïencerie Henriot Quimper, le Musée d’art et d’histoire de la ville de Saint-Brieuc, le Musée départemental breton et l’école de broderie d’art Pascal Jaouen à Quimper et ses élèves.
– Pour le catalogue : M. Olivier Levasseur, M. Philippe Théallet, M. Jérémy Varoquier (assistant principal du Musée de la Faïence), M. Antoine Maigné, Bernard Galéron pour la photographie et l’agence So Ho ! de Quimper pour la composition graphique.

Madame Gwen Lecoin (nièce de l’artiste) présidente de l’association les Amis de Jeanne Malivel. L’association a pour vocation de faire connaître l’artiste par le biais de publications, de rencontres et des expositions. Après une présentation des oeuvres de l’artiste avec Yvonne Jean-Haffen à la maison de la Grande Vigne à Dinan l’année dernière, madame Lecoin annonce la tenue d’une exposition en 2022 à la bibliothèque Forney à Paris.

Jean-Paul Alayse

M. Jean-Paul Alayse président de l’association des Amis du Musée et de la Faïence de Quimper.

Monsieur Jean-Paul Alayse président de notre association revient brièvement sur la vie de l’artiste. Il rappelle que l’association édite le catalogue de l’exposition en vente au tarif de 20 € (lien).

Le vendredi 13 avril 2018.Madame Gwenaëlle Gouzien prend la parole au nom de la ville de Quimper, et M. le Préfet revient sur la vie de l’artiste. Il clôture la prise de parole.

Jean-Yves Verlingue.

Jean-Yves Verlingue, Gwenaëlle Gouzien et Annaïg Le Meur députée du Finistère.

Le Musée de la Faïence de Quimper est ouvert depuis le 16 avril, venez le visiter !

Entrée du Musée -Exposition Jeanne Malivel.

Jeanne Malivel

Jeanne Malivel – Plat octogonal (Henriot Quimper).

Jeanne Malivel – pionnière de l’art moderne breton (1895-1926).

Catalogue 2018 - Jeanne Malivel (1895-1926).

  • 2018 – Jeanne Malivel, pionnière de l’art moderne breton

(catalogue de l’exposition – 16 Avril au 29 septembre 2018)

Sous la direction de Bernard Jules VERLINGUE (Gwen LECOIN, Olivier LEVASSEUR, Philippe THÉALLET, Jérémy VAROQUIER, photos : Bernard GALÉRON).

Jeune femme sympathique, vive et passionnée, Jeanne Malivel (1895-1926) consacra sa brève carrière à la rénovation des arts appliqués de sa Bretagne.

Gravure sur bois, broderie, mobilier, faïence, vitrail, objets du quotidien, cette touche-à-tout offrit son talent à la création d’une dynamique qui bouleversa la production artistique bretonne, alors trop académique et stéréotypée.

29,7 x 21 cm – 84 pages – ISBN 2-914009-34-8 – tarif 20 €

Pour plus de renseignements, veuillez nous contacter.

Quand Disney influence le Quimper (Ouest-France).

Jusqu’au 30 septembre, le Musée de la faïence de Quimper propose son exposition « La Bretagne au travail ». L’un des artistes, le Concarnois Olivier Lapicque, explique comment lui sont venues les idées de ses motifs.

Le « kil » de rouge à une main, le pêcheur transporte un beau thon (Photo Bernard Galéron).

L’exposition 2017 proposée par le Musée de la faïence est consacrée à la Bretagne au travail. Dans le contexte social actuel, le conservateur Bernard Verlingue a mis dans le mille ! L’exposition donne à voir une Bretagne dure à la tâche. Mais la faïence de Quimper laisse toujours une place à l’ironie, au clin d’œil. Les créateurs, s’ils étaient sérieux, ne se prenaient pas toujours au sérieux. On les en remercie. C’est encore vrai aujourd’hui. Le Concarnois Olivier Lapicque témoigne de cet état d’esprit.

Les cris de Gepetto

Car Olivier Lapicque a un style. Quand il peint. Quand il écrit aussi. L’artiste a réalisé une série d’assiettes pour la Faïencerie d’art breton (Fab) exposées au musée. En bon Concarnois, l’artiste a voulu dessiner des thons.
Il raconte dans le catalogue de l’exposition comment il a imaginé ces poissons imposants. « À la naissance de ma fille, je dus, comme beaucoup de parents, occuper nos pluvieux dimanches après-midi devant la télévision. Nous fîmes, ce jour-là, le choix de Pinocchio. Alors que je sombrais, comme il se doit, peu à peu dans une forme de douce somnolence, je fus soudain tiré de ma rêverie par les cris de Gepetto. « Pinocchio ! Des thons ! Des thons ! » […] Des thons par dizaines, de face de profil, […] des thons bondissants, les thons de mon enfance. C’est ceux-là mêmes qui m’ont influencé pour « designer » les miens. » Olivier Lapicque raconte qu’il imagine les pêcheurs dansant avec les poissons. On retrouve cette vision sur ses assiettes colorées. Merci Pinocchio ! Merci Disney !

Du lundi au samedi, rue Jean-Baptiste-Bousquet, de 10 h à 18 h, sans interruption. Fermeture du Musée le 30 septembre au soir.

Publié le 25/09/2017 par Jean-Pierre LE CARROU – © Ouest-France.