Marjatta et Jean-Claude Taburet, du légendaire celte à la délicatesse finlandaise.

Marjatta et Jean-Claude Taburet - Catalogue 2023
  • 2023 – Marjatta et Jean-Claude Taburet, du légendaire celte à la délicatesse finlandaise.

(catalogue de l’exposition 2023).

En 2023, le musée vous propose de retracer le parcours d’un couple iconique de la faïence de Quimper qui se posent en héritiers et rénovateurs de la longue tradition quimpéroise. Marjatta Taburet, originaire de Finlande, n’a de cesse de mêler les influences et sagas nordiques aux légendes et paysages bretons. Céramiste et peintre, elle intègre, avec son mari, le cercle fermé des peintres-faïenciers, qui réussissent à mêler l’art du peintre et le métier du faïencier. Dans les années 1970, elle est la première à se pencher sur la faïence de Quimper et les trois siècles de fabrication.
En rapport à sa formation, Jean-Claude Taburet s’adonne à la sculpture, respectant l’harmonie des lignes et des volumes enseignées dans l’atelier de Robert Couturier. L’accentuation des formes, le lissage des traits et le dépouillement d’éléments majeurs du pittoresque local inculque à ses sujets un statut d’idéal local. Il fait sien le répertoire des motifs protohistoriques de la Cornouaille comme le cœur, la fleurette, l’épi ou la palmette grâce aux anciennes techniques du décor céramique (gravure et impression en creux). Sirènes, déesses, vierges et rois Gradlon rythment sa production.
Après une brève expérience au sein de la manufacture Keraluc pour Jean-Claude, Marjatta rejoint son mari devenu artiste libre chez HB. En 1984, ils quittent la manufacture et font construire leur propre atelier à domicile avant de créer l’Atelier du Steïr sur les rives de la rivière éponyme, à Quimper, où s’écoule la suite de leur carrière. À eux deux, ils cumulent un siècle de création à Quimper ! Découvrez leur univers pictural, légendaire et sculptural aux couleurs de la Bretagne et de la Finlande.

Sous la direction de Bernard Jules VERLINGUE (Antoine MAIGNÉ, Marjatta, Béatrice et Florence TABURET, Philippe THÉALLET, Catherine TROPRÈS, Jérémy VAROQUIER, notices : Jérémy VAROQUIER, photos : Bernard GALÉRON).
29,7 x 21 cm – 48 pages – ISBN 2-914009-38-0 – 15 €.

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Les merveilles de la faïencerie Porquier-Beau.

Catalogue 2022 - Les merveilles de la faïencerie Porquier-Beau
  • 2022 – Les merveilles de la faïencerie Porquier-Beau.

(catalogue de l’exposition – 11 avril au 1er octobre 2022).

Place à l’inédit ! Cette année, nous allons dévoiler aux yeux du public l’ensemble des planches aquarellées de la manufacture Porquier-Beau. Fondée en 1773, par un ouvrier formé au sein de la Grande Maison HB, la fabrique s’associe vers 1875 avec le peintre Alfred Beau. Cette collaboration entre un artiste et une faïencerie de Quimper dure plus de quinze ans et apporte un souffle nouveau aux productions de la manufacture. Le succès qui en découle, incite la fabrique à multiplier les formes et les décors.
L’ensemble de ces planches décoratives, créées dans le dernier quart du XIXème siècle et illustrant la production de l’époque, est regroupé dans un ensemble de 10 albums. Chaque recueil est consacré à une thématique. Ainsi, les différents volumes regroupent indépendamment les décors de Rouen, Moustiers, Nevers ou Delft, les scènes et les légendes bretonnes ou encore les pièces du célèbre et incontournable service à bord jaune qui a fait la renommée de la faïencerie. Déposés au musée par leur heureux propriétaire, ces carnets vont enfin révéler leurs secrets au public !
Cet ensemble unique, rassemblant plusieurs centaines de planches, ne manquera pas de vous étonner et de vous surprendre par la richesse des détails, la qualité de leur réalisation, ses jeux de lumière et la diversité des sujets représentés. Le résultat de la première collaboration durable entre une faïencerie de Quimper et un artiste vous épatera et vous promet, encore une fois, un formidable voyage au pays de la faïence de Quimper. Pour une meilleure mise en valeur, des pièces ornées de ces décors viendront compléter le tableau et vous plongerons dans les passions artistiques de cette fin du XIXème siècle.

Sous la direction de Bernard Jules VERLINGUE (Yves CORNILY, Philippe THÉALLET, Jérémy VAROQUIER, notices : Jérémy VAROQUIER, photos : Bernard GALÉRON).
29,7 x 21 cm – 162 pages – ISBN 2-914009-37-2 – 25 €.

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La faïence moins cotée, mais toujours collectionnée (Ouest-France).

Le musée de la faïence de Quimper a fêté ses trente ans du 3 au 5 septembre. Mais la faïence quimpéroise a-t-elle encore la cote aujourd’hui ?

Bernard Jules Verlingue
Bernard Verlingue en 2018, avec un magnifique vase bleu de glaz (Photo Bernard GALERON).

Entretien

Bernard Verlingue, expert de la faïence depuis 1991 et conservateur du musée.

Comment se porte le marché de la faïence ?

Si certains collectionneurs vendaient, la cote de la faïence quimpéroise ne serait pas si basse. Cela relancerait la machine.
Le profil des collectionneurs d’aujourd’hui est plutôt âgé. Le jeune s’intéresse, mais n’a pas les mêmes moyens. Dans les salles de vente, la cote de la faïence de Quimper a flambé entre 1980 et 2000. Aujourd’hui, les prix ont chuté, sauf pour les créations d’artistes.

Pourquoi la faïence a-t-elle connu un tel essor ?

La faïence s’est développée dans les années 1985-1986 quand deux grands antiquaires se sont installés à Quimper. Ils ont suscité de véritables vocations et vendu beaucoup aux collectionneurs.
En 1990, le tricentenaire de la naissance de la faïence à Quimper avec une grosse exposition au musée des Beaux-Arts et la sortie d’un livre ont contribué à sa notoriété. Cela a été un véritable engouement. Acheter de la faïence, c’était comme acheter trois siècles d’histoire.

Y avait-il des importateurs étrangers ?

Dans les années 1980, il y avait un marché énorme aux États-Unis (25 %), il y avait deux gros importateurs et une bulle de collectionneurs. Des Belges, des Anglais achetaient. Les prix ne cessaient de grimper. Les Américains étaient friands du décor soleil yellow et du mistral blue. Là-bas, ils vendaient une assiette plate, une creuse, une à dessert et un mug, c’était assez astucieux.
Quand on avait des invités, on se devait de racheter un ensemble. Ce qui nous a pénalisés. c’est le décor main. Nous n’avions pas assez de personnel et les antiquaires ont fini par prendre le dessus.

Avez-vous découvert des joyaux lors d’expertises au musée ?

Une femme est venue en 1995 avec un grand sac plastique et des objets emballés dans du papier journal. Elle a sorti un cornet estampillé Exposition universelle 1889 Paris signé Porquier Beau. Je lui ai demandé si elle en avait d’autres, elle m’a présenté une coupe sur pied décorée par Alfred Beau (estimée à 150 000 francs à l’époque). Et un vase du même acabit. Des objets qu’elle avait gagnés dans une kermesse à Locmaria. Il faut dire qu’Henriot avait racheté Porquier. Il prenait des pièces qu’il offrait pour la kermesse. Il n’y avait pas de cote à l’époque.
À une vente aux enchères à Brest, deux des faïences se sont envolées à 250 000 francs l’une et 300 000 francs l’autre.

Quel style de faïence recherche-t-on aujourd’hui ?

Depuis 2000, les Américains se désintéressent de la faïence quimpéroise. Ils viennent beaucoup moins en salle de ventes. La cote s’est affalée.
J’ai lu dans un livre que cet engouement était un phénomène de mode et la mode, ça passe. Aujourd’hui, ce sont les pièces des artistes quimpérois du XXe siècle qui sont recherchées. Ils ont été 260 à travailler à la faïencerie. Ce sont eux qui ont contribué à la moderniser, sans eux elle n’aurait pas passé le XXe.
Les très belles pièces signées Mathurin Méheut ou encore Quillivic se vendent bien, mais les collectionneurs hésitent à s’en séparer.

Recueilli par Véronique MOSSER – Le 6 septembre 2021 – Ouest-France ©

Le Quimper de Bernard Galéron (Côté Quimper).

Notre ami Bernard Galéron fait la une de l’hebdomadaire Côté Quimper. Il présente ses lieux et ses ballades préférés à Quimper. Le photographe réalise les clichés pour les catalogues édités par notre association. Bernard Galéron est également un artiste, il expose ses créations tout l’été dans le hall de l’hôtel de ville de Quimper, ainsi que sur les grilles du théâtre Max-Jacob.

Bernard Galéron

Publié le 14 juillet 2021 par Clémentine Perrot – Côté Quimper ©

Keraluc, une faïencerie au service des artistes.

Catalogue 2020 - Keraluc, une faïencerie au service des artistes.
  • 2020 – Keraluc, une faïencerie au service des artistes.

(catalogue de l’exposition – 11 mai au 26 septembre 2020).

Un foyer d’art vivant

Pour la saison 2020, nous vous proposons de nous pencher sur la création céramique de plusieurs artistes, condisciples au sein de la Manufacture Keraluc. Contraction de la « maison de Lucas » en breton, Ker ar Lucas, la faïencerie Keraluc est fondée par Victor Lucas en 1946. L’ingénieur, issu de l’école nationale de céramique de Sèvres, a passé dix-huit ans chez Henriot et quatre ans chez HB. En pleine Reconstruction, il décide de réaliser un projet muri de longue date : créer une faïencerie imaginée comme un foyer d’art vivant réservant une expression totalement libre aux artistes créateurs. L’idée est d’écrire, avec des yeux d’homme moderne, une nouvelle page de l’histoire de l’art populaire breton.
Cette pépinière de talents va bien plus loin dans la volonté d’ouverture du monde de la céramique de Quimper aux artistes, initiée au début des années 1920 par les deux principales manufactures de Locmaria. Victor Lucas délaisse l’édition de pièces pour offrir aux artistes collaborant avec Keraluc, la possibilité de créer eux-mêmes les œuvres qu’ils imaginent. Ainsi, ils ont profité d’un climat de travail favorable, d’une grande liberté d’expression, d’un soutien technique sans faille et d’une grande ouverture d’esprit permettant l’acceptation d’audacieuses innovations, créant une rupture totale avec le style traditionnel de Quimper.

Priorité aux artistes

Élèves ou professeurs de la toute nouvelle section céramique de l’école des Beaux-Arts et Arts appliqués de Cornouailles, ou encore ouvriers talentueux, la nouvelle manufacture va donner leur chance à un certain nombre d’artistes qui feront le nom de Keraluc et y resteront associés pour le reste de leur carrière.

Certains, comme Xavier Krebs, se serviront de la céramique pour évoluer d’un art figuratif, reprenant des éléments décoratifs bretons récurrents, vers des compositions abstraites. D’autres, comme Paul Yvain ou Pierre Toulhoat, exploiteront l’histoire vraie ou légendaire de l’Armorique et de la mythologie bretonne à leur manière et avec leur propre style. L’humanité maritime, ce monde des ports et de l’océan, fera partie des thèmes classiques de cette génération de créateurs tel René Quéré.
Profitant d’une rétrospective consacrée à Xavier Krebs à Quimperlé et ne pouvant exposer toute la production de la Faïencerie Keraluc, nous nous focaliserons sur les collaborations artistiques des années 1950. Rassemblement de pièces uniques, l’exposition rassemblera principalement quatre noms : Xavier Krebs, Pierre Toulhoat, René Quéré et Paul Yvain. Ils seront accompagnés de bien d’autres, chacun apportant sa touche pour le renouveau de la faïence de Quimper.

Sous la direction de Bernard Jules VERLINGUE (Antoine LUCAS, Armel MORGANT, Philippe THÉALLET, Jérémy VAROQUIER, notices : Jérémy VAROQUIER, photos : Bernard GALÉRON).
29,7 x 21 cm – 84 pages – ISBN 2-914009-36-4 – tarif 20 €

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