Quand Disney influence le Quimper (Ouest-France).

Jusqu’au 30 septembre, le Musée de la faïence de Quimper propose son exposition « La Bretagne au travail ». L’un des artistes, le Concarnois Olivier Lapicque, explique comment lui sont venues les idées de ses motifs.

Le « kil » de rouge à une main, le pêcheur transporte un beau thon (Photo Bernard Galéron).

L’exposition 2017 proposée par le Musée de la faïence est consacrée à la Bretagne au travail. Dans le contexte social actuel, le conservateur Bernard Verlingue a mis dans le mille ! L’exposition donne à voir une Bretagne dure à la tâche. Mais la faïence de Quimper laisse toujours une place à l’ironie, au clin d’œil. Les créateurs, s’ils étaient sérieux, ne se prenaient pas toujours au sérieux. On les en remercie. C’est encore vrai aujourd’hui. Le Concarnois Olivier Lapicque témoigne de cet état d’esprit.

Les cris de Gepetto

Car Olivier Lapicque a un style. Quand il peint. Quand il écrit aussi. L’artiste a réalisé une série d’assiettes pour la Faïencerie d’art breton (Fab) exposées au musée. En bon Concarnois, l’artiste a voulu dessiner des thons.
Il raconte dans le catalogue de l’exposition comment il a imaginé ces poissons imposants. « À la naissance de ma fille, je dus, comme beaucoup de parents, occuper nos pluvieux dimanches après-midi devant la télévision. Nous fîmes, ce jour-là, le choix de Pinocchio. Alors que je sombrais, comme il se doit, peu à peu dans une forme de douce somnolence, je fus soudain tiré de ma rêverie par les cris de Gepetto. « Pinocchio ! Des thons ! Des thons ! » […] Des thons par dizaines, de face de profil, […] des thons bondissants, les thons de mon enfance. C’est ceux-là mêmes qui m’ont influencé pour « designer » les miens. » Olivier Lapicque raconte qu’il imagine les pêcheurs dansant avec les poissons. On retrouve cette vision sur ses assiettes colorées. Merci Pinocchio ! Merci Disney !

Du lundi au samedi, rue Jean-Baptiste-Bousquet, de 10 h à 18 h, sans interruption. Fermeture du Musée le 30 septembre au soir.

Publié le 25/09/2017 par Jean-Pierre LE CARROU – © Ouest-France.