Jeanne Malivel – pionnière de l’art moderne breton (1895-1926).

Catalogue 2018 - Jeanne Malivel (1895-1926).

  • 2018 – Jeanne Malivel, pionnière de l’art moderne breton

(catalogue de l’exposition – 16 Avril au 29 septembre 2018)

Sous la direction de Bernard Jules VERLINGUE (Gwen LECOIN, Olivier LEVASSEUR, Philippe THÉALLET, Jérémy VAROQUIER, photos : Bernard GALÉRON).

Jeune femme sympathique, vive et passionnée, Jeanne Malivel (1895-1926) consacra sa brève carrière à la rénovation des arts appliqués de sa Bretagne.

Gravure sur bois, broderie, mobilier, faïence, vitrail, objets du quotidien, cette touche-à-tout offrit son talent à la création d’une dynamique qui bouleversa la production artistique bretonne, alors trop académique et stéréotypée.

29,7 x 21 cm – 84 pages – ISBN 2-914009-34-8 – tarif 20 €

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Seiz Breur : Jeanne Malivel au Musée de la faïence (Ouest-France).

Jeanne Malivel

« Autoportrait » de Jeanne Malivel. « Jeanne Malivel était une créatrice », estime Bernard Verlingue.

Elle a participé à la création du mouvement artistique des Seiz Breur. L’artiste, morte jeune, a laissé une œuvre foisonnante mais inachevée. Le Musée de la faïence lui rend hommage.

Une jeune femme aux grands yeux. L’air grave et décidé. C’est Jeanne Malivel telle qu’elle se voyait. L’autoportrait au crayon orne l’affiche de l’exposition temporaire du Musée de la faïence. L’original, on ne le trouvera pas au musée. « Le détenteur de l’œuvre n’a pas réussi à mettre la main dessus », glisse Bernard Verlingue, conservateur.
Ce dessin témoigne du parcours peu commun d’une jeune femme née à la fin du XIXe siècle à Loudéac, dans les Côtes-du-Nord. Ses parents, commerçants aisés, permettront à Jeanne de suivre son goût pour la création.

Bernard Verlingue

Bernard Verlingue, conservateur du musée.

Tordre le cou aux biniouseries

« Jeanne Malivel était une créatrice », résume Bernard Verlingue. Elle touche à tous les domaines artistiques. Et l’exposition présentée au Musée de la faïence, à partir de lundi, témoigne de cette diversité d’inspiration. Jeanne Malivel dessine des meubles. Elle imagine des motifs pour tissus. Elle dessine et peint, bien sûr. Collabore avec la faïencerie Henriot.

Dans tous les cas, elle cherche à tordre le cou aux « biniouseries » qui ramènent à une Bretagne folklorique. Sur les assiettes qu’elle dessine, les petits Bretons, motif traditionnel, cèdent la place à des motifs géométriques.

Jeanne Malivel est aussi une artiste engagée. Elle adhère à l’Union régionaliste en 1919. Rejoint le mouvement Feiz ha Breiz. Illustre une histoire de la Bretagne très marquée par les thèses nationalistes de l’époque.

Dans le domaine artistique, c’est sa participation à la création du mouvement des Seiz Breur (sept frères) qui illustre le mieux son goût pour la modernité. C’est d’ailleurs elle qui est à l’origine du nom donné à ce groupe d’artistes bretons exilés pour la plupart à Paris.
Mais la santé de la jeune femme est fragile. Atteinte par la typhoïde, elle meurt à l’âge de 31 ans.

Cette vie brève, durant laquelle la jeune artiste est allée rarement jusqu’au bout de ses projets, est bien rendue par le choix des œuvres exposées. On a envie d’en savoir plus sur cette femme qui, en si peu de temps, a traversé tant d’expériences.

Professeure pour gagner sa vie, infirmière dans un hôpital recevant les Poilus blessés, actrice du foisonnement intellectuel d’une Bretagne novatrice, Jeanne Malivel semble étonnamment moderne. C’est aussi cela que laisse transparaître le portrait de cette « pionnière de l’art moderne breton ».

Exposition du 16 avril au 29 septembre, Musée de la faïence, 14, rue Jean-Baptiste-Bousquet, à Quimper.

Publié le 13/04/2018 par Jean-Pierre Le Carrou – Ouest-France ©

Jeanne Malivel, pionnière de l’art moderne breton (le télégramme).

Bernard Verlingue

Bernard Verlingue, conservateur du Musée de la faïence de Quimper, devant des pièces dessinées par Jeanne Malivel et réalisées par la Faïencerie Henriot.

Elle fut l’un des membres fondateurs du mouvement du renouveau de l’art breton, Seiz Breur, dans les années 20. Le Musée de la faïence de Quimper consacre sa prochaine exposition à Jeanne Malivel, qui sera visible à partir du 16 avril.

C’est la première exposition consacrée à cette figure du renouveau de l’art breton, dans les années 20. Du 16 avril au 29 septembre prochains, des œuvres de Jeanne Malivel, créatrice aux multiples talents, seront rassemblées au Musée de la faïence de Quimper. « Elle a été l’une des premières à travailler à la rénovation de l’art et de l’artisanat breton, explique Bernard Verlingue, conservateur du musée. Sa particularité est d’avoir été touche à tout ».

Éclectique et d’avant-garde

Dans l’espace consacré à l’artiste, les pièces prêtées par l’association Jeanne Malivel, des collectionneurs et sa famille reflètent l’éclectisme de sa création. Si l’on retrouve quelques-unes de ses premières toiles sages à l’huile ou au fusain, les faïences élaborées avec la collaboration de la maison Henriot, les broderies (dont certaines ont été réalisées par les élèves de l’école Pascal Jaouen, à partir de projets de l’artiste), les gravures sur bois, les vitraux, les meubles ou encore les motifs de tissus géométriques témoignent d’une grande modernité. « Elle s’inscrit vraiment dans les mouvements artistiques avant-gardistes de l’époque », précise Bernard Verlingue.

Un parcours atypique

Jeanne Malivel, née en 1895, à Loudéac, dans une famille de notables ouverts d’esprit, suit en effet un parcours atypique pour une jeune fille au début du XXe siècle. Adolescente, elle prend des cours de dessin à Rennes, auprès d’une cousine, Louise Gicquel, qui éveillera son esprit artistique. À la fin du lycée, elle part suivre des cours à l’académie Julian de Paris, l’une des rares préparations à l’école des Beaux-Arts ouverte aux filles. Elle revient ensuite en Bretagne, où elle s’engage comme infirmière, pendant la guerre. L’exposition présente notamment une série de dessins de soldats blessés, réalisés à l’hôpital de Loudéac.

Fondatrice des Seiz Breur

La jeune femme tente et réussit ensuite, à deux reprises, le concours des Beaux-Arts de Paris, en 1917, puis en 1919, car la guerre la coupe dans ses études. À cette époque, Jeanne Malivel fréquente les milieux bretons. Elle rencontre notamment les autres membres fondateurs des Seiz Breur, « les sept frères », un groupe de créateurs militants qui révolutionne l’art breton dans l’entre-deux-guerres. Le mouvement est créé en 1923, avec René-Yves Creston, Suzanne Candré et Georges Robin, entre autres.

Exposée à Paris en 1925

Dans les années 20, elle produit une œuvre foisonnante. L’exposition présente de nombreuses gravures de Jeanne Malivel, illustrant « L’Histoire de Bretagne » écrite par Claude Danio, en 1922. Plusieurs meubles aux motifs modernes sont également exposés. En 1923, elle contacte Jules Henriot pour réaliser des pièces aux motifs traditionnels réinterprétés, mais aussi un service aux formes octogonales jaunes et bleus. Ce dernier, également présenté au musée, sera exposé en 1925 au pavillon breton de l’Exposition internationale des arts décoratifs de Paris. Cette année-là, Jeanne Malivel se marie et réduit ses activités artistiques. Un an après, en 1926, sa vie et son œuvre s’achèveront prématurément. L’œuvre éclectique et résolument moderne de Jeanne Malivel mérite le détour, d’autant qu’elle témoigne de la force de caractère de cette femme engagée dans son temps.

Pratique
Exposition « Jeanne Malivel, pionnière de l’art moderne breton », visible au Musée de la faïence, du 16 avril au 29 septembre. Tarifs : 5 €, réduit, 4 €.

Publié le 12 avril 2018 par Emmanuelle GENOUD – Le Télégramme ©

Le sens de la couleur de Robert Micheau-Vernez (Le Télégramme).

Coop Breizh consacre à Robert Micheau-Vernez un ouvrage magnifiquement illustré, signé Jean-Marc Michaud. L’occasion de redécouvrir l’œuvre de cet artiste brestois, dont la peinture colorée traduit son admiration pour Chagall, Cézanne ou Bonnard.

Robert MICHEAU-VERNEZ COOP BREIZH 2017 - Photo le Télégramme.

Mikaël Micheau-Vernez, Jean-Marc Michaud, Bernard Verlingue, directeur du musée de la Faïence, et Trifin Le Merdy, responsable des éditions Coop Breizh.

« Peintre de la lumière, tu es resté dans l’ombre toute ta vie », dit de lui son fils Mikaël, qui rend hommage à Robert Micheau-Vernez en préambule de ce beau livre de 240 pages, illustré entre autres de 260 reproductions en couleur des 500 tableaux référencés à ce jour d’un peintre prolifique. Robert Micheau-Vernez (Brest, 1907-Le Croizic, 1989) fut diplômé des Beaux-arts de Brest et de Nantes avant de suivre, aux Beaux-arts de Paris, les cours du peintre Lucien Simon et, en parallèle, ceux des Ateliers d’arts sacrés de Maurice Denis. Celui qui fut professeur de dessin en lycée à Bastia, Brest, Grasse, Pont-l’Abbé et Quimper n’a cessé ensuite de consacrer tout son temps libre à son œuvre. Natures mortes, paysages, bouquets de fleurs, les thématiques abordées dans ses tableaux ne sont pas uniquement liées à la Bretagne et son folklore, mais abordent aussi les rivages de Venise, du Midi ou de l’Orient, l’univers du cirque ou encore l’art sacré et religieux.

Un sens de la couleur qui apparaît très tôt

Des œuvres nouvelles découvertes par l’association Robert Micheau-Vernez et des archives inédites, les carnets que l’artiste a tenus pendant trente ans, ont permis à l’auteur Jean-Marc Michaud, conservateur en chef du patrimoine, d’étoffer la première monographie qu’il lui avait consacré, lors d’une exposition au Musée du Faouët en 2009. « C’est un artiste pluridisciplinaire, longtemps connu pour sa faïence produite à la manufacture Henriot et plus particulièrement pour avoir introduit le mouvement dans la céramique. C’est un peu l’arbre qui cache la forêt », relate l’auteur. Et de poursuivre : « Dès l’âge de 14 ans, il copie les grands maîtres au musée des Beaux-arts de Brest et se distingue par son talent précoce. Il y a un antagonisme entre la peinture classique et son sens de la couleur, qui apparaît très tôt et naît de la familiarité avec les costumes bretons, qu’il retrouve chez des peintres comme Gauguin, Cézanne, Bonnard mais aussi Matisse ». Le célèbre galeriste du Faubourg Saint-Honoré, à Paris, Armand Drouant qui avait exposé entre autres Chagall, lui a consacré une grande exposition en 1978, estimant qu’il était l’un des grands coloristes de la seconde moitié du XXe siècle. Le livre permet de redécouvrir le talent du peintre, mais aussi d’autres facettes de l’artiste, qui a appartenu au mouvement des Seiz Breur de 1932 à 1946. Dessinateur, affichiste, il s’est aussi illustré par la réalisation de vitraux, dont ceux de Saint-Michel-en-Grève et du Conquet, qui sont désormais inscrits à l’Inventaire des monuments historiques.

Pratique :
« Micheau-Vernez, alchimiste de la couleur », aux éditions Coop Breizh. Prix : 35 €.

Publié le 13 décembre 2017 par Delphine TANGUY –  © Le Télégramme

Le compte-rendu du salon « Antiquités Brocante Design » 2017 de Quimper.

Exposition "Quimper 3 siècle de Faïences".

Affiche de l’exposition « Quimper 3 siècles de Faïences », dans le hall d’accueil.

Pour le 40 ème anniversaire du salon « Antiquités Brocante Design », l’association a présenté avec la collaboration du Musée de la Faïence, une exposition sous le titre de « Quimper 3 siècles de Faïences ».

Stand des Amis du Musée et de la Faïence de Quimper.

Les membres de l’association sur notre stand (Photo Bernard Galéron).

Inauguration de l'exposition le vendredi 10 novembre 2017.

Inauguration de l’exposition. Bernard Verlingue commente la vitrine consacrée aux Vierges et aux Saints à Mme Maryvonne Blondin, Sénatrice du Finistère.

Exposition "Quimper 3 siècle de Faïences".

Inauguration de l’exposition le vendredi 10 novembre.

Les membres de notre association se sont relayés pendant les 3 jours, pour renseigner les visiteurs du salon.

Exposition "Quimper 3 siècle de Faïences".

L’influence de Nevers (Bellevaux originaire de Nevers, succède à Bousquet en 1731).

Exposition "Quimper 3 siècle de Faïences".

L’influence de Rouen (Caussy, originaire de Rouen, succède à Bellevaux en 1749).

Exposition "Quimper 3 siècle de Faïences".

Vierges et Saints.

15 vitrines retraçaient les productions emblématiques des manufactures quimpéroises, du style de Nevers à celui de Rouen, des Vierges et des Saints, du Porquier Beau, aux artistes du 20 ème siècle.

Exposition "Quimper 3 siècle de Faïences".

Manufacture Porquier Beau.

Exposition "Quimper 3 siècle de Faïences".

Assiettes de la série des botaniques (Porquier Beau).

Exposition "Quimper 3 siècle de Faïences".

Assiettes du service « la Mer » de Mathurin Méheut pour la manufacture Henriot.

Cette exposition temporaire exceptionnelle était un condensé d’histoire, et une synthèse des collections du Musée de la Faïence de Quimper.

Exposition "Quimper 3 siècle de Faïences".

Production de grès Odetta pour la manufacture HB.

Exposition "Quimper 3 siècle de Faïences".

Les oeuvres des artistes « Seiz Breur » pour la manufacture Henriot (Suzanne Candré-Creston et René-Yves Creston).

Exposition "Quimper 3 siècle de Faïences".

Style Colonial – Plat de Georges Renaud (HB Quimper).

Exposition "Quimper 3 siècle de Faïences".

Présentation du travail de René Quillivic.

L’exposition sur « les fêtes bretonnes » de l’artiste Robert Micheau-Vernez venait compléter cet évènement.

Exposition "Quimper 3 siècle de Faïences".

Stand des Amis de Robert-Micheau Vernez.

Exposition "Quimper 3 siècle de Faïences".

Plats de l’artiste Robert Micheau-Vernez.

L’association des Amis est un soutient du Musée, vous pouvez remplir notre bulletin d’adhésion et rejoindre notre cercle de passionnés (lien).

Le salon est toujours l’occasion de communiquer sur les publications de l’association. Elles sont toutes consultables sur notre site internet (lien).

Exposition "Quimper 3 siècle de Faïences".

Le stand de l’association.

Exposition "Quimper 3 siècle de Faïences".

Vue de l’exposition.

Nous tenons à remercier l’ensemble des bénévoles de notre association pour leur présence, et nous vous attendons nombreux pour la réouverture du Musée de la Faïence en 2018, avec une exposition consacrée à l’artiste Jeanne Malivel (co-fondatrice du mouvement des Seiz Breur).

Exposition "Quimper 3 siècle de Faïences".

A bientôt.