Le sculpteur Job Le Gall (1907-1981).

Carte postale Job Le Gall
Job sculpteur sur bois à Locronan (Carte postale – collection du Musée de Bretagne).

Nous avions passé sous silence, le projet numérique de l’association « Job de Locronan ».

Le sculpteur Job Le Gall (1907-1981) était né à Morlaix. Il réalise son apprentissage à la Maison Tréanton, spécialisée dans les sculptures de saints bretons.

Il s’installe aux environs de 1929 à Locronan. Il deviendra rapidement une célébrité locale, sous le nom de « Job ». Son atelier est installé sur la place de la ville. On le désigne comme un « imagier ».

Durant l’entre-deux-guerres, ses statuettes seront éditées par la manufacture Henriot.

Il se marie en 1952 avec une secrétaire de l’Inspection Académique du Finistère de Quimper. En 1969, un litige l’oppose au maire de la commune, qui lui demande de quitter la place de l’église.

Job Le Gall Musée de la Faïence de Quimper
La collection des œuvres de Job Le Gall, conservée au Musée de la Faïence de Quimper.

L’année dernière, l’association « Job de Locronan » a procédé à la numérisation en trois dimensions, des collections du Musée de la Faïence de Quimper. Ces données sont désormais consultables sur internet.

Faïence by Association Job de Locronan on Sketchfab

Pour plus d’informations, vous pouvez consulter le compte Instagram « Jobdelocronan » et le site « Sketchfab » hébergeant les fichiers numériques 3D.

Nous reproduisons pour l’occasion l’article publié l’an passé sur les quarante ans de la disparition du sculpteur.

Source : Encyclopédie des céramiques de Quimper – Tome 5, les artistes au XXe siècle Le à Y (Job Le Gall, pages 26 à 27) – Philippe Théallet & Bernard Jules Verlingue – éditions de la Reinette – novembre 2007.

Association des Amis du Musée et de la Faïence de Quimper ©


Il y a 40 ans, le sculpteur Job disparaissait (Ouest-France).

À l’occasion du 40e anniversaire du décès du sculpteur, l’association Les Mémoires de Locronan (Finistère) et la famille de l’artiste organisent une collecte d’œuvres en vue d’une exposition.

Job de Locronan OF
Le sculpteur Job Le Gall, figure de Locronan, fascinait par sa rapidité d’exécution. « Les mémoires de Locronan » – Jean-Yves Chatalic

Pendant 50 ans, il a marqué la place de Locronan (Finistère) de sa présence. Qu’il pleuve ou qu’il vente, Job s’adonne à sa passion, la sculpture sur bois, devant un public conquis. Au fil des années, les touristes se déplaceront même juste pour rencontrer cette figure locale et assister à ce que l’on nommerait aujourd’hui des performances.

Joseph Le Gall n’a qu’une vingtaine d’années lorsqu’il débarque dans la commune. Artisan dans la lignée des imagiers du Moyen-Âge, il a été apprenti à 13 ans chez un sculpteur morlaisien. Il y a appris la taille du bois et la restauration de mobilier. À partir des années 1930, il sillonne les foires et les marchés où il fascine par sa rapidité d’exécution. Il devient maître dans l’art de réaliser des portraits de célébrités plus ou moins locales.

« Les enfants émerveillés par son travail »

À Locronan, il trouve le cadre nécessaire à l’épanouissement de son art. Béatrice Le Gall témoigne du travail acharné de son père : « En extérieur surtout, puis, plus tard, dans son atelier, il passait des heures à parfaire sa technique. » Elle distingue d’ailleurs plusieurs périodes dans son œuvre : « Il a commencé par des bustes en bois exotique, puis il a réalisé de nombreuses statues représentants les saints des églises environnantes, avant de s’adonner à la polychromie. »

Éliane, sa femme, s’occupait de peindre les œuvres ou de les vieillir à la térébenthine. Les habitants se souviennent d’un véritable personnage. Pour Jean-Yves Chatalic, membre de l’association Les Mémoires de Locronan qui organise cette année du souvenir, « Job était avant tout très proche des gens, on le voyait toujours entouré d’enfants émerveillés par son travail ». Sa célébrité a même parfois dérangé. « En 69, on lui a demandé de quitter la place où il attirait trop de monde », se souvient encore sa fille.

« Chacune des pierres de Locronan pourrait parler de lui »

« Cet hommage est nécessaire, estime le maire, Antoine Gabriele. Chacune des pierres de Locronan pourrait parler de lui. » Une collecte des œuvres « dispersées aux quatre coins de la planète » est organisée. Si certaines se trouvent déjà au musée de la ville, d’autres sont en la possession de particuliers. Outre l’exposition qui aura lieu en juillet, point d’orgue de cette année, l’idée est aussi d’enrichir la galerie virtuelle dédiée à Job. Celle-ci comporte déjà une trentaine de bustes 3D. Ainsi numérisées, les collections privées permettent de partager avec le plus grand nombre le travail de l’artiste.

Contact : job2021@memoires-locronan.fr

Publié le 26 mai 2021 – Ouest-France ©

Succès pour l’exposition ESPRITS DE FAÏENCE – 15 680 visiteurs.

15 680 visiteurs ont pu découvrir, entre juillet et début novembre, les 87 statuettes sélectionnées par Antoine Maigné.

Les vierges à l’enfant Intron Varya Ros Peden

Une belle promotion pour la faïence de Quimper – Locmaria qui a permis de toucher un large public et d’étendre la notoriété des productions des bords de l’Odet.

Antoine Maigné en dédicace sur notre stand, lors du Salon Antiquités Brocante Design de Quimper.

Quelques pièces du Musée de la Faïence étaient bien sûr présentes et le livret de l’exposition reste disponible au Musée.

Couverture du livret "Esprits de Faïence".
Le livret « Esprits de Faïence » – 8 €.

Merci à tous les visiteurs qui ont contribué à cette belle réussite.

Association des Amis du Musée & de la Faïence de Quimper ©

Belle affluence pour l’exposition Esprits de Faïence !

Esprits de Faïence
Photographie Jérémy Varoquier.

Le cap symbolique des 10 000 entrées vient d’être franchi, ce 20 août dernier, pour l’exposition consacrée aux Vierges et saints en faïence de Quimper, dans le cloître de Sainte-Anne-d’Auray.

Fruit du partenariat entre l’Académie de Musique et d’Arts Sacrés et Antoine Maigné, membre de notre association, elle permet de toucher un public nouveau et participe ainsi à la promotion de la faïence de Quimper sous les cieux morbihannais.

Le Musée de la faïence de Quimper participe bien sûr à l’événement.

Rappelons que l’exposition courre jusqu’au 7 novembre prochain et qu’à l’occasion des Journées Européennes du Patrimoine, l’artiste Patrice Cudennec (faïences, peintures, vitraux, textiles…) sera présent le 19 septembre pour partager son expérience et ses créations.

L’entrée est libre, la participation étant laissée à l’appréciation de chacun. Un livret de 60 pages a également été édité.

Toujours dans le cloître, c’est aussi l’occasion de découvrir simultanément les vitrines du trésor, alimentées par les dons depuis des siècles, et l’exposition permanente consacrée à l’histoire du sanctuaire.
Trois expositions en une !

Ouvert tous les jours (10h30 – 13h00 et 14h30 – 18h00) jusqu’au 19 septembre.
Puis, du 21 septembre au 7 novembre, tous les jours sauf le lundi, de 14h30 à 18h00
Le cloître est situé derrière la basilique
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Antoine Maigné ©

Esprits de Faïence – une exposition à la galerie du Cloître de sainte-Anne d’Auray (Le Télégramme).

Jusqu’au 7 novembre, la galerie du cloître de Sainte Anne d’Auray accueille l’exposition « Esprits de Faïences. Vierge et saints de Quimper ».

Vernissage exposition Sainte-Anne-d'Auray
De nombreux visiteurs sont venus découvrir, en avant-première, l’exposition.

Vendredi soir, lors de l’inauguration, la visite était guidée par Antoine Maigné, le commissaire de l’exposition. L’occasion pour ce dernier d’expliquer qu’un trésor se cache dans les collections de Sainte-Anne. Une des premières faïences sacrées de Quimper. Datée de 1733, cette Vierge à l’Enfant et sa presque jumelle feront découvrir au public une facette peu connue de cet art breton.

Près de 80 œuvres exposées

Les visiteurs de cette première heure ont ainsi appris par le guide que la faïence quimpéroise est d’abord utilitaire (bois, assiettes, plats, cruches, pipes), née au début du XVIIIe siècle, puis très vite, les vierges, des saintes et des saints sont demandés aux artisans de la manufacture. Inspirées des œuvres monumentales des églises, calvaires et fontaines du pays breton, ces statuettes de petites dimensions s’installent dans l’intimité des maisons et offre protection à leurs habitants.

Près de 80 œuvres, de formes anciennes aux créations les plus contemporaines explorent l’histoire, les usages et les secrets de fabrication de faïence sacrée de Quimper. Un parcours inédit conçu par le collectionneur et spécialiste Antoine Maigné. Autour de l’expo, un film documentaire dévoile la fabrication des faïences de Quimper. Un parcours est également prévu pour les enfants.

Pratique : Exposition du 3 juillet au 7 novembre. Du 3 juillet au 19 septembre : Ouvert tous les jours de 10 h à 13 h et de 14 h 30 à 18 h. Du 21 septembre au 7 novembre : ouvert tous les jours sauf le lundi. Libre participation. Galerie du cloître : accès par le cloître derrière la basilique. Visite guidée par Antoine Maigné les 23 juillet et 5 août à 16 h 30.

Publié le 04/07/2021 – Le Télégramme ©

Le cloître de Sainte-Anne d’Auray sera cet été l’écrin des faïences sacrées de Quimper (Le Télegramme).

Louis La Rosse
Vierges à l’Enfant, années 1730 (1733), Manufacture Pierre Bousquet, signées Louis La Rosse, coll particulière et Association diocésaine Vannes SAA.

Ce sera la belle exposition de l’année à Sainte-Anne d’Auray. Intitulé « Esprits de faïence », ce rendez-vous artistique propose de remonter le temps à travers 80 statuaires sacrées en Quimper.

Montée avec la complicité d’Antoine Maigné, spécialiste et collectionneur passionné, cette exposition autour des saintes et des saints bretons aurait dû être l’évènement de l’été dernier. Mais l’Académie de musique et d’arts sacrés avait dû y renoncer en raison de la crise sanitaire. C’est donc avec une immense joie que le cloître de la basilique de Sainte-Anne-d’Auray accueillera cette année ce superbe rendez-vous avec la faïence de Quimper.

Inscrits dans le quotidien des Bretons depuis plusieurs siècles, Anne, Marie, Malo, Corentin, Efflam et bien d’autres… témoignent d’une foi profonde ancrée dans la tradition populaire à travers un riche patrimoine. Qu’ils soient saints locaux ou fondateurs, leurs effigies accompagnent les Bretons sur les chemins, les calvaires, les fontaines, mais aussi dans les foyers où ils trouvent généralement une niche pour les accueillir.

Petits saints
Petits saints et saintes dits de lit-clos, de 1930 à 1960, HB, Henriot et Keraluc, collection particulière.

Pièces rares

Auteur d’ouvrages sur la faïence sacrée de Quimper, Antoine Maigné a prêté son concours et des pièces de sa collection privée pour monter cette exposition qui s’appuie également sur plus d’une cinquantaine d’objets de la réserve du sanctuaire jamais présentés. Des pièces rares, inédites. « Cette exposition sera l’occasion de présenter des statuettes rares notamment deux « Vierge à l’Enfant », œuvres remarquables quasi identiques, signées Louis La Rosse, datées de 1733 et considérées comme les plus anciennes connues à ce jour, issues de la faïencerie de Locmaria à Quimper », souligne Xsandra Gérardin, chargée de communication et de médiation à l’Académie de musique et d’arts sacrés.

Parmi les pièces phares « Itron Varia Breiz Izel » (« Notre-Dame de Bretagne ») de Robert Micheau-Vernez et son Enfant Jésus jouant du biniou, une œuvre insolite de Robert Micheau-Vernez qui déclencha une certaine désapprobation des puristes.

Xsandra Gerardin
Xsandra Gérardin supervise actuellement le montage de l’exposition.

Chronologie

Un parcours chronologique sera proposé au visiteur qui découvrira les différentes périodes de fabrication des pièces de faïence. Il pourra se repérer grâce à deux grands panneaux explicatifs remontant le temps de la manufacture de la Grande Maison en 1699 aux créations contemporaines. Ponctuée par différents modèles de statuettes dont la taille varie de 4,4 cm pour la plus petite à plus d’un mètre pour la plus grande, l’exposition nous apprend la signification des objets et leurs destinations en fonction de leur dimension. Vierge d’accouchée dans laquelle on glissait une bougie, saint de lit clos pour protéger le foyer, sculpture décorative de plus grande taille. Elles nous dévoileront également le nom des grands créateurs des manufactures quimpéroises comme René Quillivic, Fanch Caujan, Anie Mouroux, Emile Jules Bachelet, Armel Beaufils…

Émile-Just Bachelet
Pietà, Émile-Just Bachelet, vers 1925, Henriot, collection particulière.

Pédagogie

Comme lors de la dernière exposition en 2019, ce rendez-vous aura une dimension pédagogique et permettra de découvrir cet art sacré, « que l’on ne met pas toujours en valeur », en présentant les différentes étapes de la fabrication d’une statuette en faïence et en visionnant un film d’époque datant de 1957… provenant des archives de la cinémathèque de Bretagne : un documentaire encore étonnamment d’actualité. Preuve que les traditions se transmettent depuis des siècles.

Pratique : Exposition du 3 juillet au 7 novembre, dans la Galerie du Cloître de Sainte-Anne-d’Auray.

Publié le 30/05/2021 par Véronique Le Bagousse – Le Télégramme ©