Brochure de 16 pages (couleur, paginé) – ISSN 2260-2844
Sommaire :
Éditorial – Le conseil d’administration (p 1).
Les animaux du ciel et de la terre par les artistes de la manufacture Keraluc (2ème partie) – Pierre-Jean GUILLAUSSEAU, Yannick CLAPIER & Pascal SIMON (p 2 à 11).
Hommage à Maurice Fouillen – Susan COX, Dominique RIBOULLEAU, Marine FOUILLEN, Musée d’Hennebont et Judy DATESMAN (p 12 à 13).
René Quéré, peintre céramiste – Antoine LUCAS (p 14 à 15).
Les merveilles de la faïencerie Porquier-Beau – Bernard Jules VERLINGUE et Jérémy VAROQUIER (p 16).
C’est une page du vieux Quimper et de ses faïenceries qui s’est tournée avec le décès, mardi 15 décembre, de l’artiste Maurice Fouillen.
L’artiste Maurice Fouillen est décédé mardi 15 décembre 2020. Son départ tourne une page de l’Histoire du vieux Quimper et de ses faïenceries.
Maurice Fouillen, très discret, avait repris l’atelier de faïence paternel emblématique au cœur du quartier de Locmaria, la fameuse maison jaune de la place du Stivel.
Formé sur le tas
L’atelier Fouillen, c’est une histoire de famille qui remonte à 1929 lorsque son père Paul Fouillen (1899-1958) quitte son poste de chef décorateur chez Henriot pour s’installer dans cette vaste maison.
Il y appose sa plaque « Paul Fouillen, céramiste d’art ». Dès lors, cette ancienne guinguette ne cessera d’être l’atelier Fouillen. Du temps de Paul, il y aura même jusqu’à 25 employés. C’est ici que sera installé le premier four à céramique électrique de Quimper.
C’est là, en travaillant avec son père que Maurice Fouillen se forme sur le tas. Il sort ses premiers modèles de faïence en 1951. Il a 30 ans lorsque son père décède brutalement en 1958.
Fermeture de l’atelier en 1980
Maurice Fouillen reprend le flambeau et ne quittera plus l’atelier de faïence. Il y travaille sans cesse, respectant la patte si singulière de la marque Fouillen. Maurice Fouillen s’exprime sur des plats, vases, assiettes et autres objets…
L’atelier perdure mais le nombre d’employés ne cesse de diminuer jusqu’à ne plus compter que Maurice. Il ferme définitivement ses portes en 1980. Par contre, comme il bénéfice d’un statut d’artisan, il peut continuer à proposer ses créations.
C’est sans doute à partir de ce moment qu’il se révèle enfin. Celui qui n’a eu de cesse d’entretenir la mémoire de son père, livre enfin ses œuvres les plus personnelles.
Imagination débordante
Dominique Riboulleau décrit alors « des créations originales où se côtoient aspect ionique, imagination débordante et maîtrise technique ». Il laisse sa propre empreinte dans la création artistique de Quimper.
Le galeriste Philippe Théallet qui l’a rencontré de nombreuses fois évoque la générosité et grande modestie de Maurice Fouillen. Il rappelle que « la belle exposition du Musée de la Faïence de Quimper mettait à l’honneur le travail de Paul Fouillen et de son fils Maurice. Ce dernier aura pu assister à cette présentation qui replaçait à sa juste position l’intérêt et la créativité de la faïencerie Fouillen dans l’histoire de la faïence de Quimper ».
L’histoire des faïenceries vient de perdre l’un de ses plus discrets protagonistes qui mérite d’être (re)connu et emporte avec lui un peu de l’âme d’un quartier.
Philippe Théallet : quarante deux mois au service du Musée de la Faïence de Quimper – Hervé MAUPIN, Mikaël MICHEAU-VERNEZ et Dominique RIBOULLEAU (p 2).
Les prémices d’un label garant d’une « authenticité » bretonne – Charles GÉNIAUX et Jean CHOLEAU (p 3 à 10).
Terre sacrées – Présentation de l’ouvrage d’Antoine Maigné au Muée de la Faïence (p 10).
1733 (Intron Varya 1733 Ros Peden, fait par Louis La Rosse) – Antoine MAIGNE (p 11 à 12).
Actualités – Yannick CLAPIER (p 13 à 15).
Jean Coroller nous a quitté – Bernard Jules VERLINGUE et les membres du bureau de l’Association (p 15).
Rétrospective Robert Micheau-Vernez au Musée du Faouët et exposition au Port-Musée de Douarnenez en 2009 – Mikaël MICHEAU-VERNEZ (p 16).