Présentation de l’exposition « l’art de la couleur » par Mikaël Micheau-Vernez (France Bleu Breizh Izel).

Aujourd’hui, Mikaël Micheau-Vernez présentait sur les ondes de Bleu Breizh Izel, l’exposition monographique que la ville de Douarnenez consacre à son père.

Publié le 3 août 2022 – France Bleu Breizh Izel ©


À Douarnenez, déjà près de 3 000 visiteurs à l’expo Micheau-Vernez (Le Télégramme).

Exposition Robert Micheau-Vernez
Ils sont nombreux à découvrir l’artiste à la salle des fêtes.

« L’Art de la couleur », la rétrospective Robert Micheau-Vernez proposée jusqu’au 13 août à la salle des fêtes de Douarnenez, suscite l’engouement.

« Superbe, les couleurs nous transportent », « Merci pour cette belle découverte », « Un moment unique de beau dans la course de la vie »… En consultant le livre d’or à l’entrée de la salle des fêtes, il apparaît bien vite que l’exposition Micheau-Vernez crée l’événement à Douarnenez. « Le pari de la ville d’être la toute première du Finistère à proposer une grande exposition sur mon père est un succès mérité », salue Mikaël Micheau-Vernez, souvent présent pour évoquer avec les visiteurs l’œuvre paternelle, dévoilée jusqu’au 13 août sous la forme de 45 toiles, de dessins et illustrations, d’affiches et reproductions de vitraux, de faïences et de bronzes.

« Des gens reviennent avec des amis »

« Les gens sont scotchés, disons-le, par ces œuvres, et d’abord par la puissance de la couleur », note Mikaël Micheau-Vernez. « Ils se demandent pourquoi ces toiles sont restées méconnues, et très vite ils se demandent dans quel musée est-il possible de voir le reste de son travail… Je suis toujours obligé de répondre aucun », regrette-t-il.

Mardi matin, la barre des 3 000 visiteurs depuis le début de l’exposition, le 2 juillet, était en passe d’être franchie. « Ce qui fait plaisir, c’est de voir des gens revenir avec des amis, de la famille : c’est qu’ils ont été vraiment touchés et veulent partager cela », décrit encore le concepteur de cette petite rétrospective.

Parmi les personnes qu’il a rencontrées à Douarnenez figurent d’anciens élèves de son père, qui fût professeur de dessin à Brest, Quimper ou encore Pont-l’Abbé. « J’en ai croisé 23, dont beaucoup étaient émus en évoquant le souvenir d’un professeur marquant, comme ceux qui marquent un parcours scolaire », raconte Mikaël Micheau-Vernez. Il sera présent tous les jours, la semaine prochaine, pour approfondir les échanges avec ceux qui découvrent l’artiste ou veulent évoquer son souvenir.

Pratique : Salle des fêtes rue Eugène-Kerivel, à Douarnenez. Exposition ouverte du lundi au samedi, de 10 h 30 à 12 h 30 et de 14 h 30 à 18 h 30. Entrée libre.

Publié le 3 août 2022 par Rodolphe Pochet – Le Télégramme ©

Le Musée de la faïence, le premier à rouvrir (le Télégramme).

Considéré comme « petit musée », le Musée de la faïence a pu rouvrir ses portes, lundi, à Quimper. Avec une exposition temporaire consacrée à la faïencerie Keraluc.

Jérémy Varoquier
Jérémy Varoquier, devant des œuvres de Xavier Krebs.

Qu’est-ce qu’un petit musée ? Aucun critère précis n’est vraiment défini. « On imagine un musée de dimension locale, ne dépassant par une certaine fréquentation, avec une équipe réduite et des dimensions adaptées aux mesures sanitaires », lance Jérémy Varoquier, assistant principal du Musée de la faïence. Quand le Premier ministre a annoncé le 28 avril que les « petits musées » pourraient rouvrir dès le 11 mai, l’établissement de Locmaria a jugé le pari jouable. « Tout était prêt, il fallait mettre en place des mesures que le préfet a validées jeudi dernier », indique Jérémy Varoquier qui, pendant le confinement, espérait plutôt un redémarrage en juin.

Masque obligatoire, parcours en sens unique pour éviter tout croisement, jauge maximale de 60 personnes, respect des distances et gel à l’entrée : le musée a pu sans mal mettre en place les conditions d’une réouverture. « On se doutait qu’il n’y aurait pas grand monde dans un premier temps, mais après des semaines consacrées à la gestion courante et aux annulations de groupes, il fallait que ça reparte », explique l’assistant principal.

Peu de visibilité, donc, sur la saison qui débute et doit durer jusqu’à la fin septembre. Elle pourrait se prolonger, si les réservations s’annoncent pour l’automne. Tous ces visiteurs sont jusqu’à nouvel ordre privés de la visite des ateliers de la faïencerie Henriot, pour une protection bien compréhensible des salariés.

Keraluc et ses artistes libres

Ce qu’ils pourront découvrir, en revanche, c’est la nouvelle exposition temporaire, « Keraluc, une faïencerie au service des artistes ». Créée en 1946 sur la montée du Frugy par l’ingénieur céramiste Victor Lucas, et active jusqu’en 1983, Keraluc se démarquait par la liberté totale laissée aux artistes. L’expo permet, à travers des pièces uniques et souvent inédites, de se plonger dans les créations d’Yvain, Jos Le Corre, André L’Helguen, René Quéré, Pierre Toulhoat et Xavier Krebs. De ce dernier, on voit le passage du figuratif à l’abstraction sur les céramiques, lui qui deviendra l’un des plus grands peintres abstraits de l’après-guerre. Une pièce est dédiée au travail de Victor Lucas lui-même, dont un échiquier géant jamais exposé depuis… 1949. « Les collections privées sont mises en avant dans cette exposition, qui réveillera les souvenirs de ce qui ont connu le style Keraluc », promet Jérémy Varoquier.

Pratique :
Ouvert du lundi au samedi de 10 h à 18 h sans interruption. Visite adulte : 5 €. Tél. : 02 98 90 12 72.

Publié le 16 mai 2020 par Rodolphe Pochet – Le Télégramme ©