La manufacture Keraluc exposée au Musée de la faïence (le Télégramme).

Jérémy Varoquier
Jérémy Varoquier, assistant principal du musée de la faïence, présente la nouvelle exposition de l’été : « Keraluc, une faïencerie au service des artistes ».

Cet été, le Musée de la faïence de Quimper met, à travers 150 pièces uniques, un coup de projecteur sur la manufacture Keraluc, la maison de Lucas, créée en 1946. « C’est la dernière manufacture de Quimper », souligne Jérémy Varoquier, assistant principal au musée.

Victor Lucas, passé un temps par Henriot et la maison HB, attend l’après-guerre pour lancer sa propre manufacture. Située dans la montée du Frugy, proche du quartier des faïences de Locmaria, la manufacture Keraluc est dédiée à la liberté artistique. « Victor Lucas laisse les artistes créer leurs pièces de A à Z, chacun met sa patte. Ce qui tranche avec la plupart des autres manufactures où un artiste dessine une pièce, ensuite éditée par d’autres, de la même manière qu’un livre. Ce sont surtout, d’ailleurs, des peintres qui découvrent un nouveau support », explique Jérémy Varoquier, l’assistant du conservateur.

Une nouvelle génération de créateurs

L’exposition présente cinq artistes d’une nouvelle génération, qui malgré des techniques différentes, ont en commun leur originalité. Yvain, dessinateur de presse et ses assiettes humoristiques ; Jos Le Corre et ses motifs du quotidien, agrémenté de son trio favori, lapin, oiseau, poisson ; Xavier Krebs, son art abstrait et ses influences africaines et asiatiques ; puis enfin les étudiants en arts, André Helguen et ses sculptures en matière brute, comme la crèche de Locmaria ; ainsi que René Quéré et son style aquarélique. « Ils font ce qu’aucun artiste de la faïence de Quimper n’a jamais fait jusqu’alors », insiste Jérémy Varoquier.

Pratique :

Exposition visible jusqu’au 26 septembre minimum, prolongation prévue jusqu’à fin octobre. Le musée est ouvert du lundi au samedi, de 10 h à 18 h. Des visites commentées sont possibles le samedi, à 15 h 30, sur réservation. Tarifs : 5 € (adulte) ; 4 € (18-25 ans) ; 3 € (enfant).

Publié le 15 juillet 2020 par Eva Dumand – Le Télégramme ©