Maurice Fouillen (1928-2020), nous a quitté en décembre dernier (lien).
Samedi 17 juillet, Me Nadine Jaouen (étude Quimper Enchères) proposera une vente de la succession de l’atelier Fouillen.
On retrouve dans cette vacation des créations de Paul Fouillen (1899-1958), de Maurice Fouillen et de l’atelier.
La vente comprend plus de 70 lots. Il s’agit essentiellement de faïences, mais également des peintures, des dessins, des bois pyrogravés et divers objets.
Quimper Enchères – Maître Nadine JAOUEN – Quimper. 11 Rue Marcel Paul, 29000 Quimper Samedi 17 juillet 2021 à 14 h – Faïence de Quimper (77 lots).
La 18ème édition de la vente « l’âme bretonne » se déroulera le dimanche 18 juillet 2021 à 14 h.
Petite nouveauté cette année, la vacation se tiendra à l’hôtel des ventes de Quimper, tout récemment installé à l’ouest de Quimper, au 105 avenue de Kerrien.
Depuis quelques années la vente est organisée conjointement par Me Yves Cosquéric (étude Adjug’art de Brest) et Me Tiphaine Le Grignou (commissaire priseur à Quimper).
La faïence de Quimper tient une place centrale dans le catalogue, avec 160 lots proposés.
Comme chaque année, on retrouve des objets d’art populaire, du mobilier, des costumes bretons et des peintures bretonnes.
Adjug’art – Maître Yves Cosquéric – Brest, en collaboration avec l’hôtel des ventes de Quimper. Dimanche 18 juillet 2021 à 14 h – Faïence de Quimper (160 lots) – expert : Didier Gouin.
L’hôtel des ventes de Morlaix présente traditionnellement, une vente de faïence de Quimper, à la fin du mois de juin.
Cette vacation regroupera notamment un bel ensemble de céramiques de l’artiste Robert Micheau-Vernez (1907-1989).
Il est à noter qu’une sélection des œuvres sera présentée en avant-première à Paris, du jeudi 10 au samedi 12 juin 2021, au 27, rue de Tournon (Paris 6ème).
Les costumes bretons, la photographie, les tableaux et dessins viennent compléter le sommaire de cette vente.
Vente « Bretagne & Grand Ouest » – Dupont & associés – le 21 juin 2021. Dupont commissaires-priseurs associés – Saint-Martin-des-Champs (29). Lundi 21 juin 2021 à 14 h 15 – Faïence de Quimper (158 lots).
De nombreuses familles en Bretagne possèdent de la faïence de Quimper. A-t-elle de la valeur ? Ça dépend…
Qui ne connaît pas les faïenceries de Quimper en Bretagne, leur vaisselle décorée « à la touche » caractéristique des manufactures de la capitale de Cornouaille.
Longtemps, des services ont été offerts en cadeau de mariage et chaque famille bretonne a reçu du Quimper en héritage.
Précieux ou pas ? Ça dépend…
le « populaire »
Le « Quimper », celui qui dort dans les buffets et qui est hérité de l’arrière-grand-mère, est-il chèrement estimé ?
Le Paimpolais Yann Le Bohec, spécialiste de l’art breton, douche tout de suite les fantasmes : « Le Quimper de tout un chacun est rarement de valeur ».
En règle générale, la vaisselle ne vaut pas grand-chose, en dehors de sa valeur affective.
C’est le Quimper dit « populaire » celui qui des XIXe et XXe siècles. Celui qui a été le plus produit donc le moins rare.
« Petits Bretons »
Celui aussi, qui nous est familier, avec ses « Petits Bretons », ses couples, ses coqs, ses scènes de la vie quotidienne… Il est signé HB, HR, HB Quimper, Henriot Quimper…
Ces assiettes et autres plats ne dépassent pas les 250 € mais et sont en général plus proches des 20 à 50 €.
Et encore, s’ils sont en bon état ce qui n’est parfois pas le cas : « Les manufactures vendaient aussi le second choix ».
Et d’ailleurs, contrairement à ce que l’on croit, la signature de la manufacture d’origine n’est pas du tout un gage de valeur.
Signature ou pas ?
Car les faïenceries de Quimper sont d’abord une appellation liée à plusieurs maisons qui se sont concurrencées, ont fusionné, se sont rachetées entre elles.
Les signatures ont varié au fil du temps, se sont imitées, ont même fait l’objet de procès… Jusqu’en 1991, où il n’est plus resté qu’une entreprise.
Toutefois, l’art de la faïence est ancien dans la capitale de Cornouaille et son quartier de Locmaria.
Les « primitifs »
Il remonte au XVIIIe siècle. Et si vous avez la chance de posséder un « primitif », il aura plus de valeur, jusqu’à 250 €.
Comment le reconnaître ? Il ne porte, déjà, aucune signature.
Porquier-Beau
Certaines réalisations du XIXe sont un peu plus recherchées, notamment celles de la créative maison Porquier-Beau.
Fondée en 1838, elle a cessé son activité en 1904 avant d’être rachetée par Henriot. Ses pièces portent une signature ressemblant à un trèfle à trois feuilles représentant, en fait, le P de Porquier mêlé au B de Beau.
De même, certains décors, édités de façon très limitée, à l’occasion d’événements historiques, peuvent atteindre de grosses cotes.
Peinteurs
Et si vous avez un peu de la chance, votre arrière-grand-mère vous a légué des pièces d’artistes.
Car, rappelle Yann Le Bohec, HB et Henriot étaient aussi des éditeurs.
À la fin du XIXè siècle, les faïenceries ont fait appel à des artistes pour agrémenter leurs services. Ces derniers fournissent un décor qui est ensuite reproduit pas les « peinteurs » de la manufacture.
Pièces d’artistes
Les pièces d’artistes les plus connues du grand public sont les services de Mathurin Méheut dits De la Mer et A la galette.
Les pièces de ces services, rares, sont activement recherchées par les collectionneurs.
Elles atteignent de fortes cotes, correspondant à celle de l’artiste qui en a réalisé les décors. Elles sont signées de son nom ou de son monogramme.
« Mais attention, prévient Yann Le Bohec, pour avoir de la valeur, le décor de ses pièces doit être d’époque et non une reproduction tardive ».
mystérieux n° 145 Petite anecdote, à l’arrière des pièces du début du XXe siècle, figure un numéro, c’est celui de la petite main qui reproduisait le décor. Et il se trouve que le « peinteur » ou la « peinteuse » n°145 », resté anonyme, était réputé. Seul indice, il peignait dans les années 20-30.
Statuaire
Enfin, le « Quimper » ne se limite pas à la vaisselle. Dès l’origine, les manufactures proposent de la statuaire.
Au début essentiellement religieuse, avec beaucoup de Vierges à l’enfant. Là encore, les primitifs sont recherchés, même légèrement imparfaits.
Les faïenceries ont aussi fait appel aux artistes dans ce domaine. Et là encore, les cotes peuvent s’envoler. Le Nominoë sur son cheval de René-Yves Creston, faïence polychrome de 35 cm de la manufacture Henriot (1930), a été estimé entre 4000 et 5000 € en 2019.
Une seconde salle des ventes voit le jour dans le département des Côtes-d’Armor. M. Karl Benz a installé son étude près de Saint-Brieuc à Plérin-sur-Mer.
Une vente inaugurale se déroulera le samedi 22 mai 2021. Une section de la vacation est consacrée aux œuvres bretonnes et à la faïence de Quimper.
Le catalogue de la vente.
Vente inaugurale Karl Benz commissaire-priseur – Hôtel des ventes de Plérin-sur-Mer (22) Samedi 22 mai 2021 à 14 h. www.karl-benz.com