Cette petite statuette faisait partie des coups de cœur de Me Tiphaine Le Grignou. Elle a été adjugée 3 150 €.
382 000 €. C’est le total adjugé dimanche à l’Hôtel des ventes de Quimper, à l’occasion de la 18e édition de « L’Âme bretonne ». Ce jour-là, 575 lots étaient mis aux enchères.
« Le bilan est très positif. La salle était remplie et très dynamique. C’était agréable de retrouver une salle active ». Dimanche, l’Hôtel des ventes de Quimper a « renoué avec [sa] clientèle », à l’occasion de la 18e édition de « L’Âme bretonne », une vente imaginée par l’étude brestoise Adjug’Art et organisée depuis quatre ans en collaboration avec Me Tiphaine Le Grignou, commissaire-priseur quimpéroise. Et c’est donc la première fois depuis le début de la crise sanitaire que le site de l’avenue de Kerrien accueillait les amateurs dans des conditions « presque normales ».
« Quelques belles surprises »
« L’Enfer de Plogoff » a été adjugé 142 000 € : « La plus grosse enchère de la vente », souligne la commissaire-priseur.
En une journée, « la très grande majorité » des 575 lots ont trouvé preneur. Notamment cette huile sur toile de Henry Moret, « L’Enfer de Plogoff », estimée entre 80 000 et 100 000 € et adjugée 142 000 € (hors frais de vente). « Il s’agit de la plus grosse enchère », souligne Me Tiphaine Le Grignou, qui n’avait pas caché son intérêt pour ce tableau.
Parmi ses autres coups de cœur, la « Vierge noire au lempé, Bamako ». Cette statuette de Gaston Broquet estimée entre 700 et 1 000 € est partie pour 3 150 €. « Une pièce très intéressante, que l’on ne reverra pas d’ici un moment. Car c’est une pièce coloniale qui a été très peu produite. Et sa patine en or est exceptionnelle », appuie la commissaire-priseur. Elle évoque aussi « quelques belles surprises » : tels, ce vase globulaire signé Louis Garin, de la période Odetta, estimé entre 6 000 et 9 000 €, finalement adjugé 14 500 €, ou ce tableau de Lemordant, « Étude pour le pardon », vendu 6 000 €, soit trois fois plus que son estimation… Au total, les ventes réalisées dimanche s’élèvent à 382 000 €, hors frais.
La 18ème édition de la vente « l’âme bretonne » se déroulera le dimanche 18 juillet 2021 à 14 h.
Alfred BEAU (1829-1907) – Coupe en faïence polychrome, marque PB en bleu au dos. Manufacture PORQUIER-BEAU, vers 1880. Diam : 21,3 cm.
Petite nouveauté cette année, la vacation se tiendra à l’hôtel des ventes de Quimper, tout récemment installé à l’ouest de Quimper, au 105 avenue de Kerrien.
Depuis quelques années la vente est organisée conjointement par Me Yves Cosquéric (étude Adjug’art de Brest) et Me Tiphaine Le Grignou (commissaire priseur à Quimper).
Louis GARIN (1888-1959) – Vase en grès émaillé polychrome (Odetta), Manufacture HB Grande Maison, vers 1930. Haut. 34 cm.
La faïence de Quimper tient une place centrale dans le catalogue, avec 160 lots proposés.
Robert MICHEAU (1907-1989) – Trois assiettes décorées de portraits d’enfants, Manufacture HENRIOT, vers 1930. Diam : 24,5 cm.
Comme chaque année, on retrouve des objets d’art populaire, du mobilier, des costumes bretons et des peintures bretonnes.
Jim SÉVELLEC (1897-1971) – Service de table de 39 pièces (Armor-Argoat), Manufacture HENRIOT, vers 1930.
Adjug’art – Maître Yves Cosquéric – Brest, en collaboration avec l’hôtel des ventes de Quimper. Dimanche 18 juillet 2021 à 14 h – Faïence de Quimper (160 lots) – expert : Didier Gouin.