Vente Yellow Peacock « collections de faïences anciennes et modernes de M et Mme S ».

Odetta 213-1247
Lot 174 – Vase sirène en grès Odetta 213-1247 – Alphonse Chanteau (1874-1958) – estimation 4 000 € – 5 000 €.

L’étude Yellow Peacock (93) propose une vente sur internet d’une collection de faïences anciennes et modernes.

Odetta 340-1385
Lot 184 – Vase ovoïde en grès Odetta 340-1385 – HB Quimper – estimation 1 000 € – 1 500 €.

La vacation se terminera le mercredi 15 décembre 2021 à 14 h (CET).

Nous retrouvons dans cette vente, environ soixante lots provenant des manufactures quimpéroises.

Odetta 34-1084
Lot 173 – Vase en grès Odetta 34-1084 – HB Quimper – Georges BRISSON (1902-1980) – estimation 2 000 € – 3 000 €.

On peut admirer un ensemble très important de grès Odetta de chez HB.

Vous pouvez consulter le catalogue sur le site drouot.com (lien).

Catalogue Yellow Peacock

Clôture des enchères à partir du mercredi 15 déc. 14:00 (CET)
COLLECTIONS DE FAÏENCES ANCIENNES ET MODERNES DE M ET MME S.
Yellow Peacock – 06.70.76.69.29 / 06.67.18.09.95 – Email : info@yellowpeacock.com
14 avenue Edouard Vaillant – 93500 Pantin, France

Yellow Peacock ©

Les merveilles de la faïencerie Porquier-Beau.

du lundi 11 avril 2022 au samedi 1er octobre 2022

Porquier-Beau

Place à l’inédit ! Cette année, nous allons dévoiler aux yeux du public l’ensemble des planches aquarellées de la manufacture Porquier-Beau. Fondée en 1773, par un ouvrier formé au sein de la Grande Maison HB, la fabrique s’associe vers 1875 avec le peintre Alfred Beau. Cette collaboration entre un artiste et une faïencerie de Quimper dure plus de quinze ans et apporte un souffle nouveau aux productions de la manufacture. Le succès qui en découle, incite la fabrique à multiplier les formes et les décors.

Porquier-Beau

L’ensemble de ces planches décoratives, créées dans le dernier quart du XIXème siècle et illustrant la production de l’époque, est regroupé dans un ensemble de 10 albums. Chaque recueil est consacré à une thématique. Ainsi, les différents volumes regroupent indépendamment les décors de Rouen, Moustiers, Nevers ou Delft, les scènes et les légendes bretonnes ou encore les pièces du célèbre et incontournable service à bord jaune qui a fait la renommée de la faïencerie. Déposés au musée par leur heureux propriétaire, ces carnets vont enfin révéler leurs secrets au public !

Porquier-Beau

Cet ensemble unique, rassemblant plusieurs centaines de planches, ne manquera pas de vous étonner et de vous surprendre par la richesse des détails, la qualité de leur réalisation, ses jeux de lumière et la diversité des sujets représentés. Le résultat de la première collaboration durable entre une faïencerie de Quimper et un artiste vous épatera et vous promet, encore une fois, un formidable voyage au pays de la faïence de Quimper. Pour une meilleure mise en valeur, des pièces ornées de ces décors viendront compléter le tableau et vous plongerons dans les passions artistiques de cette fin du XIXème siècle.

Porquier-Beau

Commissaire de l’exposition : Bernard Jules Verlingue
Exceptionnellement, deux salles du musée abriteront cette exposition temporaire.

Catalogue reprenant l’ensemble des planches sera disponible à l’accueil-boutique du musée

Porquier-Beau
Porquier-Beau

Musée de la Faïence de Quimper ©

43ème Salon « Antiquités Brocante Design » de Quimper du 11 au 14 novembre 2021.

Salon des antiquaires de Quimper - Cendiers.

Après une édition 2020 annulée suite à la crise sanitaire, le 43ème salon des antiquaires de Quimper aura bien lieu du jeudi 11 au dimanche 14 novembre 2021.

Il se déroulera comme tous les ans au Parc des expositions à Penvillers.

L’association y tiendra un stand où vous pourrez adhérer et vous procurer nos publications.

Cette année, nous exposerons des faïences de Quimper sur les thèmes suivants :

  • Des faïences aux décors tubés Broderie et de décors perlés, majoritairement de l’atelier de Pierre Poquet.
  • Des articles fumeurs, cendrier ou objets de la série “Pois verts” de la manufacture HB.
  • Une troisième vitrine donnera un avant-goût de la prochaine exposition temporaire du musée : « Les merveilles de la faïencerie Porquier-Beau ».

N’hésitez pas à venir nous rencontrer et à échanger avec nos bénévoles.

Les informations pratiques :
Parc des expositions de Quimper-Cornouaille (Penvillers)
du 11 au 14 novembre 2021 de 10h à 19h.
6 € l’entrée

Association des Amis du Musée & de la Faïence de Quimper ©

Maison Fouillen à Quimper : un compromis de vente est signé (Le Télégramme).

Maison Fouillen
Le coût du projet s’élève à près d’1,5 M€ entre l’achat de la maison jaune et de la petite maison qui la jouxte, et la réhabilitation du lieu avec la conservation de la façade. Il y a en tout plus de 480 m2 de surface.

Aucun Quimpérois n’a pu manquer cette maison jaune le long de l’Odet. Une demeure qui fait partie de l’histoire de Quimper. Après avoir été une guinguette et une faïencerie, que va devenir la maison Fouillen ?

Un compromis vient d’être signé. La maison jaune du bord de l’Odet, à Locmaria, que les Quimpérois connaissent depuis toujours, devrait renaître. Elle daterait de la moitié du XIXe siècle. En 1929, cette ancienne guinguette est rachetée par un des peintres de la manufacture HB, Paul Fouillen (1899-1958). Il y crée un atelier puis sa faïencerie. Au milieu du XXe siècle, 18 salariés y sont employés. En 1958, son fils, Maurice, lui succède. Il poursuit l’œuvre de son père jusqu’en 1980. Il y reste jusqu’à son décès en décembre 2020.

Maison Fouillen
Pour conserver l’âme de la maison, les petites céramiques aux murs, comme cette sonnette, devraient être conservées.
Maison Fouillen
Maison Fouillen

Une maison figée dans le temps

N’ayant pas eu d’enfant, la maison revient à neuf héritiers. Ils récupèrent une demeure chargée d’histoire… La maison est figée dans le temps, à l’image d’une petite horloge arrêtée et de journaux qui replongent les visiteurs des dizaines d’années en arrière. Au rez-de-chaussée, une belle couche de poussière surplombe les céramiques pas terminées. À l’étage, là où vivait Maurice, le temps s’est aussi arrêté… Mais, plus que tout cela, la maison est dans un triste état. La mérule côtoie la tapisserie déchirée ou la toiture très abîmée.

Un projet à 1,50 M€

Que faire de ce bien ? La famille ne souhaite pas qu’il soit entièrement détruit. Pour ça, elle charge le cabinet Pégase de lui offrir un avenir qui permettrait de conserver l’âme du lieu. Pourquoi pas un restaurant avec des chambres d’hôtes, un cabinet médical, le siège d’une entreprise, un artisan, ou un hôtel. Un projet qui coûterait près d’1,5 M€ entre l’achat de la maison jaune et de la petite maison qui la jouxte, et la réhabilitation du lieu avec la conservation de la façade. Il y a en tout plus de 480 m2 de surface.

Maison Fouillen
La maison est restée figée dans le temps.
Maison Fouillen
Maison Fouillen

L’agence immobilière le propose à ses clients et a rapidement plusieurs offres au prix. Le compromis est signé au début de l’été. Deux personnes de la région, qui souhaitent rester anonymes, emportent le marché. Les travaux pourraient débuter début 2022 pour une livraison « brut de béton » début 2023.

Maison Fouillen
À l’image de cette horloge, le temps s’est arrêté.

Qui seront les futurs locataires ?

La nouvelle question est : que va-t-elle devenir ? La réponse est toujours en suspens. Il faut trouver des locataires pour occuper les lieux. Patrick Pochic de l’ancien Café noir de Pont-Aven pourrait être de ceux-là. « Il y a un vrai potentiel ici, s’exclame le restaurateur en faisant abstraction de tout le bazar. Je connaissais l’endroit depuis longtemps. Ça a une histoire, c’est beau, bien placé… Je m’y verrai bien en faire un semi-gastro dans un style moderne/ancien ».

Maison Fouillen
Maison Fouillen

Publié le 7 septembre 2021 – Le Télégramme ©

la faïence de Quimper a plus de 300 ans (Le Télégramme).

Aiguières
Une magnifique paire d’aiguières sur piédouche en faïence polychrome décorées de danseurs, de musiciens et de bouquets. Les cols sont ornés des armes de Bretagne et de Quimper et les anses orange soulignées de filets noirs.

Lancée par un Provençal installé à la fin du XVIIe siècle dans la capitale de Cornouaille, la faïence devient en trois siècles l’une des marques de fabrique de la ville de Quimper, et un élément incontournable du patrimoine breton.

Les dates divergent selon les sources, qui parlent de 1690 ou 1699, mais toutes s’accordent sur un point : c’est bien à Jean-Baptiste Bousquet que l’on doit la création de la première faïencerie de Quimper. Installé dans le quartier de Locmaria, cet artisan provençal originaire de Saint-Zacharie crée son entreprise dans un endroit propice au développement de son activité. « D’une part, il n’y a pas d’autres faïenceries dans la province, au moins jusqu’à Nantes ou Rennes, explique Michel Roullot, spécialiste de la faïence, dans un ouvrage collectif consacré au sujet (*). D’autre part, les conditions techniques favorables sont réunies : le bois pour chauffer les fours est abondant et peu onéreux ; près de Quimper, à Toulven, aux bords de l’Odet, un gisement d’argile permet de fabriquer des poteries, du grès et de la faïence blanche ordinaire ; enfin, l’Odet qui traverse Quimper, permet de faire venir la terre facilement et d’expédier, par voie maritime vers le Léon et le Trégor, les produits fabriqués. »

Une période idéale

La période est aussi particulièrement bien choisie : suite à la grave crise financière qui touche le Royaume, conséquences des guerres menées par Louis XIV et la révocation de l’Édit de Nantes en 1685 qui entraîne l’émigration des protestants et la fuite de leurs capitaux, le roi de France oblige, fin 1689, les particuliers à porter leur vaisselle d’argent pour que ce matériau précieux soit transformé en monnaie, afin de renflouer les caisses de l’État. Nobles et riches bourgeois doivent dès lors s’équiper de nouveau. « Les faïenciers vont donc produire des pièces de grande qualité pour satisfaire la demande », poursuit Michel Roullot. D’autant plus que la création de ces fabriques est encouragée par Colbert, le ministre des Finances, afin d’éviter les importations. L’affaire de Jean-Baptiste Bousquet se développe à tel point que son fils Pierre, tout juste nommé maître-faïencier à Marseille, le rejoint. Il se retrouve à la tête de l’entreprise familiale moins d’un an après son arrivée, suite au décès de son père et poursuit le développement de la manufacture, spécialisée dans la fabrication de vaisselle mais aussi de pipes à fumer en terre.

Une histoire de famille

Au cours du XVIIIe siècle, la faïencerie continue sa croissance avec ses directeurs successifs, d’abord Pierre Bellevaux, gendre de Pierre Bousquet, qui apporte les techniques des faïences de Nevers dont il est originaire. Puis Pierre-Clément Caussy, fils d’un faïencier de Rouen, qui épouse la fille du nouveau patron. « Son apport à l’édifice de Quimper est des plus importants, explique le site du musée de la faïence (**). Il influencera la production jusqu’à la fin du XIXe siècle grâce aux nombreux poncifs qu’il avait eu soin d’emmener… » L’influence rouennaise transforme peu à peu la faïence quimpéroise en une production plus artistique. En 1771, la fille de Caussy épouse Antoine de La Hubaudière, qui donnera le nom définitif à la manufacture : HB – La Grande Maison. Jusqu’en 1917, les descendants se succéderont à la tête de l’entreprise familiale, avant qu’elle soit reprise par un industriel du Nord de la France.

Le développement des faïenceries

Dès la fin du XVIIIe siècle, la concurrence apparaît à Quimper face à la maison HB. D’anciens ouvriers lancent leur propre affaire, avec diverses fortunes. Au XIXe siècle, on compte ainsi plusieurs manufactures de faïence à Quimper et dans les alentours, mais peu parviennent à égaler HB. L’une d’entre elles va cependant y arriver : la manufacture Porquier. La firme prend la suite de la manufacture Eloury, du nom d’un ancien ouvrier de HB, qui a monté sa société en 1772. Spécialisée dans la faïence culinaire et utilitaire, l’entreprise s’aventure dans les années 1870 dans la faïence d’art avec Alfred Beau, qui apportera à la production finistérienne un nouveau souffle qui fera sa renommée. « Il est probablement le personnage le plus important de l’histoire des faïenceries quimpéroises, poursuit Michel Roullot. Originaire de Morlaix, élève d’Eugène Isabey, gendre d’Émile Souvestre, il est le créateur du premier décor breton ». Au début du XXe siècle, Quimper ne compte plus que trois manufactures : HB, PB (pour Porquier-Beau) et HR (fondée en 1891 par Jules Henriot).

Pour en savoir plus

(*) « Quimper, trois siècles de faïence », ouvrage collectif, éditions Ouest-France, 2002.

(**) Le site Internet du musée de la faïence de Quimper : www.musee-faience-quimper.com

« Histoire de la faïence de Quimper » de Bernard Verlingue, éditions Ouest-France, 2011.


Une concurrence farouche et un vivier d’artistes

Au cours de XXe siècle, les trois manufactures quimpéroises se livrent une concurrence farouche (avant de finalement fusionner les unes avec les autres au fil des années), rivalisant de créativité et n’hésitant pas à faire appel à des artistes – plus de 260 référencés – pour décorer leur vaisselle mais aussi créer des statuettes religieuses ou profanes, ainsi que des éléments décoratifs. Des peintres comme Mathurin Méheut, Yvonne Jean-Haffen, René Quillivic ou Jeanne Malivel y collaborent au cours de leur carrière.

Les motifs décoratifs s’enrichissent de multiples sujets d’inspiration locale et légendaire, comme des scènes de pêche, de marine ou encore de la vie quotidienne, tout en respectant la palette de couleurs typiques du style finistérien (bleu, vert, rouge, jaune et violet). Cette profusion créative et la qualité des productions font connaître la faïence de Quimper dans toute la France. Cet élan est renforcé par le développement du chemin de fer et l’avènement des loisirs balnéaires, qui attirent en Bretagne touristes et artistes.

La réputation de la faïence de Quimper va même dépasser les frontières de l’Hexagone. En effet, avec ses petits Bretons à l’allure folklorique peints à la main et représentés dans un style naïf, la vaisselle bretonne s’exporte de nos jours aux États-Unis, au Canada et même au Japon. Si Quimper reste aujourd’hui le dernier centre faïencier en activité de France, la fabrication – industrielle comme artisanale – reste dynamique, grâce notamment à de jeunes artistes qui perpétuent la tradition, tout en l’ancrant dans la modernité.

Publié le 29 août 2021 par Serge Rogers – Le Télégramme ©