la carte de Bretagne de Robert Micheau-Vernez.

La carte de Bretagne de Robert Micheau-Vernez était dévoilée ce vendredi à l’Hôtel de ville par le maire de Quimper, M. Ludovic Jolivet, après sa restauration.

Réalisée en 1962, à la faïencerie HB, pour l’hôtel Celtic situé rue de Douarnenez, la carte de Bretagne est une œuvre de l’artiste Robert Micheau-Vernez en carreaux de faïence. Elle a été démontée en 2006, puis confiée à l’association R. Micheau-Vernez qui en a fait don à la Ville de Quimper.

Carte de Bretagne de R. Micheau-Vernez
Robert Micheau-Vernez (1907-1989) Grande carte de Bretagne de l’Hôtel Celtic, Quimper – Faïence L. 2m40 H. 1m80 – Pièce achevée par l’artiste après 17 après-midi de travail à la manufacture HB le 20 août 1962.
Robert Micheau-Vernez.
Mikaël Micheau-Vernez, Ludovic Jolivet, Régine Guyomarc’h, Serge Le Yaouanq (de gauche à droite).

Carte de Bretagne 1962
En 1962, Rose Lautrou-Guénec et son frère Jean Guénec passent commande à l’artiste Robert Micheau-Vernez d’une carte de Bretagne en carreaux de faïence pour l’hôtel Celtic, 15 rue de Douarnenez à Quimper, dont ils sont propriétaires.
Cette œuvre est ainsi réalisée en aout 1962 à la faïencerie H.B.
En mai 2006, Jacqueline Zimmermann-Lautrou, se séparant de l’hôtel, offre la carte à l’association R. Micheau-Vernez, qui en assure le démontage.
En novembre 2019, l’association décide d’en faire don à la ville de Quimper, après restauration.
Don de l’association R. Micheau-Vernez – Restauration : R Guyomarc’h (Quimper) – Mise en place : S. Le Yaouanq (Caudan).

Amis du Musée et de la Faïence de Quimper ©

La faïence de Quimper expliquée par Pierre-Jean Guillausseau (Le Télégramme).

Pierre-Jean Guillausseau
Pierre-Jean Guillausseau a annoncé que grâce à un de ses amis collectionneurs, une grande exposition de vierges issues des faïenceries quimpéroises aurait lieu en 2020 à Sainte-Anne d’Auray.

« Par intérêt pour la Bretagne, j’ai acheté ma première assiette à l’âge de 13-14 ans ; ça m’a valu les remontrances de ma mère ! », raconte le professeur de médecine Pierre-Jean Guillausseau, pour expliquer sa passion pour la faïence de Quimper, dont il est devenu collectionneur et expert, avec un regard différent des conservateurs. « J’ai une approche scientifique ; je raisonne sur les grandes séries », précise-t-il. Jusqu’au 21 décembre, à la médiathèque de Locoal-Mendon, il en présente un panorama de 1820 aux créations de Fouillen, Moal, Lapicque, etc. Vendredi 6 décembre, devant un public captivé, il a retracé l’histoire des manufactures depuis 1708.

Publié le 8 décembre 2019 par Jean-Yves Collin – Le Télégramme ©

Art et modernité en Bretagne, du 14 au 20 octobre 2019.

A partir du 14 octobre, nous débutons notre semaine sur le thème : « Art et modernité en Bretagne ». Nous vous proposerons un parcours en compagnie des artistes du début du 20ème siècle, et des artistes contemporains en Bretagne.
Une vidéo sera disponible tous les jours sur notre chaîne YouTube à 19 h.

N’hésitez pas à vous abonner ! (lien).

Art et modernité en Bretagne.

Amis du Musée et de la Faïence de Quimper ©

La Grande Vigne faite Maison des illustres (Ouest-France).

La demeure de l’artiste Yvonne Jean-Haffen, située au port de Dinan, vient de recevoir le label du ministère de la culture.

La Grande Vigne à Dinan.
La Grande Vigne, la maison d’Yvonne Jean-Haffen, au port de Dinan.

Créé par le ministère de la Culture en 2011, le label Maisons des illustres avait déjà été attribué à quatre lieux du secteur : le manoir de Limoëlou, près de Saint-Malo, qui abrite le musée Jacques-Cartier ; le château de Combour, sur les traces de Chateaubriand ; la maison de Louis Guilloux à Saint-Brieuc ; et la villa Les Rhumbs, à Granville, qui abrite le musée Christian-Dior.
La Grande Vigne, la maison que l’artiste peintre Yvonne Jean-Haffen (1895-1993) a léguée à la Ville de Dinan, vient de l’obtenir à son tour.
Ce label signale des lieux dont la vocation est de conserver et transmettre la mémoire de femmes et d’hommes qui se sont illustrés dans l’histoire politique, sociale et culturelle de la France. À ce jour, le réseau compte 230 Maisons des illustres, dont quelques-unes à l’étranger.
Attribué pour une durée de cinq ans, renouvelable, il constitue une reconnaissance officielle de l’intérêt patrimonial du lieu, qui se doit d’être ouvert au moins quarante jours par an.
La Grande Vigne, qui abrite aujourd’hui un musée consacré à Yvonne Jean-Haffen, répondait parfaitement aux critères définis par le label.
Elle sera désormais mentionnée dans les documents diffusés par le ministère de la Culture. Celui-ci pourra, par ailleurs, aider à monter des dossiers de demandes de soutiens financiers européens.
La maison prépare déjà l’exposition de l’été 2019 :  » Je vous le dessine par la Poste « . Elle explorera la correspondance de Mathurin Méheut à Yvonne Jean-Haffen.

Publié le 29-30/12/2018 – Ouest-France©


Retrouvez le reportage consacré par France 3 Bretagne : « À Dinan, la maison de l’artiste Yvonne Jean-Haffen se visite ».

Jeanne Malivel, une artiste dans la Grande Guerre (Ouest-France).

L’exposition « Vie de tranchée » a débuté lundi 5 novembre, à la mairie de Loudéac. Parmi les œuvres et objets de la Première Guerre mondiale exposés, des portraits de blessés, croqués par l’artiste loudéacienne Jeanne Malivel.

Jeanne Malivel

La couverture du recueil publié par les Amis de Jeanne Malivel, en vente lors l’exposition au tarif de 20 €.

En 1914, Jeanne Malivel (1895-1926) a 19 ans. Elle se porte volontaire pour devenir infirmière à l’hôpital auxiliaire « ouvert à Loudéac (Côtes-d’Armor), à l’école Sainte-Anne, dans l’atmosphère d’union sacrée de l’époque. C’est là qu’elle croque un certain nombre de blessés hospitalisés, de toutes les origines », explique Gwen Lecoin, présidente de l’association Les Amis de Jeanne Malivel et nièce de l’artiste.

Infirmière volontaire à Loudéac

Dans le cadre de l’exposition ouverte lundi 5 novembre 2018, à l’occasion du centenaire de l’Armistice, la municipalité a extrait quelques planches significatives d’un recueil édité par l’association.

« Il fallait du caractère et du dévouement pour être infirmière dans un hôpital de guerre, témoin de blessures abominables, auprès d’hommes gazés », analyse Daniel Le Couédic, professeur émérite à l’Institut de géoarchitecture de l’Université de Bretagne occidentale (UBO), à Brest.

« On voit apparaître, dans cette série de croquis et de bois gravés, à la fois son tempérament de jeune femme et son tempérament d’artiste, poursuit le spécialiste. Elle pense que, mieux que la photographie, mieux que le récit, la gravure va pouvoir exprimer le drame. Une conviction venue d’Europe centrale et partagée par de nombreux artistes. »

Gravures de Jeanne Malivel

Un croquis de Jeanne Malivel, l’une des œuvres exposées depuis le 5 novembre à la mairie de Loudéac.

Manifeste pour une Bretagne moderne

Vaisselle, mobilier, papiers peints… Jeanne Malivel et le mouvement Seiz Breur explorent de nouvelles formes dans le domaine des Arts décos et nourrissent le projet d’un « pavillon breton » pour l’Exposition internationale des arts décoratifs de 1925. Ils manifestent leur désir d’un ensemble harmonieux dans toutes les branches, qui soit « breton, moderne, populaire ».

« Au lendemain de la guerre de 1914, on ne donnait pas cher de la Bretagne, vous le voyez dans les vieilles cartes de géographie des salles de classe de l’époque : landes, blé noir, papier à cigarettes, observe Daniel Le Couédic. C’était un pays misérable et appelé à le demeurer. La Bretagne s’est véritablement réinventée en vingt ans, dans l’entre-deux-guerres. Et elle le doit à ses artistes et ses intellectuels. »

Discrédit jusqu’aux années 1970

Décédée à 31 ans, après une carrière fulgurante, l’artiste loudéacienne n’a pas bénéficié de la reconnaissance due. Pourquoi ?

« D’abord parce que tout ce qui avait été dans la mouvance d’une renaissance bretonne de l’entre-deux-guerres a fait l’objet d’un discrédit jusqu’à la redécouverte des années 1970. C’est une absurdité en ce qui concerne Jeanne Malivel, note le professeur, en référence à la collaboration avec les nazis d’une frange militante bretonne de l’époque. Comment peut-on faire porter à quelqu’un qui meurt dans les années 1920 les péchés commis dans les années 1940 ? »

À l’honneur à Quimper et à Paris

D’autres raisons président à cela : des œuvres très peu diffusées, ou d’autres artistes, comme le Seiz Breur René-Yves Creston, qui ont davantage pris la lumière. Enfin, Jeanne Malivel s’était quelque peu « retirée du mouvement qu’elle avait elle-même créé, dans les dernières années de sa vie, après son mariage », poursuit Daniel Le Couédic.

Aujourd’hui, son œuvre revient sur le devant de la scène. Une grande exposition itinérante (elle a tourné dans tous les départements bretons) consacrée aux Seiz Breur, en 2000, a fait basculer la tendance. Jeanne Malivel était à l’honneur à Quimper, récemment, d’abord au Musée de la faïence, cet été, puis, plus récemment, au musée départemental breton.

Un colloque et une exposition sont également programmés pour 2022, à la bibliothèque Forney, à Paris.

Publié le 06/11/2018 par Marion GONIDEC – Ouest-France ©