À Quimper, et si la faïence de mamie valait une fortune ? (Le Télégramme).

Avez-vous un trésor dans votre maison ? Samedi 7 août, rendez-vous au musée de la faïence de Quimper pour faire estimer votre céramique. Mais, comment savoir si votre objet a de la valeur ?

Jérémy Varoquier
Comme le montre Jérémy Varoquier, assistant du conservateur, c’est sous la pièce qu’on trouve généralement les signatures.

« Il y a deux écoles, explique Jérémy Varoquier, assistant du conservateur. Soit les gens pensent avoir un trésor et on les refroidit, soit on nous ramène des pièces, que les gens pensent sans valeur, et qui se révèlent être des pièces d’artiste ».

Chaque année, le musée de la faïence de Quimper propose de faire estimer sa céramique par le conservateur, Bernard Verlingue. Chaque année, il y a des surprises. Il y a 2-3 ans, un couple a notamment apporté un objet, un trio de sonneurs bigoudens, qu’il pensait sans valeur, qui n’allait pas avec leur déco, et qui s’est révélé être une pièce de Micheau-Vernez estimée à 2000 €. « Le but de cette journée est de remettre les pendules à l’heure et d’éviter que ce patrimoine parte à la benne ».

Avoir la bonne signature

Pour savoir si un objet a de la valeur, il faut commencer par chercher les signatures. D’abord celles de la manufacture. Des marques qui apparaissent au milieu du XIXe siècle : Henriot, HB, Porquier, Fouillen et Keraluc. Puis celles de l’artiste qui commencent à signer courant XXe. Et il y a du monde. Plus de 240 artistes ont collaboré. Certains ont fait une seule pièce et d’autres des centaines !

Signatures des manufactures
Voici à quoi ressemble les signatures des différentes manufactures.

Mais attention, s’il n’y a aucune signature, l’objet peut aussi avoir de la valeur. En effet, s’il est ancien, il peut dater de la période d’avant signatures. Et donc remonter jusqu’à la création de la première manufacture, la Grande Maison HB, en 1699. À ce propos, la pièce la plus ancienne du musée est le drageoir de mariage de Pierre Clément Caussy et de Marie-Jeanne Bellevaux. Il date de 1749.

Pierre Clément Caussy et de Marie-Jeanne Bellevaux
La pièce la plus ancienne du musée est le drageoir de mariage de Pierre Clément Caussy et de Marie-Jeanne Bellevaux. Il date de 1749.

Un marché de l’art qui évolue

Parmi les objets les plus recherchés : les pièces de forme. « Il y a eu tellement de services de table qu’ils ont généralement peu de valeur. Il n’y a pas de marché pour ça », avoue Jérémy Varoquier. Des objets qui peuvent être en terre cuite (souvent ancien, qui servait pour la création de pièces de base), en grès (souvent plus brun, mat et dans un style art déco) et en faïence (Des pièces émaillées ou vernissées, ordinairement à fond blanc). Des objets à base d’argile. Le secteur n’ayant pas de kaolin, il n’y a pas eu de porcelaine à Quimper.

« Le marché de l’art évolue. Peut-être qu’un jour, à force de jeter les services de table, ils auront de la valeur. C’est pour ça qu’il ne faut pas hésiter à venir faire estimer ses objets. On n’a pas d’exigence. On est là pour renseigner les gens et, peut-être, découvrir un trésor ».

Un marché qui se renouvelle avec la faïencerie Henriot présente juste à côté du musée. À côté des objets traditionnels, on peut découvrir et acheter des pièces d’artistes. Des objets qui vaudront peut-être leur petit billet dans quelques années…

Pratique

Les estimations se tiendront au Musée de la faïence samedi 7 août de 10 h à 13 h. Elles se feront normalement en extérieur. Le masque sera obligatoire. Réservation et prise de rendez-vous indispensables au tél. 02 98 90 12 72. Entrée, estimation et visite du musée : 5 €.

Terre cuite
Les premiers objets, souvent des pièces de base, étaient en terre cuite.
Odetta
Les pièces en grès, souvent dans un style art déco, ont un aspect plus brun et mat.
Victor Lucas
Milieu du XXe, ces pièces en faïence de Victor Lucas, créateur de la manufacture de Kerluc, représentent la descente de l’Odet.
Xavier Krebs
Des pièces en faïence de Xavier Krebs, plus modernes, datant du milieu du XXe.

Publié le 4 août 2021 par Enora Heurtebize – Le Télégramme ©

Dix ans après, rencontre avec celui qui a désiré sauver les célèbres bols Henriot de Quimper (Le Télégramme).

Il y a dix ans, la faïencerie Henriot à Quimper, connue dans le monde entier pour ses bols bretons, était placée sous contrôle judiciaire. Elle a été sauvée par un fils et son père : les Le Goff. Rencontre impromptue avec le jeune homme de l’ombre.

Henriot Quimper
Directeur, petite main à l’atelier et vendeur… Pour faire tourner la faïencerie Henriot à Quimper, François Le Goff donne un coup de main sur tous les postes

« Bonjour, je suis à vous dans cinq minutes ». À la caisse de l’accueil de la faïencerie Henriot-Quimper, un jeune homme prend le temps de discuter avec les clients. Avec sa barbe de trois jours, son polo blanc, son pantalon noir, il apparaît sympathique, serviable avec les visiteurs. Plutôt que de dévoiler son identité, son plaisir est de raconter l’histoire des objets de la faïencerie. Une entreprise qui a choisi de miser sur un mélange savant de tradition et de modernité depuis son changement de propriétaire, il y a exactement dix ans. En liquidation judiciaire, elle avait été rachetée par Jean-Pierre Le Goff, un ancien ingénieur naval et entrepreneur de la région.

Pas que du bol

« Certaines personnes pensent qu’on ne fait que du bol breton. Ils prennent une claque quand ils se rendent compte qu’on travaille vraiment la matière sous toutes ses formes et de manière moderne avec des artistes contemporains ». Un vendeur qui parle à la presse, sans en référer au directeur ? Peu commun. Notamment pour une entreprise aussi emblématique qu’Henriot qui fêtera en 2023 ses 333 bougies !

On peut tout faire… ou presque !

Il enchaîne justement sur l’histoire des bols Henriot. « À la base, quand il y avait un prénom d’homme, on mettait une image de femme à l’intérieur… dans l’idée que ça oriente les enfants vers la personne du « bon » sexe ». Mais, rassurez-vous, ça, c’était il y a bien longtemps. « Maintenant, c’est comme on veut. Sur demande, il nous arrive de faire des bols avec deux femmes qui s’embrassent. On peut tout faire… ou presque ! ».

Henriot Quimper
Finie la seule représentation du couple traditionnel homme/femme : la faïencerie Henriot-Quimper propose aujourd’hui des illustrations qui s’adaptent aux mœurs actuelles

La faïencerie Henriot ne pouvait pas disparaître. Il fallait la racheter

Une photo ? « Je ne sais pas. Je préfère rester discret quand je travaille à la boutique. Et je dis trop ce que je pense. Ça ne plaît pas toujours… Je préfère laisser ça à mon père ». Car oui, ce jeune homme est en fait François Le Goff. Le fils du patron, mais aussi le directeur de la faïencerie, et même celui qui a en partie sauvé l’entreprise. « Il y a dix ans, quand j’ai entendu qu’Henriot était en liquidation, j’ai trouvé ça inconcevable, explique le Douarneniste d’origine de 38 ans. Pour moi, elle ne pouvait pas disparaître. J’ai dit à mon père qu’il fallait la racheter ».

Henriot Quimper
En plus des modèles traditionnels, la faïencerie Henriot-Quimper propose des pièces plus modernes créées en collaboration avec différents artistes contemporains

Directeur, vendeur, petite main à l’atelier…

En juillet 2011, c’est chose faite. Mais la réorganisation est compliquée. En 2017, François Le Goff quitte son travail d’ingénieur électronique dans les pompes à chaleur pour prendre la place de directeur : « L’entreprise perdait de l’argent, il fallait tout réorganiser ». Encore aujourd’hui, l’équilibre est fragile : « On ne perd pas d’argent, mais on n’en gagne pas non plus. On a appris à se serrer la ceinture », dit, toujours positif, celui qui jongle entre le poste de directeur, de vendeur, de petite main à l’atelier… « C’est comme ça qu’on a surmonté la pandémie ».

C’est une entreprise emblématique du savoir-faire breton et, en plus, c’est la plus ancienne de Quimper

Le prochain challenge : l’anniversaire des 333 ans de l’entreprise. « C’était l’objectif qu’on s’était fixé lors du rachat. On espère faire un bel événement qui nous permettra de bien revenir sur la scène », raconte le battant, qui avoue attendre la visite de la maire, Isabelle Assih, depuis son élection. « C’est une entreprise emblématique du savoir-faire breton et, en plus, c’est la plus ancienne de Quimper, j’ai l’impression que la Ville ne la reconnaît pas. De même, on propose des visites, mais on n’est pas référencé dans les guides… Il faut qu’on reconnaisse cette faïencerie. Et sinon, au pire, on se débrouillera ».

Publié le 30 juillet 2021 par Enora Heurtebize – Le Télégramme ©

Chic, cet été, Jean Jullien revient au jardin (Ouest-France).

L’artiste, qui a grandi à Nantes, dessine pour des marques et expose dans le monde. Cet été, il agrandit la famille du peuple tendre du jardin des plantes. Portrait en quatre lieux et mille projets.

Jean Jullien Autoportrait
Autoportrait de Jean Jullien, réalisé depuis la Bretagne pour les lecteurs de « Ouest-France ».

En 2020, des œuvres de Jean Jullien, artiste qui a grandi à Nantes, étaient visibles dans le jardin des plantes. Ses créations vont se multiplier cet été.

Nantes

Sa ville de cœur. Là où Jean Jullien, 38 ans, a grandi, porté par l’effervescence culturelle, émerveillé par Royal de luxe. « Nantes est importante pour moi. J’y ai mes racines, c’est sans doute grâce à Nantes que j’ai eu le goût de dessiner. »

L’artiste, au trait faussement naïf qui tape juste, était « très fier » qu’on fasse appel à lui en 2012 pour la création du mobilier du Nid, le café au sommet de la tour Bretagne désormais fermée. Le bar-cigogne a connu une triste fin, démantelé et vendu aux enchères. « J’ai pris tout ça avec philosophie, il avait sans doute fait son temps », commente son créateur.

L’été dernier, avec l’inventif service des espaces verts, Jean Jullien a donné vie à quatre personnages tendres et ronds, en acier coloré, au jardin des plantes. La famille va s’agrandir avec quatre cousins, dont « un géant à moitié sous terre, pas très loin du baigneur » du bassin. « J’en suis très heureux, mais l’idée, c’est de ne pas lasser le public, de ne pas tout faire au même endroit, d’autant qu’il y a des artistes de talent à Nantes. »

Jean Jullien L’arroseur
L’arroseur, un des personnages de Jean Jullien, qui fait la planche dans le bassin du jardin des plantes depuis l’été dernier.

Plobannalec-Lesconil

L’artiste free-lance multiplie les projets, avec la presse, des marques ou des galeries d’art en France et à l’étranger. « Si ça me semble intéressant, si c’est bien fait et si je sens que je peux apporter quelque chose, j’y vais », explique Jean Jullien depuis le petit port de pêche finistérien, où il a vécu ce troisième confinement dans la maison de famille, avec sa femme anglaise et ses deux petits garçons.

On retrouvera bientôt le coup de crayon de Jean Jullien sur les vêtements de surf O’Neal, « dont un pourcentage des recettes sera reversé à la protection des océans », sur les planches de Fernand surfboards à Hossegor.

Pour le festival Lieux mouvants cet été à Lanrivain (Côtes-d’Armor), l’illustrateur imagine un gentil géant et prépare un duo avec le musicien Albin de la Simone. Prolifique, Jean Jullien signe aussi Ceci n’est toujours pas un livre, ouvrage cartonné astucieux tout juste publié, plutôt destiné aux tout jeunes lecteurs.

Mais ce qui l’occupe beaucoup en ce moment, c’est sa première BD, qui parle « de parents, d’être parents, qui dit à quel point on s’aime sans pouvoir faire sa vie ensemble ». Il y travaille tous les matins. L’après-midi, il peint dans l’atelier du jardin.

Jean Jullien Henriot Quimper
Pour la manufacture Henriot, à Quimper, Jean Jullien a illustré des bols et des vases.

Londres

C’est pour étudier au Central Saint Martins college of art and design et au Royal college, à Londres, que Jean Jullien a traversé la Manche après son BTS en communication visuelle obtenu à Quimper.

Il y a vécu treize ans, rencontré son épouse et Jae Huh, son ami coréen avec qui il a imaginé la marque de vêtements et d’objets NouNou, basée à Séoul. « Nos objets sont produits uniquement en Corée. C’est une volonté de ne pas les faire voyager », souligne Jean Jullien, attaché aux séries limitées.

Jean Jullien Peace for Paris
« Peace for Paris », réalisé par l’artiste nantais Jean Jullien, en réaction aux attentats de 2015.

Paris

Il n’était pas à Paris lorsque des terroristes islamistes ont tué 131 personnes au Bataclan, le 13 novembre 2015. Sous le choc, Jean Jullien a pris son stylo et dessiné Peace for Paris, représentant la silhouette de la Tour Eiffel dans le symbole pacifique « peace and love ». Une image qui a fait le tour du monde.

C’est à Paris, « proche de Londres », qu’il s’est installé en 2019, lorsqu’il est rentré en France. « Parce qu’on y a de nombreux amis. »

Et Nantes, pourrait-elle devenir plus qu’une escale ? « Je pourrais tout à fait y vivre. J’y ai encore pas mal de copains ! »

Publié le 30/04/2021 par Magali GRANDET – Ouest-France ©


Jean JULLIEN

Nous vous présentons ici, quelques faïences réalisées par Jean Jullien pour la manufacture Henriot Quimper.

Vous pouvez retrouver les créations du graphiste sur sa page Instagram.

https://www.instagram.com/jean_jullien/

Le magazine de design et de décoration d’intérieur IDEAT, revient sur les créations de l’illustrateur.

« Design & graphisme : L’illustrateur Jean Jullien en cinq incursions design » (IDEAT)

Jean Jullien réalisa également une fresque pour le restaurant « Chez Max » (8 Rue du Parc à Quimper) à l’été 2013. Le reportage de France 3 Iroise présente ce travail.

L’entrepreneur Jean-Pierre Le Goff « attend le jour où Quimper se réveillera… » (Le Télégramme).

Jean-Pierre Le Goff
Jean-Pierre Le Goff a racheté la faïencerie Henriot en 2011. Dix ans après, il prépare une grande fête pour les 333 ans de la marque emblématique.

Jean-Pierre Le Goff (*) vient de racheter le bâtiment Chancerelle qui était en vente sur le port de Douarnenez. L’entrepreneur prépare aussi la sortie de crise sanitaire pour la faïencerie Henriot grâce aux festivités annoncées en 2022 et 2023.

Quel est le bilan de cette année de crise ?

Nous avons fermé deux mois pendant le premier confinement, puis nous avons réalisé 50 % de notre chiffre du 15 mai au 15 juillet avant une saison d’été qui fut un peu meilleure que celle de 2019. Le site internet s’est aussi très bien maintenu. À la clôture de l’exercice au 30 septembre dernier, le chiffre d’affaires est à – 250 000 €. Pour les résultats, nous avons contenu les pertes à – 70 000 €. Grâce au Prêt Garanti par l’État, la trésorerie est satisfaisante. Dans la durée, nous avons une situation globalement en équilibre. Il y a actuellement quinze équivalents temps plein à la faïencerie avec un peu de chômage partiel ce premier trimestre 2021, mais les mesures d’accompagnement gouvernementales sont très bien dosées.

Comment voyez-vous 2021 ?

Nous faisons le gros dos. Nous avons la chance d’avoir des clients qui maintiennent leurs achats. Cette année, je pense que l’activité va rester stable. Nous sommes dans un quartier en devenir. Les indicateurs sont au vert. La structure est saine. Il n’y a pas de crainte pour l’avenir.

Vous avez des projets ?

Nous savons que le pic pour la faïence est passé au niveau des arts de la table. En revanche, il y a la manufacture de faïence artistique. Nous avons une marque exceptionnelle qui représente nos racines et nous sommes au bon endroit. Actuellement nous en sommes à une troisième tranche de travaux de rénovation sur le bâtiment. Il y aura de nouveaux espaces disponibles pour accueillir d’autres activités notamment du côté de la rue de la Faïence, puis de la rue Bousquet.

Et l’aménagement en cours à Locmaria ?

J’attends le jour où Quimper se réveillera, quand on voit le temps pour réaliser les travaux. L’ouverture et la réfection de la ruelle de la faïence sont un projet qui a mis dix ans à se faire. J’attends beaucoup de l’aménagement de la place Bérardier, mais cela avance lentement.

Vous prévoyez aussi une grande fête en 2023 ?

Il y a le millénaire de l’église de Locmaria l’an prochain et les 333 ans de la faïencerie en 2023. Nous sommes un point de repère, une balise en ces temps de covid. J’ai déjà évoqué l’idée d’une grande fête de la Bretagne à l’occasion de notre tiers de millénaire. Il faut attirer la lumière sur Quimper et la Cornouaille. Ces anniversaires sont une occasion rêvée pour faire revenir les touristes après la covid. Nous sommes des antidépresseurs.

(*) Ciranoé, la Holding de Jean-Pierre Le Goff est présente dans plusieurs sociétés technologiques : 75 % dans Sitia, bancs d’essais automobiles et robotique (Nantes), 75 % dans le chantier naval Sibiril, 100 % de la Faïencerie Henriot.

Publié le 17 mars 2021 – Le Télégramme ©

À Douarnenez, la société Ciranoé rachète l’ex-usine Chancerelle (Le Télégramme).

Conserverie Chancerelle à Douarnenez
Un bâtiment emblématique de Douarnenez.

La holding Ciranoé de Jean-Pierre Le Goff, propriétaire, entre autres, d’Henriot à Quimper, annonce la signature d’un compromis de vente pour l’ancienne usine Chancerelle de Douarnenez.

Le 5 mars dernier, la société Ciranoé a signé un compromis de vente avec la maison Chancerelle pour l’ancienne usine emblématique basée au port du Rosmeur, à Douarnenez. Elle était en vente depuis plusieurs années, après la reprise avortée, en 2019, par l’ex-avocate d’affaires Stéphanie Stein.

« Jean-Pierre Le Goff, dirigeant de la société Ciranoé, a contacté la direction de la maison Chancerelle à l’automne 2020 : le potentiel de ces bâtiments, d’une surface de 7 000 m², et la proximité des activités portuaires ont particulièrement séduit le nouvel acquéreur. Un accord a été rapidement trouvé entre les deux parties », indique la holding dans un communiqué. Ciranoé est connue pour être propriétaire de la Faïencerie Henriot de Quimper mais aussi du chantier Sibiril à Carantec.

Une activité de récupération de drones en mer

Elle développe aussi, à travers d’autres filiales, des activités maritimes comme la récupération de drones en mer qui vont pouvoir se développer dans ces locaux. Jusqu’à présent, celles-ci étaient hébergées dans un bâtiment situé sur le port de Rosmeur, proche de l’usine (celui entièrement tagué, pour les connaisseurs) et exploitées dans le cadre d’une autorisation d’occupation temporaire du domaine maritime.

« La ville de Douarnenez a un excellent potentiel de développement sur ces activités. Pour illustration, en décembre dernier, une campagne d’expérimentation en mer de récupération d’un drone aérien sur un navire (le TSM Penzer, basé à Brest), menée par la société Sitia (une filiale robotique de Ciranoé), s’est déroulée dans d’excellentes conditions météorologiques de vagues et de vent », signale Ciranoé dans son communiqué. Elle évoque aussi un projet de « développement d’une base d’essais Ouest Bretagne, toujours à l’étude ».

Réparation de bateaux, brasserie ?

Mais 7 000 m², cela donne aussi d’autres idées. La société de Jean-Pierre Le Goff évoque ainsi l’installation d’autres activités, avec plusieurs projets sont en cours d’étude. « À titre d’exemple, en complément du chantier naval Glehen (navires acier et alu), une activité de réparation de bateaux en composite est tout à fait envisageable », indique-t-elle. Elle parle aussi d’accueillir de nouvelles activités souhaitant se développer à Douarnenez, comme un projet d’un brasseur de bière, par exemple.

Présenté en janvier au président de Douarnenez Communauté, Philippe Audurier, et à la maire, Jocelyne Poitevin, le projet est présenté comme « concret et financé immédiatement et permet d’accueillir des activités complémentaires à l’activité principale ». Selon Ciranoé, ce sont ces trois points qui ont achevé de convaincre la maison Chancerelle.

Son usine historique sur le port s’apprête donc à revivre. Elle avait définitivement fermé ses portes le 28 février 2015, après avoir été en activité durant 160 ans.

Publié le 16 mars 2021 – Le Télégramme ©