À Douarnenez, la société Ciranoé rachète l’ex-usine Chancerelle (Le Télégramme).

Conserverie Chancerelle à Douarnenez
Un bâtiment emblématique de Douarnenez.

La holding Ciranoé de Jean-Pierre Le Goff, propriétaire, entre autres, d’Henriot à Quimper, annonce la signature d’un compromis de vente pour l’ancienne usine Chancerelle de Douarnenez.

Le 5 mars dernier, la société Ciranoé a signé un compromis de vente avec la maison Chancerelle pour l’ancienne usine emblématique basée au port du Rosmeur, à Douarnenez. Elle était en vente depuis plusieurs années, après la reprise avortée, en 2019, par l’ex-avocate d’affaires Stéphanie Stein.

« Jean-Pierre Le Goff, dirigeant de la société Ciranoé, a contacté la direction de la maison Chancerelle à l’automne 2020 : le potentiel de ces bâtiments, d’une surface de 7 000 m², et la proximité des activités portuaires ont particulièrement séduit le nouvel acquéreur. Un accord a été rapidement trouvé entre les deux parties », indique la holding dans un communiqué. Ciranoé est connue pour être propriétaire de la Faïencerie Henriot de Quimper mais aussi du chantier Sibiril à Carantec.

Une activité de récupération de drones en mer

Elle développe aussi, à travers d’autres filiales, des activités maritimes comme la récupération de drones en mer qui vont pouvoir se développer dans ces locaux. Jusqu’à présent, celles-ci étaient hébergées dans un bâtiment situé sur le port de Rosmeur, proche de l’usine (celui entièrement tagué, pour les connaisseurs) et exploitées dans le cadre d’une autorisation d’occupation temporaire du domaine maritime.

« La ville de Douarnenez a un excellent potentiel de développement sur ces activités. Pour illustration, en décembre dernier, une campagne d’expérimentation en mer de récupération d’un drone aérien sur un navire (le TSM Penzer, basé à Brest), menée par la société Sitia (une filiale robotique de Ciranoé), s’est déroulée dans d’excellentes conditions météorologiques de vagues et de vent », signale Ciranoé dans son communiqué. Elle évoque aussi un projet de « développement d’une base d’essais Ouest Bretagne, toujours à l’étude ».

Réparation de bateaux, brasserie ?

Mais 7 000 m², cela donne aussi d’autres idées. La société de Jean-Pierre Le Goff évoque ainsi l’installation d’autres activités, avec plusieurs projets sont en cours d’étude. « À titre d’exemple, en complément du chantier naval Glehen (navires acier et alu), une activité de réparation de bateaux en composite est tout à fait envisageable », indique-t-elle. Elle parle aussi d’accueillir de nouvelles activités souhaitant se développer à Douarnenez, comme un projet d’un brasseur de bière, par exemple.

Présenté en janvier au président de Douarnenez Communauté, Philippe Audurier, et à la maire, Jocelyne Poitevin, le projet est présenté comme « concret et financé immédiatement et permet d’accueillir des activités complémentaires à l’activité principale ». Selon Ciranoé, ce sont ces trois points qui ont achevé de convaincre la maison Chancerelle.

Son usine historique sur le port s’apprête donc à revivre. Elle avait définitivement fermé ses portes le 28 février 2015, après avoir été en activité durant 160 ans.

Publié le 16 mars 2021 – Le Télégramme ©