La faïence et son musée, œuvres de passionnés (Ouest-France).

Le musée de la Faïence fête ses trente ans du 3 au 5 septembre. II existe grâce à la famille Verlingue et à une collection unique d’œuvres d’art.

Jean-Yves et Bernard Verlingue
Jean-Yves et Bernard Verlingue, au musée de la Faïence, qui a vu le jour il y a trente ans (en 1991) dans le quartier de Locmaria grâce à eux.

L’histoire

Juin 1991, au cœur du quartier de Locmaria, berceau de Quimper et de son art de la faïence. Au 14, rue Jean-Baptiste-Bousquet, Bernard Verlingue et Jean-Yves, son père. ouvrent le musée de la Faience.

« ça a été un peu épique. raconte Bernard Verlingue. On a reçu les étagères la veille seulement. On a passé une partie de la nuit et toute la journée de l’inauguration à mettre les pièces en place. Il faillait déjà avoir le musée en tête ! »

Le conservateur du musée toujours là, ses fameuses bacchantes aussi. « II y avait une forme d’inconscience quand on a ouvert. On a fait avec les moyens qu’on avait et ce n’était pas marrant tous les jours. La passion, malheureusement, ne fait pas tout. »

La faïence au cœur de l’histoire familiale

Ne serait-ce qu’entre 2007 et 2011, où le musée a dû rester fermé quatre ans, faute de financements Cette époque est loin : depuis un fonds de dotation a été créé. Une trentaine de mécènes soutient aujourd’hui le musée, qui avance beaucoup plus serein (1). « Et la fête continue », sourit son atypique conservateur.

Ce week-end, du 3 au 5 septembre, le musée de la Faïence fête justement ses trente ans. Bernard Verlingue est l’âme des lieux. Lui qui s’était fait plus rare ces deux dernières années en raison de la maladie, y revient de plus en plus depuis un mois et demi. Tout simplement car il va mieux. « Ici, c’est sa vie », glisse Jean-Yves Verlingue.

C’est lui, le père aujourd’hui âgé de 94 ans, qui en août 1990 a acheté l’ancienne faïencerie Porquier, puis a fondé une société de famille pour ce musée. Avec la volonté d’exposer ce qui aurait pu rester enfoui dans des caisses : la collection, jusqu’alors mise à disposition des Faïenceries de Quimper, qui les présentaient dans leur hall d’entrée mais ne souhaitaient plus le faire.

Une collection de 5 000 pièces

Dans ces caisses. des « modèles d’origine », souligne Jean-Yves Verlingue. Rassemblés depuis trois siècles et la naissance de la faïence à Quimper en 1699. « Mais plus personne ne pouvait voir ces pièces et le travail de tous ceux – ouvriers, cadres, dirigeants – qui ont travaillé dans les faïenceries. Alors même que Quimper est mondialement connue pour sa faïence. En 1990, les fêtes du tricentenaire (de la naissance de la faïence) avaient attiré environ 80 000 personnes. Il y avait donc une demande. »

Il fallait un écrin à cette collection, ce sera ce musée privé. Avec près de 5 000 objets (pièces et éléments papier), elle est « sûrement l’une des plus grandes collections de faïences en France ». Et elle est protégée : « Elle est inaliénable et n’est donc pas à vendre. » Elle peut s’agrandir, par des dons.

Les visiteurs peuvent en découvrir une partie, entre l’exposition permanente et les expositions temporaires. Ils ont été 10 000, en 2019. « Certains reviennent d’année en année ; c’est une chance pour nous », souligne l’œil expert. Faire des choix pour mettre en valeur des pièces, des savoir-faire et des artistes ne frustre pas Bernard Verlingue. Au contraire, ça l’amuse.

« II est tombé dans un tonneau de barbotine (2) petit », taquine son père. « J’ai choisi de travailler dans une faïencerie quand j’avais 3 ans », acquiesce celui qui en a aujourd’hui soixante-sept de plus. Comme son père et son grand-père (Jules) donc.

Le musée de la Faïence fonctionne avec lui, Jérémy Varoquier, son assistant, et un saisonnier. Alors, comme le souligne Bernard Verlingue tandis que le soleil de cette fin août chauffe son bureau, « il y a largement de quoi travailler. De toute façon, je ne sais rien faire d’autre que de m’occuper du musée ».

(1) Dont Jacques Verlingue, président d’Adelaïde, groupe de courtage en assurances.
(2) Pâte délayée dans de l’eau.

Linogravure

Pour célébrer ses trente ans, le musée de la Faïence a commandé une linogravure à l’artiste concarnois Olivier Lapicque Elle représente son fameux marin et a été éditée à cent exemplaires. Environ la moitié peuvent toujours être achetées.

Publié le 1er septembre 2021 par Rose-Marie Duguen – Ouest-France ©

Le Musée de la faïence fête son 30e anniversaire (Côté Quimper).

Côté Quimper, les 30 ans du Musée

Week-end très festif, samedi 4 et dimanche 5 septembre à Quimper, pour les 30 ans du Musée de la faïence. Au programme : une exposition, des ateliers, des rencontres et la réalisation participative d’une œuvre commémorative…

œuvre commémorative
Pour ses 30 ans, le Musée de la faïence lance la création d’une œuvre commémorative.

Le Musée de la faïence de Quimper présente en une collection unique toute l’histoire de la faïencerie des origines à nos jours. Pour cela, l’établissement s’appuie sur un fonds exceptionnel d’archives et de pièces. Il ne cesse de continuer à l’enrichir grâce à un fonds de dotation, créé il y a 10 ans.
Depuis 30 ans, le musée se renouvelle de saison en saison pour proposer des expositions à thème. Ainsi, cette année, l’exposition thématique est consacrée à la faïencerie Keraluc.

Rencontre avec Kathy Le Vavasseur

Ce week-end, les visiteurs pourront découvrir l’exposition temporaire des œuvres de Kathy Le Vavasseur. L’artiste sera présente pour une rencontre privilégiée où elle commentera ses œuvres. Rendez-vous samedi et dimanche à 11 h. « Ce sont des formes qui s’entrelacent, qui se rejoignent, qui se séparent. » Elle présente une grande variété de pièces comme l’aboutissement d’années de recherches, d’expérimentations, d’échecs aussi avant de réussir la prouesse technique de ses assemblages. Son œuvre résolument contemporaine pousse la matière jusqu’à ses possibilités les plus extrêmes. À voir absolument. Samedi et dimanche, à 14 h et 16 h, les plus créatifs pourront suivre un atelier Totem sous la houlette de Kathy Le Vavasseur (durée : 1 h. Tarif : 20 euros). « Les participants travailleront les tout derniers biscuits et pièces récupérés à la faïencerie Fouillen. Ils repartiront avec leur totem assemblé et décoré par leurs soins », explique Jérémy Varoquier, du Musée de la faïence.

Œuvre commémorative

Tout au long du week-end, les visiteurs sont invités à laisser un petit mot sur des soucoupes, elles aussi récupérées dans l’atelier Fouillen. Elles seront ensuite assemblées et accrochées pour former un grand panneau commémoratif.Il sera également possible d’acquérir l’une des 100 gravures numérotées et signées de l’artiste Olivier Lapicque. Celui-ci associe dans un graphisme épuré, le nom de toutes les faïenceries quimpéroises.
Enfin, le Musée de la faïence tiendra un stand au Festival de la céramique (lire aussi ci-dessous), place du Stivel. À noter que samedi midi, l’équipe du musée mettra en lumière une œuvre artistique en lui remettant un prix. Celle-ci sera par la suite présentée dans ses vitrines. Originalité, diversité… Ce programme devrait séduire tous les amoureux de la faïence, quel que soit leur âge ! Bon anniversaire cher musée !

renseignements : 02 98 90 12 72.
Pass sanitaire obligatoire.

Publié le 1er septembre 2021 par Florence de Massol – Côté Quimper ©


32 créateurs au 9e Festival de la céramique

Armel Hédé
Céramique d’Armel Hédé.

Trente-deux céramistes participent au 9e Festival de la céramique, samedi 4 et dimanche 5 septembre. Trente-deux céramistes, c’est autant d’univers singuliers qui s’offrent au regard des visiteurs. Ce rendez-vous est l’occasion de s’émerveiller sur les possibilités infinies de cette matière aussi naturelle qu’authentique.

Le visiteur découvrira des porcelaines, des faïences mais aussi des sculptures et instruments de musique. La modernité de la céramique, c’est aussi l’atout de la pièce unique faite main. Les artisans et artistes présenteront leur travail et savoir-faire.Une expo-concours propose à chacun de voter pour la pièce de son choix. Des ateliers-découverte permettront de s’initier au modelage. Un Café céramique, sur la place, permettra de choisir sa boisson mais surtout le contenant : des bols ou tasses faits main. Le public verra aussi les céramistes s’affronter à tour de rôle. Dextérité et savoir-faire font de ce spectacle un rendez-vous unique et convivial.

Armel Hédé est l’invité d’honneur du festival. Ses pièces d’un raffinement délicat méritent largement le détour. La forme, les cou-leurs, le motif conjuguent la subtilité et la force en une harmonie intemporelle.

Samedi 4 et dimanche 5 septembre, de 10 h à 19 h, place du Stivel. Entrée Libre.

Florence de Massol


Livre – Yvon Le Douget en dédicace

Yvon Le Douget

Au Festival de la céramique ce week-end, le Musée départemental breton accueille sur son stand Yvon Le Douget, auteur du livre Céramiste de Grand Feu. L’ouvrage retrace son parcours. On y découvre l’aboutissement d’une vie de travail, de recherches et d’échecs pour faire fusionner la terre et l’émail.

L’artiste n’a de cesse de jouer avec le feu ! Le céramiste se plie au rythme des saisons afin de choisir ses végétaux (feuilles, bois…). Chacun distille à la cuisson son lot de minéraux comme autant de prémices à des glaçures spectaculaires. Yvon Le Douget aime partager et sait raconter avec simplicité la chimie complexe qui s’orchestre dans la chaleur du four.

On lui doit enfin d’avoir retrouvé un savoir-faire millénaire né en Chine comparable à la « prouesse d’un magicien qui éternise des feuilles d’arbres dans les pots » selon le maître céramiste, Daniel de Montmollin.

L’atelier d’Yvon Le Douget se trouve 99 route de Mestrézec à Fouesnant.

Un anniversaire plein de promesses au Musée de la faïence de Quimper (Le Télégramme).

Jérémy Varoquier
Jérémy Varoquier, prépare l’œuvre collective qui témoignera de ce 30e anniversaire.

Le Musée de la faïence, à Quimper, fêtera son trentième anniversaire, les 4 et 5 septembre. Invitée spéciale, Kathy Le Vavasseur, céramiste plasticienne, proposera une exposition d’une grande originalité. Elle animera des ateliers Totem et invitera le public à participer à la confection d’une œuvre commémorative.

Pour fêter les 30 ans du Musée de la faïence, à Quimper, les 4 et 5 septembre, Olivier Lapicque, graveur décorateur, a confectionné une affiche commémorative sur laquelle figurent les noms des différentes faïenceries qui ont fait, au long des siècles, évoluer l’art de la faïence à Quimper : Henriot, Fouillen, Porquier, Beau, Keraluc… Depuis 300 ans, les artistes n’ont cessé d’innover, de créer des décors, des pièces originales, collant à leur époque. Le Musée de la faïence en possède 500 dont certaines sont uniques. À la fin des années 1800, naît le style Quimper, emblème de la ville. Désormais, le petit breton est partout. En visitant le musée, on s’aperçoit de la richesse des formes, des couleurs, on est ici très loin du bol à oreilles qui résume pour certains la faïence bretonne.

« Kathy Le Vavasseur, une artiste d’aujourd’hui »

« Nous avons voulu, pour fêter dignement cet anniversaire, convier une artiste d’aujourd’hui à montrer et expliquer son œuvre », confie Jérémy Varoquier, assistant principal au musée. « Kathy Le Vavasseur est une artiste plasticienne, issue d’une triple culture : vietnamienne, italienne et française, s’inspire de ses multiples influences. Elle aime façonner de fines couches de terre qu’elle empile pour en faire de vivants rubans de tailles, de couleurs différentes. Au musée, elle disposera ces œuvres dans diverses pièces et l’une d’elles, conséquente, trouvera sa place dans la salle jouxtant l’Odet. Ce n’est pas un hasard !!! », avoue-t-il.

Rencontres et ateliers Totems

« Mes créations s’inspirent de la magie de la lumière sur les eaux des fleuves. Les eaux du Mékong ne sont jamais très loin de mes pensées », explique l’artiste qui reviendra sur ses créations, sur ses sources d’inspiration lors des rencontres prévues les 4 et 5 septembre (sur réservation). Entre 14 h et 15 h, elle animera des ateliers Totems au cours desquels elle empilera des pièces pour construire des œuvres inattendues. Huit participants pourront, à leur tour, construire leur propre totem (sur réservation). En passant, les visiteurs pourront aussi participer à une œuvre collective, véritable témoignage de cet anniversaire.

Le Musée de la faïence exposera les œuvres de Kathy Le Vavasseur du 4 au 19 septembre. Tout près, place du Stivel, le Festival de la céramique se tiendra les 4 et 5 septembre.
Pratique

Renseignements et réservations au 02 98 90 12 72, par mél. mfq4@musée-faience-quimper.com ou sur le site : www.musee-faience-quimper.com. Passe sanitaire exigé pour entrer au musée. Réservation obligatoire avant le 2 septembre.

Publié le 22 août 2021 – Le Télégramme ©

Cinq bonnes raisons de redécouvrir le musée de la faïence (Ouest-France).

Art incontournable de l’histoire de Quimper (Finistère), la faïence y a son musée. Dans ces lieux, depuis la réouverture post-confinement mi-mai 2021, l’exposition permanente a été remaniée. Une occasion de plus de pousser la porte.

Jérémy Varoquier
Jérémy Varoquier, assistant principal du conservateur du musée de la Faïence de Quimper (Finistère), présente les nouveautés de l’exposition permanente.

1 – Car l’expo permanente fait peau neuve

L’histoire de la faïence à Quimper ne change pas bien sûr mais la façon de la mettre en valeur si : depuis sa réouverture mi-mai 2021, le musée de la Faïence propose une exposition permanente remaniée. Nouveaux décors, nouvelles mises en scène, nouveaux visuels explicatifs, nouveaux éclairages par LED, nouvelles pièces exposées…

Musée de la Faïence de Quimper 2021
a quimper (Finistère), au musée de la faïence, la nouvelle exposition permanente a bénéficié de changements, à découvrir dès mai 2021.

« Certains visuels étaient là depuis l’ouverture du musée il y a trente ans », explique Jérémy Varoquier, assistant principal au musée. Six nouveaux panneaux explicatifs permettent ainsi de remonter l’histoire de la faïence de Quimper, au travers des siècles. « Cette exposition rassemble environ 500 pièces, c’est-à-dire autant qu’avant »; ajoute-t-il.

Musée de la Faïence de Quimper 2021

2 – Pour y voir des œuvres inédites

Par exemple d’anciennes cartes postales agrandies et mises en valeur sur un mur ou des assiettes décorées avec les planches dessinées qui ont servi dans les ateliers afin de voir le travail réalisé de A à Z. Ou encore un mur de poncifs (calques microperforés qui permettent de reproduire le dessin sur la surface à peindre).
Et on y retrouve aussi, évidemment, le fameux décor à la touche de Quimper, le petit Breton et ses évolutions, et enfin, autre exemple, une succession de faïences sur des événements historiques.

Musée de la Faïence de Quimper 2021

3 – Car le musée a trente ans en 2021

Trente ans déjà ! Le musée de la Faïence a ouvert en juin 1991. En raison de la pandémie de Covid-19 et des mesures sanitaires, la décision a été prise de fêter cet événement non pas en juin mais début septembre, lors d’un week-end. Pour célébrer cet anniversaire, une linogravure a été commandée à l’artiste concarnois Olivier Lapicque. Elle représente son fameux marin et a été éditée à cent exemplaires.

Musée de la Faïence de Quimper 2021

4 – Pour y (re)découvrir l’exposition temporaire sur Keraluc

Proposée depuis l’an dernier, l’exposition temporaire « Keraluc, une faïencerie au service des artistes » est visible toute la saison. Keraluc est la dernière faïencerie créée à Quimper, par Victor Lucas, au sortir de la Seconde Guerre mondiale. Cette exposition présente 150 œuvres, dont la plupart sont uniques et n’avaient jamais été exposées jusqu’alors.

Musée de la Faïence de Quimper 2021

5 – Pour en apprendre encore plus lors des visites guidées

Le musée est ouvert du lundi au samedi, de 10 h à 18 h. Petit plus, chaque samedi : des visites guidées sont proposées à 15 h 30, au prix de l’entrée. L’occasion d’en apprendre un peu plus !

Musée de la Faïence de Quimper 2021

Tarifs : 5 € (adulte) ; 4 € (18-25 ans) ; 3 € (7-17 ans) ; gratuit pour les moins de 7 ans. Renseignements : www.musee-faience-quimper.com

Publié le 29/06/2021 par Rose-Marie DUGUEN – Ouest-France ©

Gravure commémorative d’Olivier Lapicque pour les 30 ans du Musée de la Faïence de Quimper.

Le Musée de la Faïence de Quimper a été inauguré le 17 juin 1991. Pour commémorer cet anniversaire, le Musée a commandé à l’artiste Olivier Lapicque une linogravure.

30 ans du Musée, Olivier Lapicque.
Olivier Lapicque – Les 30 ans du Musée de la Faïence de Quimper – linogravure (dimension Hauteur 33 cm ; Longueur 25 cm).

Elle représente le marin fétiche de l’artiste. Cependant, il a troqué ses traditionnels thons germons, pour les principales manufactures quimpéroises (HB, Porquier Beau, Henriot, Fouillen et Keraluc).

Un exemplaire de cette gravure est exposé dans la nouvelle boutique du Musée. Elle est accompagnée de la matrice réalisée par l’artiste concarnois.

30 ans du Musée, Olivier Lapicque.
Olivier Lapicque – Matrice et gravure à la boutique du Musée.

L’œuvre est éditée à 100 exemplaires. Elle est numérotée et contresignée par l’artiste.

Elle est proposée dans un cadre en bois naturel, à 95 €.

La gravure est disponible au Musée de la Faïence de Quimper et à la galerie Philippe Théallet à Quimper, qui représente l’artiste.

2021 – Amis du Musée et de la Faïence de Quimper ©