Revue de presse sur le quartier de Locmaria (Mars 2018).

A Quimper, la rue de la Faïence bientôt pavée (Ouest-France).

Pour le moment, c’est une impasse tout en longueur, entre la faïencerie Henriot et l’école de broderie. Fin juin, la rue de la Faïence, à Quimper, sera entièrement pavée.

Photo Ouest-France

La rue de la Faïence sera pavée d’ici la fin du mois de juin.

Le projet

Étape par étape, le quartier historique de Locmaria à Quimper (Finistère) change de physionomie. À partir de lundi, une nouvelle séquence de travaux va s’ouvrir. Le plus marquant sera, d’ici la fin juin, le pavage de la rue de la Faïence.

Peu de Quimpérois connaissent l’endroit. Il s’agit de l’espace qui sépare la faïencerie Henriot de l’école de broderie de Pascal Jaouen. Pour le moment, le lieu n’est guère engageant. Mais cela va changer. D’un côté, Jean-François Istin ouvrira une brasserie en rez-de-chaussée (à la fin de l’année). De l’autre, Jean-Pierre Le Goff réfléchit à une nouvelle organisation de l’endroit. Entre les deux, sur sept mètres de largeur environ, la Ville va paver le sol. « Les pavés seront de couleur beige »,précise Jean-Jacques Lucas, responsable de l’urbanisme opérationnel à la Ville. Une façon de rappeler le caractère « médiéval » du quartier. L’opération pavage sera terminée fin juin.

En septembre, second chantier

Pour le moment, la rue de la Faïence est une impasse. Mais ce ne va pas durer. La déconstruction du hangar Loisirs 3 000 débutera en septembre afin de dégager un espace, baptisé esplanade Jules-Verlingue, ouvert sur la rue du Stivel.

Des places de stationnement y seront aménagées. « Ces travaux vont durer jusqu’en avril 2019 », prévient Jean-Jacques Lucas. La durée s’explique par la complexité de l’opération. Il faut déconstruire le bâtiment mais aussi assurer le confortement de la rue Haute, un axe qui voit passer une forte circulation.

Un diagnostic archéologique est également prévu. Si le planning est respecté, et il devrait l’être, on pourra donc emprunter un nouveau cheminement au coeur du quartier de Locmaria, en avril 2019

Publié le 24/03/2018 par Jean-Pierre Le Carrou – Ouest-France ©.


la circulation modifiée à Locmaria à partir du 26 mars 2018 (Côté Quimper).

Les travaux de réaménagement du quartier de Locmaria à Quimper vont se poursuivre encore plusieurs mois. Ils concernent à présent la voirie.

Photo Côté Quimper.

L’étape suivante sera la destruction de ce hangar.

La ville de Quimper a entrepris le réaménagement du quartier de Locmaria. Une première phase d’effacement des réseaux aériens vient d’être achevée rue du 19-Mars-1962. Lundi 26 mars va démarrer une autre étape. Au programme : « Le pavage de la rue de la Faïence, la réfection des trottoirs de la rue Chanoine-Moreau, de la rue du 19-Mars-1962 et de la rue Haute, au droit de l’école de broderie d’art, la mise aux normes du carrefour à feux pour les personnes malvoyantes, détaille Guillaume Menguy, adjoint au maire chargé de l’urbanisme. Il s’agit notamment d’améliorer les conditions de circulation des piétons. »

En même temps, au fil de l’avancée des travaux, le matériel d’éclairage public va aussi être remplacé. Conformément aux prescriptions de l’agence Noctabene qui a travaillé sur la mise en valeur du quartier par la lumière.

Le chantier doit être terminé fin juin. Coût global des travaux : 276 000 euros TTC.

Des voies en moins

Le chantier va entraîner des modifications des conditions de circulation dans le quartier.

À partir de lundi 26 mars, une voie de circulation sera neutralisée dans les rues Haute et du 19-Mars-1962. L’accès à la place Bérardier ne sera plus possible par la rue du Chanoine-Moreau. Il se fera par les allées de Locmaria et la rue Jean-Baptiste Bousquet.

Le stationnement est interdit au droit des chantiers.

À partir de lundi 26 mars, une voie de circulation sera neutralisée dans les rues Haute et du 19-Mars-1962. L’accès à la place Bérardier ne sera plus possible par la rue du Chanoine-Moreau. Il se fera par les allées de Locmaria et la rue Jean-Baptiste Bousquet.

Le stationnement est interdit au droit des chantiers.

Côté Quimper

Le nouveau plan de circulation (Ville de Quimper).

L’échéance suivante sera la destruction du hangar Loisirs 3 000, « probablement à partir de septembre. Le chantier va prendre du temps car il va falloir sécuriser tout le pourtour. Intervenir en milieu urbain ancien est toujours assez complexe. »

Plus tard encore sera programmé le réaménagement de la place Bérardier. « Mais ce sera difficile à financer pendant ce mandat », prévient Guillaume Menguy.

Publié le 23/03/2018 par Martine de Saint Jan – Côté Quimper ©.

Henriot : Paul Janssens n’oublie pas Quimper (Ouest-France).

En 1984, il a repris la faïencerie Henriot après le dépôt de bilan. Trente-quatre ans après l’Américain Paul Janssens est revenu à Quimper.

Photo Ouest-France.

De gauche à droite, Catherine Troprès, Peter Janssens, Paul Janssens et Lara Janssens.

« Quimper est ma deuxième maison… » Lundi matin, Paul Janssens a lâché cette confidence lors d’une visite au musée départemental breton. cet Américain a été le patron de la faïencerie HB Henriot de 1984 à 2003.

Aujourd’hui âgé de 88 ans, l’homme a gardé un attachement pour Quimper et le monde de la faïence. Ce week-end, accompagné de son fils Peter et de sa plus jeune fille Lara, Paul Janssens est revenu à la pointe de la Bretagne pour trois jours. L’occasion pour lui de retrouver les personnes qu’il a côtoyées lorsqu’il était à la tête de la faïencerie. « Pendant 20 ans, j’ai fait six voyages par an entre les États-Unis et Quimper. C’est avec beaucoup d’émotion que je reviens aujourd’hui. » Paul Janssens s’est rendu au Musée départemental breton afin de remettre un don qui a été reçu par Catherine Troprès, attachée de conservation du patrimoine.

« Many memories »

Il s’agit d’un plat peint par Michel Furic, présent lundi, remis à Paul Janssens par ses salariés à l’occasion d’un voyage d’une semaine que le PDG avait offert à son personnel en 1992. Tout le monde, ou presque avait pris l’avion (88 personnes), direction Stonington, la ville américaine où était basée l’activité d’importation de Paul Janssens.
Ce voyage hors du commun a laissé des souvenirs impérissables. Le second plat remis au musée, peint par Florence Brajeul, est un témoignage conçu lors du départ à la retraite de Paul Janssens en 2003. « J’ai quatre enfants, je ne pouvais pas partager ces plats. Les offrir au musée est une bonne solution, non ? », lance l’octogénaire toujours malicieux. Les dons au musée départemental seront validés par une commission scientifique en mai prochain.
La réception au musée a été l’occasion de retrouvailles. Véronique Cariou, assistante de Michel Marest, ancien directeur des faïenceries (aujourd’hui décédé), était présente. Deux peintres sur céramique (Marie-Laurence Le Brun-Jadé et Christine Quéré), anciennes salariées des faïenceries, étaient également présentes.

Photo Ouest-France.

Jean-Pierre Le Goff a accueilli Paul Janssens à la faïencerie Henriot.

Il se trouve que le 12 mars est la date anniversaire du premier plat sorti du four de la faïencerie lorsque Paul Janssens a pris les commandes de l’entreprise. C’était en 1984. Lundi après-midi, Paul Janssens est retourné à la faïencerie, accueilli par Jean-Pierre Le Goff, propriétaire de l’entreprise. « Many memories ! », a lâché avec une pointe de nostalgie Paul Janssens en faisant le tour du propriétaire. Du magasin au grenier, il a pu se rendre compte de la modernisation des travaux. Sa dernière visite remonte à 2015. L’émotion reste intacte. Sa fille et son fils prennent des photos de « dad » s’attardant devant les étagères riches de trésors.
Paul Janssens va poursuivre son voyage en Europe cette semaine. Direction les Pays-Bas d’où sa famille est originaire.

Publié le 13/03/2018 par Jean-Pierre Le Carrou – Ouest-France ©

Quand Disney influence le Quimper (Ouest-France).

Jusqu’au 30 septembre, le Musée de la faïence de Quimper propose son exposition « La Bretagne au travail ». L’un des artistes, le Concarnois Olivier Lapicque, explique comment lui sont venues les idées de ses motifs.

Le « kil » de rouge à une main, le pêcheur transporte un beau thon (Photo Bernard Galéron).

L’exposition 2017 proposée par le Musée de la faïence est consacrée à la Bretagne au travail. Dans le contexte social actuel, le conservateur Bernard Verlingue a mis dans le mille ! L’exposition donne à voir une Bretagne dure à la tâche. Mais la faïence de Quimper laisse toujours une place à l’ironie, au clin d’œil. Les créateurs, s’ils étaient sérieux, ne se prenaient pas toujours au sérieux. On les en remercie. C’est encore vrai aujourd’hui. Le Concarnois Olivier Lapicque témoigne de cet état d’esprit.

Les cris de Gepetto

Car Olivier Lapicque a un style. Quand il peint. Quand il écrit aussi. L’artiste a réalisé une série d’assiettes pour la Faïencerie d’art breton (Fab) exposées au musée. En bon Concarnois, l’artiste a voulu dessiner des thons.
Il raconte dans le catalogue de l’exposition comment il a imaginé ces poissons imposants. « À la naissance de ma fille, je dus, comme beaucoup de parents, occuper nos pluvieux dimanches après-midi devant la télévision. Nous fîmes, ce jour-là, le choix de Pinocchio. Alors que je sombrais, comme il se doit, peu à peu dans une forme de douce somnolence, je fus soudain tiré de ma rêverie par les cris de Gepetto. « Pinocchio ! Des thons ! Des thons ! » […] Des thons par dizaines, de face de profil, […] des thons bondissants, les thons de mon enfance. C’est ceux-là mêmes qui m’ont influencé pour « designer » les miens. » Olivier Lapicque raconte qu’il imagine les pêcheurs dansant avec les poissons. On retrouve cette vision sur ses assiettes colorées. Merci Pinocchio ! Merci Disney !

Du lundi au samedi, rue Jean-Baptiste-Bousquet, de 10 h à 18 h, sans interruption. Fermeture du Musée le 30 septembre au soir.

Publié le 25/09/2017 par Jean-Pierre LE CARROU – © Ouest-France.

Samedi, vos faïences livrent leurs secrets (Ouest-France).

Cette année encore, il y aura du monde à la matinée d’estimation de la faïence de Quimper. Bernard Verlingue, conservateur du Musée de la faïence à Quimper (Finistère), analyse le phénomène.

Entretien avec…

Bernard Verlingue, conservateur du Musée de la faïence.

Matinée d'estimation au Musée de la Faïence de Quimper 2017.

Moment fatidique, Bernard Verlingue va rendre son estimation (Photo Ouest-France).

Samedi, le hall du musée va se remplir de plusieurs dizaines de personnes portant sacs et cartons. Avec à l’intérieur de la faïence de Quimper. C’est le moment de vérité ? Tous les étés, j’organise cette estimation parce qu’il y a une demande. Cette année, nous sommes déjà assaillis d’appels depuis plusieurs jours. Certains veulent même amener des meubles !

Combien ça vaut, c’est l’unique question que vous entendez ce jour-là ? Bien sûr, la question est toujours sous-jacente (Bernard Verlingue se lisse la moustache). La faïence a, au moins, une valeur sentimentale. C’est ce que je dis pour consoler les personnes déçues par l’estimation que je fais.

Le Quimper ne vaut plus ce qu’il a valu ? Dans les années 1990-2000, les prix ont grimpé en flèche. On avait fêté le tricentenaire de la faïence de Quimper. Le taux du dollar était favorable aux Américains. Il y a eu une petite bulle spéculative. Je me souviens d’un Américain qui avait acheté quatre assiettes Porquier, 45 000 francs chacune. Ça flambait ! La dernière vente à Morlaix a vu des assiettes de ce style partir à 300 – 400 € chacune. Aujourd’hui, on peut se constituer une très jolie collection à des prix raisonnables.

Des faïences à plusieurs milliers d’euros, ça n’existe plus ? Si bien sûr ! Mais ce sont des pièces spécifiques qui correspondent sans doute au goût contemporain.

Comment expliquer le succès de cette matinée ? On vient uniquement pour évaluer la valeur d’un bien ? Il s’agit parfois d’une succession à la suite d’un décès. Les enfants héritent de plusieurs faïences. S’il y a partage dans la famille, il faut en connaître la valeur pour que ce soit fait équitablement. L’argent n’est pas toujours la motivation. Je me souviens d’une dame me présentant une pièce rare, présentant quelques petits défauts, rien de grave. Elle voulait me montrer cette faïence « avant de la mettre à la poubelle ». Je lui ai tout de suite demandé l’adresse de sa poubelle !

Le plaisir de la découverte reste intact ? Quel bonheur de découvrir une pièce que je n’ai jamais vue ! Ou seulement en photo. C’est l’occasion d’en savoir davantage. Ces trois heures passent très vite !

Publié le 10/08/2017 par Jean-Pierre LE CARROU –  © Ouest-France.

Pêcheurs, lavandières et ramasseurs de goémon en faïence (Ouest-France)

Du 18 avril au 30 septembre, le Musée de la faïence de Quimper (Finistère) consacre son exposition temporaire à la représentation du travail. Chaque époque, chaque artiste offrent des visions différentes.

René-Yves Creston

L’homme au filet, de René-Yves Creston, présenté par Bernard Verlingue (Jean-Pierre Le Carrou).

La valeur travail. C’est un des thèmes qui a animé la campagne présidentielle. C’est aussi le sujet retenu cette année par Bernard Verlingue, conservateur du Musée de la faïence de Quimper(Finistère), pour l’exposition temporaire 2017. L’exposition brasse les années et les artistes, passe des côtes (Armor) à la campagne (Argoat). « Cette année, l’exposition temporaire présente 310 pièces, soit cent de plus par rapport à l’an dernier. » Et quand on lui demande comment il a sélectionné les faïences exposées, Bernard Verlingue répond avec gourmandise : « Je n’ai pas choisi. »

Travailleurs alanguis

Il a bien fallu le faire, cependant, tant le labeur a inspiré le travail des artistes. Logique : sur une partie des époques couvertes par l’exposition, les loisirs n’existaient pas ! Et pourtant, en observant les pièces de décoration fabriquées par la faïencerie Porquier, vers 1875, on voit surtout des travailleurs et travailleuses alangui(e) s, prenant du bon temps, allongés au bord d’une rivière. Vision bucolique. Les lavandières courbées sur leur dur labeur ramènent à la réalité de l’époque.

Le travail des pêcheurs, des ramasseurs de goémons, tout le petit monde du bord de mer est figuré avec réalisme. L’effort, le courage face aux éléments priment sur le reste. Visage altier d’une goémonière saisi par Alexander Goudie (1998). Lutte contre les vagues pour ramener une bouée au rivage saisie par Charles Maillard. Surprise, il s’agit d’une lampe décorative. Un peu plus loin, le pêcheur au filet de René-Yves Creston, le mouvement de son corps, traduit toute la dureté de la pêche au large.

Des bonheurs et trois « erreurs »

Dans chaque vitrine se cache au moins un bonheur. Et quelques erreurs, glissées volontairement par le facétieux Bernard Verlingue. Trois oeuvres ne représentent pas des paysages bretons. Mais toutes sont issues des faïenceries de Quimper.

Publié le 17/04/2017 par Jean-Pierre Le Carrou – © Ouest-France