La célèbre faïencerie Henriot-Quimper sera bientôt à vendre (Ouest-France).

Faïencerie emblématique, Henriot-Quimper, dans le Finistère, fête ses 333 ans, en comité privé, ce samedi 16 septembre 2023. Ses propriétaires et dirigeants, Jean-Pierre Le Goff et son fils François, annoncent aussi « s’engager prochainement dans un processus de vente de l’entreprise », qu’ils ont racheté il y a douze ans, en 2011.

Jean-Pierre Le Goff
Jean-Pierre Le Goff a racheté la faiencerie Henriot à Quimper (Finistère) en 2011, Sur une Suggestion de François Le Goff, son fils, qui dirige l’entreprise.

333 ans, soit un tiers de millénaire : c’est l’anniversaire que célèbre, en comité privé avec ses clients et amis, la faïencerie Henriot-Quimper, ce samedi. Des faïenceries, la ville-préfecture du Finistère en a connu de nombreuses. Henriot-Quimper est aujourd’hui la seule encore debout à tout faire, de À à Z, du biscuit (pièce d’argile cuite une première fois) aux décors peints à la main. Ce « travail minutieux » fait sa spécificité. « Nous sommes une manufacture d’art », résume Jean-Pierre Le Goff.

Il y a douze ans, en 2011, il a repris l’entreprise alors en redressement judiciaire, encouragé par son fils, François, directeur actuel de la faïencerie. Il avait alors été le seul à faire une offre. Depuis plus d’une décennie, bols bretons (4 000 à 5 000 par an), services de vaisselle, statues… sont leur quotidien.

La production de ces pièces sur-mesure se fait toujours dans le quartier historique de Locmaria. Certaines sont collectors, d’autres aussi nées de collaborations avec des artistes. « On a bossé, avec passion, on est heureux. On n’a pas cherché à faire du business », décrivent-ils. 7 000 à 8 000 visiteurs découvrent l’entreprise chaque année. Le père et le fils auraient aimé accueillir davantage de scolaires ou trouver des financements pour que soient numérisés en 3D les moules et autres trésors, parfois centenaires, entreposés par milliers dans le grenier.

« Ce sont les racines du futur », illustre Jean-Pierre Le Goff. Ce futur s’amorce avec une nouvelle page à écrire : « Nous allons nous engager, prochainement, dans un processus de vente de l’entreprise », annoncent-ils assurant être « confiants » pour l’avenir et les emplois (neuf salariés). Ils espèrent que « la marque et la notoriété Henriot », ainsi que « son process fonctionnel » séduiront, par exemple, « un investisseur du luxe authentique, pas du bling-bling, désireux de compléter son image de marque ».

Publié le 14/09/2023 par Rose-Marie DUGUEN – Ouest-France ©