Seiz breur pour un art moderne en Bretagne 1923 1947 par Pascal Aumasson.

L’ouvrage sur la confrérie des sept frères (Ar Seiz Breur) est paru au début du mois de décembre.

SEIZ BREUR LOCUS SOLUS 2017

SEIZ BREUR – pour un art moderne en Bretagne 1923-1947 – LOCUS SOLUS 2017 – Pascal Aumasson.

Retrouver une sélection des articles publiés sur cet ouvrage.


Le samedi 16 et le dimanche 17 décembre 2017, la pension Gloanec à Pont-Aven organisait son salon de Noël. Pascal Aumasson était interviewé sur son ouvrage par les organisateurs.

« Pension Gloanec » © 2017.


Le magazine Bretons du mois de janvier 2018 consacre un article de 4 pages au livre de Pascal Aumasson sous le titre de  » Les Seiz Breur voulaient créer un art moderne inspiré de l’esprit breton » (pages 34 à 37).

Couverture Bretons magazine 138.

Bretons magazine n°138, du mois de janvier 2018.


L’art déco breton toujours moderne des Seiz Breur (Ouest-France).

Histoire de l’art. Les créations des Seiz Breur ont gardé leur beauté et leur modernité. Ce mouvement (1923 à 1947) a pourtant été un peu oublié. Un livre les remet dans l’actualité.

Entretien avec Pascal Aumasson, ancien directeur du Musée des Beaux-arts de Brest.

Publié par Ouest-France - Rennes, musée de Bretagne - Collection particulière

Buffet à glissière (Creston/Savina), pichet Henriot (Creston/Candré-Creston) et projet d’étoffe imprimée (Candré-Creston).

Les Seiz Breur, des jeunes gens modernes ?
Dans les années 1920, ces jeunes artistes bretons ont un esprit moderne parce qu’ils se cultivent et regardent autour d’eux. Ils ont l’intelligence de tout absorber, notamment dans le monde celte, dans le sens européen du mot, jusqu’en Europe centrale.

Et ils transforment cette matière première celtique ?
Ils ont une détestation pour le mobilier Henri II, les meubles à personnages bretons, les surcharges décoratives sur les costumes… Ça les modernise. Ils sont imprégnés de respect des usages traditionnels, mais les plus anciens. Ils s’inspirent des formes, des couleurs… Ils prennent, par exemple, les motifs qui décorent une cuillère de mariage de 1859 pour en faire un usage schématisé qu’on retrouve ensuite dans leurs cartes de vœux.

Peut-on parler d’art déco ?
Ils représentent l’expression bretonne de la grande ferveur des arts déco partout en Europe.

Ça ne dure pas très longtemps ?
Une vingtaine d’années. Guère moins que l’École de Pont-Aven. Et, comme pour Pont-Aven, ce n’est pas une école avec un contrôle, une censure. C’est un mouvement démocratique, ouvert, qui n’impose pas de style. C’est un creuset où chacun s’alimente.

Il y a des femmes dans le groupe ?
Quelques femmes brillantes avec du tempérament, comme Jeanne Malivel ou Suzanne Candré-Creston, la première femme d’une des figures du mouvement , René-Yves Creston. J’ai retrouvé d’elle un fonds de sept cents planches de dessins formidables, avec une fraîcheur d’idées pour les meubles, la faïence, les textiles…

Car ils ne se limitent pas à une discipline…
Ils ne séparent pas art savant et art populaire. Leur mot d’ordre c’est « embellir le quotidien ». Ils proposent même des services de table, du papier peint, des meubles tourne-disque ou TSF…

Aujourd’hui, on les appellerait des designers ?
Absolument. Ils faisaient attention à l’environnement du quotidien.

Quel impact ont-ils sur leur époque ?
Leur publication est lue et connue. Ils ont une vitalité formidable et l’art de se montrer.

Dès 1925, deux ans après s’être rencontrés, ils sont représentés à l’exposition des arts industriels et décoratifs de Paris. En 1937, ils sont une trentaine et ont un pavillon dix fois plus grand à l’Exposition internationale.

Sont-ils situables politiquement ?
Ils abordent la question politique à travers l’art et la culture bretonne. Avec l’envie que l’art encourage la prise de conscience d’être breton. Certains ont eu des démarches individuelles mais le groupe n’a jamais pris position pour l’autonomisme, et surtout pas pour l’Allemagne ou pour Vichy.

Puis, on les perd de vue ?
Après la guerre, au regard des prises de position de certains, il y a eu un amalgame qui fait que l’intérêt pour la culture bretonne a pu être associé à la collaboration.

Mais leurs productions restent modernes ?
La meilleure preuve c’est qu’on n’a jamais vu autant d’objets Seiz Breur dans les salles de vente depuis vingt ans.

Donc, ils ont beaucoup produit ?
Notamment aux faïenceries de Quimper. Mais, ils ont rencontré, comme des designers, des difficultés pour éditer tous leurs objets.

Recueilli par Gilles KERDREUXOuest-France du 28/12/2017.

Seiz Breur. Ed. Locus Solus. 190 pages. 25 €.

Les publications à paraître en cette fin d’année 2017.

En cette fin d’année, quelques ouvrages sont édités sur les artistes ayant collaborés aux manufactures quimpéroises.


René-Yves CRESTON – « Un artiste breton en quête d’altérité »

Sous la direction de Fañch Postic et Jean-François Simon
(Gildas Buron, Padraig Creston, Daniel Le Couédic, Daniel Sicard, Olivier Levasseur, Régine Cajon-Fournier, Danick Breny, Michel Oiry, Sébastien Carney, Grégory Moigne, Saphyr Creston et Philippe Le Stum).
éditions du CRBC (Centre de Recherche Breton Celtique) – Collection Collecteurs 
328 pages – 16 x 24 cm – 23 € (ISBN 979-10-92331-29-5).

René-Yves CRESTON CRBC 2017Livre à paraître au mois d’octobre 2017.

En avril 2015 se tenait à Batz-sur-mer (44) un colloque co-organisé par le CRBC et le Musée des Marais Salants sur l’artiste René-Yves Creston. Les actes du colloques sont désormais disponibles sous la forme d’un ouvrage de plus de 300 pages.

Depuis quelques années les expositions se succèdent sur l’artiste, en 2013 le Musée de la faïence de Quimper (RY Creston du trait à la faïence et Suzanne Candré-Creston) et le Musée Mathurin Méheut de Lamballe (En mer avec Méheut et Creston), en 2015 le Musée des Marais Salants de Batz-sur-Mer (RY Creston l’instant du geste) et en 2016/2017 le Musée de Fécamp (Du geste au dessin, RY Creston un artiste sur les chalutiers fécampois).

La thématique de la faïence de Quimper n’étant pas totalement traitée dans ce dernier ouvrage, on pourra compléter cette lecture par l’article de M. Olivier Levasseur paru en début d’année dans le bulletin 2016 de la Société Archéologique du Finistère (tome 144 – R-Y Creston : quarante ans de céramique).


Robert MICHEAU-VERNEZ – « Alchimiste de la couleur »

Jean Marc Michaud, avec la collaboration de Mikaël Micheau-Vernez.
éditions Coop Breizh
240 pages – 22 x 28 cm – 35 €.

Robert MICHEAU-VERNEZ COOP BREIZH 2017

Livre à paraître le 10 DECEMBRE 2017.

Sous l’impulsion de M. Mikaël Micheau-Vernez parait un nouvel ouvrage sur l’artiste brestois. Ce livre est signé de M. Jean-Marc Michaud commissaire de l’exposition du Musée du Faouët en 2009. Le catalogue édité à cette occasion était épuisé depuis quelques années (Micheau-Vernez 1907-1989, Liv’éditions).

Le Musée de la faïence lui avait consacré une monographie de son oeuvre céramique en 2004. Quelques exemplaires sont encore disponibles (lien).


Seiz Breur – « Pour un art moderne en Bretagne 1923 1947 »

Pascal Aumasson.
éditions Locus Solus
192 pages – 18 x 22 cm – 25 €.

SEIZ BREUR LOCUS SOLUS 2017

Livre à paraître le 8 décembre 2017.

L’ancien conservateur du Musée des Beaux-Arts de Brest signe un ouvrage sur le mouvement des Seiz Breur. Ce groupe d’artistes a laissé une trace profonde dans la céramique Bretonne des années 20 et 30. Les arts graphiques et le mobilier sont également traités dans ce livre d’art. Cet ouvrage vient combler un vide, depuis la disparition des éditions Palantines qui avaient rééditées le catalogue de l’exposition itinérante des Musées de Bretagne au début des années 2000 (Ar Seiz Breur – « La création Bretonne entre tradition et modernité »).

Pour rappel, le Musée de la faïence de Quimper a consacré son exposition de l’année 1993 à ce groupe d’artistes sous le titre : « Ar Seiz Breur – Les Sept Frères 1923-1947 – Rénovation de l’Art Traditionnel ».