Visitez l’exposition « Mathurin Méheut – Arpenteur de la Bretagne » avec un très jeune public. Pour rappel, le Musée de Pont-Aven présente jusqu’à la fin de l’année, une rétrospective du célèbre peintre lamballais.
Le 22 janvier 1933, Mathurin Méheut (1882-1958) assiste à la cérémonie de lancement du Paquebot « Paul Doumer » au port de la Ciotat (13). L’artiste réalisera un décor pour une salle du bateau. Cette peinture est conservée au Musée Mathurin Méheut de Lamballe.
L’avenir de la Maison Fouillen, emblématique du quartier de Locmaria à Quimper (Finistère), prend forme. De gros travaux vont y être menés. À terme, le rez-de-chaussée sera consacré à la restauration et l’étage à des appartements hôtel.
Le temps qui passe l’a endormie. Mais elle se remarque toujours au premier coup d’œil : la fameuse Maison Fouillen, avec ses murs jaune clair, porte en ses murs tout un pan de l’histoire de Quimper (Finistère). Avec son inscription « P. Fouillen, céramiste d’art », son toit en tuiles et son balcon qui surplombe l’Odet.
La demeure a été construite au XIXe siècle dans le quartier de Locmaria pour être une auberge. Elle a ensuite été agrandie au-dessus de la rivière pour accueillir une guinguette. On vient alors chez Madame Le Gall. Arrivent le XXe siècle et l’entre-deux-guerres : la grande bâtisse devient atelier et faïencerie, de 1929 à 1980, sous l’impulsion de Paul Fouillen puis de Maurice, son fils. Ce dernier y a vécu jusqu’à son décès, en décembre 2020.
Emblématique de l’histoire de la ville, la Maison Fouillen prépare, en cet automne 2022, sa renaissance. Il y a plus d’un an, elle et la petite maison en pierre accolée ont été vendues, à deux investisseurs locaux, dont un Quimpérois.
Produits de la mer
Les projets qui se façonnent entre ces murs résonnent avec l’histoire des lieux : des fourneaux – de cuisine – vont s’y rallumer. Des tables seront un jour de nouveau dressées. On s’y installera en famille, entre amis, à l’intérieur ou en terrasse, devant les baies vitrées et sur la place du Stivel.
Le rez-de-chaussée de la Maison Fouillen va revivre en accueillant un établissement de restauration à l’ADN estampillé « produits de la mer », informe Jérôme Serrier, spécialisé dans les transactions immobilières pour les professionnels au sein du cabinet Pégase (groupe Foncia Breizh). Le futur exploitant, breton, préfère pour l’instant rester discret. Les lieux lui seront livrés brut de béton afin qu’il les aménage ensuite à son goût et selon ses besoins. Cet espace de restauration sera « accessible à tous ».
Jardin d’hiver
À l’étage, les deux propriétaires de la Maison Fouillen mènent un projet complémentaire : la création de « cinq appartements hôtel haut de gamme ». L’un d’eux sera un duplex d’une trentaine de mètres carrés ; les autres feront une vingtaine de mètres carrés chacun. Avec, au milieu, un jardin d’hiver aménagé grâce à une verrière dans la toiture. Créant ainsi un véritable puits de lumière.
Stéphane Lesueur, architecte et gérant de L-A architecture, décrit le futur aspect général : « On préserve l’architecture en L du bâti, en restant dans le même esprit. Les façades sont conservées et repeintes dans les mêmes tons, les appuis de fenêtres restaurés, les médaillons en céramique nettoyés et conservés eux aussi, l’enseigne lavée et repeinte… », Afin de « créer une osmose » entre la bâtisse aux murs jaunes et la petite maison en pierre qui est accolée, une couverture en zinc sera installée. Elle couvrira ainsi l’actuel interstice entre les deux bâtiments et abritera l’escalier qui mènera aux apparts hôtel.
Côté Odet, le balcon s’habillera d’un garde-corps métallique, qui sera dessiné comme un clin d’œil à la passerelle piétonne du Cap Horn, située juste en face. Même le héron, perché sur le toit, retrouvera ses couleurs naturelles. Tout un travail d’intégration paysagère et patrimoniale qui se fait en lien avec l’architecte des Bâtiments de France, « avec qui le dialogue est bon », apprécient Jérôme Serrier et Stéphane Lesueur.
Avant que les lieux ne revivent ainsi, la bâtisse a été vidée. Aujourd’hui, « le permis de construire est en cours d’instruction », indiquent les deux hommes. Il pourrait être délivré en fin d’année. Viendra ensuite, le temps de la déconstruction de l’intérieur, tout en préservant les façades. Puis celui, durant plusieurs mois, de la reconstruction.
Dans la série d’expositions Les musées à Penhars, la Maison pour tous (MPT) propose, en cette rentrée, un partenariat avec le Musée de la faïence autour des scènes botaniques de la manufacture Porquier-Beau.
Après des partenariats avec le Musée des beaux-arts autour du portrait, du Musée breton et l’art statuaire, c’est avec le Musée de la faïence que cette troisième opération Les musées à Penhars a débuté, mercredi 5 octobre, avec l’exposition Les oiseaux dans l’esthétique Porquier-Beau. « Pour les portraits des Beaux-arts, nous avions fait un travail avec les habitants du quartier qui avaient choisi ceux qu’ils voulaient voir accrochés dans le hall de la Maison des jeunes et de la culture (MJC), raconte Silvia Jambon, médiatrice culturelle de la Maison pour tous (MPT) de Penhars. Et pour les statues du Musée départemental, notre idée était de travailler avec les jeunes du quartier et Alexis Lemée, de la médiathèque Alain-Gérard autour de l’art numérique, la 3D, et la réalité virtuelle. Malheureusement, cette dernière n’a pas abouti à cause de la Covid-19. »
Dans le cadre du Temps de l’arbre
L’exposition, visible à la MPT jusqu’au 16 novembre, est constituée de treize reproductions d’aquarelles comportant des oiseaux qui vivent en Bretagne. Il s’agit d’une sélection réalisée en collaboration avec la Ligue pour la protection des oiseaux (LPO), qui propose de trouver les différences entre les vrais oiseaux et ceux représentés dans les dessins. Ces treize planches d’atelier, qui reprennent les motifs et les couleurs des styles phares des manufactures quimpéroises, sont le témoignage d’une première collaboration entre une faïencerie de Quimper et un artiste, Alfred Beau (1829-1907).
Visite commentée, conférences, atelier de décoration.
L’exposition est également ponctuée de plusieurs rendez-vous. Après le vernissage de mercredi et une conférence, jeudi, sont prévus, le 12 octobre, une visite commentée avec Sonia Villalon de la LPO, une conférence au terrain Blanc, à 19 h, « Les arbres et le forêt » avec Ernst Zürcher, ingénieur forestier et professeur en Sciences du bois et, le 15 octobre, un atelier de décoration de faïences au Musée de la faïence, dans le quartier de Locmaria.
Dans la cadre du Temps de l’arbre et dans la continuité des partenariats établis avec les musées de la ville, la MPT de Penhars accueille, jusqu’au 16 novembre, une exposition du Musée de la Faïence, « Les Beaux oiseaux de Porquier-Beau ».
« L’exposition est constituée de treize reproductions d’aquarelles de l’artiste Alfred Beau qui a collaboré de 1875 à 1890 avec la manufacture Porquier-Beau réalisant plus de 650 planches », explique Jérémy Varoquier, assistant du conservateur du Musée de la Faïence. Ces dessins étaient reproduits sur des assiettes et plats divers par la faïencerie quimpéroise. Sélectionnées par la Ligue pour la Protection des Oiseaux, les treize aquarelles représentent treize oiseaux bretons. L’association proposera une visite commentée de l’exposition pour jouer à trouver les différences entre les vrais oiseaux et ceux représentés dans les dessins le 12 octobre à partir de 14 h 30. Dans le cadre de cette exposition, un atelier de décoration de faïence est aussi programmé le 15 octobre au Musée de la Faïence. Contact
Maison Pour Tous de Penhars, 39, boulevard de Bretagne. Tél. 02 98 55 20 61.