Les beaux oiseaux de Porquier-Beau exposés à la Maison pour tous de Penhars, à Quimper (Ouest-France).

Dans la série d’expositions Les musées à Penhars, la Maison pour tous (MPT) propose, en cette rentrée, un partenariat avec le Musée de la faïence autour des scènes botaniques de la manufacture Porquier-Beau.

Silvia Jambon et Jérémy Varoquier
Jérémy Varoquier, assistant principal au Musée de la faïence et Silvia Jambon médiatrice culturelle de la Maison pour tous (MPT) de Penhars.

Après des partenariats avec le Musée des beaux-arts autour du portrait, du Musée breton et l’art statuaire, c’est avec le Musée de la faïence que cette troisième opération Les musées à Penhars a débuté, mercredi 5 octobre, avec l’exposition Les oiseaux dans l’esthétique Porquier-Beau. « Pour les portraits des Beaux-arts, nous avions fait un travail avec les habitants du quartier qui avaient choisi ceux qu’ils voulaient voir accrochés dans le hall de la Maison des jeunes et de la culture (MJC), raconte Silvia Jambon, médiatrice culturelle de la Maison pour tous (MPT) de Penhars. Et pour les statues du Musée départemental, notre idée était de travailler avec les jeunes du quartier et Alexis Lemée, de la médiathèque Alain-Gérard autour de l’art numérique, la 3D, et la réalité virtuelle. Malheureusement, cette dernière n’a pas abouti à cause de la Covid-19. »

Dans le cadre du Temps de l’arbre

L’exposition, visible à la MPT jusqu’au 16 novembre, est constituée de treize reproductions d’aquarelles comportant des oiseaux qui vivent en Bretagne. Il s’agit d’une sélection réalisée en collaboration avec la Ligue pour la protection des oiseaux (LPO), qui propose de trouver les différences entre les vrais oiseaux et ceux représentés dans les dessins. Ces treize planches d’atelier, qui reprennent les motifs et les couleurs des styles phares des manufactures quimpéroises, sont le témoignage d’une première collaboration entre une faïencerie de Quimper et un artiste, Alfred Beau (1829-1907).

Visite commentée, conférences, atelier de décoration.

L’exposition est également ponctuée de plusieurs rendez-vous. Après le vernissage de mercredi et une conférence, jeudi, sont prévus, le 12 octobre, une visite commentée avec Sonia Villalon de la LPO, une conférence au terrain Blanc, à 19 h, « Les arbres et le forêt » avec Ernst Zürcher, ingénieur forestier et professeur en Sciences du bois et, le 15 octobre, un atelier de décoration de faïences au Musée de la faïence, dans le quartier de Locmaria.

Inscriptions : 02 98 55 20 61 ; silvia.jambon@mptpenhars.com Site internet : https://www.quimper.bzh/1877-le-temps-de-l-arbre.htm

Publié le 7 octobre 2022 – Ouest-France ©

Le Musée de la Faïence expose les oiseaux de Porquier-Beau à Penhars (Le Télégramme).

Silvia Jambon et Jérémy Varoquier
Avec le vœu de donner envie au public de découvrir les trésors des musées, la MPT de Penhars et le Musée de la Faïence (Silvia Jambon et Jérémy Varoquier) exposent les oiseaux de Porquier-Beau.

Dans la cadre du Temps de l’arbre et dans la continuité des partenariats établis avec les musées de la ville, la MPT de Penhars accueille, jusqu’au 16 novembre, une exposition du Musée de la Faïence, « Les Beaux oiseaux de Porquier-Beau ».

« L’exposition est constituée de treize reproductions d’aquarelles de l’artiste Alfred Beau qui a collaboré de 1875 à 1890 avec la manufacture Porquier-Beau réalisant plus de 650 planches », explique Jérémy Varoquier, assistant du conservateur du Musée de la Faïence. Ces dessins étaient reproduits sur des assiettes et plats divers par la faïencerie quimpéroise. Sélectionnées par la Ligue pour la Protection des Oiseaux, les treize aquarelles représentent treize oiseaux bretons. L’association proposera une visite commentée de l’exposition pour jouer à trouver les différences entre les vrais oiseaux et ceux représentés dans les dessins le 12 octobre à partir de 14 h 30. Dans le cadre de cette exposition, un atelier de décoration de faïence est aussi programmé le 15 octobre au Musée de la Faïence.
Contact

Maison Pour Tous de Penhars, 39, boulevard de Bretagne. Tél. 02 98 55 20 61.

Publié le 6 octobre 2022 – Le Télégramme ©

Göring, homard, oiseaux : les insolites du musée de la faïence de Quimper (Ouest-France).

Le musée de la faïence de Quimper est un incontournable. Pour autant, connaissez-vous les petites particularités et anecdotes sur les différentes pièces exposées ? Nous vous proposons un rapide tour dans ce joyau d’histoire.

Jérémy Varoquier
Jérémy Varoquier, assistant de Bernard Verlingue, conservateur du musée de la faïence à Quimper.

Le musée de la faïence de Quimper accueille une exposition temporaire sur les merveilles de la faïencerie Porquier-Beau, jusqu’au 1er octobre 2022.

Elle met à l’honneur plus de 650 aquarelles accompagnées des faïences arborant le même décor. Rapide tour d’anecdotes rocambolesques.

1. Quand Hermann Göring a failli voler Henriot

Nul n’ignore le vif amour, ou plutôt l’obsession malsaine, du régime nazi pour les œuvres d’art. L’ombre du maréchal Hermann Göring, haut dignitaire nazi, continue à planer sur l’histoire de certaines pièces. Au musée de la faïence, Jérémy Varoquier, assistant du conservateur, interpelle sur un plat de Pierre Rocuet, peint avant 1922. « II se raconte que le maréchal Göring avait flashé dessus, qu’il souhaitait l’embarquer. Alors, la faïencerie Henriot aurait caché toutes ses pièces,pour éviter qu’elles soient volées par les nazis. »
Si l’anecdote a le mérite d’attirer l’oreille, « c’est une légende, une histoire qui traîne. On ne sait pas réellement si c’est avéré », précise l’assistant. On sait pourtant qu’à Paris, Göring s’était intéressé au musée du Jeu-de-Paume, où il déposait en transit les œuvres spoliées, ses « prises de guerre », constituant l’une des plus grosses collections d’art jamais pillées dans l’histoire.

Homard Porquier-Beau
Une assiette arbore un homard. cependant, ne trouvez-vous pas que quelque chose cloche ? regardez ses pattes…

2. Un homard extraordinaire

Observez attentivement cette assiette. Rien ne vous étonne ? Au contraire, grand amateur de fruits de mer ou passionné de la biodiversité marine, vous percevez une certaine déformation du homard ?
En effet, d’ordinaire, les pattes du crustacé sont placées bien plus en avant. Sur cette pièce, elles sont placées à l’arrière. « Un important décalage, souligne Jérémy Varoquier. C’était peut-être pour faire rentrer le motif dans l’assiette, ou peut-être une boutade de l’auteur, on ne sait pas… »
Cette pièce, réalisée par Camille Moreau, qui a rejoint la manufacture Henriot en 1891, fait partie d’une large collection de peintures de scènes marines. Autre anecdote : l’homme, formé par Alfred Beau, devint à sa retraite le premier pilote du canot automobile reliant Quimper à Bénodet et Beg Meil.

René Quillivic
La dame de Fouesnant.

3. La femme de Fouesnant

Remontons dans le temps : à la fin de la Première Guerre mondiale, afin de se souvenir du sacrifice de millions d’hommes pour le pays, de nombreux monuments aux morts sont édifiés. En Finistère, on fait souvent appel au sculpteur René Quillivic. Loin de se cantonner au célèbre poilu à la baïonnette ou au coq, il a une originalité : il choisit toujours la personne du village qui a le plus souffert. Pour le monument aux morts de Fouesnant, Quillivic choisit une femme qui a perdu cinq de ses sept fils au combat.
Aujourd’hui, l’histoire perdure. « C’est une histoire qui court encore dans sa famille. Ils savent tous qu’une sculpture à son effigie est présentée ici, raconte Jérémy Varoquier. La petite fille de la femme est venue récemment. C’est toujours la même émotion. »

assiettes Porquier-Beau
Des assiettes examinées par la ligue de protection des oiseaux (lpo).

4. Des assiettes fantaisistes

La maison pour tous de Penhars accueillera une exposition en octobre dans le cadre du festival Le temps de l’arbre. Une quinzaine de planches sur le thème des oiseaux y sera exposée, en partenariat avec la Ligue de protection des oiseaux. loi, « des pièces aquarellées. Quelques fantaisies ont été prises, notamment sur la forme des becs, nous a affirmé la LPO. Ça prête toujours à sourire », déclare Jérémy Varoquier.

Publié 26 août 2022 par Carla PLOMB – Ouest-France ©