Deux mystérieux tableaux retrouvés en Allemagne et mis en dépôt à Audierne (France 3 Bretagne).

Deux peintures de Lionel Floch ont été remises à la ville d’Audierne par la famille d’un soldat allemand.
Pour rappel, l’artiste a collaboré avec les faïenceries de Quimper.

2022 – France 3 Iroise ©


Deux mystérieux tableaux retrouvés en Allemagne et mis en dépôt à Audierne (Le Télégramme).

Lionel Floch
La mairie d’Audierne lance un appel à toute personne qui connaîtrait la provenance de ces tableaux

Retrouvés en Allemagne par la famille d’un ancien soldat allemand, deux tableaux de Lionel Floch ont été mis en dépôt lundi, à Audierne (29). La mairie lance un appel à ceux qui pourraient la renseigner sur leur provenance.

Une cérémonie de dépôt de deux tableaux signés Lionel Floch a été organisée à la mairie d’Audierne, lundi. Ces deux tableaux – deux huiles sur toile, représentant, l’un, une scène de ramassage du goémon, l’autre un marché en Afrique du Nord – ont été retrouvés en Allemagne par la famille de Max Müller, un soldat allemand qui les avait rapportés d’une affectation à Audierne en 1942, affectation attestée par deux cartes postales écrites à sa famille.

Achetés, offerts, dérobés ?

Décédé sur le front de l’Est, Max Müller n’a jamais donné d’explications sur la provenance des tableaux. Les a-t-il achetés à Lionel Floch ou à un particulier ? Lui ont-ils été offerts suite à un service rendu ? Ont-ils été dérobés ?

Ne pouvant définir les conditions dans lesquelles son grand-père était entré en possession des tableaux, sa petite-fille, Petra Hoffmann, s’est rapprochée de l’Ambassade de France à Berlin et de la Commission pour l’indemnisation des victimes de spoliations intervenues du fait des législations antisémites durant l’Occupation (CIVS), en vue d’organiser leur retour en France et leur éventuelle restitution à de légitimes propriétaires.

Les recherches précises, mises en œuvre par la CIVS, avec l’appui des services spécialisés, de l’expertise artistique d’André Cariou, ancien directeur du musée des Beaux-Arts de Quimper et spécialiste de l’œuvre de Lionel Floch, ainsi que des descendants de l’artiste, n’ont pas permis de clarifier la provenance des œuvres.

Petra Hofffmann, sa mère et l’ensemble de la famille ont, dans ces conditions, confirmé leur volonté de se séparer définitivement des tableaux de Lionel Floch, afin de permettre leur retour en France et, plus particulièrement, en Bretagne, notamment en vue de leur restitution aux descendants d’éventuels légitimes propriétaires.

Après un rappel de la vie et de l’œuvre de Lionel Floch par André Cariou, les tableaux ont été officiellement remis lundi, à la ville d’Audierne, qui n’en est que dépositaire, et se charge de les mettre à la vue du public afin d’en retrouver les éventuels propriétaires. « Ce type de dépôt s’opère généralement dans des « Musées de France ». Cette mise en dépôt a un caractère exceptionnel lié au séjour de Max Müller à Audierne, et à l’engagement de la commune à assurer la publicité des deux œuvres », précise Michel Van Praët, adjoint à la culture.

Lundi soir, la cérémonie s’est déroulée en présence de Michel Jeannoutot, président et Jérôme Bennezech, directeur de la CIVS, de Gurvan Kerloch, maire d’Audierne. Elle a été suivie en direct par la famille Hoffmann, en visioconférence depuis Berlin. Une lettre émouvante de Petra Hoffmann a été lue au public par Michel Van Praët.

La cérémonie s’est achevée par la signature d’un contrat de dépôt par le maire d’Audierne et le président de la CIVS.

La mairie lance un appel à toute personne susceptible de donner une explication à la provenance de ces deux tableaux.

Publié le 20 septembre 2022 – Le Télégramme ©

Au Festival céramique de Quimper, Pascale Morin cherche à « capter l’émotion du vivant » (Le Télégramme).

Pascale Morin
Pascale Morin présente ses belles porcelaines.

Samedi et dimanche, le désormais traditionnel festival de la céramique rassemble, place du Stivel à Quimper, 39 artistes exposants et de nombreux visiteurs.

Les propositions sont nombreuses, témoignant de la vitalité de l’art de la céramique dans la région. Poupées, finement sculptées, bols, méduses… Il y en a pour tous les goûts. Près de l’Odet, le stand de Pascale Morin, laisse voir des objets quelque peu uniques. Sur l’étal, des coraux, des fleurs, des vases de porcelaine, attirent le regard et suscitent la curiosité. Installée depuis le mois d’avril, à Plouha, dans les Côtes d’Armor, Pascale Morin confie sa passion pour la porcelaine. « Ce matériau, translucide me permet de perpétuer une tradition et d’effectuer un travail sur la nature. J’ai une formation de céramiste, mais une fois, on m’a suggéré de m’intéresser à la porcelaine, un matériau délicat, au caractère affirmé. Par ce côté, il me ressemble », raconte-t-elle.

« Je cherche son mouvement dans la pluie qui tombe, dans la chaleur du soleil où l’éclat des vagues »

Des pièces uniques

« Pour débuter, je devais acheter un four. Le financement participatif que j’avais proposé sur internet a recueilli les dons de cent personnes. Petit à petit un réseau s’est constitué autour de mon travail. Aujourd’hui j’ai des fidèles », se réjouit-elle. Pascale Morin se promène toujours avec son carnet de notes. Pour créer ses pièces uniques, elle observe attentivement la nature. « Entre végétal et minéral, mon travail s’approche de la nature, de son rythme, de sa composition et parfois de sa dégénérescence. Je cherche son mouvement dans la pluie qui tombe, dans la chaleur du soleil où l’éclat des vagues. J’essaie de capter l’émotion du vivant. Mais aussi les cicatrices, les traces qui nous façonnent en permanence. Ainsi, beaucoup de mes sculptures sont montées sur un socle confectionné à partir d’une des grosses poutres qui étaient initialement dans ma maison », explique-t-elle.

Le festival se poursuit ce dimanche toute la journée.

Nathalie Barbet & Bernard Verlingue
Bernard Verlingue, remet le prix du Musée de la faïence à Nathalie Barbet. La Musée lui achètera une œuvre.
Françoise Dufayard & Maryvonne Blondin
Maryvonne Blondin, vice présidente des Amis du Musée Départemental, remet le Prix de la Céramique utilitaire à Françoise Dufayard.

Publié le 3 septembre 2022 – Le Télégramme ©

Le festival quimpérois de la céramique fête ses dix ans ce week-end place du Stivel (Le Télégramme).

Festival Céramique Quimper
La battle de tourneurs, moment emblématique de Céramique Quimper.

Trente-huit céramistes exposeront leurs productions, samedi 3 et dimanche 4 septembre, place du Stivel, à l’occasion de la 10e édition de Quimper Céramique.

Pour les amateurs de céramique, la place du Stivel, dans le quartier quimpérois de Locmaria, sera un passage obligé, ce week-end. 38 céramistes exposeront leurs œuvres à l’occasion de la 10e édition de Céramique Quimper. Le festival défend une « autre manière de créer et d’acquérir des objets ou des sculptures, au-delà de simples biens de consommation ». Les œuvres exposées sont, soit uniques, soit réalisées en petite série. L’invité d’honneur est, cette année, le Sud-Africain David Whitehead, qui est installé depuis les années 90 dans le village potier de La Borne, dans le département du Cher.

Marion Connan
Production de Marion Connan, Prix du Musée de la Faïence de Quimper lors de l’édition 2021 et qui sera de retour sur l’événement cette année.

Un programme riche

Les visiteurs pourront, également, participer à plusieurs activités. Deux visites guidées, à la découverte du patrimoine céramique de Quimper sont organisées, en compagnie d’un guide conférencier. Les départs sont prévus samedi et dimanche à 14 h 30, de la Maison du Patrimoine. Un atelier modelage est proposé pour les petits et les grands. Une « battle de tournage » aura lieu samedi et dimanche, à partir de 14 h. Les exposants tourneurs s’affronteront au cours d’une épreuve « ludique et créative ». Un café céramique sera installé, avec la possibilité de déguster une boisson dans des contenants réalisés par des exposants. Enfin, un prix du public est organisé. Chacun est invité à voter pour sa pièce préférée et, éventuellement, la gagner par tirage au sort.

Festival Céramique Quimper
Quimper Céramique, un moment privilégié pour discuter avec les céramistes.

Conférences d’Yvon Le Douget

À noter également, la conférence du grand céramiste Yvon Le Douget, installé à Fouesnant depuis 1983 : « Parcours d’un autodidacte ». Deux représentations auront lieu, le samedi et le dimanche, à 11 h, place du Stivel. Yvon Le Douget retracera les 40 ans qu’il a consacrés à la céramique.


Pratique : Samedi 3 et dimanche 4 septembre. Place du Stivel. De 10 h à 19 h. Gratuit. Pour les visites guidées de Quimper, inscriptions au 02 98 95 52 48.

Publié le 31 août 2022 – Le Télégramme ©

Sous l’œil de l’expert, des centaines de kilos de faïence estimés à Quimper (Le Télégramme).

Estimation 2022
60 personnes s’étaient inscrites pour la matinée d’estimation du Musée de la faïence de Quimper. Sans compter ceux qui n’avaient pas réservé. Plus d’une dizaine de visiteurs en plus sont venus pour définir la valeur de leurs objets.

Le Musée de la faïence proposait, ce samedi, aux curieux de faire estimer leurs biens par Bernard Verlingue, le conservateur. L’occasion de connaître, enfin, la valeur du vase qui prend la poussière sur le buffet.

Certains arrivent avec un objet en particulier à estimer. Comme cette dame venue connaître la valeur d’une statuette d’un bagad de Micheau-Vernez récupéré auprès d’un ami. D’autres se laissent surprendre en apportant des bacs en plastique remplis à ras bord d’assiettes, de vases et de soupières. « Je savais que ce n’étaient pas des objets de valeur mais c’est l’occasion d‘en être sûre ! », raconte une participante dont les deux caisses de faïence n’excèdent pas la somme de 100 €.

Estimation 2022
Certains apportent tous les objets de faïence de chez eux susceptibles d’avoir de la valeur dans l’attente, peut-être d’une belle surprise.

Le moindre détail peut tout changer

La file d’attente ne se réduit pas à l’entrée du Musée de la faïence à Quimper. « L’évènement a attiré plus de monde que l’année dernière », confirme Jérémy Varoquier. Première étape pour le public : l’avis de collectionneurs passionnés de l’association, les Amis du musée. Ces amoureux de la faïence donnent une première estimation. Si un bien leur semble plus précieux, ils redirigent les propriétaires vers celui qu’on appelle « le Dieu » de la journée : Bernard Verlingue, le conservateur du musée.

Estimation 2022
Bernard Verlingue porte une attention particulière à chaque détail, notamment les signatures et les indications de datation.

Chaque année depuis 1991, sauf exception, il offre son expertise et estime les pièces qu’on lui présente. Il fait bien plus que de donner un prix : il explique l’histoire de l’objet, sa rareté ou non, son intérêt sur le marché. De quoi tout savoir sur la faïence ou presque. « Henriot tardif ou plus récent », « de premier ou second choix », « vases Odetta », « Porquier en parfait état ou cassé », rien n’échappe à l’expert. Et le moindre détail peut tout faire basculer. « Oh non ! », s’exclame une propriétaire quand on lui fait remarquer les fêlures sur ses statuettes de Micheau-Vernez des années 60. C’était sa pièce la plus intéressante mais les traces du temps en ont décidé autrement.

Estimation 2022
Bernard Verlingue, assis sur une chaise devant une table, observe les objets à tour de rôle et note dans son carnet les références des objets pour en conserver une trace.

« C’est mon Noël à moi ! »

Assiette, bols, statuettes, vases, plats, pièces d’artistes… Toutes sortes d’objets défilent sous les yeux du conservateur du musée. Et ce, pour son plus grand plaisir. « C’est mon Noël à moi ! », plaisante-t-il. Le prix du bien estimé le plus haut, ce samedi matin, revient à la statuette d’une mam goz, une grand-mère bretonne, d’une quarantaine de centimètres. « Le cadeau de communion de mon père ». Une pièce rare que le Bernard Verlingue, qui a été directeur technique de la faïencerie pendant près de dix ans, n’a pas souvent vue. Le verdict tombe : 2 500 €.

Si ce n’est pas le cas pour cette dame, les estimations font parfois des déçus. « Certains modèles pourraient valoir plus que ce que j’estime, explique Bernard Verlingue, mais on fait en fonction du marché et des demandes des acquéreurs ». Une chose est sûre, tous sont animés par la curiosité de leurs trouvailles, que la plupart n’envisagent d’ailleurs pas de vendre.

Pratique : Musée de la Faïence de Quimper. 14, rue Jean-Baptiste Bousquet. Ouvert du 18 avril au 30 septembre, du lundi au samedi, de 10 h à 18 h sans interruption. Fermé dimanches et jours fériés. Tarifs : de gratuit à 5 €. Plus d’informations au 02 98 90 12 72.

Publié le 6 août 2022 par Agathe Hernier – Le Télégramme ©

Présentation de l’exposition « l’art de la couleur » par Mikaël Micheau-Vernez (France Bleu Breizh Izel).

Aujourd’hui, Mikaël Micheau-Vernez présentait sur les ondes de Bleu Breizh Izel, l’exposition monographique que la ville de Douarnenez consacre à son père.

Publié le 3 août 2022 – France Bleu Breizh Izel ©


À Douarnenez, déjà près de 3 000 visiteurs à l’expo Micheau-Vernez (Le Télégramme).

Exposition Robert Micheau-Vernez
Ils sont nombreux à découvrir l’artiste à la salle des fêtes.

« L’Art de la couleur », la rétrospective Robert Micheau-Vernez proposée jusqu’au 13 août à la salle des fêtes de Douarnenez, suscite l’engouement.

« Superbe, les couleurs nous transportent », « Merci pour cette belle découverte », « Un moment unique de beau dans la course de la vie »… En consultant le livre d’or à l’entrée de la salle des fêtes, il apparaît bien vite que l’exposition Micheau-Vernez crée l’événement à Douarnenez. « Le pari de la ville d’être la toute première du Finistère à proposer une grande exposition sur mon père est un succès mérité », salue Mikaël Micheau-Vernez, souvent présent pour évoquer avec les visiteurs l’œuvre paternelle, dévoilée jusqu’au 13 août sous la forme de 45 toiles, de dessins et illustrations, d’affiches et reproductions de vitraux, de faïences et de bronzes.

« Des gens reviennent avec des amis »

« Les gens sont scotchés, disons-le, par ces œuvres, et d’abord par la puissance de la couleur », note Mikaël Micheau-Vernez. « Ils se demandent pourquoi ces toiles sont restées méconnues, et très vite ils se demandent dans quel musée est-il possible de voir le reste de son travail… Je suis toujours obligé de répondre aucun », regrette-t-il.

Mardi matin, la barre des 3 000 visiteurs depuis le début de l’exposition, le 2 juillet, était en passe d’être franchie. « Ce qui fait plaisir, c’est de voir des gens revenir avec des amis, de la famille : c’est qu’ils ont été vraiment touchés et veulent partager cela », décrit encore le concepteur de cette petite rétrospective.

Parmi les personnes qu’il a rencontrées à Douarnenez figurent d’anciens élèves de son père, qui fût professeur de dessin à Brest, Quimper ou encore Pont-l’Abbé. « J’en ai croisé 23, dont beaucoup étaient émus en évoquant le souvenir d’un professeur marquant, comme ceux qui marquent un parcours scolaire », raconte Mikaël Micheau-Vernez. Il sera présent tous les jours, la semaine prochaine, pour approfondir les échanges avec ceux qui découvrent l’artiste ou veulent évoquer son souvenir.

Pratique : Salle des fêtes rue Eugène-Kerivel, à Douarnenez. Exposition ouverte du lundi au samedi, de 10 h 30 à 12 h 30 et de 14 h 30 à 18 h 30. Entrée libre.

Publié le 3 août 2022 par Rodolphe Pochet – Le Télégramme ©