Le peintre douarneniste René Quéré s’est éteint à l’âge de 89 ans (Le Télégramme).

Né à Ploaré en 1932, l’artiste-peintre douarneniste René Quéré s’est éteint, en début de semaine, à l’âge de 89 ans. Très attaché au territoire et au monde de la pêche, il était considéré par ses pairs comme un artiste de grand talent.

René Quéré
René Quéré devant la porte de son atelier de Tréboul, en 2001.

« Pour moi, c’était le meilleur peintre du coin » : le peintre douarneniste Charles Kérivel n’y va pas par quatre chemins à l’heure de décrire le travail de René Quéré. Ce dernier, artiste-peintre né à Ploaré il y a 89 ans, s’est éteint en début de semaine, à Douarnenez.

Issu d’une famille de marins-pêcheurs, son œuvre est « une chronique de la fin du monde de la pêche à Douarnenez », explique Françoise Livinec, galeriste d’art contemporain, qui expose régulièrement les œuvres de René Quéré à Huelgoat, où elle a créé l’École des filles. « Il a eu peur lors de son premier voyage en mer, d’autant qu’à cette époque, des récits effrayants d’hommes péris en mer circulaient dans de nombreuses familles à Douarnenez. C’est pour cela qu’il a toujours cherché à rendre hommage au monde de la mer dans ses peintures », poursuit la galeriste.

« Un génie de la peinture et des couleurs »

D’après elle, l’artiste douarneniste, passé par l’école des Beaux-Arts de Quimper dans les années 1950, éprouvait même une certaine forme de culpabilité à ne pas être devenu pêcheur, si bien qu’il n’a pas signé pas de son nom ses premières toiles. « Au lieu de mettre ses initiales, il a mis celles de sa femme, Henriette », indique Françoise Livinec, qui salue « un génie de la peinture et des couleurs, qui travaillait comme un peintre abstrait ».

« Quand on voit une peinture de René Quéré, on sait que c’est du René Quéré. »

« Son grand mérite, c’est d’avoir fait fi des remarques étonnées quant à sa palette de couleurs et son graphisme », estime Charles Kérivel, qui retient notamment de son œuvre « ses bleus, très profonds. Quand on voit une peinture de René Quéré, on sait que c’est du René Quéré ». Exposé à de nombreuses reprises en Bretagne comme à l’international, il a également réalisé, entre 1986 et 1988, les vitraux de la chapelle Saint-Jean, à Tréboul (quartier où il vivait), en compagnie du maître-verrier quimpérois Jean-Pierre Le Bihan.

« Un très grand céramiste aussi »

Outre la peinture, le Douarneniste, père de quatre enfants, excellait également dans le domaine de la céramique, apprise à la manufacture Keraluc, une faïencerie quimpéroise, aux côtés de Pierre Toulhoat, Jos Le Corre, Xavier Krebs et Paul Yvain. « C’était aussi un très grand céramiste, il faisait de très belles choses », salue Bernard Verlingue, conservateur du musée de la faïence de Quimper, à qui René Quéré avait fait don d’une dizaine de céramiques et d’une huile sur panneau, en 2016. Deux entreprises bretonnes emblématiques, la Brittany Ferries et Armor Lux, avaient d’ailleurs fait appel à ses talents en la matière au début du XXe siècle.

Et si Charles Kérivel évoque un homme « un peu taiseux », Bernard Verlingue décrit « quelqu’un de contemplatif et d’assez extraordinaire ». Quant à Françoise Livinec, elle retient de lui ses talents d’enseignant d’art dans les écoles douarnenistes. « Tous les ans, nous recevons la visite d’anciens élèves à lui, très émus en découvrant ses toiles à l’école des filles », confie-t-elle. « Il a éveillé beaucoup de générations à l’art et à la peinture ».

Pratique

Les obsèques de René Quéré seront célébrées le samedi 21 août, à 10 h 30, en l’église Saint-Joseph de Tréboul.

Publié le 18 août 2021 par Dimitri L’Hours – Le Télégramme ©

René Quéré, peintre de la mer et des marins, est décédé (Ouest-France).

Il est né et vivait dans le Finistère. L’artiste peintre René Queré est décédé, à l’âge de 89 ans, dans la nuit du 16 au 17 août 2021. Il est notamment connu pour ses peintures immortalisant la mer.

René Quéré
Affiche en couleurs « Douarnenez juin 1980 – 2e mois de la mer », de René Quéré.

Le bleu et la mer sont indissociables de l’œuvre de René Queré. Né à Ploaré (commune depuis rattachée à Douarnenez) le 26 mai 1932, René Queré est décédé à l’âge de 89 ans, dans la nuit du 16 au 17 août 2021. Le peintre était aussi illustrateur et céramiste.

René Quéré - Yvain
Également céramiste, René Quéré a esquissé le portrait de son ami artiste Paul Yvain.

Il avait étudié les beaux-arts à Quimper au début des années 1950. Dans cette même ville, il avait aussi fréquenté la faïencerie Keraluc « à l’invitation de deux de ses professeurs, Jos le Corre et Pierre Toulhouat », est-il rappelé dans le catalogue de l’exposition Keraluc, une faïencerie au service des artistes. Il a notamment exposé en Bretagne, à Paris, en Belgique et en Allemagne. À Quimper, plusieurs de ses œuvres font partie des collections du musée des Beaux-Arts, du Musée départemental breton et du Musée de la faïence.

René Quéré
Une des œuvres de l’artiste peintre René Quéré, qui a immortalisé les couturières d’Armor-lux à Quimper (Finistère).

De son œuvre, ressort « le côté humain ». « C’était aussi un peintre libre, dont l’univers allait au-delà du monde maritime. Certaines de ses œuvres tendaient vers l’abstrait », salue Philippe Théallet, de la galerie éponyme à Quimper.

Une cérémonie religieuse sera célébrée samedi 21 août 2021, à 10 h 30, en l’église Saint-Joseph à Tréboul à Douarnenez.

Publié le 18 août 2021 par Rose-Marie Duguen – Ouest-France ©

Disparition de Geneviève PAGEOT.

Geneviève Pageot
Geneviève Pageot

Notre amie Geneviève Pageot nous a quitté la semaine dernière suite à une longue maladie.

Geneviève était un membre très actif de notre association et a occupé un temps le poste de secrétaire de notre association avec beaucoup de dévouement.

Nous regretterons son sourire et sa gentillesse. Elle manquera à beaucoup d’entre nous.

Nos pensées en ce difficile moment vont vers son mari, Dominique, a qui nous adressons nos très sincères condoléances.

Le conseil d’administration de l’association.

Philippe Le Stum, un érudit passionné auquel le musée départemental breton doit énormément (Côté Quimper).

Philippe Le Stum, conservateur du musée départemental breton, s’en est allé. Il laisse un vide à l’image de son héritage : immense.

Philippe Le Stum
Philippe Le Stum était le conservateur du Musée départemental breton à Quimper.

À Quimper, le décès de Philippe Le Stum soulève une vague d’émotion dans les milieux artistiques et muséaux qui va bien au-delà de la Bretagne. Les hommages multiples et collégiaux soulignent le travail accompli par ce conservateur passionné.

Le souvenir de Philippe Le Stum, né à Brest, est intiment lié à Quimper et plus précisément au Musée départemental breton où, fait exceptionnel, il a œuvré pendant près de 30 ans.

Passionné d’Histoire et historien de l’art, il en a été le directeur et conservateur en chef. Il n’a eu de cesse d’organiser des expositions de plus en plus ambitieuses donnant au musée une visibilité jamais atteinte.

Il avait déclaré dans nos colonnes combien il était « fier d’avoir ouvert ces dernières années, le musée sur l’Europe, voir sur le monde en tissant des liens avec des grands musées internationaux ».

Un grand érudit

On se souvient de l’enthousiasme suscité par les expositions d’envergures consacrées aux peintres de l’est, à l’influence du japonisme, ou encore plus récemment au trésors du Moyen-Âge ou les derniers impressionnistes.

Sa passion pluridisciplinaire pour les arts incluait aussi les arts populaires ou plus locaux. Le mobilier, la faïence, les affiches, la gravure ont eu leur exposition.

Les artistes de Bretagne aussi. On se rappelle entre autres des expositions dédiées à Henri Rivière, Émile Simon et Madeleine Fié-Fieux, Pierre Cavelat, Marguerite Chabay et au brodeur Pascal Jaouen.

Grand érudit et travailleur, Philippe Le Stum laisse une impressionnante bibliographie dont l’inventaire reste à faire : articles, actes de colloques, livres, catalogues, la liste est longue et influencera les futures générations de chercheurs.

Une empreinte indélébile

En 2018, il a publié La gravure sur bois en Bretagne, ouvrage tiré de sa thèse d’État soutenue à la Sorbonne en 2014. Qui s’est imposé d’emblée comme une référence essentielle pour qui s’intéresse aux arts de la Bretagne.

Sous son impulsion, l’Association des amis du Musée breton a vu le jour. Il l’a aidée dans ses projets et ses adhérents se souviennent combien travailler et échanger avec Philippe Le Stum était fructueux, enrichissant et agréable.

L’homme avait son bureau sous les toits du musée avec une vue imprenable sur sa belle voisine la cathédrale. Là-même où un dernier adieu lui a été donné mardi 30 mars 2021, rassemblant famille, amis, collègues, artistes et galeristes.

Sorti du Musée, Philippe Le Stum aimait se promener sur le chemin du Halage dont il fut un temps voisin. Si sa silhouette va manquer dans le paysage quimpérois, son œuvre, elle, laisse une empreinte indélébile.

Publié le 31 Mars 2021 par Florence Édouard de Massol – Côté Quimper ©

À Quimper, Philippe Le Stum, directeur du Musée départemental breton, est décédé (Le Télégramme).

Philippe Le Stum
En 2018, Philippe Le Stum avait publié « La gravure sur bois en Bretagne, 1850-2000 », chez Coop Breizh.

Le Musée départemental breton, à Quimper, perd son directeur. Philippe Le Stum s’est éteint à l’âge de 58 ans.

Nous avons appris, ce lundi matin, le décès de Philippe Le Stum, à l’âge de 58 ans. Docteur en Histoire de l’art et chercheur associé au Centre de recherche bretonne et celtique, Philippe Le Stum était aussi, et surtout, le directeur et le conservateur en chef du Musée départemental breton, à Quimper.

Ses champs de recherches concernaient notamment l’Histoire des arts de la Bretagne, la gravure occidentale et le livre illustré, ou encore le régionalisme breton. Auteur de plusieurs articles, livres et catalogues, Philippe Le Stum avait notamment publié en 2018 « La gravure sur bois en Bretagne, 1850-2000 ». Un ouvrage référence richement illustré, inspiré d’une thèse de doctorat soutenue à La Sorbonne cinq ans plus tôt ; le fruit de douze années de recherches.

« J’ai commencé à m’intéresser à l’estampe quand j’étais étudiant en histoire à Brest. Je me suis vite aperçu que la gravure était négligée, considérée un peu comme un art mineur, par rapport à la peinture. Injuste ! », expliquait-il dans nos colonnes en février 2014, pour justifier cet intérêt. Il confiait aussi à ce moment : « J’ai 51 ans, je m’intéresse au patrimoine breton depuis quarante ans. Je suis dans un travail de fond, je m’enracine et le revendique, guidé par la passion du chercheur. Avec cette thèse, j’apporte une pierre parmi d’autres à la connaissance de l’art en Bretagne ».

Ses obsèques seront célébrées mardi 30 mars, à 10 h 30, en la cathédrale Saint-Corentin, à Quimper.

Publié le 29/03/2021 – Le Télégramme ©


Le conservateur du Musée Départemental Breton à Quimper Philippe Le Stum signe chez Coop Breizh un ouvrage sur l’histoire de la gravure sur bois en Bretagne.

Octobre 2018, Christophe Pluchon – radio RCF Finistère ©