Vente « L’âme bretonne XVII » le 26 juillet 2020 – Brest.

La 17ème édition de la vente intitulée « l’âme bretonne » aura lieu le dimanche 26 juillet 2020 à 14 h 15 à Brest.

L'Âme Bretonne

L’étude Adjug’art présente cette vacation en collaboration avec l’hôtel des ventes de Quimper.

On y retrouvera de l’art populaire, des costumes bretons, les arts graphiques et la peinture bretonne, et bien évidemment la faïence de Quimper.

Cette vente est composée de 380 lots. M. Didier Gouin assure l’expertise des céramiques quimpéroises.

Adjug’art – Maître Yves Cosquéric – Brest, en collaboration avec l’hôtel des ventes de Quimper.
Dimanche 26 juillet 2020 à 14 h 15 – Faïence de Quimper (91 lots).
Vous pouvez télécharger le catalogue de la vente sur notre site internet.

Jos Kervella
Jos Kervella (1915-1956).

Adjug’art © – 2020.

Vente Jean Fréour (1919-2010) – Œuvre picturale et sculptures provenant de son atelier.

L’étude Adjug’Art de Brest présentera une seconde vente de l’atelier du sculpteur Jean Fréour, le mardi 28 janvier 2020 à 14h15.
On retrouvera plus particulièrement dans cette vacation, des dessins et des peintures. Il est à noter que Jean Fréour a collaboré avec la manufacture HB au début des années 50.

Vente Jean Fréour (1919-2010)

Œuvre picturale et sculptures provenant de son atelier – Brest.
Adjug’art, Maître Yves Cosquéric
Mardi 28 janvier 2020 à 14 h 15.

Vous pouvez télécharger le catalogue de la vente.

Vente Jean Fréour (1919-2010)

Élève de l’École des Beaux-Arts de Bordeaux à 17 ans, Jean FRÉOUR obtient une bourse pour entrer aux cours du Sculpteur Henri BOUCHARD à PARIS. En 1942, il participe à l’Exposition Régionale d’Art Breton au Musée à RENNES, rencontre les artistes Ar Seiz Breur et intègre leur groupe. Il séjourne à la Casa Velasquez à Madrid en 1952 où il travaille avec René QUILLIVIC. Installé à Batz-sur-Mer, il obtient de nombreuses commandes privées et publiques. Après la vente du 30 juillet de sa sculpture dans son atelier, sa peinture méconnue et quelques autres œuvres seront livrées aux enchères à BREST.

Vente « L’âme bretonne » de l’hôtel Ker-Moor » le 1er décembre 2019 – Bénodet.

Les études de Me Tiphaine Le GRIGNOU et Me Yves COSQUERIC s’associent pour mettre en vente les 5 toiles peintes en 1923, par l’artiste Pierre de Belay (1890-1947). Lors de cette vacation, un ensemble de faïences de Quimper sera présenté. Cette vente événement se tiendra à l’hôtel Ker-Moor à Bénodet.

Hôtel des ventes de Quimper, Maître Tiphaine Le Grignou & Adjug’art, Maître Yves Cosquéric
Corniche de la Plage, 29950 Bénodet – Dimanche 1er décembre 2019 à 14 h 30
Faïence de Quimper (110 lots) – expert : Didier Gouin
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Vous pouvez télécharger le catalogue de la vente.

Vente de l'hôtel Ker Moor à Bénodet

Nous reproduisons pour l’occasion quelques articles récents sur les œuvres de Pierre de Belay.


Bénodet. Les fresques de l’hôtel Ker Moor aux enchères (Ouest-France).

L’établissement emblématique de Bénodet met les tableaux de Pierre de Belay aux enchères. Jean-Charles Daniel, 70 ans, prépare sa succession.

Pierre de Belay (1890-1947)
Cinq magnifiques fresques de Pierre de Belay datant de 1923 ornent les murs de la salle à manger.

La dynastie Daniel a marqué la station de Bénodet (Finistère). Elle dirige le grand hôtel Ker Moor, situé sur la corniche de la plage, depuis les années 1930. Quatre générations s’y sont succédé. Et si les lieux ont évolué, l’esprit familial a toujours été conservé. À 70 ans, le patriarche, toujours le pied à l’étrier, a décidé de vendre les cinq fresques du peintre Pierre de Belay qui ornent les murs de la salle à manger.

« Ces peintures bretonnes sont la signature de l’hôtel, explique Vincent, 27 ans, qui a suivi une filière hôtelière et travaille au côté de son père depuis dix ans. Mais les tableaux appartiennent aussi à ma tante et à la fille d’une autre sœur de mon père qui est décédée. Mon frère est pilote de ligne. Si je reprends la suite, il aura des parts dans la société. Je serai responsable de son patrimoine c’est une grosse responsabilité. L’autre solution serait de vendre l’établissement, explique Vincent. Actuellement nous réfléchissons à la meilleure solution fiscale et familiale. »

Dans les années 1910, Ker Moor est un manoir cossu appartenant à une famille d’Alsaciens qui a fui la Première Guerre mondiale. L’arrière-grand-père, Jean-Marie, achète la bâtisse et des terrains marécageux aux enchères. La vente des terrains en front de mer lui permet d’ouvrir un établissement « entre chambres d’hôtes et hôtel de plage », précise Vincent.

Tourisme d’affaire

Les grands-parents reprennent l’affaire dans les années 1950. Ils agrandissent les lieux et font construire une piscine. L’hôtel n’est ouvert que l’été. Ils ouvrent un second établissement juste à côté : le Kastel Moor. Les affaires sont florissantes. À leur décès, Jean-Charles hérite du Ker Moor, sa sœur du Kastel.

L’homme a alors une idée de génie. Pour survivre à la crise, il se lance dans le tourisme d’affaire et crée sept salles de séminaire. « Mon père a vraiment été un précurseur, il a ouvert ses salles dès le début. »

Jean-Charles et Vincent Daniel
Jean-Charles Daniel et son fils Vincent, troisième et quatrième générations à la tête de l’hôtel.

Le bel hôtel qui a subi de nombreux liftings a vu passer, au fil des ans, beaucoup de célébrités comme Alain Delon, Catherine Deneuve, Nicole Garcia… « Michel Serrault et Charles Aznavour sont restés trois mois, mais j’ai aussi reçu Claude Chabrol pour le tournage de deux films. Quant à Georges de Beauregard, le producteur de cinéma, il aimait tellement venir ici qu’il a fini par acheter une maison à Bénodet » s’amuse Jean-Charles.

Johnny Hallyday et Nathalie Baye

Son souvenir le plus mémorable ? Le jour où il a vu Johnny Hallyday entrer avec Nathalie Baye et la petite Laura. « Je leur ai proposé notre plus belle chambre. Mais nous recevions le lendemain 150 jeunes. J’ai préféré les prévenir. Lui est resté fermé. Nathalie a dit qu’ils étaient venus pour se reposer. Ils ont préféré partir. »
Aujourd’hui, l’hôtel caché dans un vaste parc boisé de trois hectares avec piscine chauffée, et courts de tennis, dispose de 70 chambres et suite et de 15 appartements en location saisonnière. Un restaurant « qui n’est pas réservé qu’aux personnes qui dorment à l’hôtel » propose fruits de mer et produits du terroir. La bâtisse, imprégnée des différentes influences, a conservé son charme d’autrefois.

Publié le 24 juillet 2019 par Véronique MOSSER – Ouest-France ©


De Belay va-t-il quitter Bénodet ? (La Gazette Drouot).

Commandé à Pierre de Belay en 1923, le décor de la salle à manger de l’hôtel Ker-Moor sera vendu aux enchères le 1er décembre. La fin d’une époque, et le début d’une autre vie pour ces cinq tableaux qui lancèrent la carrière de l’artiste.

Pierre de Belay (1890-1947)
Pierre de Belay (1890-1947), Le Pardon de Sainte-Anne-la-Palud, 1923, huile sur toile, 185 x 412 cm (détail). Estimation : 45 000/50 000 €

À quelques pas de la plage, à Bénodet, l’hôtel Ker-Moor est l’un des derniers vestiges de ces hôtels au charme délicieusement suranné qui fleurirent en bord de mer dans les Années folles. Propriété de la famille Daniel depuis quatre générations, il sera prochainement vendu. «C’est difficile, car c’est toute ma vie. Mais j’ai 70 ans, il est temps de passer la main», confie Jean-Charles Daniel, descendant du fondateur de l’établissement construit à l’emplacement d’un ancien manoir détenu, dans les années 1910, par des Alsaciens qui avaient fui la Première Guerre mondiale. Dans un premier temps, l’actuel propriétaire se sépare du joyau des lieux : le grand décor du restaurant de l’hôtel, commandé en 1923 au peintre quimpérois Pierre Savigny de Belay, ami intime de Max Jacob. Les cinq huiles sur toile monumentales seront proposées séparément, en enchères provisoires avec faculté de réunion (estimation globale 170 000/200 000 €). Lorsqu’il peint ce décor, Pierre de Belay a 33 ans, et se relève de quatre ans de guerre (il est démobilisé en 1919) et de la perte de sa femme, puis de deux de ses enfants, victimes de la tuberculose. S’il a déjà beaucoup produit auparavant, entre la Bretagne et Paris, où il a fait son apprentissage à Montmartre, au Bateau-Lavoir, cette commande marque le début de sa carrière, lui ouvrant les portes du succès. «À cette époque, les hôtels de la région sollicitaient volontiers les artistes, qui se battaient pour obtenir des commandes. Cet engouement est né, en large partie, du succès de l’ensemble décoratif conçu entre 1905 et 1909 par Jean-Julien Lemordant pour la salle à manger de l’hôtel de l’Épée, à Quimper. Des peintres vont travailler pour des restaurants et des hôtels à Douarnenez, à Concarneau, à Beg-Meil… Mais tous ces décors ont été démontés, dispersés. Celui de Bénodet, complet, est le seul à être resté en place», explique l’historien de l’art André Cariou, ancien directeur du musée des beaux-arts de Quimper et spécialiste de Pierre de Belay.

l’hôtel Ker-Moor de Bénodet
La salle à manger de l’hôtel Ker-Moor, Bénodet, carte postale des années 1960.

Pardons et fêtes populaires

En 1923, la famille Daniel engage d’importants travaux, et décide de couvrir la longue terrasse de l’hôtel pour créer une nouvelle salle à manger (celle que l’on connaît aujourd’hui). Copain de régiment d’un des frères de Pierre de Belay, Jean-Marie Daniel donne alors carte blanche à ce dernier pour concevoir le décor de son choix. Le peintre imagine cinq scènes, tout en mouvement, autour des célébrations et des fêtes qui rythment le calendrier de la vie religieuse, sociale et populaire de la région. De Belay recompose à sa manière un imaginaire breton. Avec une pointe d’humour et de poésie (la présence récurrente des enfants qui jouent, à l’écart des adultes). Cadrages tronqués, figures stylisées, nuages géométrisés, ombres bleues et couleurs en aplats : à l’exception des feuillages des arbres, figurés par petites touches fragmentées, l’artiste affirme ici le style moderne et audacieux qui caractérisera par la suite ses tableaux de chevalet, ses scènes animées de pardons, de ports ou de marchés. La plus grande des compositions, qui est aussi la plus traditionnelle par son sujet, représente une procession, vraisemblablement celle du Pardon de Sainte-Anne-la-Palud (185 x 412 cm, détail page de gauche). On peut y voir, en haut à gauche, un autoportrait de l’artiste sous une casquette verte, les mains sur les hanches, aux côtés de son épouse vêtue de rouge. «Pour l’anecdote, mon grand-père, qui avait sans doute à ce moment-là des problèmes de trésorerie, n’a pas voulu payer le tableau, prétextant qu’il n’y avait pas de curé… Du coup, de Belay lui a proposé d’en ajouter deux !», raconte Jean-Charles Daniel. Les quatre autres toiles décrivent des scènes nettement plus profanes, entre buvettes et danses en plein air. Ainsi de La Dégustation du cidre en pays bigouden (201 x 201 cm, 32 000/35 000 €), des Sonneurs du pays Glazik, assis sur des tonneaux devant ce qui pourrait être l’église du quartier de Locmaria, à Quimper (199 x 154 cm, 23 000/28 000 €), d’une Fête du 14 juillet en Cornouaille dont les personnages virevoltants défient les lois de la pesanteur (199 x 258 cm, 38 000/42 000 €), et, enfin, d’une conviviale Fête du cidre à Fouesnant (200 x 178 cm, 32 000/35 000 €). Signés, datés et enchâssés dans leurs boiseries d’origine, les tableaux sont dans un remarquable état de conservation, à l’exception de quelques rares craquelures et soulèvements de la couche picturale. Franches, vives, contrastées, les couleurs n’ont rien perdu de leur fraîcheur. «Ce qui est miraculeux, compte tenu du fait que le décor est en place dans la salle à manger depuis près d’un siècle et que le restaurant n’a jamais cessé d’être en activité», remarque le commissaire-priseur Yves Cosquéric.

Un décor conçu comme un tout

Comme la plupart des décors composés de plusieurs éléments, celui de Pierre de Belay a été pensé dans sa continuité, en intégrant l’architecture de la pièce pour laquelle il a été créé. Les œuvres se complètent, se répondent, s’enrichissent les unes les autres. «Si certains tableaux peuvent éventuellement fonctionner seuls, comme la procession, d’autres ne prennent leur dimension qu’associés à leurs voisins. C’est un décor conçu comme un tout. Les séparer, ce serait assassiner l’artiste», affirme sans ambages Guillaume Ambroise, directeur et conservateur en chef du musée des beaux-arts de Quimper, qui abrite dans ses fonds pas moins de trois cents dessins, gravures et peintures de Pierre de Belay, offerts par sa veuve. Mais au-delà des moyens financiers le prix global estimé n’est pas exorbitant au regard de la cote du peintre et de l’extrême qualité des œuvres proposées , il faut avoir la place nécessaire pour les conserver, voire les présenter. Reste donc à savoir qui pourra emporter les cinq toiles, sauvant ainsi l’intégrité du décor d’un possible démantèlement. La mairie de Bénodet, qui enrichirait ainsi de façon significative les collections de son joli musée du bord de mer ? Une collectivité ? Une grande institution nationale ? Un collectionneur privé ? Un ancien client nostalgique de l’hôtel ? Verdict le 1er décembre au cœur même de cette salle à manger mythique qui a vu dîner, au pied des toiles, des personnalités aussi célèbres que Colette, Charles Aznavour, Michel Serrault, Claude Chabrol, Catherine Deneuve, ou encore Jacques Weber…

Publié le 31 octobre 2019 par Valentin GRIVET – La Gazette Drouot ©

L’Âme bretonne a séduit (Le Télégramme).

La seizième édition de l’Âme bretonne a attiré de nombreux amateurs dans la salle des ventes de la société Adjug’art, ce dimanche. Entamées dès le matin pour les tableaux, les enchères se sont poursuivies l’après-midi, pour disperser, entre autres, un important ensemble de faïences.

L'âme bretonne 16
La grande sainte Anne des Bretons a été adjugée 4 000 €.

Les sujets religieux ont particulièrement animé les enchères de l’Âme bretonne, cette vente annuelle menée par le commissaire-priseur Yves Cosquéric, qui attire chaque année des collectionneurs de tous horizons.

5 200 € pour les porteuses d’ex-voto

Une pièce imposante de 62 centimètres de haut, réalisée vers 1930, la grande sainte Anne des Bretons entourée de personnages figurant les cinq évêchés bretons, signée Anie Mouroux pour la manufacture Henriot, a été adjugée 4 000 €, et sa réplique deux fois plus petite a aussi été très disputée jusqu’à 2 050 €. Une Vierge de Robert Micheau-Vernez de la même époque a plus que triplé son estimation à 1 300 €. Quant au groupe des porteuses d’ex-voto marin de Mathurin Méheut, représentant deux Paimpolaises en procession portant une goélette, elle a doublé son estimation en atteignant les 5 200 €. Une autre belle enchère concerne une statue originale de saint Yves, haute de 54 centimètres, œuvre de Jean Boulbain pour la manufacture Henriot, qui a été adjugée 5 150 €.

Des sujets profanes ont aussi suscité de belles enchères, la paludière à la bêche de Jorg Robin en grès émaillé ocre a fait 4 800 € et la Bigoudène assise en tailleur du même artiste a été adjugée 4 100 €. Le plateau rond de Georges Renaud, au décor africain de chasse en pirogue, s’est envolé à 4 200 €, alors qu’un plat rond de la manufacture Porquier vers 1870 a fait 2 800 €. Une importante aiguière de la manufacture Porquier-Beau vers 1890, décorée d’une scène de chemin de fer et de vendeuse de chapelets à Quimperlé, a doublé son estimation à 4 000 €.

Une cuillère en buis pour 1 050 €

Parmi les objets traditionnels, la cuillère d’apparat en buis, au manche gravé et décoré d’inclusions d’étain, a été poussée à 1 050 €, et le cadran solaire de la fin du XVIIe, orné des armoiries de marquis, a triplé son estimation à 1 300 €. Côté costumes, le gilet de femme du pays Bigouden brodé de fils de soie jaune a été adjugé 1 000 €, et la surprise est venue d’une grande toile en chanvre écru, brodée de croix et ostensoirs en lin bleu et de la date 1827, qui servait à emballer le pain et s’est envolée à 700 €. L’aquarelle de Jean-Julien Lemordant d’un couple du Morbihan dansant, rappelant le décor du plafond du théâtre de Rennes, a été vendue 1 800 €.

À noter
Le dernier rendez-vous de l’été de la société Adjug’art se déroulera à la salle des fêtes de Batz-sur-Mer (Loire-Atlantique) pour la dispersion de l’atelier du sculpteur Jean Fréour, le mardi 30 juillet, à 14 h 15.

Publié le 21 juillet 2019 – Le Télégramme ©