Grâce à la donation de Claude Massonnet, le dessin préparatoire et le tableau sont réunis au manoir de Kerazan.
En 2019, Brigitte Renédo, administrateur de la Fondation Astor du manoir de Kerazan, à Loctudy, a reçu un appel de Claude Massonnet, descendant, par sa mère, de la famille Porquier. Ce dernier souhaitait faire don d’une peinture sur émail en sa possession. Selon lui, ce tableau, dont le dessin préparatoire est exposé au manoir de Kerazan, se devait de rejoindre la collection Astor, afin d’offrir les deux œuvres au regard du public.
C’est que le tableau est d’Alfred Beau, dont l’histoire est intimement liée à celle de Kerazan. Alfred Beau, directeur de la faïencerie Porquier de 1870 à 1903, était l’ami de Joseph Astor, alors maire de Quimper et propriétaire du manoir de Kerazan. Ce dernier lui acheta quelques-unes de ses plus belles pièces. Joseph-Georges Astor, fils unique de l’édile, s’est employé à enrichir la collection commencée par son père. C’est ainsi que le manoir de Kerazan conserve aujourd’hui la plus importante collection des œuvres d’Alfred Beau.
« Je m’en dessaisis pour que le plus grand nombre puisse en profiter »
La crise sanitaire a retardé cette donation. Deux ans après le coup de fil, Claude Massonnet a tenu sa promesse. Arrivé de Castres (dans le Tarn) où il réside, il était jeudi au manoir. « J’étais déjà venu, il y a une douzaine d’années, à Kerazan. Je connaissais l’existence du dessin, sans jamais l’avoir vu. Ce tableau est dans ma famille depuis plusieurs générations mais je m’en dessaisis en toute connaissance de cause pour que le plus grand nombre puisse en profiter », a expliqué le généreux donateur.
Le dessin préparatoire et le tableau sont enfin réunis au manoir de Kerazan. Les deux œuvres seront accrochées ensemble dans le musée et les visiteurs pourront les admirer dès cet été, tout comme le violoncelle, pièce maîtresse de cette collection, récemment restauré.
Le nouveau catalogue de l’association vient de paraître. Il reproduit l’ensemble des planches décoratives contenues dans 10 carnets.
Ce livre de 162 pages est édité par l’association des Amis du Musée & de la Faïence de Quimper. Il est proposé à la vente pour le prix de 25 €.
Vous pouvez vous le procurer à l’accueil du Musée et auprès de la Galerie Philippe Théallet, notre revendeur officiel à Quimper. Pour plus d’informations, n’hésitez pas à consulter notre site internet (lien).
2022 – Les merveilles de la faïencerie Porquier-Beau.
(catalogue de l’exposition – 11 avril au 1er octobre 2022).
Place à l’inédit ! Cette année, nous allons dévoiler aux yeux du public l’ensemble des planches aquarellées de la manufacture Porquier-Beau. Fondée en 1773, par un ouvrier formé au sein de la Grande Maison HB, la fabrique s’associe vers 1875 avec le peintre Alfred Beau. Cette collaboration entre un artiste et une faïencerie de Quimper dure plus de quinze ans et apporte un souffle nouveau aux productions de la manufacture. Le succès qui en découle, incite la fabrique à multiplier les formes et les décors. L’ensemble de ces planches décoratives, créées dans le dernier quart du XIXème siècle et illustrant la production de l’époque, est regroupé dans un ensemble de 10 albums. Chaque recueil est consacré à une thématique. Ainsi, les différents volumes regroupent indépendamment les décors de Rouen, Moustiers, Nevers ou Delft, les scènes et les légendes bretonnes ou encore les pièces du célèbre et incontournable service à bord jaune qui a fait la renommée de la faïencerie. Déposés au musée par leur heureux propriétaire, ces carnets vont enfin révéler leurs secrets au public ! Cet ensemble unique, rassemblant plusieurs centaines de planches, ne manquera pas de vous étonner et de vous surprendre par la richesse des détails, la qualité de leur réalisation, ses jeux de lumière et la diversité des sujets représentés. Le résultat de la première collaboration durable entre une faïencerie de Quimper et un artiste vous épatera et vous promet, encore une fois, un formidable voyage au pays de la faïence de Quimper. Pour une meilleure mise en valeur, des pièces ornées de ces décors viendront compléter le tableau et vous plongerons dans les passions artistiques de cette fin du XIXème siècle.
Sous la direction de Bernard Jules VERLINGUE (Yves CORNILY, Philippe THÉALLET, Jérémy VAROQUIER, notices : Jérémy VAROQUIER, photos : Bernard GALÉRON). 29,7 x 21 cm – 162 pages – ISBN 2-914009-37-2 – 25 €.
Dans l’éditorial du dernier numéro de notre Gazette, nous vous avions convié à tenir notre Assemblée Générale le samedi 9 Avril ( le lendemain de l’émaillage de la nouvelle exposition du Musée)….sans avoir pensé que, ce week-end, se tiendrait le premier tour des élections présidentielles ; et. donc, que certains d’entre vous ne souhaiteraient pas se déplacer pour notre Assemblée Générale afin de pouvoir aller voter.
C’est pourquoi, lors de notre dernier Conseil d’Administration, nous avons décidé de déplacer notre Assemblée Générale à la date du samedi 4 juin (10 heures), entre les élections présidentielles et les législatives.
Ce sera une Assemblée Générale Extraordinaire, car nous souhaitons légèrement modifier les statuts, afin de faire passer le nombre de membres du Conseil d’Administration de 10 (actuellement) à 12, afin d’avoir plus de souplesse dans la répartition des tâches si besoin.
Job sculpteur sur bois à Locronan (Carte postale – collection du Musée de Bretagne).
Nous avions passé sous silence, le projet numérique de l’association « Job de Locronan ».
Le sculpteur Job Le Gall (1907-1981) était né à Morlaix. Il réalise son apprentissage à la Maison Tréanton, spécialisée dans les sculptures de saints bretons.
Il s’installe aux environs de 1929 à Locronan. Il deviendra rapidement une célébrité locale, sous le nom de « Job ». Son atelier est installé sur la place de la ville. On le désigne comme un « imagier ».
Durant l’entre-deux-guerres, ses statuettes seront éditées par la manufacture Henriot.
Il se marie en 1952 avec une secrétaire de l’Inspection Académique du Finistère de Quimper. En 1969, un litige l’oppose au maire de la commune, qui lui demande de quitter la place de l’église.
La collection des œuvres de Job Le Gall, conservée au Musée de la Faïence de Quimper.
L’année dernière, l’association « Job de Locronan » a procédé à la numérisation en trois dimensions, des collections du Musée de la Faïence de Quimper. Ces données sont désormais consultables sur internet.
Pour plus d’informations, vous pouvez consulter le compte Instagram « Jobdelocronan » et le site « Sketchfab » hébergeant les fichiers numériques 3D.
Nous reproduisons pour l’occasion l’article publié l’an passé sur les quarante ans de la disparition du sculpteur.
Source : Encyclopédie des céramiques de Quimper – Tome 5, les artistes au XXe siècle Le à Y (Job Le Gall, pages 26 à 27) – Philippe Théallet & Bernard Jules Verlingue – éditions de la Reinette – novembre 2007.
Il y a 40 ans, le sculpteur Job disparaissait (Ouest-France).
À l’occasion du 40e anniversaire du décès du sculpteur, l’association Les Mémoires de Locronan (Finistère) et la famille de l’artiste organisent une collecte d’œuvres en vue d’une exposition.
Le sculpteur Job Le Gall, figure de Locronan, fascinait par sa rapidité d’exécution. « Les mémoires de Locronan » – Jean-Yves Chatalic
Pendant 50 ans, il a marqué la place de Locronan (Finistère) de sa présence. Qu’il pleuve ou qu’il vente, Job s’adonne à sa passion, la sculpture sur bois, devant un public conquis. Au fil des années, les touristes se déplaceront même juste pour rencontrer cette figure locale et assister à ce que l’on nommerait aujourd’hui des performances.
Joseph Le Gall n’a qu’une vingtaine d’années lorsqu’il débarque dans la commune. Artisan dans la lignée des imagiers du Moyen-Âge, il a été apprenti à 13 ans chez un sculpteur morlaisien. Il y a appris la taille du bois et la restauration de mobilier. À partir des années 1930, il sillonne les foires et les marchés où il fascine par sa rapidité d’exécution. Il devient maître dans l’art de réaliser des portraits de célébrités plus ou moins locales.
« Les enfants émerveillés par son travail »
À Locronan, il trouve le cadre nécessaire à l’épanouissement de son art. Béatrice Le Gall témoigne du travail acharné de son père : « En extérieur surtout, puis, plus tard, dans son atelier, il passait des heures à parfaire sa technique. » Elle distingue d’ailleurs plusieurs périodes dans son œuvre : « Il a commencé par des bustes en bois exotique, puis il a réalisé de nombreuses statues représentants les saints des églises environnantes, avant de s’adonner à la polychromie. »
Éliane, sa femme, s’occupait de peindre les œuvres ou de les vieillir à la térébenthine. Les habitants se souviennent d’un véritable personnage. Pour Jean-Yves Chatalic, membre de l’association Les Mémoires de Locronan qui organise cette année du souvenir, « Job était avant tout très proche des gens, on le voyait toujours entouré d’enfants émerveillés par son travail ». Sa célébrité a même parfois dérangé. « En 69, on lui a demandé de quitter la place où il attirait trop de monde », se souvient encore sa fille.
« Chacune des pierres de Locronan pourrait parler de lui »
« Cet hommage est nécessaire, estime le maire, Antoine Gabriele. Chacune des pierres de Locronan pourrait parler de lui. » Une collecte des œuvres « dispersées aux quatre coins de la planète » est organisée. Si certaines se trouvent déjà au musée de la ville, d’autres sont en la possession de particuliers. Outre l’exposition qui aura lieu en juillet, point d’orgue de cette année, l’idée est aussi d’enrichir la galerie virtuelle dédiée à Job. Celle-ci comporte déjà une trentaine de bustes 3D. Ainsi numérisées, les collections privées permettent de partager avec le plus grand nombre le travail de l’artiste.