Une peinture sur faïence, signée Alfred Beau, offerte à Kerazan (Ouest-France).

Loctudy – Mercredi, le manoir de Kerazan a reçu une peinture sur faïence signée Alfred Beau (1829-1907). Ce don vient rejoindre la collection de tableaux en émail portant sa signature.

Claude Massonnet - Brigitte Renedo
Brigitte Renedo, administrateur de Kerazan, présente le tableau offert par Claude Massonnet et le dessin existant à Kerazan.

Le manoir de Kerazan a reçu mercredi un tableau en faïence signé Alfred Beau, un don de Claude Massonnet descendant par sa mère de la famille Porquier.
Né en 1829, après avoir pratiqué la photographie et la peinture, Alfred Beau s’adonne à la peinture sur faïence. Il propose ses services à la faïencerie HB à Quimper mais exige de signer ses pièces, ce qui lui vaut un refus. Il est finalement embauché en 1870 comme directeur de la faïencerie Porquier.

Alfred Beau rencontre Joseph Astor

Commence alors une exceptionnelle collaboration. Il rencontre Joseph Astor, alors maire de Quimper et propriétaire du manoir de Kerazan, qui lui achète quelques-unes de ses plus belles pièces. Joseph-Georges Astor, son fils unique, va s’employer à enrichir la collection commencée par son père. Le manoir de Kerazan conserve ainsi aujourd’hui la plus importante collection des œuvres d’Alfred Beau avec notamment le violoncelle, pièce maîtresse de cette collection, véritable prouesse technique et artistique.
La collection Astor compte un certain nombre de tableaux, en émail réfractaire, portant la signature d’Alfred Beau. Ces tableaux d’une qualité remarquable sont exposés de manière permanente au manoir de Kerazan.

« Réunir dessin et plaque »

En 2019, Brigitte Renedo, administratrice de la Fondation Astor manoir de Kerazan institut de France, reçoit un appel de Claude Massonnet, descendant par sa mère de la famille Porquier, qui souhaite faire don d’un tableau en sa possession, tableau dont le dessin préparatoire est exposé au manoir de Kerazan. « Je connaissais la faïence présente à Kerazan, je savais que le dessin existait et il était évident pour moi de réunir dessin et plaque. »
La proposition de Claude Massonnet est examinée par la commission des Beaux-Arts de l’Institut de France en novembre 2019. Elle émet un avis favorable. L’Institut de France accepte la généreuse proposition de Claude Massonnet. « C’est une donation importante, tant sur le plan historique qu’artistique », déclare Brigitte Renedo, ravie de recevoir le don. Le dessin préparatoire et le tableau seront exposés dans le musée du manoir. Les visiteurs pourront les admirer dès cet été.

Publié le 11/04/2022 – Ouest-France ©

Un tableau d’Alfred Beau donné au manoir de Kerazan, à Loctudy (Le Télégramme).

Kerazan Alfred Beau
Grâce à la donation de Claude Massonnet, le dessin préparatoire et le tableau sont réunis au manoir de Kerazan.

En 2019, Brigitte Renédo, administrateur de la Fondation Astor du manoir de Kerazan, à Loctudy, a reçu un appel de Claude Massonnet, descendant, par sa mère, de la famille Porquier. Ce dernier souhaitait faire don d’une peinture sur émail en sa possession. Selon lui, ce tableau, dont le dessin préparatoire est exposé au manoir de Kerazan, se devait de rejoindre la collection Astor, afin d’offrir les deux œuvres au regard du public.

C’est que le tableau est d’Alfred Beau, dont l’histoire est intimement liée à celle de Kerazan. Alfred Beau, directeur de la faïencerie Porquier de 1870 à 1903, était l’ami de Joseph Astor, alors maire de Quimper et propriétaire du manoir de Kerazan. Ce dernier lui acheta quelques-unes de ses plus belles pièces. Joseph-Georges Astor, fils unique de l’édile, s’est employé à enrichir la collection commencée par son père. C’est ainsi que le manoir de Kerazan conserve aujourd’hui la plus importante collection des œuvres d’Alfred Beau.

« Je m’en dessaisis pour que le plus grand nombre puisse en profiter »

La crise sanitaire a retardé cette donation. Deux ans après le coup de fil, Claude Massonnet a tenu sa promesse. Arrivé de Castres (dans le Tarn) où il réside, il était jeudi au manoir. « J’étais déjà venu, il y a une douzaine d’années, à Kerazan. Je connaissais l’existence du dessin, sans jamais l’avoir vu. Ce tableau est dans ma famille depuis plusieurs générations mais je m’en dessaisis en toute connaissance de cause pour que le plus grand nombre puisse en profiter », a expliqué le généreux donateur.

Le dessin préparatoire et le tableau sont enfin réunis au manoir de Kerazan. Les deux œuvres seront accrochées ensemble dans le musée et les visiteurs pourront les admirer dès cet été, tout comme le violoncelle, pièce maîtresse de cette collection, récemment restauré.

Publié le 8 avril 2022 – Le Télégramme ©

Des faïences populaires de Quimper à Kerazan (Le Télégramme).

Exposition 2018 du Manoir de Kerazan à Loctudy - Photo le télégramme.

Brigitte Renédo avec Pierre-Jean Guillausseau (à gauche) et Yannick Clapier.

Brigitte Renédo, administrateur provisoire du domaine de Kerazan, a été confirmée dans ses fonctions. Elle a annoncé la nouvelle lundi aux nombreux invités présents à l’inauguration de l’exposition temporaire qui marque aussi l’ouverture estivale du manoir.
Cette exposition éphémère réalisée avec le concours de Yannick Clapier, expert en céramiques, porte un regard sur l’art populaire à Quimper au XIXe siècle et plus précisément sur la faïence populaire. Forte d’environ 330 pièces, elle est le fruit d’années de recherches de collectionneurs passionnés, au premier rang desquels Pierre-Jean Guillausseau, professeur à la faculté de médecine de Paris Diderot (Paris 7), qui n’a pas hésité à prêter pour la saison plus de 200 pièces de sa collection privée.

« Ces faïences sont attachantes car elles sont un témoignage de notre patrimoine familial. Ce sont les œuvres d’artistes anonymes et trop souvent méconnus au profit d’artistes clairement identifiés. Beaucoup de ces faïences ont été créées dans la première moitié du XIXe siècle mais l’absence de signature rend leur datation difficile. Il faut, en effet, attendre la fin du XIXe siècle pour voir l’apparition, comme partout en France, de marques à Quimper », explique Pierre-Jean Guillausseau.

Les visiteurs pourront admirer une belle collection de céramiques utilitaires, assiettes, plats, bols et pichets, pots à lait et biberons, dont les décors, tous différents reflètent l’inspiration du moment des peintres et peinteuses anonymes. Les scènes de la vie courante côtoient les motifs floraux stylisés ainsi qu’un conséquente bestiaire, jusqu’à l’arrivée, à la fin du XIXe siècle du célèbre décor « Petit breton » qui a contribué à la renommée des faïenceries quimpéroises.

Pratique :

Exposition visible jusqu’au 30 septembre aux heures d’ouverture du manoir, tous les jours de 11 h à 21 h, sauf le samedi. Entrée : 7 € ; tarif réduit : 5 € ; familles : 19 €. Renseignements au 09 65 19 61 57.

Publié le 21/06/2018 – Le Télégramme ©