Décès du créateur du musée de la Faïence (Ouest-France).

Figure de Quimper, Jean-Yves Verlingue a été l’un des pères fondateurs du musée de la faïence et a posé les bases d’un grand groupe d’assurance français. Il est décédé samedi 22 janvier à l’âge de 94 ans.

Jean-Yves Verlingue
Jean-Yves Verlingue, au musée de la faïence à Quimper (Finistère) en août 2021, devant l’une des pièces qu’il affectionnait.

« Il a connu la réussite dans tous les domaines.» Dans la vois du fils, se mêlent tendresse et fierté. Son Jean-Yves Verlingue s’est éteint à Quimper samedi à l’âge de 94 ans.
Depuis, les interlocuteurs son nombreux, au bout du fil, à évoquer les moments partagés avec le cofondateur du musée de la faïence de Quimper, l’assureur parti de pas grand-chose… Ils parlent d’une même voix d’un homme apprécié de tous. Bernard Verlingue ponctue : « Faire plaisir aux gens, c’était son truc. »

Il a posé les fondations d’un grand groupe d’assurance

Ce personnage quimpérois a 18 ans quand son père, Jules, qui avait acheté la faïencerie HB à Quimper au début de la Première Guerre mondiale, décède. « Jules n’était plus aux faïenceries mais était assureur, précise Bernard. Mon père a repris ce tout petit cabinet. Il allait voir ses clients à vélo, poursuit-il. Et le cabinet est devenu ce qu’il est devenu… »

Il développe l’activité d’assurance jusqu’en 1993 date à laquelle il cède l’entreprise à l’un de ses trois fils, Jacques.

Il a bâti « les fondamentaux et les valeurs de l’entreprise sur lesquels Verlingue et les sociétés du groupe Adelaïde, Génération et Cocoon, s’appuient toujours aujourd’hui », exprime le groupe qui compte aujourd’hui parmi les dix courtiers en assurances les plus importants de France.

Mais Jean-Yves, l’assureur père de trois garçons et d’une fille, n’a jamais tout à fait coupé le lien avec le monde de l’art et des faïenciers. À la fin des années 50, à la faveur d’un changement de statut des faïenceries, il rachète des actions et « devient le PDG des faïenceries… En 1968, il rachetait Henriot ».

Jean-Yves et Bernard Verlingue
jean-yves et bernard verlingue, ici en août 2021, au musée de la faïence, qui a vu le jour en 1991 dans le quartier de locmaria à quimper (finistère) grâce à eux.

L’un des pères fondateurs du musée de la Faïence

Au début des années 90, le père et le fils Bernard décident de créer un musée, à Locmaria, berceau de Quimper et de son art de la faïence. Ils rêvent un écrin pour quelque 5 000 objets (pièces et éléments papiers), rassemblés depuis trois siècles. L’aventure, menée contre vents et marées, aboutit.

Aujourd’hui protégée, la collection « inaliénable » est considérée comme l’une des plus grandes collections de faïence en France. Elle peut s’agrandir par des dons, grâce aux fonds de dotation créé après une passe difficile « Le musée a dû fermer pendant quatre ans au milieu des années 2000, faute d’argent, livre Bernard, devenu conservateur. On s’est débrouillés, on est repartis. Maintenant, ça tourne. »

En septembre 2021, Jean-Yves Verlingue a fêté les 30 ans de « son » musée, « toujours actif et bien présent à nos côtés », témoignent les membres du fonds de dotation et l’équipe du lieu. « Il a mené la vie qu’il voulait vivre », ponctue Bernard Verlingue.

Ses obsèques seront célébrées mercredi 26 janvier à 10 h 30 en l’église de Locmaria à Quimper.

Publié le 24/01/2022 par Nelly CLOAREC – Ouest-France ©

Jean-Yves Verlingue, fondateur du Musée quimpérois de la faïence, est décédé (Le Télégramme).

Jean-Yves Verlingue
Jean-Yves Verlingue (debout, à droite) en compagnie de son fils Bernard, en août 2021, au moment des 30 ans du musée de la faïence.

Jean-Yves Verlingue, cofondateur du Musée de la faïence de Quimper, est décédé, dans la nuit de samedi à dimanche 23 janvier, à l’âge de 95 ans.

Jean-Yves Verlingue, figure quimpéroise, s’est éteint dans la nuit de samedi à dimanche 23 janvier, à l’âge de 95 ans. Verlingue est de ces grands noms de la faïencerie quimpéroise, aux côtés des familles Henriot ou Breton, commerçants ayant pignon sur rue. Un métier et une passion qu’il a transmise à son fils Bernard, avec lequel il est cofondateur du Musée de la faïence de Quimper créé en 1991.

Le père de Jean-Yves Verlingue avait repris HB à « Monsieur de la Hubaudière », société qu’il quittera en 1932. Jean-Yves Verlingue y a fait son retour en 1958 en devenant actionnaire majoritaire. En 1968, c’est aussi lui qui a fusionné HB avec Henriot alors en difficulté. Jusqu’au dépôt de bilan en 1983 des « Faïenceries de Quimper ». Elles seront alors rachetées par l’Américain Paul Janssens, puis par Pierre Chiron en 2003. Jusqu’à une nouvelle impasse en 2011 qui verra arriver Jean-Pierre Le Goff à la tête de la Faïencerie d’art breton (FAB).

Fier d’avoir sauvegardé un élément patrimonial

« Le plus grand événement, c’est quand quelque chose de bien perdure », avait déclaré Jean-Yves Verlingue en août 2021, traçant une rétrospective de son engagement pour la forme d’expression artistique que matérialise la faïence quimpéroise.

Aux côtés de son fils, et avec toujours la même ferveur, il avait préparé les trente ans du musée. L’ancien président des Faïenceries de Quimper : HB-Henriot, Faïencerie de la Grande Maison et Faïencerie d’Art Breton était fier d’avoir activement contribué à la sauvegarder d’un élément patrimonial : « Notre famille a su pérenniser cette tradition, et c’est une grande satisfaction », avait-il déclaré.

Les obsèques de Jean-Yves Verlingue seront célébrées mercredi 26 janvier, à 10 h 30, à l’église de Locmaria, à Quimper, quartier berceau des faïences.

Publié le 23 janvier 2022 – Télégramme ©

Les journées européennes du patrimoine & l’assemblée générale de l’association 2021.

Les journées européennes du patrimoine 2021.
Les grès Odetta.

Les journées européennes du patrimoine se tenaient le samedi 18 et dimanche 19 septembre 2021. Le Musée de la Faïence proposait une visite gratuite, à cette occasion.

Les journées européennes du patrimoine 2021.
Une œuvre collective pour les 30 ans du Musée de la Faïence.

727 visiteurs sont venus admirer les collections du Musée, ainsi que les deux expositions temporaires consacrées à la faïencerie Keraluc et à la plasticienne Kathy Le Vavasseur.

Les journées européennes du patrimoine 2021.
Pièce de l’artiste Kathy Le Vavasseur face à l’Odet.

Durant tout le week-end, des visites guidées ont été proposées par le Musée. Les bénévoles de notre association ont également accompagné les visiteurs dans les salles du Musée.

Les journées européennes du patrimoine 2021.
Les visites guidées du Musée.

L’association des Amis du Musée & de la Faïence de Quimper a tenu son assemblée générale 2021, le samedi matin, en présence de M. Jean-Yves Verlingue.

Assemblée générale 2021
De gauche à droite : Jean-Paul Alyase (Président de l’association), Philippe Théallet et Jérémy Varoquier.

Pour rappel, cet événement initialement prévu au mois d’avril a été décalé suite à la crise sanitaire.

Notre président, Jean-Paul Alayse prenait la parole pour réaliser le rapport moral de l’association, suivi du rapport financier. Un bilan du site internet et de la gestion des réseaux sociaux est effectué, puis une présentation de la Gazette des Amis par son rédacteur en chef, Philippe Théallet.

Pour la première fois cette année, la réunion était retransmise en direct sur internet, pour les adhérents ne pouvant pas être présents.

Assemblée générale 2021
Daniel Georges.

Cheville ouvrière essentielle de notre association, M. Daniel Georges a décidé de quitter ses fonctions d’administrateur au sein du bureau. Il était responsable de la logistique de notre association. Nous le remercions chaleureusement pour son dévouement et pour ces années de présence au Conseil d’administration. Il est remplacé à cette fonction par M. Dominique Malo.

Nous accueillons Messieurs Pascal Malleron et Thomas Audouard, qui seront en charge du secrétariat de l’association, en remplacement de M. Jacques Duvet.

Assemblée générale 2021
De gauche à droite : Dominique Malo, Pascal Malleron et Jean-Paul Alyase.

Jérémy Varoquier, assistant principal au Musée présenta en clôture de notre assemblée le thème de la prochaine exposition thématique de l’année 2022.

Si vous souhaitez nous rejoindre, n’hésitez pas à nous retourner notre bulletin d’adhésion (lien).

Association des Amis du Musée & de la Faïence de Quimper ©

L’émaillage des 30 ans du Musée de la Faïence de Quimper.

Le vendredi 3 septembre a eu lieu au Musée de la Faïence de Quimper l’émaillage des 30 ans du Musée.

C’était l’occasion de retrouver les membres de notre association et les mécènes du Musée.

Emaillage du 3 septembre 2021.
Emaillage du 3 septembre 2021.
Jean-Paul Alayse
Jean-Paul Alayse – Président de l’association des Amis du Musée et de la Faïence de Quimper

Bernard Verlingue a relaté la création du Musée en 1991, dans un émouvant discours.

Bernard Veringue
Bernard Verlingue – Directeur du Musée de la Faïence de Quimper

Nous vous proposons l’allocution du président du fonds de dotation du Musée : M. Hervé Maupin.

Il fait le point sur les activités du Musée.

Une exposition temporaire consacrée à la plasticienne : Kathy Le Vavasseur est présentée pour ces 30 ans.
Elle est visible jusqu’au 19 septembre 2021.


« Stratum Super Stratum »

Association des Amis du Musée et de la Faïence de Quimper ©

La faïence et son musée, œuvres de passionnés (Ouest-France).

Le musée de la Faïence fête ses trente ans du 3 au 5 septembre. II existe grâce à la famille Verlingue et à une collection unique d’œuvres d’art.

Jean-Yves et Bernard Verlingue
Jean-Yves et Bernard Verlingue, au musée de la Faïence, qui a vu le jour il y a trente ans (en 1991) dans le quartier de Locmaria grâce à eux.

L’histoire

Juin 1991, au cœur du quartier de Locmaria, berceau de Quimper et de son art de la faïence. Au 14, rue Jean-Baptiste-Bousquet, Bernard Verlingue et Jean-Yves, son père. ouvrent le musée de la Faience.

« ça a été un peu épique. raconte Bernard Verlingue. On a reçu les étagères la veille seulement. On a passé une partie de la nuit et toute la journée de l’inauguration à mettre les pièces en place. Il faillait déjà avoir le musée en tête ! »

Le conservateur du musée toujours là, ses fameuses bacchantes aussi. « II y avait une forme d’inconscience quand on a ouvert. On a fait avec les moyens qu’on avait et ce n’était pas marrant tous les jours. La passion, malheureusement, ne fait pas tout. »

La faïence au cœur de l’histoire familiale

Ne serait-ce qu’entre 2007 et 2011, où le musée a dû rester fermé quatre ans, faute de financements Cette époque est loin : depuis un fonds de dotation a été créé. Une trentaine de mécènes soutient aujourd’hui le musée, qui avance beaucoup plus serein (1). « Et la fête continue », sourit son atypique conservateur.

Ce week-end, du 3 au 5 septembre, le musée de la Faïence fête justement ses trente ans. Bernard Verlingue est l’âme des lieux. Lui qui s’était fait plus rare ces deux dernières années en raison de la maladie, y revient de plus en plus depuis un mois et demi. Tout simplement car il va mieux. « Ici, c’est sa vie », glisse Jean-Yves Verlingue.

C’est lui, le père aujourd’hui âgé de 94 ans, qui en août 1990 a acheté l’ancienne faïencerie Porquier, puis a fondé une société de famille pour ce musée. Avec la volonté d’exposer ce qui aurait pu rester enfoui dans des caisses : la collection, jusqu’alors mise à disposition des Faïenceries de Quimper, qui les présentaient dans leur hall d’entrée mais ne souhaitaient plus le faire.

Une collection de 5 000 pièces

Dans ces caisses. des « modèles d’origine », souligne Jean-Yves Verlingue. Rassemblés depuis trois siècles et la naissance de la faïence à Quimper en 1699. « Mais plus personne ne pouvait voir ces pièces et le travail de tous ceux – ouvriers, cadres, dirigeants – qui ont travaillé dans les faïenceries. Alors même que Quimper est mondialement connue pour sa faïence. En 1990, les fêtes du tricentenaire (de la naissance de la faïence) avaient attiré environ 80 000 personnes. Il y avait donc une demande. »

Il fallait un écrin à cette collection, ce sera ce musée privé. Avec près de 5 000 objets (pièces et éléments papier), elle est « sûrement l’une des plus grandes collections de faïences en France ». Et elle est protégée : « Elle est inaliénable et n’est donc pas à vendre. » Elle peut s’agrandir, par des dons.

Les visiteurs peuvent en découvrir une partie, entre l’exposition permanente et les expositions temporaires. Ils ont été 10 000, en 2019. « Certains reviennent d’année en année ; c’est une chance pour nous », souligne l’œil expert. Faire des choix pour mettre en valeur des pièces, des savoir-faire et des artistes ne frustre pas Bernard Verlingue. Au contraire, ça l’amuse.

« II est tombé dans un tonneau de barbotine (2) petit », taquine son père. « J’ai choisi de travailler dans une faïencerie quand j’avais 3 ans », acquiesce celui qui en a aujourd’hui soixante-sept de plus. Comme son père et son grand-père (Jules) donc.

Le musée de la Faïence fonctionne avec lui, Jérémy Varoquier, son assistant, et un saisonnier. Alors, comme le souligne Bernard Verlingue tandis que le soleil de cette fin août chauffe son bureau, « il y a largement de quoi travailler. De toute façon, je ne sais rien faire d’autre que de m’occuper du musée ».

(1) Dont Jacques Verlingue, président d’Adelaïde, groupe de courtage en assurances.
(2) Pâte délayée dans de l’eau.

Linogravure

Pour célébrer ses trente ans, le musée de la Faïence a commandé une linogravure à l’artiste concarnois Olivier Lapicque Elle représente son fameux marin et a été éditée à cent exemplaires. Environ la moitié peuvent toujours être achetées.

Publié le 1er septembre 2021 par Rose-Marie Duguen – Ouest-France ©